Il semble que le changement climatique soit devenu un problème très réel qui touche tous les habitants de la planète. Nous ignorons encore les effets précis de ce phénomène sur la région de l'Atlantique, mais la plupart des experts prévoient un réduction de l'intervalle entre les tempêtes violentes et une intensification de la variabilité des précipitations annuelles. D'année en année, nous remarquons déjà de grandes variations au chapitre des précipitations, de la température, des chutes de neige, de la période de prise des glaces et de la saison de croissance.

Selon Environnement Canada, ces changements climatiques pourraient rendre les étés plus chauds et plus secs dans le Nord du Cap-Breton. De même, les hivers seront plus doux, et la région pourrait recevoir jusqu'à 24 % de précipitations de plus. Le cycle biologique de nombreuses espèces de plantes et d'animaux indigènes pourrait être perturbé par des variations dans la période de prise des glaces et de débâcle, dans l'ampleur des crues printanières et dans la durée des sécheresses estivales. Les espèces non indigènes du Sud risquent d'envahir la région, et des champignons tels que celui qui provoque la maladie corticale du hêtre pourraient prospérer dans des conditions plus chaudes. Il est prévu que le niveau de la mer augmentera d'environ 0,5 m dans le prochain siècle, ce qui accélérera l'érosion côtière et intensifiera l'inondation des côtes basses.

Ces changements pourraient aussi avoir des effets sur la vie humaine dans le Nord du Cap-Breton. Il suffit de songer aux dommages causés à la propriété par les tempêtes violentes et les inondations attribuables au temps variable. Certains puits pourraient s'assécher plus souvent à cause des sécheresses. Le poisson sera vraisemblablement moins abondant, les espèces septentrionales des eaux du Cap-Breton et des environs étant sensibles au réchauffement de la température de l'eau.

Quelles sont les causes de ces changements climatiques?

Ces changements climatiques sont dus à l'« effet de serre » : un phénomène attribuable aux gaz disséminés dans l'atmosphère qui piègent la chaleur du soleil près de la surface de la Terre. On pourrait comparer cet effet à celui d'une serre qui emprisonne la chaleur solaire pour stimuler la croissance de jeunes plants. L'atmosphère contient naturellement une certaine quantité de ces « gaz à effet de serre » qui jouent un rôle essentiel : ils réchauffent suffisamment la Terre pour y permettre la vie. Le dioxyde de carbone représente 50 % des gaz à effet de serre. D'autres gaz, tels que le méthane, les oxydes d'azote, les oxydes de soufre, l'ozone et les chlorofluorocarbones (CFC), comptent pour l'autre moitié de ces gaz.

Depuis l'ère industrielle, nous émettons dans l'atmosphère du dioxyde de carbone et d'autres gaz à effet de serre en des quantités de beaucoup supérieures à la normale, principalement par suite de la combustion des combustibles fossiles. Résultat? L'atmosphère contient un si grand volume de gaz à effet de serre qu'elle se réchauffe à un rythme inouï! Ce changement a de nombreux effets, notamment sur les conditions météorologiques, les courants atmosphériques et océaniques, les volumes de précipitations, le recul des glaciers - c'est-à-dire sur tout ce qui crée le climat. À mesure que les températures de la planète changent, le climat de la planète change lui aussi.


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