Dix meilleures réalisations du parc national du Mont-Revelstoke
Parc national du Mont-Revelstoke
Les parcs nationaux protègent des milieux naturels qui figurent parmi les plus spectaculaires et les plus variés au Canada. Leurs paysages saisissants et leur décor naturel inspirant offrent un cadre idéal pour communier avec la nature, mieux la connaître, l’apprécier, la respecter et s’engager à la protéger.
Pour que les parcs nationaux soient légués intacts aux générations à venir, Parcs Canada s’emploie à en préserver et à en rétablir la santé écologique. Voici certaines de nos réalisations à cet égard :
Salamandre de Coeur d’Alène
Cartographie de l’habitat du caribou
Élucider le mystère du DDT dans les lacs alpins
Arpenteuse de la pruche et santé de la forêt
Surveillance de la santé écologique
De la musique aux oreilles des chercheurs – Surveillance aviaire dans le parc national du Mont Revelstoke
Un pont entre le passé et le présent : Surveillance des plantes subalpines dans le parc national du Mont-Revelstoke
Des élèves appuient l’intégrité écologique par des travaux de remise en état
Surveillance génétique du carcajou
Étudier l’écologie des feux de forêt
Salamandre de Coeur d’Alène
©Parcs Canada
La salamandre de Coeur d’Alène est inscrite à la Loi sur les espèces en péril du Canada à titre d’espèce préoccupante. Ce petit amphibien nocturne vit sur la terre, est dépourvu de poumons et respire par les pores de sa peau, ce qui le rend particulièrement vulnérable aux perturbations environnementales.
Depuis 2004, l’espèce fait l’objet d’une surveillance le long de la promenade des Prés-dans-le-Ciel, dans le parc national du Mont Revelstoke. Les scientifiques cherchent à mieux en comprendre le comportement, les modes de dispersion et les habitudes, afin de lui assurer une meilleure protection. La promenade est fermée à la circulation en soirée. Les recherches révèlent que les fermetures de route, en particulier les soirs de pluie, sont bénéfiques aux populations de salamandres. Les résultats de ce genre aident à orienter les décisions de gestion concernant l’utilisation et l’aménagement de la promenade. Les activités spéciales en soirée à l’intention des visiteurs ont maintenant lieu lorsque les salamandres sont le moins actives sur la promenade.
Dans le cadre du programme de surveillance continue de la salamandre de Coeur d’Alène dans le parc national du Mont-Revelstoke, Parcs Canada prend des décisions de gestion adaptative qui aideront à assurer la survie de l’espèce.
Cartographie de l’habitat du caribou
©Parcs Canada
Depuis les années 1990, les caribous des bois appartenant à la population des montagnes du Sud connaissent un déclin et sont inscrits à titre d’espèce menacée à la Loi sur les espèces en péril du Canada. Le territoire de la harde du sud de la chaîne Columbia chevauche les parcs nationaux du Mont Revelstoke et des Glaciers et les terres provinciales adjacentes.
En 2004, Parcs Canada a conclu un partenariat avec le gouvernement de la Colombie Britannique et plusieurs sociétés forestières pour cartographier l’habitat du caribou, afin de mieux comprendre le profil d’occupation de la chaîne Columbia par l’espèce. Parcs Canada se sert des cartes produites pour orienter ses mesures de conservation, qui prennent plusieurs formes : fermeture saisonnière de secteurs, déplacement d’activités récréatives à l’écart des secteurs fréquentés par le caribou et gestion des feux de forêt de manière à réduire le plus possible les impacts sur l’habitat du caribou. Les cartes montrent que le secteur du mont Klotz, dans le parc national du Mont-Revelstoke, fait partie de l’habitat hivernal du caribou. Comme l’espèce tend à abandonner son territoire lorsqu’elle est perturbée par l’activité humaine, le secteur est maintenant fermé aux loisirs d’hiver.
Les avantages de cette décision sont déjà évidents : cette année, quatre caribous, dont un petit, ont été aperçus dans la zone fermée au public. Parcs Canada ne peut pas rétablir à lui seul la harde du sud de la chaîne Columbia. C’est pourquoi il entend poursuivre son travail de collaboration avec le gouvernement de la Colombie-Britannique, les Premières nations, l’industrie et le public afin d’élaborer, à l’intérieur comme à l’extérieur des parcs nationaux, des politiques d’aménagement du territoire qui favorisent la conservation du caribou des bois.
