Plan directeur du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga - parc national du Canada des Monts Torngat, 2023

Parc national des Monts-Torngat

Sur cette page

Note aux lecteurs

La santé et la sécurité des visiteurs, du personnel et de l’ensemble de la population canadienne sont de la plus haute importance. Parcs Canada suit les conseils et les orientations des experts en santé publique pour limiter la propagation de la COVID-19 tout en permettant aux Canadiens et Canadiennes de découvrir le patrimoine naturel et culturel du Canada.

Parcs Canada reconnaît que la pandémie de la COVID-19 peut avoir des effets imprévisibles sur le Plan directeur du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga–Parc national du Canada des Monts-Torngat. Parcs Canada informera les peuples autochtones, les partenaires, les intervenants et le public de ces répercussions dans le cadre de la mise à jour annuelle sur la mise en œuvre de ce plan.


Avant-propos

D’un océan à l’autre, les lieux historiques nationaux, parcs nationaux et aires marines nationales de conservation sont une source de fierté pour toute la population canadienne. Ils reflètent le patrimoine naturel et culturel du Canada et racontent qui nous sommes, y compris les histoires, les cultures et les contributions des peuples autochtones.

Ces endroits prisés sont une priorité pour le gouvernement du Canada. Nous sommes résolus à protéger le patrimoine naturel et culturel, à élargir le réseau d’aires protégées et à contribuer au rétablissement des espèces en péril.

Nous devons en même temps continuer d’offrir des activités et des programmes innovateurs sur place et à distance pour permettre à un nombre accru de Canadiens et de Canadiennes de faire l’expérience de ces destinations emblématiques et de découvrir l’histoire, la culture et l’environnement.

En collaboration avec les communautés autochtones et des partenaires clés, Parcs Canada protège et restaure les lieux historiques et parcs nationaux; permet aux gens de découvrir l’histoire et la nature et de s’en rapprocher; contribue à maintenir, pour les collectivités locales et régionales, la valeur économique de ces lieux.

Ce nouveau Plan directeur du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga–Parc national du Canada des Monts-Torngat vient appuyer cette vision.

Les plans directeurs sont élaborés par une équipe dévouée de Parcs Canada après de vastes consultations auprès de partenaires autochtones, d’autres partenaires et parties prenantes, de collectivités environnantes, et de visiteurs passés et présents. J’aimerais remercier tous ceux et celles qui ont contribué à ce plan pour leur dévouement et leur esprit de collaboration.

À titre de ministre responsable de Parcs Canada, j’applaudis à cet effort concerté, et j’ai le plaisir d’approuver le Plan directeur du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga–Parc national du Canada des Monts-Torngat.

Steven Guilbeault
Ministre de l’Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada

Avant-propos du Comité de gestion coopérative

31 août, 2022
L’honorable Steven Guilbeault
Ministre fédéral de l’Environnement et du Changement climatique
Chambre des communes
Ottawa, Ontario K1A 0H6

Monsieur le Ministre,

En tant que président du Conseil de cogestion du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga, j’ai le plaisir de vous informer que le Conseil appuie le nouveau plan directeur du parc national du Canada des Monts-Torngat.

Le Conseil de cogestion est composé de 7 membres et constitué comme organisme sans but lucratif. Deux membres sont nommés par chacun de nos partenaires comme suit : du gouvernement du Nunatsiavut, Joey Angnatok et Sarah Townley; de la Société Makivik, Willie Etok et Adamie Delisle Alaku; et de Parcs Canada, Sammy Unatweenuk et Noah Nochasak. Le président est un poste indépendant nommé conjointement par les trois parties. Tous les membres du Conseil de cogestion sont des Inuits.

Le plan directeur est un cadre stratégique destiné à guider Parcs Canada et les Inuits du Nunatsiavut et du Nunavik dans la gestion et l’exploitation du parc national au cours des dix prochaines années. Il a été élaboré dans l’esprit de la coopération dont ont fait preuve le Conseil de cogestion et Parcs Canada depuis la fondation du parc en 2005. Le plan directeur reflète les souhaits des Inuits du Nunatsiavut et du Nunavik de renouer avec les monts Torngat qui sont leur patrie, de veiller à ce que le savoir des aînés soit transmis aux futures générations d’Inuits, de protéger cette patrie pour toujours et de partager l’histoire inuite du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga avec les Canadiens pour les générations à venir.

Une relation de respect et de confiance mutuel a permis au Conseil de cogestion et à Parcs Canada d’élaborer une vision partagée du parc et de définir des priorités communes et une orientation pour la gestion du parc qui sont confirmées dans ce nouveau plan directeur.

Le Conseil de cogestion du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga est heureux d’avoir l’occasion de poursuivre son étroite collaboration avec Parcs Canada pour la mise en œuvre du plan.

Ilitagijait,

Martin Lougheed
Président, Conseil de cogestion
Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga (parc national du Canada des Monts-Torngat)

Recommandations

Recommandé par :

Ron Hallman
Président et directeur général
Parcs Canada

Andrew Campbell
Vice-président principal, Direction générale des opérations
Parcs Canada

Eric Nielsen
Directeur d’unité de gestion, Labrador
Parcs Canada

Martin Lougheed
Président du Comité de gestion coopérative
Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga Parc national des Monts-Torngat

Résumé

Le Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga a été créé pour protéger les ressources patrimoniales et pour offrir aux Inuits, aux Canadiens et aux Canadiennes l’occasion de découvrir la région naturelle des montagnes du Nord du Labrador, un territoire inuit. La réserve du parc national des Monts-Torngat a été créée avec le consentement des Inuits du Labrador, prévu par l’Accord sur les revendications territoriales des Inuits du Labrador, et est devenue un parc national avec le consentement des Inuits du Nunavik prévu par l’Accord sur les revendications territoriales des Inuits du Nunavik.

Le personnel de Parcs Canada a passé les dix premières années a travaillé avec le Comité de gestion coopérative afin de déterminer quelles histoires nous voulions partager avec les visiteurs et quels moyens nous devions déployer pour faciliter les occasions pour les Inuits – autant les Aînés que les jeunes – de passer du temps dans le parc afin de renforcer les liens à cette terre et de maintenir notre relation étroite.

Ce plan directeur reflète notre expérience commune des dix premières années de gestion du parc et continue de miser sur les relations et les engagements établis dans les accords fondateurs. Il définit la vision et l’orientation de gestion pour le parc national et remplace le plan directeur de 2010.

Ce plan décennal comprend trois stratégies clés et une approche de gestion par secteur comme suit :


Stratégie clé 1

De nouveaux rassemblements — du fond marin jusqu’aux nuages

Du fond marin jusqu’aux nuages, Parcs Canada peut soutenir ses partenaires afin d’assurer la viabilité financière, culturelle et écologique du camp de base pour qu’il puisse continuer à soutenir les visiteurs, les chercheurs, le Comité de gestion coopérative, les Aînés et les jeunes Inuits pour tisser un sentiment d’appartenance avec la terre et les récits du parc et les uns avec les autres.


