Plongeon huard

Parc national du Mont-Riding

Dans le parc national du Mont-Riding, de nombreux lacs résonnent du chant sinistre du plongeon huard (Gavia immer). Cet oiseau émet quatre cris différents : le trémolo, le hurlement plaintif, la tyrolienne et le hululement. Chacun de ces cris a une signification particulière. Le plongeon huard fait souvent entendre son trémolo en survolant des lacs de nidification lointains à la recherche de nourriture.

Les nombreux lacs aux eaux limpides du parc procurent un habitat de qualité à cet oiseau, qui peut ainsi facilement voir ses proies nager sous la surface. Les petits poissons sont sa principale source de nourriture, mais, en eau trouble ou en l’absence de petits poissons, le plongeon huard se nourrit de sangsues, d’escargots et même de larves d’insectes. Excellent plongeur, il nage souvent sans hâte, en s’enfonçant occasionnellement la tête dans l’eau à la recherche de poisson, puis disparaît tout à coup sous la surface sans faire d’éclaboussures. Le plongeon huard nage très rapidement et fend l’eau comme une torpille pour attraper sa proie.

Le lac Clear est un lieu d’alimentation très fréquenté, et il n’est pas rare d’y voir de 50 à 80 individus à la fois à la fin de juillet, période où les plongeons huards se rassemblent en prévision de la migration automnale. Les groupes deviennent encore plus nombreux lorsque les adultes et les juvéniles ayant atteint l’âge de l’envol se joignent aux non-nicheurs sur le lac Clear à mesure que l’été progresse.

C’est au mâle que revient la tâche de chercher un lieu de nidification convenable. L’endroit choisi correspond généralement à un coin tranquille et protégé, non loin de la rive, habituellement sur une île ou dans une baie. D’ordinaire, le nid est fait de débris de plantes mortes, telles que des carex et des graminées poussant en milieu humide. Les couples nicheurs sont monogames, et ils tendent à rester liés pendant cinq ans. Le plongeon huard pond en moyenne de un à deux œufs par saison (c’est ce que l’on appelle la taille de la ponte). En regardant de près, vous verrez peut-être les oisillons installés sur le dos de leur mère!

Dans l’ensemble, les populations de plongeons huards du parc sont stables et en bonne santé. Comme l’espèce a besoin de lacs aux eaux limpides, elle est souvent considérée comme un indicateur de la pollution ou de la mauvaise santé d’un plan d’eau. Le plongeon huard est exposé à plusieurs menaces courantes, dont la présence de mercure dans l’eau, l’intoxication au plomb des engins de pêche, l’aménagement humain et les activités récréatives (c.-à-d. bateaux à moteur).

Pour en savoir davantage, consultez le site Web du Cornell Lab of Ornithology : https://www.allaboutbirds.org/guide/Common_Loon (en anglais seulement)

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