Élucider le mystère du DDT dans les lacs alpins
©Parcs Canada
Le parc national du Mont-Revelstoke est bien connu pour ses prés de fleurs sauvages aux multiples couleurs et ses lacs alpins vierges. Mais, à compter des années 1930, les lacs ont été ensemencés de poissons non indigènes dans le but d’améliorer les possibilités de pêche. Cette pratique a cessé dans les années 1970. À la fin des années 1990, des chercheurs ont découvert des concentrations de DDT dans les régions alpines du Canada, notamment dans les lacs de haute altitude du parc national du Mont-Revelstoke. Les recherches menées par Environnement Canada ont confirmé la présence de DDT dans les poissons des lacs alpins du parc. D’où vient ce DDT et que faire pour régler le problème?
Pour trouver la source du DDT, Parcs Canada participe aux travaux du Réseau mondial d’échantillonnage atmosphérique passif. Il a installé des échantillonneurs d’air passifs au lac Miller pour mesurer les concentrations locales de DDT dans l’atmosphère et les taux de dépôt. Jusqu’à présent, la source du DDT dans les lacs alpins du parc demeure inconnue. On soupçonne qu’il provient d’autres régions de la Colombie-Britannique ou même d’autres continents et qu’il a été transporté par les courants atmosphériques.
Pour protéger la santé humaine, Parcs Canada a informé le public et son personnel de la situation, et il a rendu obligatoire la remise à l’eau des poissons capturés dans ces lacs. À la suite de ces mesures, Parcs Canada et le Groupe des sciences de l’environnement ont analysé des sédiments prélevés dans les lacs et ont établi qu’ils ne présentaient aucun risque pour les humains, les rapaces, la sauvagine et les autres animaux sauvages. Parcs Canada et ses partenaires poursuivent leurs recherches pour élucider le mystère du DDT dans le parc national du Mont-Revelstoke.
Arpenteuse de la pruche et santé de la forêt
©Parcs Canada - Mike Morris
En 2002, une épidémie de dendroctone du pin ponderosa a grandement nui à une vaste parcelle de forêt du Centre de la Colombie-Britannique. Pendant la même période, la chaîne Columbia, dont font partie les parcs nationaux du Mont-Revelstoke et des Glaciers, était aux prises avec un autre ravageur, l’arpenteuse de la pruche.
Cet insecte se nourrit principalement de feuilles et d’aiguilles d’arbres. En une seule saison, une infestation majeure peut dénuder et faire mourir des arbres, voire dégrader ou tuer des parcelles de forêt entières. Les épidémies d’insectes sont un phénomène périodique naturel qui contribue à la santé à long terme de la forêt. Cependant, les infestations de ce genre pourraient avoir des effets graves et répandus, notamment en nuisant à l’industrie forestière et en altérant l’habitat du caribou des bois.
Pour mieux comprendre cet insecte ailé, le personnel de Parcs Canada a entrepris un projet de recherche conjoint afin de déterminer de quelle manière les pullulements de l’arpenteuse de la pruche influent sur la santé de la forêt et s’ils dégradent l’habitat du caribou.
Au terme d’une étude de trois ans sur la fréquence et l’intensité de la dernière infestation, laquelle a été suivie par des travaux de surveillance de la régénération de la forêt, les chercheurs ont établi que la plupart des forêts peuvent survivre aux épidémies de l’arpenteuse et que le caribou des bois n’est généralement pas affecté par cette perturbation. Ces recherches revêtent une importance cruciale pour la gestion de la santé de la forêt, surtout en prévision de la prochaine infestation, qui devrait survenir en 2012 dans les parcs nationaux du Mont Revelstoke et des Glaciers.
Surveillance de la santé écologique
©Parcs Canada
Parcs Canada a instauré un programme de surveillance de l’intégrité écologique pour tous les parcs nationaux des montagnes, y compris les parcs du Mont-Revelstoke et des Glaciers. En 2005, au terme de plusieurs années de travail et d’investissements considérables, Parcs Canada a inauguré un nouveau système de surveillance devant servir à évaluer la santé écologique des parcs nationaux. C’est la première fois qu’il crée un système de surveillance uniforme dans tout le réseau pour rendre compte rationnellement et systématiquement de l’état écologique des parcs, dans le but d’appuyer la prise de décisions.
Chaque parc surveille à la fois des éléments communs à tous les parcs du pays et des éléments propres à ses écosystèmes respectifs. Citons à titre d’exemples la qualité de l’eau, les polluants atmosphériques, les populations fauniques, la diversité des oiseaux, les populations d’amphibiens, les plantes envahissantes, le recul des glaciers et la fréquence des incendies. Ce système est assorti d’un mécanisme d’examen scientifique détaillé, d’analyse de la viabilité financière et de participation du public. Il évalue la santé écologique à long terme et oriente la gestion des écosystèmes dans les parcs des montagnes.