Stratégie clé 2

Des engagements à honorer

Parcs Canada travaillera avec le gouvernement du Nunatsiavut, la Société Makivik et le Comité de gestion coopérative pour maintenir l’intégrité écologique et le patrimoine culturel du parc, reconnaître et honorer les connaissances inuites et la relation des Inuits avec le territoire et offrir des opportunités aux Inuits et à leurs entreprises.


Stratégie clé 3

Partager le récit inuit – Le Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga à travers les yeux des Inuits

Partager l’histoire des Inuits est vital pour rapprocher les Inuits, les visiteurs, les Canadiens et les Canadiennes au Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga et favoriser une meilleure compréhension de l’importance culturelle et historique de ce territoire inuit. Honorer les connaissances des Inuits sera un héritage vivant pour le parc. Élargir la portée des récits inuits avec les visiteurs, les Canadiens et les Canadiennes permettra d’améliorer la compréhension et l’appréciation du caractère unique du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga.


La gestion par secteur

Le personnel du parc et le Comité de gestion coopérative ont identifié huit secteurs de gestion dans le parc en fonction de leurs ressources naturelles et culturelles et de leur importance pour raconter l’histoire des Inuits aux visiteurs, aux Canadiens et aux Canadiennes. Cinq secteurs dans la partie sud du parc sont des destinations pour les visiteurs et, par conséquent, exigent des lignes directrices pour la protection des ressources naturelles et culturelles. Trois secteurs dans la partie nord du parc sont des sites sensibles difficiles d’accès, mais pouvant faire partie de l’expérience du visiteur à l’avenir.

Les cinq secteurs dans la partie sud du parc partagent des défis et des problèmes de gestion similaires liés à l’accès des visiteurs, l’offre d’expériences enrichissantes, et la protection des ressources naturelles et culturelles sensibles.

Introduction

Parcs Canada administre l’un des plus beaux et des plus vastes réseaux de lieux naturels et historiques protégés du monde. Son mandat consiste à protéger et à mettre en valeur ces lieux pour que puissent en profiter les générations d’aujourd’hui et de demain. La gestion stratégique et axée sur le futur de chaque lieu historique national, parc national, aire marine nationale de conservation et canal historique administré par Parcs Canada appuie sa vision :

Les trésors historiques et naturels du Canada occuperont une place de choix au cœur de la vie des Canadiens et des Canadiennes, perpétuant ainsi un attachement profond à l’essence même du Canada.

En vertu de la Loi sur les parcs nationaux du Canada et de la Loi sur l’Agence Parcs Canada, Parcs Canada doit préparer un plan directeur pour chaque parc national. Le Plan directeur du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga–Parc national du Canada des Monts-Torngat, une fois approuvé par le ministre responsable de Parcs Canada et déposé au Parlement, permet de s’assurer que Parcs Canada respecte son obligation de rendre compte à la population canadienne en décrivant comment la gestion du parc mènera à des résultats mesurables appuyant son mandat.

Ce parc national est géré de façon coopérative avec les Inuits du Nunavik (Québec) et les Inuits du Nunatsiavut (Labrador) qui ont participé à la préparation du plan directeur contribuant ainsi à l’établissement de l’orientation future de ce lieu patrimonial. Les partenaires, les intervenants et la population canadienne ont aussi participé à la préparation de ce plan. Le plan décrit une orientation claire et stratégique pour la gestion et l’exploitation du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga–Parc national des Monts-Torngat en formulant une vision, des stratégies et des objectifs clés. Parcs Canada rendra compte chaque année des progrès accomplis vers l’atteinte des objectifs du plan directeur, et il procèdera à l’examen de ce dernier tous les dix ans ou avant, au besoin.

Ce plan directeur n’est pas une fin en soi. Parcs Canada et le Comité de gestion coopérative favoriseront un dialogue ouvert sur sa mise en œuvre pour s’assurer qu’il reste pertinent et significatif. Le plan sera l’axe autour duquel s’articulera l’engagement continu et la consultation, le cas échéant, à l’égard de la gestion du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga dans les années à venir.

Importance du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga

Le Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga (carte 1) a été créé dans le but de protéger un exemple représentatif de la région naturelle des montagnes du Nord du Labrador, l’une des 39 régions naturelles dans l’ensemble du pays identifiées par le plan du réseau des parcs nationaux de Parcs Canada, pour que les générations actuelles et futures puissent en profiter. Le parc a également été créé parce que les Inuits y ont vu l’occasion de protéger de façon permanente cette portion importante de leur territoire ancestral, par l’entremise des ententes sur leurs revendications territoriales respectives. La longue histoire de la création du parc démontre l’importance d’établir des rapports respectueux et honnêtes avec les Inuits en tant que partenaires égaux, tout en reconnaissant leur lien inhérent au territoire. Aujourd’hui, le parc national, qui a déjà été un concept étranger et menaçant pour les Inuits, est considéré comme un outil important qui permettra aux Inuits de protéger, de transmettre et de partager leur culture. Il offre également la possibilité de reconnaître et d’honorer les connaissances des Inuits et la relation historique et culturelle spéciale entre les Inuits et le territoire en tant que partie intégrante du patrimoine vivant de ce parc. Les Inuits considèrent aussi le parc comme un important élément contribuant au bien-être social et économique de la région et souhaitent que le nombre d’Inuits qui tissent un lien particulier avec le parc et qui passent du temps sur son territoire augmente. Le Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga offre aux Inuits, aux visiteurs, aux organisateurs de voyages et aux chercheurs des possibilités pour mieux comprendre cette partie unique du Canada et la faire connaître. Les Inuits du Labrador, les Inuits du Nunavik et Parcs Canada continuent de raconter au monde l’histoire fascinante du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga et de son peuple.

Carte 1 : Carte du parc

Carte 1 – Carte du parc — La version textuelle suit.
Carte 1 – Carte du parc — Version textuelle

Carte du parc national des Monts-Torngat, dans le Nord du Labrador. La carte montre les limites du parc et les terres adjacentes au Nunavut, au Québec et à Terre-Neuve-et-Labrador. La mer du Labrador se trouve à l’est du parc et la baie d’Ungava à l’ouest. Plusieurs lieux apparaissent sur la carte, y compris le lieu historique national des Carrières-de-Chert-de-Ramah, l’aérodrome Saglek ainsi que le camp de base, qui est à l’extérieur des limites du parc au sud-ouest. L’échelle de la carte est montrée dans le coin inférieur gauche.

Le Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga, qui s’étend sur 9 700 kilomètres carrés, représente et protège une région sauvage spectaculaire de l’Arctique et un magnifique paysage culturel inuit. Les monts Torngat comptent parmi les montagnes les plus hautes et les plus escarpées de l’est de l’Amérique du Nord et présentent l’un des plus beaux paysages côtiers au monde. Des fjords époustouflants et des falaises abruptes atteignant parfois plus de 900 mètres s’étirent vers l’intérieur des terres à partir des eaux de la mer du Labrador. Les sommets des montagnes sont émaillés de petits glaciers, vestiges de la dernière période glaciale. Les douces vallées fluviales qui serpentent ces montagnes constituent les anciennes voies de déplacement entre ce qui est aujourd’hui Terre-Neuve-et-Labrador et le Québec et que les Inuits continuent d’utiliser encore de nos jours.

