L'examen de l’ébauche de plan 2021 : ce que nous avons entendu

Parc national du Mont-Revelstoke

PROCESSUS DE MOBILISATION

Sommaire des activités de mobilisation

L’élaboration d’un plan directeur provisoire pour les parcs nationaux du Mont-Revelstoke et des Glaciers ainsi que pour le lieu historique national du Col-Rogers repose sur la consultation des partenaires autochtones, des intervenants et du grand public en 2019. En 2021, le plan provisoire a été diffusé à ces mêmes publics pour examen. Les commentaires ont renforcé le plan définitif et se reflètent dans la vision, les stratégies clés, les objectifs et les cibles.

Les consultations menées auprès des partenaires autochtones, du public et des intervenants se sont déroulées parallèlement à une variété d’approches en fonction des besoins, des intérêts et des droits particuliers des divers groupes. Le processus de planification et la mobilisation du public ont été coordonnés avec les autres parcs des montagnes (Banff, Yoho, Kootenay, Jasper et Lacs-Waterton), car ces endroits partagent bon nombre des mêmes défis, possibilités, intervenants et visiteurs. Tous les parcs des montagnes ont utilisé les pages Web « Parlons parcs des montagnes » comme toile de fond pour la mobilisation du public.

Nombre d'interactions Âge des participants

Au cours de la première phase de la mobilisation du public, Parcs Canada s’est efforcé de recueillir des points de vue très diversifiés sur l’avenir de ces endroits exceptionnels. La mobilisation dans la deuxième phase était plus ciblée, avec plus de temps pour que les participants puissent examiner le plan directeur provisoire et fournir des commentaires significatifs sur ce plan. L’examen du plan directeur provisoire s’est principalement déroulé en ligne pour des raisons de santé et de sécurité (COVID-19), et comprenait une journée portes ouvertes virtuelle et plusieurs ateliers virtuels sur des sujets précis. Au total, les membres de l’équipe de Parcs Canada ont parlé directement à environ 137 personnes lors de ces réunions publiques.

Grâce à la publicité dans les médias sociaux, tous les Canadiens ont été invités à soumettre leurs commentaires concernant le plan directeur provisoire sur les pages du site Web Parlons parcs des montagnes sur les parcs nationaux du Mont‑Revelstoke et des Glaciers. Plus de 4000 personnes ont consulté les pages entre avril et juillet 2021, et 222 présentations ont été reçues.

Au cours des deux phases de mobilisation du public, les membres de l’équipe de Parcs Canada ont parlé directement avec plus de 657 personnes, les pages de Parlons parcs des montagnes sur les parcs nationaux du Mont-Revelstoke et des Glaciers ont été consultées par plus de 8 700 Canadiens et un total de 448 présentations en ligne ont été reçues. Une grande variété d’idées, de questions et de possibilités ont été proposées, tant en personne qu’en ligne, allant de la conservation générale à l’échelle du paysage aux activités opérationnelles précises. Tous les commentaires ont été pris en compte dans la rédaction, la révision et l’achèvement du plan directeur des parcs nationaux du Mont-Revelstoke et des Glaciers ainsi que du lieu historique national du Col-Rogers.


Les répondants

CARTE - Répartition géographique des résidents de l’Ouest canadien ayant participé aux consultations par le biais du site Web.
CARTE - Répartition géographique des résidents de l’Ouest canadien ayant participé aux consultations par le biais du site Web — Text version

Une carte de la Colombie-Britannique et de l'Alberta montrant le répartition géographique des résidents de l’Ouest canadien ayant participé aux consultations par le biais du site Web. La carte est à l'échelle 0 – 300 km. Un grand cercle bleu foncé montre que la plupart des répondants venaient de Revelstoke, suivis de Calgary avec un cercle légèrement plus petit. Les petits cercles montrent également des répondants de la côte en Colombie-Britannique à Medicine Hat et au nord jusqu'à Edson en Alberta. Les autres étiquettes incluent Vernon, Kamloops, Golden et Cranbrook en Colombie-Britannique et Banff et Lethbridge en Alberta.

 

Les partenaires autochtones ont été invités dès le début du processus à faire connaître leurs points de vue sur l’avenir des parcs. Des commentaires ont été reçus du Conseil de la Nation Ktunaxa, de la Nation Syilx/Okanagan et de cinq bandes Secwépemc : Adams Lake, Little Shuswap Lake, Neskonlith, Shuswap et Splatsin.

