Résumé Climatique

Parc national du Mont-Revelstoke

À propos du Parc national du Mont-Revelstoke

Situé dans la zone humide de l’intérieur du Sud-Est de la Colombie-Britannique, le parc national du Mont-Revelstoke protège 260 km² de la région naturelle de la chaîne Columbia. Caractérisé par de grandes quantités de pluie et de neige, ce parc abrite une partie de la seule forêt pluviale tempérée intérieure de la planète composée de thuyas et de pruches, ainsi que des prés subalpins foisonnants de fleurs sauvages en été et des lacs alpins en haute altitude. Ensemble, le parc national des Glaciers et le parc national du Mont-Revelstoke représentent 70 % de la diversité de plantes, d’espèces d’animaux et d’habitat typique de la région de la chaîne Columbia

Changements de température

Comme ailleurs au Canada, parc national du Mont-Revelstoke se réchauffe plus rapidement que la moyenne mondiale. Si les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter au rythme actuel, la température annuelle moyenne du parc devrait augmenter d’environ 4 degrés par rapport à la moyenne récente d’ici 2051-2080. Les effets du réchauffement du climat comprennent la hausse des températures maximales, la hausse des températures minimales, et la baisse du nombre de jours de gel par année. Un climat plus chaud intensifiera sans doute certaines conditions météorologiques extrêmes, ce qui augmentera la gravité des vagues de chaleur, des sécheresses et des feux de forêt.

Changements de précipitations et de disponibilité en eau

Selon les projections, les précipitations annuelles totales devraient augmenter dans le parc. Ils laissent aussi entrevoir une augmentation des précipitations extrêmes (épisodes de fortes précipitations) pour la période allant de 2051 à 2080. Par exemple, la quantité maximale de pluie tombée sur 5 jours augmenterait de 16% par rapport à la quantité récente selon un scénario d’émissions élevées. La combinaison attendue des changements des températures et des précipitations saisonnières aura des effets sur les glaciers, les débits des cours d’eau et les niveaux des lacs. Par exemple, la hausse des températures hivernales peut favoriser les précipitations sous forme de pluie plutôt que de neige et changer le moment où les débits de pointe sont enregistrés au printemps.


Valeurs climatiques projetées pour le parc national du Mont-Revelstoke
Variable Passé récent1 - 1961 to 1990 Avenir à émissions modéréesFootnote 2 - 2051 to 2080 Avenir à émissions élevéesFootnote 2 - 2051 to 2080
Température annuelle moyenne

2.2°C
(2.0 à 2.3)

5.2°C
(4.6 à 6.8)

6.4°C
(5.6 à 8.4)

Journée la plus chaude 3

28.3°C
(27.4 à 28.7)

32.3°C
(30.9 à 34.8)

34.2°C
(32.3 à 37.3)

Jour le plus froid 4

-28.8°C
(-29.8 à -27.6)

-24.6°C
(-25.6 à -22.3)

-22.4°C
(-24.5 à -19.9)

Degrés-jours de croissance (5 °C)5

906
(853 à 932)

1464
(1317 à 1809)

1709
(1506 à 2126)

Saison sans gel (jours)6

102
(99 à 108)

155
(137 à 184)

174
(149 à 205)

Précipitations annuelles totales

1209 mm
(1184 à 1232)

1298 mm
(1243 à 1371)

1334 mm
(1233 à 1439)

Jours de précipitations (>20 mm)

6
(5 à 6)

8
(7 à 10)

9
(8 à 11)

Précipitations maximales sur 5 jours

80 mm
(77 à 84)

90 mm
(85 à 96)

95 mm
(85 à 101)

Notes de bas de page
 
Les valeurs en gros caractères représentent la médiane d’un ensemble de 26 modèles climatiques; les valeurs entre parenthèses représentent les valeurs du 10e et du 90e percentile, ce qui donne une idée de l’éventail des résultats futurs possibles.

Pleins feux sur les impacts : Oiseaux et changements climatiques
Le cassenoix d’Amérique perché sur un arbre dans une forêt du parc national du Mont-Revelstoke, où les arbres sont dénudés au début du printemps.
Le cassenoix d’Amérique, une espèce en péril, perché, parc national du Mont-Revelstoke.

Parcs Canada a collaboré à une étude visant à mieux connaître les effets possibles des changements climatiques sur les oiseaux. Les résultats laissent entrevoir que, dans un scénario d’émissions élevées, 17 % des assemblages d’oiseaux en été et 15 % des assemblages en hiver pourraient être complètement différents au parc national du Mont-Revelstoke d’ici 2050. Par exemple, le cassenoix d’Amérique (Nucifraga columbiana) pourrait disparaître du parc d’ici le milieu du siècle, ce qui aurait des conséquences sur la survie du pin à écorce blanche (Pinus albicaulis), une espèce en voie de disparition, puisque le cassenoix d’Amérique fait partie intégrante du processus de dispersion des graines de pin à écorce blanche.