Le climat du parc est généralement rigoureux et subit l’influence de l’altitude, de la latitude et de la mer du Labrador à proximité. Le parc est situé entièrement au nord de la limite forestière. Bien que la végétation soit éparse, les Inuits et leurs prédécesseurs connaissent et utilisent depuis des millénaires les plantes de la toundra et celles qui poussent dans les endroits protégés de la vallée.

Le parc national abrite une faune diversifiée. Il comprend une bonne partie de l’habitat de la petite harde de caribous des monts Torngat, ainsi qu’une portion de l’habitat de la harde de caribous de la rivière George, qui a déjà été la plus importante harde de caribous au monde. Les ours polaires fréquentent le secteur et une population unique d’ours noirs résidant dans la toundra est également présente. Des loups et des renards arctiques vivent ici. De nombreuses espèces d’oiseaux nichent dans les différents habitats du parc, et son littoral est une importante voie de migration pour les oiseaux de l’Arctique. Les Inuits ont depuis longtemps compris les mouvements et les migrations de la faune du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga et ils continuent de chasser et de pêcher dans le parc tout au long de l’année.

Le parc abrite cinq espèces en péril observées régulièrement. Les espèces ci-dessous sont désignées comme « espèces préoccupantes » : le garrot d’Islande (population de l’Est), l’arlequin plongeur (population de l’Est), le hibou des marais, l’ours polaire et le faucon pèlerin (sous-espèce tundriu). La sous-espèce anatum du faucon pèlerin est indiquée comme étant menacée. Il est possible qu’il existe d’autres espèces en péril dans le parc.

Contexte de planification

Le Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga a été établi pour protéger les ressources patrimoniales et pour offrir aux Inuits, aux Canadiens et aux Canadiennes l’occasion de découvrir la région naturelle des montagnes du Nord du Labrador — un territoire inuit. La réserve du parc national des Monts-Torngat a été créée avec le consentement des Inuits du Labrador prévu par l’Accord sur les revendications territoriales des Inuits du Labrador et est devenue un parc national avec le consentement des Inuits du Nunavik selon l’Accord sur les revendications territoriales des Inuits du Nunavik.

Le parc s’étend du fjord Saglek dans le sud, y compris tous les îles et îlots, à la pointe nord de Terre-Neuve-et-Labrador; et de la frontière provinciale avec le Québec à l’ouest, à la laisse de basse mer de la mer du Labrador à l’est. Neuf kilomètres de terres situées sur la côte de Terre-Neuve-et-Labrador, le Iron Strand, font partie des terres inuites et sont exclus du parc. Les sommets des montagnes le long de la frontière avec le Québec sont les plus élevés dans la partie continentale du Canada à l’est des Rocheuses (carte 2).

Des preuves de l’histoire humaine couvrant des milliers d’années se trouvent dans le parc. Aujourd’hui, les Inuits continuent d’utiliser ce territoire tout au long de l’année pour la chasse, la pêche et les voyages. Plus qu’un milieu sauvage, c’est un territoire inuit. C’est un lieu que les Inuits appellent « Alianattuk », ce qui signifie « c’est un endroit où il fait bon vivre ».

Cadre régional

Carte 2 – Cadre régional — La version textuelle suit.
Carte 2 – Cadre régional — Version textuelle

Carte de la province de Terre-Neuve-et-Labrador avec une partie de la province de Québec et du Nunavut. L’emplacement de nombreuses communautés est indiqué sur la carte, y compris les communautés inuites le long de la côte du Labrador. Le parc national des Monts-Torngat apparaît en haut de la carte, et la réserve de parc national des Monts-Mealy est représentée en bas de la carte, à l’est de Happy Valley-Goose Bay. Une carte en médaillon apparaît dans le coin supérieur droit et montre une version à plus grande échelle avec les grandes villes de Montréal, Halifax, St. John’s, Happy Valley-Goose Bay et Kuujjuaq.

Les dix premières années

Parcs Canada a passé du temps sur le terrain avec les Inuits du Nunavik et du Nunatsiavut et le Comité de gestion coopérative afin de mieux connaître le territoire, la faune, l’histoire, la culture et les liens qui unissent les Inuits avec la terre. Cela a donné l’occasion d’entendre leurs histoires et, avec la participation des Inuits, d’intégrer ces histoires dans des expériences pour les visiteurs du parc.

Le personnel de Parcs Canada a passé les dix premières années à travailler avec le Comité de gestion coopérative afin de déterminer quelles histoires nous voulions partager avec les visiteurs et quels moyens nous devions déployer pour faciliter les occasions pour les Inuits – autant les Aînés que les jeunes – de passer du temps dans le parc afin de renforcer les liens avec cette terre et de faire en sorte de maintenir notre relation étroite.

Ce plan directeur reflète notre expérience commune des dix premières années de gestion du parc et continue de miser sur les relations et les engagements établis dans les accords fondateurs.

Documents d’orientation

En plus des lois et des politiques de Parcs Canada, la gestion et l’exploitation du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga sont guidés par l’Entente sur les répercussions et les avantages pour les Inuits du Nunavik entre Parcs Canada et la Société Makivik (représentant les Inuits du Nunavik, Québec) et l’Entente sur les répercussions et les avantages pour les Inuits du Labrador entre Parcs Canada et l’Association Inuit du Labrador (aujourd’hui le gouvernement du Nunatsiavut). Le protocole d’entente prévoyant une réserve de parc national du Canada et un parc national du Canada dans les monts Torngat entre le gouvernement du Canada et le gouvernement de Terre Neuve et Labrador établit les conditions du transfert des terres de la juridiction provinciale à la compétence fédérale. Ce protocole ainsi que les deux accords sur les revendications territoriales et les deux ententes sur les répercussions et les avantages sont considérés comme étant les accords fondateurs.

Les accords fondateurs fournissent une orientation et des directives claires pour l’exécution des trois volets du mandat de Parcs Canada, en plus de donner une orientation quant à la façon de tenir compte des droits et des intérêts des Inuits dans la gestion du parc. Les accords fondateurs chevauchent les limites de compétence et les limites provinciales, trois paliers de gouvernement et deux systèmes d’écriture différents de l’inuktitut. La mise en œuvre de ces accords doit se faire en consultation avec le Comité de gestion coopérative, afin que l’esprit et l’objectif de ces ententes soient respectés et demeurent la source d’inspiration pour l’établissement des priorités de gestion du parc.

Comité de gestion coopérative

Le Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga est géré conjointement par les Inuits du Labrador et les Inuits du Nunavik. Le mandat du Comité de gestion coopérative est de prodiguer des avis au ministre fédéral responsable de Parcs Canada sur les questions relatives à la gestion du parc. En outre, le rôle du Comité de gestion coopérative est de fournir des avis au Comité de cogestion de la faune et de la flore des monts Torngat, au Comité mixte des pêches des monts Torngat, à la Société Makivik, au gouvernement du Nunatsiavut et à d’autres organismes sur toutes les questions relatives à la gestion du parc national et sur toutes autres questions touchant le parc national pour laquelle un avis est demandé. Lorsqu’il fournit ses avis, le Comité de gestion coopérative ne représente pas Parcs Canada. On compte parmi les sujets sur lesquels le Comité de gestion coopérative peut fournir des avis : les priorités en matière de recherche, l’accès des visiteurs au parc et leur utilisation de celui-ci, l’extraction de la pierre à sculpter, les changements aux limites du parc national, les opportunités économiques et le plan directeur. Une liste complète des sujets sur lesquels le Comité de gestion coopérative peut prodiguer des avis au ministre fédéral responsable de Parcs Canada peut être trouvée à la section 4.5 des ententes sur les répercussions et les avantages.

