Les chèvres de montagne
Parc national du Mont-Revelstoke
Faits en bref
Régime alimentaire : Herbes, lichens, mousses, carex et plantes à fleurs.
Poids : Les mâles pèsent de 80 à 100 kg, et les femelles, de 60 à 80 kg.
Bruits : Respiration accélérée, reniflements et gémissements aigus.
Sa fourrure est constituée d’un épais duvet laineux et de poils de garde pouvant atteindre 20 cm de longueur. Les chèvres peuvent supporter des températures allant jusqu’à -50°C!
Les cornes de la chèvre de montagne sont faites de kératine, une substance semblable à celle de nos ongles, et poussent tout au long de sa vie. Les mâles comme les femelles ont des cornes.
Longévité : de 12 à 14 ans
Capables d’escalader de falaises escarpées et de réaliser des prouesses acrobatiques sur des rebords étroits, les chèvres de montagne sont de véritables alpinistes de la nature. Comme elles sont capables de vivre sur des terrains montagneux et escarpés, cela les aide à éviter les prédateurs. Bien que les loups, les cougars et les ours constituent une menace pour les chèvres de montagne, le milieu dans lequel elles vivent est en soi une menace étant donné les risques d’avalanches et d’éboulements.
Où elles vivent
Les chèvres de montagne ne sont présentes que dans les chaînes de montagnes de l’Ouest canadien (Alberta et Colombie-Britannique) et le nord-ouest des États-Unis (Alaska, Washington, Montana, Idaho et Oregon). Environ 50 % des individus de cette espèce vivent en Colombie-Britannique, notamment dans les parcs nationaux du Mont-Revelstoke et des Glaciers.
Pourquoi la chèvre a-t-elle traversé la route?
Afin d’assaisonner de sel ses pousses printanières! Au printemps et à l’été, les chèvres de montagne des parcs nationaux du Mont-Revelstoke et des Glaciers descendent parfois dans les secteurs situés le long de la route transcanadienne pour se nourrir de la végétation fraîche en bordure de la route et lécher le sel sur l’accotement et les surfaces. Les chèvres de montagne sont des expertes de la montagne. Elles peuvent escalader des falaises très abruptes et réaliser des prouesses acrobatiques sur des saillies étroites. Malheureusement, elles ne sont pas aussi habiles lorsqu’il s’agit de traverser en toute sécurité une grande route nationale très fréquentée. Sur la route ou à proximité de celle-ci, les chèvres risquent de se faire frapper par des véhicules.
Avec l’augmentation de la circulation routière, il devient de plus en plus difficile pour les espèces occupant un vaste territoire, comme la chèvre de montagne, les caribous et les ours, de traverser les routes. Les parcs nationaux du Mont-Revelstoke et des Glaciers se sont fixé comme objectif ultime de rétablir les liens entre les paysages qui ont été touchés par la route. Diverses mesures ont été prises pour atteindre cet objectif, y compris certaines initiatives visant expressément les chèvres de montagne.
Que fait Parcs Canada?
Trouver des moyens de rétablir des liens entre les paysages de façon à ce que les chèvres de montagne puissent obtenir ce dont elles ont besoin, et aller où elles veulent, sans traverser les routes, favorise la survie des populations dans les parcs nationaux du Mont-Revelstoke et des Glaciers. Réduire les risques de collision est essentiel pour protéger les chèvres et les automobilistes sur la route transcanadienne.
Blocs à lécher
Dans les parcs nationaux du Mont-Revelstoke et des Glaciers, on sait que les chèvres descendent jusqu’à la route à plusieurs endroits en quête de sel. Comme solution à court terme pour ces endroits, on a placé des blocs de sel à lécher en amont de la route. Du sel spécial destiné à la consommation animale est ajouté au sol dans les secteurs situés le long des chemins suivis par les chèvres, de sorte qu’elles puissent s’approvisionner en sel avant d’atteindre l’autoroute. Dans le cadre de cette initiative, des dépôts salins naturels seront localisés et leur sol sera analysé, ce qui nous aidera à offrir aux chèvres de montagne les blocs à lécher avec la bonne combinaison de minéraux. Rien que des mélanges minéraux gourmands de la chaîne de montagnes Columbia pour ces petits ruminants!