Les commentaires concernant le contenu du plan directeur provisoire sur les pages Web Parlons parcs des montagnes provenaient presque exclusivement de résidents de la Colombie-Britannique (60 %) et de l’Alberta (35 %). La majorité de ces répondants étaient originaires de Revelstoke (36 %) et de Calgary (20 %). Les séances virtuelles ont été suivies par des représentants locaux et régionaux d’organismes de tourisme et de conservation ainsi que par des membres intéressés de la collectivité. On a reçu également des commentaires plus détaillés de la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) et de l’initiative de conservation Yellowstone to Yukon (Y2Y).


CE QUE NOUS AVONS ENTENDU

Les commentaires reçus au cours de la consultation sur le plan directeur provisoire ont été examinés et intégrés dans le plan définitif. Les modifications apportées à la version définitive du plan directeur répondent à ce que nous avons entendu tout au long du processus de mobilisation.

Ce que nous ont dit les peuples autochtones

De solides relations avec les partenaires autochtones sont essentielles au travail de Parcs Canada et contribuent au processus de réconciliation entre les peuples autochtones, le gouvernement du Canada et les autres Canadiens, fondé sur la reconnaissance des droits, le respect, la coopération et le partenariat. Des discussions entre la direction des parcs et les peuples autochtones dont les territoires traditionnels comprennent les parcs nationaux du Mont-Revelstoke et des Glaciers sont en cours et permettront de guider le processus décisionnel à l’avenir. Les commentaires reçus à ce jour ont fourni des orientations pour renforcer la vision, les objectifs et les cibles du plan directeur, notamment :

Ce que nous ont dit les intervenants et le public

Dans l’ensemble, le plan directeur provisoire, tel qu’il a été présenté pour examen public en 2021, a reçu un fort soutien. Les commentaires reçus portaient essentiellement sur l’affinement d’objectifs ou de cibles précis au sein des stratégies clés et des secteurs de gestion. L’ensemble des commentaires, suggestions et préoccupations exprimés par le biais de la plateforme en ligne, des séances virtuelles et des envois par courriel ont été pris en compte lors de la finalisation du plan directeur pour les parcs.

Vision

Il y a eu très peu de commentaires sur l’énoncé de vision. Les réponses reçues étaient largement favorables, avec des suggestions mineures de formulation. Il a été suggéré que la vision devait être plus « positive pour la nature », car elle semblait privilégier l’expérience humaine dans les parcs nationaux et le lieu historique national.

Stratégies clés

En général, les répondants ont soutenu l’accent mis sur quatre stratégies clés. On a suggéré que le plan contienne des stratégies clés distinctes pour le changement climatique, la connectivité régionale et les paysages, comme cela est présenté dans certains autres plans de parcs nationaux des montagnes.

En tenant compte des commentaires, on a décidé d’accroître l’importance du changement climatique et de la connectivité des paysages dans le plan et de renforcer les objectifs et les cibles au sein des stratégies existantes, maintenant ainsi une approche intégrée.

Stratégie clé no 1 : Conserver le patrimoine naturel et culturel pour les générations futures

Cette stratégie clé a fait l’objet du plus grand nombre de commentaires au cours de la mobilisation du public et les répondants l’ont largement soutenue. Quelques personnes ont souhaité que l’on se concentre davantage sur le patrimoine culturel, avec une référence particulière à l’accès humain et à la culture de l’alpinisme.

Dans les commentaires, on constate une division entre ceux qui souhaitent un accès limité pour accroître la protection et ceux qui souhaitent un accès accru pour profiter des parcs. Des points de vue polarisés ont également été exprimés en ce qui concerne les partisans et les adversaires des mesures de conservation du caribou et de l’utilisation des brûlages dirigés dans les parcs.

Certaines personnes interrogées souhaitaient que les objectifs en matière de changement climatique et les mesures de coexistence entre les personnes et les animaux sauvages soient formulés de manière plus stratégique et axée sur l’action.

Les participants se sont prononcés en faveur d’une collaboration accrue avec les partenaires et les intervenants ainsi qu’avec les bénévoles, mais en décrivant clairement comment les priorités ont été définies et quels étaient les avantages réciproques.

On a noté que la participation des Autochtones nécessitait d’abord d’engager le dialogue pour déterminer comment ils souhaitaient participer.