Partenaires

Les accords fondateurs identifient les principaux partenaires du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga : la Société Makivik, le gouvernement du Nunatsiavut et le gouvernement de Terre Neuve et Labrador. La relation de Parcs Canada avec les trois partenaires est essentielle pour atteindre les priorités et les objectifs communs identifiés par Parcs Canada et les Inuits.

Ces partenaires ont un statut d’observateurs (selon les accords fondateurs) et assistent aux réunions du Comité de gestion coopérative.

Élaboration du plan directeur

Le Plan directeur du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga–Parc national du Canada des Monts-Torngat a été rédigé en étroite collaboration avec le Comité de gestion coopérative lors de réunions en personne au camp de base et de plusieurs conférences téléphoniques. Des consultations avec des autochtones et la population ont eu lieu à Kangiqsualujjuaq, au Québec, et à Nain, à Terre-Neuve-et-Labrador, pour discuter des priorités relativement au parc.

Tout au long du processus, le site Web du parc fournissait des renseignements concernant la révision du plan directeur. Les partenaires, les intervenants et les communautés locales ont été avisés par écrit du processus de planification et ils ont eu l’occasion de prendre connaissance et de commenter un document de travail qui présentait la vision pour le parc, les enjeux et les possibilités à l’étude pour la période de planification de dix ans. Les commentaires recueillis lors des réunions avec les partenaires et la correspondance avec les intervenants ont été examinés et intégrés dans le plan directeur qui a été présenté et entériné par le Comité de gestion coopérative.

Vision

La vision est un élément essentiel du plan directeur, fournissant un point de convergence pour orienter la gestion future du parc. Cette vision exprime le caractère particulier du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga, présente un portrait du parc dans 15 ans et communique l’esprit des lieux aux Canadiens et aux Canadiennes qui n’auront peut-être jamais la chance de visiter l’endroit. La vision suivante a été élaborée avec le Comité de gestion coopérative et reflète les intérêts et les aspirations du Comité de gestion coopérative, des partenaires inuits et de Parcs Canada.

Le Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga est un endroit caractérisé par une côte escarpée, des fjords profonds, des chaînes de montagnes abruptes, une faune abondante et un paysage impressionnant d’une grande importance spirituelle pour les Inuits. Lorsqu’il se déplace dans ce territoire inuit, le visiteur est enivré par l’odeur du thé du Labrador sous ses pieds, ébloui par la richesse des couleurs et des textures de ce paysage, intrigué par les sites archéologiques porteurs d’histoires du passé qui le parsèment, et submergé par cette impression que les montagnes sont vivantes. Les aurores boréales dansent dans le ciel de la nuit. Ceci est un territoire inuit que les Inuits appellent « Alianattuk », qui signifie « un endroit où il fait bon vivre ».

Les Inuits ont recommencé à utiliser et à occuper leurs territoires traditionnels dans les monts Torngat, renforçant ainsi le lien qui les unit aux éléments écologiques et spirituels de ce territoire inuit. Lorsqu’ils retournent sur les lieux traditionnels qu’ils ont connus étant enfants, les Aînés inuits retrouvent de vieux amis et des souvenirs. Ce sont ces souvenirs et les liens qui unissent les Inuits au territoire qui sont transmis aux jeunes de la région et partagés avec les Canadiens et les Canadiennes. Tout ceci témoigne de l’intégrité des éléments de cet environnement.

Le Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga est géré dans un esprit de partenariat et de coopération avec les Inuits. C’est un modèle de gestion coopérative où la signification spirituelle et l’intégrité culturelle et écologique du parc sont protégées. En travaillant avec les partenaires inuits, les Canadiens et les Canadiennes apprécient, découvrent et comprennent le lien particulier qui unit les Inuits à leur territoire. L’esprit et l’objectif de la création du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga sont honorés et célébrés.

Des sentiments de sérénité et d’appartenance à la communauté envahissent les visiteurs du parc alors qu’ils partagent un repas d’omble chevalier fraîchement pêché dans un fjord entouré de falaises enneigées révélant des milliards d’années de formation de la Terre, tout en écoutant la sonorité de la langue inuktitut, pendant que les Aînés inuits racontent leurs histoires sur la vie dans ce territoire. En raison de cette expérience de tourisme autochtone unique dans le Nord canadien, des personnes provenant de milieux culturels variés viennent visiter les monts Torngat pour mieux connaître et découvrir le parc à travers les yeux des Inuits.

De solides relations avec des partenaires et des intervenants offrent la possibilité de faciliter des expériences exceptionnelles pour les visiteurs et de favoriser chez les Canadiens et les Canadiennes un sentiment d’appartenance à l’égard du parc. C’est par l’entremise de ces relations que le parc contribue au bien-être économique et social de la région. Les Canadiens et les Canadiennes, qu’ils viennent d’aussi loin que Montréal ou Vancouver, découvrent et apprécient la beauté et la richesse de ce territoire inuit dans le confort de leur maison, de leur bureau ou de leur école.

Les Inuits ouvrent leur territoire aux Canadiens et aux Canadiennes et, ensemble, Parcs Canada et les partenaires inuits amènent les gens au parc et le parc aux Canadiens et aux Canadiennes.

Stratégies clés

Dans cette section

Une caractéristique distinctive de ce parc est la relation étroite que Parcs Canada possède avec les partenaires inuits — le gouvernement du Nunatsiavut, la Société Makivik et le Comité de gestion coopérative du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga. Ensemble, nous avons mis au point une vision commune pour le parc qui a nécessité une collaboration conjointe sur certaines initiatives clés. Cela est particulièrement vrai pour le camp de base et la station de recherche de monts Torngat et pour tous les objectifs et les cibles relatifs aux visiteurs, aux jeunes et à la recherche.

Sauf indication contraire, les échéances pour la réalisation des objectifs et des cibles identifiés ci-dessous sont destinées à être réalisées au cours de la période de planification de dix ans.

Les objectifs et les cibles visés dans ce plan ont pour but de respecter les engagements de Parcs Canada énumérés dans les ententes sur les répercussions et les avantages avec les Inuits du Nunavik et la Société Makivik, et de refléter et respecter les liens étroits établis au cours des dix premières années. Les objectifs et les cibles sont écrits de manière à mettre l’accent sur les résultats que le Comité de gestion coopérative et Parcs Canada visent à atteindre au cours de la période du plan en question. Des mises à jour annuelles de la mise en œuvre seront préparées pour le Comité de gestion coopérative, les partenaires, les intervenants et le grand public afin de souligner les progrès réalisés en vue des résultats visés.