Remarque : Ne donnez jamais à manger aux chèvres ou aux autres animaux sauvages. Ce projet est conduit dans le cadre de rigoureux protocoles de gestion de la faune pour veiller à ce que les chèvres ne considèrent pas l’homme comme une source de nourriture et ne s’y habituent pas.
Cartographie de l’habitat
Afin de trouver des solutions à long terme, il est important de connaître les aires fréquentées par les chèvres de montagne dans les parcs nationaux du Mont-Revelstoke et des Glaciers à différentes saisons. Savoir où se situent leurs habitats importants peut aider à déterminer à quel endroit des mesures doivent être prises pour que ces animaux puissent avoir accès à ce dont ils ont besoin, en toute saison. Il peut s’agir de les empêcher de circuler près de la route transcanadienne ou de les aider à la franchir. Cependant, déterminer où se trouvent les chèvres de montagne n’est pas une mince tâche, sauf si vous êtes vous-mêmes une chèvre. Parcs Canada dispose d’un réseau d’appareil photo de surveillance de la faune dans les parcs nationaux du Mont-Revelstoke et des Glaciers. Les caméras font partie d’un projet visant à surveiller la répartition de la faune dans les parcs. Bien que les caméras ne soient pas spécialement conçues pour surveiller les chèvres de montagne, les photos de chèvres prises par ces appareils donnent un aperçu du moment et de l’endroit où elles sont passées. De plus, on trouve neuf chèvres de montagne équipées de colliers GPS dans les parcs. Ces colliers fournissent des renseignements sur l’emplacement de chaque chèvre toutes les quelques heures. Grâce à l’analyse des photos et des données fournies par les colliers, nous avons pu cartographier les habitats hivernaux importants des chèvres. Nous espérons que ces données pourront également servir à cartographier leur habitat estival, y compris les dépôts salins et les sites de mise bas.
Que puis-je faire?
Apprenez-en davantage sur les chèvres de montagne
- Faites une halte au Centre de la découverte du Col-Rogers pour découvrir l’exposition d’interprétation sur les chèvres de montagnes, y compris la sculpture de chèvre fait de matériaux recyclés.
Est-ce que c’est une chèvre?
- Si vous voyez des chèvres, donnez-leur suffisamment d’espace! Observez au moins 100 m de distance entre vous et elles.
- Ne suivez pas leurs traces. Les chèvres sont particulièrement sensibles aux perturbations causées en hiver. Comme la nourriture se fait rare, elles doivent se déplacer le moins possible pour conserver leur énergie.
- Ne donnez jamais de nourriture aux animaux sauvages (toutes les provisions et les objets qui attirent la faune doivent être rangés en lieu sûr, même en hiver!)
- Tenez les animaux de compagnie en laisse en tout temps.
Circuler dans les parcs
- Respectez toujours les limites de vitesse affichées. Ralentissez si les conditions routières ou la visibilité se détériorent.
- Si vous apercevez des animaux sauvages, ralentissez, restez dans votre véhicule et poursuivez votre route. L’arrêt des véhicules sur les routes pour observer des animaux sauvages est dangereux. S’arrêter au milieu ou sur le bord de la route vous met en danger, ainsi que les animaux sauvages et les autres automobilistes. Les animaux peuvent s’habituer à la présence des véhicules et ne plus les considérer comme un danger. Sur les routes qui traversent les lieux protégés de Parcs Canada à la grandeur du pays, trop d’animaux sont tués chaque année. Les véhicules arrêtés le long des routes créent également des obstructions visuelles pour les véhicules en mouvement.
- Si vous apercevez des chèvres de montagne sur la route ou en bordure de celle-ci dans les parcs nationaux du Mont-Revelstoke ou des Glaciers, signalez votre observation au service de répartition de Parcs Canada (1-877-852-3100).
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