Graph comparing the average temperature and precipitation throughout the year between the periods of 1961-1991 and the projected period of 2051-2080
Le diagramme climatique montre les valeurs des températures et des précipitations mensuelles pour le passé (de 1961 à 1990) et pour le scénario d’un avenir à émissions élevées (SSP5-8.5 ; de 2051 à 2080). Les valeurs représentent la médiane d’un ensemble de 26 modèles climatiques calculée pour le parc national du Mont-Revelstoke.
Remarque : Le graphique ne monte que les valeurs médianes de l’ensemble et ne présente pas la plage des projections obtenues par les divers modèles.
Diagramme climatique des valeurs mensuelles projetées de température et de précipitations - SSP5-8.5 - texte
Température moyenne par mois - Historique et prévisions (°Celsius)
Mois 1961-1990 2051-2080
Janvier -8.6 -5.1
Février -5.9 -2.3
Mars -3 0.5
Avril 1.7 5.7
Mai 6.5 10.8
Juin 10.3 14.6
Juillet 13.3 18.5
Août 12.9 18.6
Septembre 8.4 13.2
Octobre 2.3 6.3
Novembre -4.2 0.1
Décembre -8 -3.9

Précipitations par mois - Historiques et prévues (mm)
Mois 1961-1990 2051-2080
Janvier 154 178
Février 104 121
Mars 95 105
Avril 68 89
Mai 68 84
Juin 92 94
Juillet 74 63
Août 80 61
Septembre 81 79
Octobre 108 127
Novembre 143 175
Décembre 153 180

Impacts éventuels des changements climatiques et mesures d’adaptation possibles
La promenade des Cèdres-Géants a subi d’importants dégâts causés par la chute d’arbres lors d’un épisode de vent. Les dégâts comprennent une balustrade cassée et des débris d’arbres éparpillés sur la promenade.
De nombreux cèdres tombés au sol ont écrasé des parties de la promenade des Cèdres géants dans le parc national du Mont-Revelstoke après un épisode de vent en 2022.

Les changements climatiques auront un effet sur tous les programmes relevant du mandat de Parcs Canada. De nombreux impacts éventuels sont liés aux conditions climatiques prévues pour parc national du Mont-Revelstoke dans l’avenir. Le tableau ci-dessous présente quelques exemples des conditions et impacts qui sont prévus, ainsi que des mesures d’adaptation possibles. Parcs Canada utilise ces informations, ainsi que le savoir autochtone, dans le but d’améliorer la gestion des activités dans les les lieux historiques nationaux, les parcs nationaux et les aires marines nationales de conservation, ainsi que les services offerts aux visiteurs.

Programmes de Parcs Canada Conditions climatiques futures Xemple d’impact éventuel Xemple de mesure d’adaptation possible
Patrimoine naturel Réchauffement des températures Déplacements de l’aire de répartition des espèces

Collaborer avec les gestionnaires des terres avoisinantes afin de maintenir ou de restaurer la connectivité et de faciliter le déplacement des espèces.

Patrimoine culturel Pluies torrentielles d’une intensité et d’une fréquence accrues

Risque accru d’inondation et d’érosion

Collaborer avec les partenaires autochtones afin d’intégrer les effets sur les paysages culturels dans les plans d’intervention liés aux inondations.

Expérience du visiteur

Évolution des saisons

Prolongation des étés et des saisons intermédiaires

Évaluer les changements dans les modèles d’utilisation et les données démographiques, et déterminer les changements escomptés concernant l’offre et la demande d’activités pour les visiteurs.

Santé, sécurité et mieux-être

Fréquence accrue des vagues de chaleur

Risque accru de feux de forêt

Fournir aux personnes qui ont besoin d’un répit de la fumée des feux de forêt un accès à des espaces intérieurs antifumée.

Biens immobiliers

Plus de précipitations hivernales

Augmentation des charges de neige

Établir des pratiques d’entretien des bâtiments afin de réduire les risques de surcharge de neige liés à la hausse du poids de la neige accumulée.


Un travail d’équipe

Le Centre canadien des services climatiques (CCSC) donne accès à des données et à des
renseignements, en plus d’offrir la formation et le soutien nécessaires à l’utilisation de l’information sur le climat afin de favoriser la prise de décisions qui renforcent la résilience aux impacts des changements climatiques. Parcs Canada travaille avec le CCSC à la préparation de résumés sur les changements climatiques qui permettront d’orienter et de faciliter la planification de l’adaptation dans les lieux gérés par Parcs Canada. Contactez l'équipe de recherche sur les changements climatiques de Parcs Canada.

Au sujet des données

Conformément à la pratique courante, les données présentées ici proviennent d’un ensemble de 26 modèles climatiques mondiaux du projet CMIP6, mis à l’échelle de 6 km sur 10 km suivant la méthode BCCAQv2. Les valeurs représentent les moyennes spatiales calculées pour le [parc/lieu] et les moyennes temporelles sur deux périodes de 30 ans (de 1961 à 1990 et de 2051 à 2080). Le tableau récapitulatif au verso présente les valeurs moyennes du 10e et du 90e percentile pour l’ensemble de modèles, ce qui permet de montrer la plage des projections des modèles. Pour obtenir une description complète des données et de la méthode de modélisation, ou pour télécharger des données supplémentaires, consultez le site Web des données climatiques pour assurer l'avenir du Canada.

Regard sur l’avenir

L’ampleur du réchauffement dans l’avenir dépend de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. À l’exécution des modèles climatiques, différents scénarios, appelés « trajectoires communes d’évolution socio-économiques (SSP) », sont utilisés pour tenir compte des incertitudes dans l’estimation des émissions. Le profil SSP1-2.6 est un scénario de faibles émissions caractérisé par des réductions rapides des émissions et une politique axée sur le développement durable. Dans ce scénario, les émissions atteignent leur maximum vers 2020 et diminuent jusqu’à zéro vers le milieu du siècle. Dans le scénario modéré SSP 1 4.5, le développement socioéconomique se poursuit selon les schémas actuels et les émissions atteignent leur maximum vers 2050 avant de diminuer. Le scénario SSP 5-8.5 représente un scénario d’émissions très élevées caractérisé par la poursuite d’un développement économique fondé sur les combustibles fossiles. Dans ce scénario, les émissions augmentent tout au long du siècle.

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