Stratégie clé 1

De nouveaux rassemblements — du fond marin jusqu’aux nuages

Cette stratégie se penchera sur de nouvelles façons de favoriser un rapprochement avec le Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga en diversifiant les occasions d’explorer le parc dans les vallées et les montagnes, d’entendre les récits sur la patrie des Inuits, et de soutenir les entreprises inuites et l’emploi des Inuits. En attirant plus de visiteurs et de chercheurs dans le parc, le camp de base sera à son tour plus viable. Le camp de base et la station de recherche des monts Torngat sont situés juste à l’extérieur de la limite sud du parc et ils sont exploités par le Nunatsiavut Group of Companies et des partenaires. Le camp de base est devenu la porte d’entrée du parc national, ayant évolué d’un modeste projet pilote, il y a dix ans, à une entreprise appartenant aux Inuits qui la gère. Cette stratégie a pour objectif d’examiner comment Parcs Canada peut soutenir ses partenaires afin d’assurer la viabilité financière, culturelle et écologique du camp de base pour qu’il puisse continuer à soutenir les visiteurs, les chercheurs, le Comité de gestion coopérative, les Aînés et les jeunes Inuits pour tisser un sentiment d’appartenance avec la terre et les récits du parc et les uns avec les autres.


Objectif 1.1

Le Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga est une destination de recherche populaire, à l’échelle nationale et internationale, qui sollicite des chercheurs désireux de mener des recherches correspondant aux priorités inuites.

Cible
  • Les possibilités de recherche sont accrues et les programmes de recherche prolongent l’exploitation du camp de base dans la saison intermédiaire.

Objectif 1.2

Les occasions d’expériences pour les visiteurs sont enrichies de nouvelles aventures et occasions d’apprentissage.

Cibles
  • Augmentation, pour les visiteurs, des occasions d’expérience associées à la station de recherche et aux projets de recherche.
  • La fréquentation du parc montre une tendance croissante dans la prochaine évaluation de l’état du parc.
  • Les visiteurs déclarent qu’ils ont apprécié leur visite dans le parc.

Objectif 1.3

Des produits et des campagnes promotionnelles prêts à être commercialisés sur le marché touristique sont développés et mis en œuvre en collaboration avec des partenaires.

Cibles
  • La fréquentation du parc montre une tendance croissante dans la prochaine évaluation de l’état du parc.
  • Le Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga devient une expérience nordique emblématique et elle est promue sur les marchés nationaux et internationaux dans les cinq ans suivant l’approbation du plan.
  • Les partenaires touristiques tels que Destination Labrador et Tourisme Terre Neuve et Labrador collaborent avec Parcs Canada sur les initiatives de médias de voyage et de marketing coopératif.

Objectif 1.4

Par l’entremise d’un processus de collaboration, Parcs Canada, les partenaires et les intervenants ont mis au point un plan et modèle d’affaires pour assurer la viabilité future du camp de base.

Cibles
  • La fréquentation du parc montre une tendance croissante dans la prochaine évaluation de l’état du parc.
  • Un programme jeunesse dynamique attire les jeunes Inuits dans le parc et les met en contact avec les Aînés inuits, les chercheurs et les intervenants culturels dans les cinq ans suivant l’approbation du plan.
  • L’offre du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga augmente et renforce l’attrait du camp de base en tant que pôle régional pour le tourisme et pour la recherche, en faisant une destination à valeur ajoutée.

Objectif 1.5

Les exploitants de navires de croisière comprennent et communiquent les messages du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga aux clients et aux visiteurs du parc.

Cibles
  • Parcs Canada, en collaboration avec le Comité de gestion coopérative, finalise un protocole pour les navires de croisière d’ici 2023.
  • Parcs Canada collabore avec les exploitants de navires de croisière pour déterminer l’efficacité du protocole des navires de croisière dans les cinq ans suivant l’approbation du plan.

Objectif 1.6

L’accès des aéronefs dans le parc est contrôlé et géré par le personnel du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga.

Cibles
  • En consultation avec le personnel d’application de la loi, le non-respect de la réglementation relative à l’accès des aéronefs au Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga est surveillé dans les cinq ans suivant l’approbation du plan.
  • Le nombre d’incidents relatifs à la non-conformité, signalé au ou par le personnel de Parcs Canada, diminue d’ici la fin de 2033.

Stratégie clé 2

Des engagements à honorer

Parcs Canada travaillera avec le gouvernement du Nunatsiavut, la Société Makivik et le Comité de gestion coopérative pour maintenir l’intégrité écologique et le patrimoine culturel du parc, reconnaître et honorer les connaissances inuites et la relation des Inuits avec le territoire et offrir des opportunités aux Inuits et à leurs entreprises. La gestion du parc dans une relation de coopération est essentielle pour réaliser l’esprit et l’intention des accords fondateurs, et le Comité de gestion coopérative est indispensable pour assurer le succès du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga. Cette stratégie continue de se concentrer sur la réalisation d’une vision commune pour le Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga avec les partenaires.


Objectif 2.1

Un plan de surveillance solide et viable est en place pour protéger les ressources naturelles et culturelles et ainsi contribuer à l’intégrité écologique et aux valeurs patrimoniales de la région.

Cibles
  • Le programme de surveillance de l’intégrité écologique du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga s’est élargi pour inclure cinq mesures pour chacun des indicateurs des écosystèmes de la toundra et de l’eau douce.
  • Le programme de surveillance de l’intégrité écologique sera évalué d’ici 2028 afin de déterminer si des recherches ciblées sont requises pour comprendre les effets des changements climatiques sur les écosystèmes du parc.
  • Une stratégie de gestion des ressources culturelles, qui comprend des lignes directrices pour la surveillance, est élaborée dans les cinq ans suivant l’approbation du plan.

Objectif 2.2

Parcs Canada encourage et soutient l’élaboration d’une stratégie de gestion multi-juridictionnelle pour la population de caribous des monts Torngat, laquelle respecte l’importance culturelle d’une récolte viable, dans le Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga et sur les terres adjacentes, pour les Inuits du Nunatasiavut et du Nunavik, et assure la viabilité à long terme de la population de caribous.

Cibles
  • Un comité technique multi-juridictionnel du caribou oriente la recherche et la surveillance de la population de caribous des monts Torngat, et un plan de suivi ou une méthode de recherche collaborative est en place, permettant une évaluation de la population de caribous à intervalles réguliers, comme convenu par le comité technique.
  • Parcs Canada contribue au processus d’élaboration d’une stratégie de gestion multi-juridictionnelle, menée par les Inuits et axée sur le caribou des monts Torngat.

Objectif 2.3

Par l’entremise d’une approche collaborative, les valeurs patrimoniales du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga sont identifiées et des principes sont développés pour guider les décisions sur la gestion des ressources culturelles et la façon dont ces lieux et les récits seront partagés.

Cibles
  • Un énoncé des valeurs des ressources culturelles et une stratégie de gestion qui comprennent des lignes directrices pour la surveillance sont élaborés dans les cinq ans suivant l’approbation du plan.
  • Les secteurs prioritaires pour la protection et la mise en valeur des ressources culturelles ont été identifiés par le Comité de gestion coopérative.

Objectif 2.4

Le Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga offre des possibilités économiques et d’emploi aux Inuits et aux entreprises inuites de Terre-Neuve-et-Labrador et du Québec.