Comment ces commentaires ont été pris en compte

  • Une nouvelle cible a été ajoutée pour définir la collaboration avec les partenaires autochtones en matière de surveillance écologique.
  • La formulation a été ajustée pour que certains objectifs et cibles reflètent mieux les résultats proposés.
  • Les cibles restent axées sur des résultats mesurables. Les mesures visant à atteindre ces cibles seront déterminées au niveau opérationnel et refléteront les circonstances, les capacités et les priorités actuelles. Les plans d’action peuvent faire appel à la participation du public et feront l’objet d’un rapport annuel pour souligner les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs et des cibles du plan directeur.
Stratégie clé no 2 : Expériences authentiques adaptées au territoire

Globalement, cette stratégie a reçu un certain appui. La plupart des répondants ont reconnu la nécessité de s’attaquer à l’augmentation du nombre de visiteurs et ont souhaité que cela soit une priorité. On a laissé entendre que certains objectifs étaient contradictoires ou ambigus. Des inquiétudes ont été exprimées pour chaque objectif qui suggère de promouvoir les visites. De nombreux commentaires ont exprimé des inquiétudes quant à l’encouragement des circuits en bus, à moins qu’ils ne soient utilisés comme un moyen de réduire le trafic.

Comme dans le cas de la stratégie clé n° 1, les avis étaient contradictoires en ce qui concerne l’accès (plus c. moins), l’accent étant mis sur les activités hivernales dans le parc national des Glaciers.

Plusieurs répondants souhaitaient que l’on se concentre davantage sur l’accès à l’arrière-pays et que l’on investisse davantage à cet effet, notamment dans le stationnement au départ des sentiers d’hiver et dans les terrains de camping, les installations et les sentiers d’été de l’arrière-pays.

On a noté que les histoires autochtones étaient absentes de cette stratégie.

Plusieurs commentaires portaient expressément sur l’offre hivernale dans le parc national des Glaciers et exprimaient des inquiétudes quant à la mise en place de frais pour le système de permis d’hiver, à la fois du point de vue de l’incidence sur le respect des règles et de l’imposition injustifiée de frais supplémentaires aux excursionnistes qui s’aventurent dans l’arrière-pays en hiver.

Comment ces commentaires ont été pris en compte

  • Cette stratégie a été réorganisée afin de faire en sorte que les cibles soient claires et bien harmonisées avec chaque objectif.
  • Les modifications mettent davantage l’accent sur la gestion de l’augmentation du nombre de visiteurs, la réduction des répercussions environnementales et l’amélioration des programmes et services destinés aux visiteurs.
  • Le centre d’intérêt est resté large pour une approche permanente. Les variations saisonnières des modèles et des profils de fréquentation seraient prises en compte dans les plans d’action et les stratégies opérationnelles, comme la « stratégie de fréquentation de l’arrière-pays » proposée.
Stratégie clé no 3 : Renforcer les relations avec les Autochtones

Bien qu’elle soit largement soutenue, cette stratégie a suscité plus de réponses « ne pas soutenir » dans les commentaires en ligne que les autres stratégies. Plusieurs réponses présentaient des points de vue opposés sur l’orientation proposée et de nombreuses questions ont été posées sur la manière dont les objectifs et les cibles seraient mis en œuvre. Plusieurs répondants ont indiqué que les peuples Sinixt devraient être explicitement mentionnés dans cette stratégie.

Comment ces commentaires ont été pris en compte

Les modifications apportées à cette stratégie sont fondées sur les commentaires des partenaires autochtones dont les territoires traditionnels comprennent les parcs nationaux du Mont-Revelstoke et des Glaciers.

Un paragraphe d’introduction supplémentaire fait référence à l’engagement de Parcs Canada à soutenir la mise en œuvre des recommandations de la Commission de vérité et réconciliation et de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, en collaborant avec ses partenaires autochtones.

  • Les contraintes de temps ont été supprimées des cibles afin de reconnaître que les progrès dépendront des priorités, des intérêts et des capacités des partenaires autochtones et de Parcs Canada.
Stratégie clé no 4 : Franchir la chaîne Colombia - transport, biens et infrastructure

Cette stratégie a reçu un soutien considérable dans l’ensemble. De nombreux répondants souhaitaient que l’on traite les principales préoccupations concernant la sécurité routière, en particulier la réduction de la vitesse et l’amélioration de la sécurité des animaux sauvages, ainsi que le stationnement aux points de départ des sentiers et pendant les fermetures de routes, y compris la disponibilité des commodités de base pour ces zones. Les autres préoccupations soulevées portaient essentiellement sur l’élargissement à quatre voies de la Transcanadienne.