En outre, les résultats de la surveillance écologique jouent un rôle très utile en renseignant le public sur les écosystèmes de montagne et les effets – positifs ou négatifs – de nos choix et de nos activités sur la santé des parcs nationaux.
De la musique aux oreilles des chercheurs – Surveillance aviaire dans le parc national du Mont Revelstoke
©Parcs Canada
Aux quatre coins du monde, un nombre sans cesse croissant d’oiseaux sont inscrits sur les listes d’espèces rares et menacées. En raison de leur petite taille ainsi que de leurs heures d’activité et de mobilité, les oiseaux sont difficiles à surveiller. En exploitant de nouvelles technologies d’enregistrement sonore pour surveiller des oiseaux comme le moucherolle à côtés olive (une espèce en voie de disparition), Parcs Canda a participé à la conception et à la mise à l’essai d’un dispositif d’enregistrement numérique Marantz et d’un microphone directionnel capable d’enregistrer des sons dans un rayon de 360 degrés – l’ambiophonie de Dame Nature.
Avec l’aide de bénévoles, le personnel de Parcs Canada a installé des stations d’enregistrement un peu partout dans les parcs nationaux des Glaciers et du Mont Revelstoke. Les microphones enregistrent les sons de l’environnement, ce qui permet aux chercheurs d’identifier les oiseaux en tout temps dans de multiples endroits. Les enregistrements sont recueillis et analysés, et les résultats sont comme de la musique aux oreilles des chercheurs. La nouvelle technologie fournit des jeux de données plus exacts et plus complets sur les endroits où différentes espèces préfèrent vivre, manger, s’accoupler et élever leurs petits ainsi que sur la façon dont elles réagissent à des perturbations comme le bruit de l’activité humaine.
Parcs Canada entend continuer de se servir de cette technologie pour surveiller ces oiseaux afin de déterminer si des améliorations apportées à leur habitat pourraient accroître l’effectif des populations menacées des parcs nationaux du Mont-Revelstoke et des Glaciers.
Un pont entre le passé et le présent : Surveillance des plantes subalpines dans le parc national du Mont-Revelstoke
©Parcs Canada
Le parc national du Mont-Revelstoke est bien connu pour sa grande beauté. Cette réputation, il la doit en grande partie aux nombreux prés qui ornent le sommet du mont Revelstoke. Des visiteurs des quatre coins du monde profitent de ces prés luxuriants depuis la création du parc en 1914. Malheureusement, le piétinement et le déracinement d’un grand nombre de plantes, y compris des magnifiques fleurs sauvages, n’ont pas tardé à laisser des cicatrices évidentes. Pour mieux comprendre l’écologie des communautés végétales du secteur et les impacts de l’activité humaine, il fallait mener des recherches.
C’est ce qui a amené Environnement Canada à entreprendre une évaluation écologique des prés subalpins en 1974 avec l’aide de Parcs Canada. Depuis, plusieurs mesures ont été prises : amélioration des réseaux de sentiers, amélioration de la signalisation et installation de panneaux d’interprétation pour canaliser l’activité humaine et sensibiliser le public à la fragilité du terrain. L’efficacité de ces mesures a été évaluée, et le parc continue de surveiller les impacts.
En 2011, Parcs Canada lance un projet pilote de science citoyenne qui fera appel à un maximum de six bénévoles. L’idée consiste à reproduire la recherche sur les communautés végétales réalisée en 1974. Les bénévoles travailleront avec un biologiste du parc national et recueilleront des données dans 38 placettes afin de mieux comprendre l’état actuel des prés. Les communautés de la limite forestière et des prés alpins subissent l’influence de nombreux facteurs, dont les conditions ambiantes (p. ex. le sol), les niveaux de tolérance propres à chaque espèce, le climat (p. ex. la température et le manteau neigeux) et les perturbations (p. ex. le feu).
Cette recherche permettra de recueillir des données importantes sur les communautés de plantes du secteur et sur les changements survenus depuis 1974. En outre, ce projet procure aux bénévoles une occasion exceptionnelle de voir de près la science à l’œuvre dans le parc national du Mont-Revelstoke.