Cibles
  • Les actions prioritaires déterminées pour Parcs Canada au cours du sommet économique de 2019 (auxquels ont participé tous les partenaires, avec pour objectif d’explorer les possibilités de partenariat économique futures) ont été mises en place ou seront terminées d’ici 2025.
  • Une stratégie pour atteindre les marchés du Québec est élaborée et mise en œuvre d’ici 2024.
  • Des partenaires touristiques sont identifiés au Québec et à Terre Neuve et Labrador pour collaborer sur des initiatives marketing et des médias de voyage.
  • Soixante-dix pour cent des contrats du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga sont attribués aux Inuits ou aux entreprises inuites du Nunavik ou du Nunatsiavut.

Objectif 2.5

Les Inuits sont engagés dans des projets de recherche et les résultats sont communiqués aux Inuits et à tous.

Cibles
  • La participation des Inuits dans des projets de recherche fera l’objet d’un suivi et d’une évaluation cinq ans après l’approbation du plan et de nouveau à la fin du cycle de planification.
  • Les chercheurs mettent les résultats de leur travail à la disposition des Inuits dans un langage simple, expliquant sa pertinence à la fois en anglais et en Inuktitut, conformément aux délais prévus dans leurs permis de recherche.

Stratégie clé 3

Partager le récit inuit – Le Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga à travers les yeux des Inuits

Partager l’histoire des Inuits est vital pour rapprocher les Inuits, les visiteurs, les Canadiens et les Canadiennes au Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga et favoriser une meilleure compréhension de l’importance culturelle et historique de ce territoire inuit. Cette stratégie permettra de documenter les récits des Aînés afin de sensibiliser davantage les jeunes et les visiteurs. Honorer les connaissances des Inuits sera un héritage vivant pour le parc. Élargir la portée des récits inuits avec les visiteurs, les Canadiens et les Canadiennes permettra d’améliorer la compréhension et l’appréciation du caractère unique du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga.


Objectif 3.1

Les récits des Aînés sont documentés et utilisés pour raconter l’histoire du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga, favorisant la sensibilisation des jeunes et des visiteurs.

Cibles
  • Un projet d’histoire orale impliquant des Aînés est lancé dans les trois ans suivant l’approbation du plan.
  • Les noms de lieux continuent d’être recueillis et un plan est élaboré afin de les partager avec les Inuits, les visiteurs, les Canadiens et les Canadiennes.
  • Le cas échéant, la recherche documente la connaissance inuite relative à l’histoire humaine, les terres et les ressources du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga.

Objectif 3.2

Les Aînés et les jeunes se rapprochent afin de préserver la culture inuite du parc.

Cible
  • Dans les cinq ans suivant l’approbation du plan, un programme de narration axé sur les rencontres entre les Aînés et les jeunes sur le territoire du parc est élaboré par Parcs Canada dans le cadre des expériences offertes aux visiteurs et il est publié sur des sites Web et dans les médias pour amplifier sa portée.

Objectif 3.3

Les liens et le rapprochement des Inuits à la terre sont renforcés, et l’histoire des Inuits est étendue.

Cibles
  • Le nombre de possibilités de passer du temps dans le parc pour les Inuits a augmenté dans les cinq ans suivant l’approbation du plan.
  • Des médias interactifs sont développés et sont mis en œuvre d’ici 2033.

Objectif 3.4

Le Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga est présenté au public urbain dans les villes cibles qui seront recommandées par le Comité de gestion coopérative.

Cible
  • Le nombre de contacts établis, en milieu urbain, à des fins de sensibilisation a augmenté dans les cinq ans suivant l’approbation du plan.

Approche de gestion par secteur

Le personnel du parc et le Comité de gestion coopérative ont identifié huit secteurs de gestion dans le parc en fonction de leurs ressources naturelles et culturelles et de leur importance pour raconter l’histoire des Inuits aux visiteurs, aux Canadiens et aux Canadiennes. Cinq secteurs dans la partie sud du parc sont des destinations pour les visiteurs et, par conséquent, exigent des lignes directrices pour la protection des ressources naturelles et culturelles. Trois secteurs dans la partie nord du parc sont des sites sensibles et difficiles d’accès pour les visiteurs, mais pouvant faire partie de l’expérience du visiteur à l’avenir.

Les cinq secteurs dans la partie sud du parc partagent des défis et des problèmes de gestion similaires liés à l’accès des visiteurs, l’offre d’expériences enrichissantes, et la protection des ressources naturelles et culturelles sensibles. Aggigiak est la seule zone située dans la zone III, tandis que les sept autres zones sont situées dans la zone II. Les objectifs et cibles de gestion ont été développés pour les huit zones, qui sont décrites ci-dessous.

Aggigiak (baie de Saglek), une petite crique à l’intérieur de l’île Branagin, est utilisée par les Inuits et leurs prédécesseurs depuis des siècles. Elle est riche en ressources culturelles, y compris les formations de maisons de tourbe, des caches de nourriture, des caches de chasse et d’autres caractéristiques culturelles ayant subsisté jusqu’à ce jour. Aggigiak est stratégiquement située pour permettre aux visiteurs d’accéder au parc, possiblement par un camp satellite de Parcs Canada. Une fois dans le parc, les visiteurs peuvent accéder à un réseau d’itinéraires de randonnée de haute altitude qui sont au stade de la planification, et peuvent découvrir et en apprendre davantage sur l’importance des ressources culturelles et les valeurs patrimoniales importantes du secteur.

Sallikuluk (île Rose) est l’endroit où, dans un passé récent, les Inuits vivaient et chassaient les baleines et les phoques dans les eaux froides remplies de glace de la mer du Labrador. L’île est entourée de falaises spectaculaires qui s’élèvent dans le fjord Saglek, et on y trouve de nombreuses tombes individuelles, un site de réinhumation collective et deux villages de maisons de tourbe. Des sites archéologiques aux couches profondes couvrent plus de 5 000 années d’occupation et constituent une partie importante des fondements permettant de comprendre l’histoire humaine dans les monts Torngat. Sallikuluk est un point central du patrimoine culturel inuit dans le fjord Saglek. Parcs Canada a élaboré et mis en œuvre des lignes directrices sur la protection des ressources culturelles et sur les visiteurs pour Sallikuluk.

Le secteur de Ramah est riche en ressources naturelles et culturelles et il établit un lien entre les Inuits d’aujourd’hui et leurs prédécesseurs. Le secteur, qui inclut à la fois le lieu historique national du Canada kitjigattalik - les Carrières-de-Chert-de-Ramah et la mission de Ramah, a besoin, d’après les Inuits, d’une orientation de gestion particulière qui permet de protéger les ressources tout en faisant connaître l’importance du secteur aux Canadiens et aux Canadiennes. Des lignes directrices relatives à l’accès seront nécessaires pour le lieu historique national kitjigattalik - les Carrières-de-Chert-de-Ramah.