Comment ces commentaires ont été pris en compte
Très peu de modifications ont été apportées à cette stratégie, si ce n’est que l’accent est désormais mis sur l’amélioration des autoroutes plutôt que sur leur élargissement à quatre voies. Il s’agit de reconnaître que les améliorations de la sécurité du public et de la faune, les mesures de protection de l’environnement et les améliorations de l’expérience du visiteur peuvent et doivent être envisagées pendant toute construction d’autoroute. La collecte de données, les enquêtes et les autres processus de planification décrits dans cette stratégie contribueraient en fin de compte à un projet d’élargissement à quatre voies des autoroutes, mais ce travail particulier sort du cadre de ce plan directeur.

Secteurs de gestion

La majorité des répondants ont convenu que les trois secteurs déterminés étaient appropriés comme secteurs de gestion pour relever des défis et des possibilités uniques.

Prés-dans-le-Ciel : De la vallée du fleuve Columbia jusqu’aux eaux d’amont en zone alpine

La plupart des personnes ont estimé que la description reflétait fidèlement ce qui est unique et important dans cette région. Les objectifs et les cibles pour ce secteur ont également été largement soutenus. Certains répondants souhaitaient que le plan reflète des mesures plus immédiates en matière de gestion de la fréquentation.

Comment ces commentaires ont été pris en compte
Sur la base des commentaires reçus, très peu de modifications ont été apportées à la section Secteurs de gestion du plan. Les seuls changements notables ont été d’élargir le public aux collectivités régionales au lieu des collectivités locales et de créer une cible supplémentaire pour les partenaires autochtones dans le secteur de gestion Prés-dans-le-Ciel.

Lieu historique national du Col-Rogers

La description de ce qui est unique et important dans ce secteur a été soutenue. Les domaines à améliorer étaient principalement liés au patrimoine culturel, notamment en mettant davantage l’accent sur l’histoire du chemin de fer, de l’alpinisme et des guides de la région.

La réaction aux objectifs et aux cibles a été positive. De nombreux commentaires ont été reçus à propos des nouvelles possibilités d’hébergement pour le col Rogers, tant favorables que défavorables à un nouveau développement. Les participants se sont montrés très enthousiastes à l’idée de faire connaître l’histoire du col et de faire du col Rogers un centre d’apprentissage et de recherche scientifique.

Vallée de la Beaver

La description de ce secteur de gestion, ainsi que ses objectifs et ses cibles, a reçu un fort soutien. La plupart des répondants souhaitent que ce secteur soit ouvert à la fréquentation de l’arrière-pays pour plusieurs jours, mais qu’il soit géré de façon appropriée par Parcs Canada afin de protéger ses ressources sauvages. La collaboration avec les principaux groupes d’intervenants a également été encouragée.


UN PLAN POUR L’AVENIR

Le plan directeur 2022 pour les parcs nationaux du Mont-Revelstoke et des Glaciers ainsi que pour le lieu historique national du Col-Rogers tient compte de tous les commentaires et suggestions reçus dans le cadre des consultations avec les partenaires autochtones et régionaux, les intervenants, les membres des collectivités locales et le grand public. Bien qu’il s’agisse toujours d’un document stratégique de haut niveau, le langage utilisé dans le plan définitif reflète les commentaires reçus tout au long du processus du plan directeur.

Les stratégies clés de ce plan guideront la gestion des parcs au cours des dix prochaines années, alors que nous travaillerons ensemble pour concrétiser notre vision commune. Les mesures prises pour atteindre les objectifs du plan nous permettront de continuer à maintenir et/ou à améliorer l’intégrité écologique, l’expérience du visiteur et nos relations avec les partenaires autochtones et les collectivités locales, et de tisser des liens significatifs avec des générations de Canadiens.

Bien que le processus du plan directeur soit maintenant terminé, Parcs Canada fournira des mises à jour annuelles sur la mise en œuvre aux partenaires, aux intervenants et au grand public, et est toujours prêt à recevoir des commentaires et des suggestions sur les façons dont nous pouvons travailler avec les autres pour atteindre des objectifs communs.

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