Des élèves appuient l’intégrité écologique par des travaux de remise en état
©Parcs Canada
Même s’ils ont l’air intacts, les parcs nationaux renferment des routes, des bâtiments et des terrains de stationnement qui ont des incidences sur le paysage naturel. Parfois, les parcelles perturbées sont laissées à l’abandon et doivent être ramenées à leur état naturel. Le parc national du Mont-Revelstoke renferme une parcelle d’un acre qui était autrefois utilisée pour le stockage et l’élimination d’objets tels que des panneaux routiers, des butoirs en béton et du gravier. Même si cette fosse à déchets a été nettoyée il y a bien des années, la succession végétale s’y faisait au ralenti, la croissance de la végétation étant entravée par la présence de gravier compacté.
Soucieux d’améliorer la santé écologique du parc, le personnel de Parcs Canada s’est associé à un groupe d’élèves de 10e année pour réhabiliter l’ancienne fosse à déchets. L’objectif consistait à y accélérer la succession pour que la parcelle ressemble davantage à la forêt naturelle environnante. Les élèves ont d’abord recensé les plantes et les arbres qu’ils ont trouvés dans la forêt naturelle avoisinante, puis ils les ont comparés à ceux de la parcelle perturbée, laquelle, ont ils noté, renfermait un certain nombre d’espèces non indigènes. En se servant de lignes de quadrillage, ils ont répertorié et arraché systématiquement les plantes non indigènes qui poussaient dans la parcelle perturbée, après quoi ils ont transplanté des pruches et des sapins, deux essences indigènes.
Parcs Canada entend continuer de surveiller la parcelle avec l’aide des élèves. Il s’attend à ce que le nombre d’espèces non indigènes diminue et à ce que le nombre d’espèces indigènes augmente, surtout le nombre d’arbres matures.
Surveillance génétique du carcajou
©Parcs Canada
Le carcajou figure sur la liste bleue du gouvernement de la Colombie-Britannique, qui le considère comme une espèce préoccupante. Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada procédera prochainement à une nouvelle évaluation de la situation de l’espèce. Le carcajou a un faible taux de reproduction, et il est sensible à l’activité humaine ainsi qu’à la fragmentation de l’habitat par des installations telles que les routes et les voies ferrées.
Soucieux de comprendre le profil de dispersion de cette espèce insaisissable, les parcs nationaux du Mont-Revelstoke et des Glaciers ont lancé un projet pilote de prélèvement d’ADN pour mieux connaître les échanges génétiques de l’espèce de part et d’autre de la Transcanadienne et de la voie ferrée du Chemin de fer Canadien Pacifique, dans le parc national des Glaciers.
Le personnel de Parcs Canada prélève des échantillons d’ADN chez les carcajous en installant des pièges à poils – du fil de fer barbelé contenant un appât – sur des arbres. Les barbelés sont surveillés au moyen d’appareils photo pourvus d’un détecteur de mouvement à infrarouges. Les chercheurs peuvent ainsi surveiller le comportement des carcajous, déterminer le sexe des bêtes et estimer la taille et le profil de dispersion génétique de la population sans avoir à entrer en contact direct avec les animaux. Les résultats de l’étude sur le carcajou, cumulés aux données recueillies antérieurement, serviront à délimiter l’habitat de l’espèce et à cerner les mesures de protection à mettre en place pour en assurer la connectivité.
Étudier l’écologie des feux de forêt
©Parcs Canada - Simon Hunt
Les parcs nationaux du Mont-Revelstoke et des Glaciers protègent des forêts et des types de terrain qui n’existent nulle part ailleurs dans le monde, ceux de la région naturelle de la chaîne Columbia. Ces forêts sont périodiquement perturbées par des incendies naturels dont les caractéristiques sont encore relativement mal connues.
Dans les années 1980, Parcs Canada s’est associé à l’Université de Calgary pour réaliser les premières études sur les feux de forêt des parcs nationaux du Mont-Revelstoke et des Glaciers, afin de mieux en connaître les particularités.
Aujourd’hui, Parcs Canada continue d’étudier le comportement des feux de forêt dans ces parcs; il cherche notamment à savoir comment et où éclaircir les forêts pour mieux protéger les biens avoisinants. En recourant à des technologies de pointe, Parcs Canada travaille de concert avec la Direction de la gestion des incendies du gouvernement de la Colombie-Britannique et avec le Service canadien des forêts afin de modéliser et de cartographier le danger d’incendie de forêt dans les parcs. Ces recherches aident Parcs Canada à cerner le meilleur moyen de gérer les feux de forêt pour protéger efficacement les personnes, les biens et l’infrastructure. Elles orientent aussi les travaux entrepris pour réintroduire le feu en tant que processus naturel de l’écosystème, afin d’améliorer la santé de la forêt, de réduire les risques d’incendies catastrophiques et de créer un fourrage de meilleure qualité pour les animaux.
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