Silluak (Bras Nord) est également recommandé pour une gestion par secteur, car il est devenu un lieu de rassemblement et une destination populaire pour les touristes. Silluak (Bras Nord) a été utilisé par les Inuits et leurs prédécesseurs pendant des milliers d’années. On y trouve une abondance de ressources naturelles et culturelles, y compris des tombes traditionnelles, des maisons de tourbe et des caches de nourriture. À la suite d’une étude et d’un inventaire archéologique, l’accès des visiteurs à ce secteur est possible en compagnie du personnel d’interprétation de Parcs Canada. Parcs Canada a élaboré et mis en œuvre des lignes directrices sur la protection des ressources culturelles et sur les visiteurs pour Silluak. Il y a un désir d’améliorer la compréhension de l’histoire de Bras Nord.

Pitukkik (ruisseau Nakvak), est une voie de déplacement traditionnelle qui a servi à relier, depuis des générations, les Inuits du Nunavik (nord du Québec) et ceux du Nunatsiavut (nord de Terre-Neuve-et-Labrador); ils l’ont d’abord suivi à pied ou avec un attelage de chiens avant d’adopter la motoneige. En 2006, un inukshuk a été érigé par le Comité de gestion coopérative du parc pour honorer cette ancienne route et mettre en valeur son importance aujourd’hui. De nombreuses caractéristiques archéologiques ont été identifiées, et les visiteurs peuvent découvrir le site en compagnie du personnel de Parcs Canada le long d’itinéraires préétablis.


Objectifs pour les secteurs de gestion de la partie sud du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga

  • Les visiteurs apprécient, découvrent et en apprennent davantage sur l’histoire des Inuits à Aggigiak, Sallikuluk, Ramah, Silluak et Pitukkik tandis que les ressources culturelles et naturelles sont protégées pour le plaisir des générations futures.
  • L’importance des récits inuits et de la protection des ressources est transmise directement par les Inuits grâce à du matériel d’interprétation et des médias en ligne.
  • Les Canadiens et les Canadiennes comprennent et apprécient l’importance des récits inuits racontés à Aggigiak, Sallikuluk, Ramah, Silluak et Pitukkik.
  • Les voies d’accès et les lignes directrices pour le lieu historique national de kitjigattalik–les-Carrières-de-Chert-de-Ramah sont développées.

Cibles

  • Les lignes directrices concernant l’utilisation par les visiteurs sont développées et mises en œuvre dans les deux ans suivant l’approbation du plan.
  • Le plan de sécurité des visiteurs est mis en œuvre avec des partenaires au cours de la première année de l’approbation du plan.
  • Les visiteurs déclarent avoir apprécié leur visite.
  • Les visiteurs indiquent qu’ils ont appris quelque chose sur le patrimoine naturel et culturel du parc.
  • Les visiteurs déclarent avoir tissé un lien à la terre selon un point de vue culturel inuit.

Les trois secteurs de gestion dans la partie nord du parc sont Upingivik ainsi que les lacs Kangalasiorvik et Nachvak.

Upingivik, situé dans la partie la plus au nord du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga, est un secteur traditionnel de chasse à la baleine où se rendent encore les Inuits. Ce secteur de gestion représente une petite zone à basse altitude avec une face rocheuse spectaculaire comme toile de fond, soutenue par un environnement marin riche et vaste sur lequel Parcs Canada n’a pas juridiction. Le secteur offre des possibilités aux Inuits du Nunavik et du Nunatsiavut de collaborer sur les pratiques contemporaines de chasses traditionnelles pour des espèces telles que les bélugas. Le secteur possède de grandes quantités de grenats rouge rubis. Les Inuits ont exprimé la nécessité d’explorer les possibilités d’amener les gens à Upingivik et les différents types d’expériences qu’ils pourraient leur offrir.

Le lac Kangalasiorvik abrite une population de Kassigiak (phoques). Le gouvernement du Nunatsiavut et le Comité de gestion coopérative sont vivement intéressés à lancer un programme collaboratif de recherche avec l’objectif d’étudier la population de phoques et l’habitat d’eau douce. Afin de protéger l’intégrité des phoques et de leur habitat, ce secteur a été identifié comme un secteur de gestion unique et a été retiré de la liste des secteurs d’atterrissage désignés. Toutefois, l’accès aux aéronefs à des fins de recherche peut être autorisé au cas par cas.

Le lac Nachvak, situé à l’ouest du fjord Nachvak, est un lieu traditionnel où les Inuits pêchent l’omble chevalier. C’est également un endroit où, dans le passé, de la pêche sportive non réglementée a eu lieu; il est donc important de veiller à ce que ce lac demeure écologiquement intact et que les visiteurs comprennent qu’il n’y a pas de pêche en eau douce dans le parc et que les hydravions ne sont pas autorisés à atterrir sur le lac.


Objectifs pour les secteurs de gestion dans la partie nord du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga

  • Les visiteurs ont l’occasion de découvrir l’importance de Upingivik et du lac Kangalaksiorvik par l’entremise d’interprétation hors site.
  • Les possibilités d’accès des visiteurs sont explorées en coopération avec le Comité de gestion coopérative, la Société Makivik et le gouvernement du Nunatsiavut.
  • La sensibilité du lac Nackvak aux visiteurs est évaluée et la nécessité d’un zonage est envisagée.

Cibles

  • Des produits d’interprétation hors site sont élaborés pour Upingvik.
  • La faisabilité des occasions identifiées pour les visiteurs à Upingivik est déterminée.
  • Un camp de recherche par satellite est établi au lac Kangalaksiorvik dans les deux ans suivant l’approbation du plan.
  • Un plan de protection du lac Nachvak est mis en place d’ici 2032.
  • La recherche sur les ressources culturelles et naturelles du lac Kangalaksiorvik est encouragée et soutenue dans les cinq ans suivant l’approbation du plan.

Zonage

Le système de zonage des parcs nationaux de Parcs Canada est une méthode intégrée de classification des terres et des eaux dans un parc national. Il permet de désigner des endroits où des activités particulières peuvent être réalisées sur terre et sur l’eau, en fonction de la capacité d’appuyer celles-ci. Le système de zonage se divise en cinq catégories :

  • Zone I – Préservation spéciale
  • Zone II – Milieu sauvage
  • Zone III – Milieu naturel
  • Zone IV – Loisirs de plein air
  • Zone V – Services du parc

Le Comité de gestion coopérative continue de faciliter des expériences qui permettront aux visiteurs d’apprécier, de découvrir le parc et de se renseigner sur ce dernier et sur la relation que les Inuits entretiennent avec le territoire. Le zonage du parc reflète cette approche et l’engagement pris dans les accords fondateurs, notamment, de gérer les activités des visiteurs et de protéger les ressources culturelles et les écosystèmes afin de maintenir l’intégrité écologique, les valeurs du patrimoine culturel et les pratiques de la culture inuite (par exemple, la récolte et la chasse) dans le parc national. Le zonage du parc ne porte pas atteinte aux droits et aux intérêts des Inuits du Labrador et des Inuits du Nunavik qui sont décrits dans les accords de principe pour les revendications territoriales ou les ententes sur les répercussions et les avantages du parc.

Zone II – Milieu sauvage

La zone II a été identifiée comme la zone prédominante pour le parc. Cette zone reflète la grande majorité du parc et présente l’occasion pour les visiteurs de faire, en personne, l’expérience des caractéristiques naturelles et culturelles du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga avec peu de services et des installations rudimentaires.

Zone III – Milieu naturel

Un secteur relativement petit de zone III a été identifié à Aggigiak, et pourrait devenir un camp satellite pour les visiteurs et servir de site d’interprétation des ressources culturelles et de point de départ pour les excursions de randonnée de plusieurs jours.

À mesure que plus d’informations deviennent disponibles sur les ressources naturelles et culturelles du parc, un zonage plus détaillé pourrait être considéré par le Comité de gestion coopérative. Dans le cadre de la mise en œuvre de ce plan, les secteurs de gestion qui ont été désignés continueront d’être mis de l’avant dans les emplacements identifiés sur la carte de zonage.

Accès au parc

Le Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga est un parc nordique reculé qui est difficile d’accès. Durant l’été, il est accessible par avion ou par bateau d’expédition habituellement à partir de Happy Valley-Goose Bay, à Terre-Neuve-et-Labrador ou à Kuujjuaq, au Nunavik. En hiver, les Inuits accèdent au parc en motoneige. Parcs Canada administre une politique d’atterrissage stricte dans le parc pour assurer la sécurité des visiteurs et pour protéger les ressources écologiques et culturelles du parc. L’accès des visiteurs aux secteurs de gestion sera déterminé par l’entremise de directives rigoureuses élaborées par Parcs Canada en collaboration avec le Comité de gestion coopérative pour assurer la sécurité des visiteurs et la protection des ressources naturelles et culturelles du parc.

Carte de zonage

Carte 3 – Carte de zonage — La version textuelle suit.
Carte 3 – Carte de zonage — Version textuelle

Carte du zonage du parc montrant deux zones distinctes du parc qui sont décrites dans le plan :

  • Zone II – Milieu sauvage
  • Zone III – Milieu naturel

La carte montre aussi l’emplacement de huit secteurs de gestion : Upingivik, lac Kangalaksiorvik, lac Nachvak, lieu historique national Kitjigattalik – des Carrières-de-Chert-de-Ramah, Siluak (bras nord), Pitukkik (ruisseau Nakvak), Sallikuluk (île Rose) et Aggigiak, apparaissant sur une carte en médaillon adjacente à l’île Jens Haven.

Résumé de l’évaluation environnementale stratégique

Une évaluation environnementale stratégique est réalisée pour tous les plans directeurs des parcs nationaux dans le but de comprendre le potentiel d’effets cumulatifs. Cette compréhension favorise une prise de décision fondée sur des preuves qui permet de maintenir ou de rétablir l’intégrité écologique au cours de la durée du plan. L’évaluation environnementale stratégique du Plan directeur du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga–Parc national du Canada des Monts-Torngat a tenu compte d’impacts potentiels du changement climatique, des activités locales et régionales autour du parc, de l’augmentation attendue du nombre de visiteurs et des propositions contenues dans le plan directeur. L’évaluation environnementale stratégique a évalué les impacts potentiels sur différents aspects de l’écosystème, y compris : la harde de caribous des monts Torngat, la toundra (la végétation et les composantes abiotiques), la faune terrestre et marine (y compris les conflits et l’habitat), les ressources culturelles (les sites et objets archéologiques, les paysages et les composantes des paysages), les ressources d’eau douce (l’omble chevalier, l’arlequin plongeur, les invertébrés et les habitats), les Inuits sur le territoire et les éléments de l’environnement importants pour l’expérience du visiteur.

Le plan directeur aura de nombreuses répercussions positives sur l’environnement, notamment une meilleure gestion des ressources naturelles et culturelles grâce à une meilleure compréhension des facteurs qui influencent l’intégrité écologique, les valeurs patrimoniales liées aux ressources culturelles et aux paysages du parc; des travaux de recherche et des efforts de surveillance de meilleure qualité grâce à une collaboration avec les communautés inuites et à l’intégration des connaissances traditionnelles; des avantages pour les Inuits qui entretiennent des liens avec l’endroit grâce à un accès accru au parc; et des initiatives de sensibilisation et de mobilisation auprès des jeunes rehaussant l’intendance du territoire.

Le nombre accru de visiteurs et de chercheurs dans le paysage défini dans le plan directeur pourrait générer des effets indésirables sur l’environnement. Cependant, ces effets peuvent être minimisés par des stratégies intégrées dans le plan directeur et des mesures d’atténuation définies dans l’évaluation environnementale stratégique, y compris les méthodes pour gérer les conflits entre la faune et les personnes; la collaboration avec les exploitants de navires de croisière et l’intégration des effets sur l’environnement lors de l’examen des protocoles pour les navires de croisière; et les stratégies pour réduire les effets des changements climatiques sur les ressources culturelles. Une évaluation des impacts propres à un projet sera réalisée au besoin et devrait comprendre les recommandations de l’évaluation environnementale stratégique lorsqu’approprié, particulièrement lorsque cela pourrait potentiellement contribuer aux effets cumulatifs.

Les partenaires inuits, les parties prenantes et le public ont eu l’opportunité de fournir leurs commentaires sur l’ébauche du plan, y compris un résumé de l’ébauche de l’évaluation environnementale stratégique. Les commentaires du public, des groupes inuits et des parties prenantes ont été pris en compte au moment de peaufiner l’évaluation environnementale stratégique et le plan directeur, selon le cas.

L’évaluation environnementale stratégique a été réalisée conformément à la Directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes (2010) et a permis l’évaluation de la contribution du plan directeur à la Stratégie fédérale de développement durable. Les projets individuels entrepris pour appliquer les objectifs du plan directeur sur le site seront évalués afin de déterminer si une évaluation d’impact est requise en vertu de la Loi sur l’évaluation d’impact ou d’une législation subséquente. Le plan directeur appuie les objectifs de la Stratégie fédérale de développement durable visant à rapprocher les Canadiens et les Canadiennes de la nature. De nombreux effets environnementaux positifs sont attendus et aucun effet environnemental négatif important n’est anticipé en ce qui concerne la mise en œuvre du Plan directeur du Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga–Parc national du Canada des Monts-Torngat.

 


Contactez-nous

Pour obtenir de plus amples renseignements sur le plan directeur ou des questions connexes Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga - parc national du Canada des Monts Torngat :

Parc national du Canada des Monts-Torngat
C. P. 471
Nain (Terre-Neuve-et-Labrador) A0P 1L0

Courriel :  infopntorngats-torngatsnpinfo@pc.gc.ca

Téléphone : 1-888-922-1290

 Tongait KakKasuangita SilakKijapvinga - parc national des Monts Torngat

Renseignements sur la publication

© Sa Majesté le Roi du chef du Canada, représenté par le président et directeur général de Parcs Canada, 2023.

Sources des images de la page couverture :
En haut, de gauche à droite : Pat Morrow, Pat Morrow, Julie Tompa / Parcs Canada
En bas : Pat Morrow

This publication is also available in English.
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Tânna allataumajuk atuinnaumijuk Inuktitolluni.

  • Papier : R64-105/81-2023F
  • 978-0-660-42872-7
  • PDF : R64-105/81-2023F-PDF
  • 978-0-660-42871-0

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