À quel point l'écosystème du Nord du Cap-Breton est-il sensible au changement?
Parc national des Hautes-Terres-du-Cap-Breton
L'écosystème du Nord du Cap-Breton est encore plus sensible au changement que les écosystèmes situés sur le continent parce qu'il fait partie d'une île.
Des îlots à l'intérieur d'une île
Comme toutes les îles, le Cap-Breton occupe une superficie relativement restreinte et se trouve à l'écart des autres masses terrestres. Il abrite donc de petites populations de plantes et d'animaux qui se sont développées de façon isolée. Certains habitats sont fragmentés encore davantage par le terrain accidenté, qui a ainsi créé des parcelles de territoire ou « îlots » au sein de l'île.
Contrairement aux grandes superficies terrestres, les petits îlots (qu'il s'agisse d'étendues de terre entourées d'eau ou de parcelles d'habitat) tendent à abriter un nombre relativement faible d'espèces animales et végétales indigènes. La biodiversité y est moins grande. Moins la biodiversité est grande, plus l'écosystème est vulnérable aux dommages, parce qu'il s'adapte moins bien au changement.
Les populations de plantes et d'animaux des petits îlots doivent faire face à des défis particuliers :
- Elles sont généralement petites et génétiquement isolées des autres populations de la même espèce. Il existe au sein de chaque espèce des individus qui, en raison de leurs gènes, peuvent s'adapter plus facilement à certains changements. Ainsi, même lorsqu'un changement fait disparaître une bonne partie de la population, il est possible que ces individus survivent et qu'ils se reproduisent. Cependant, en raison de leur faible nombre, les petites populations sont moins susceptibles de posséder un riche bassin génétique; il est donc moins probable que certains individus survivent aux changements environnementaux ou aux maladies et qu'ils perpétuent leur population.
- Elles sont plus vulnérables aux impacts engendrés par l'exploitation des ressources naturelles, les changements climatiques planétaires et les espèces non indigènes.
- En raison de ces deux premiers obstacles, elles courent de plus grands risques de disparaître.
Quels genres de changements provoquons-nous?
Bien souvent, les humains sont à l'origine des agresseurs qui perturbent notre écosystème. Le terme « agresseurs » englobe toutes les actions et tous les événements qui viennent modifier les éléments moteurs de l'écosystème, c'est-à-dire ceux qui assurent la biodiversité. Ces agresseurs sont en quelque sorte des « problèmes de santé », qui varient en fonction de l'écosystème. Le Nord du Cap-Breton subit l'influence de six grands agresseurs :
En nous familiarisant avec les agresseurs qui nuisent à notre écosystème, nous serons mieux à même de déterminer quels éléments de l'écosystème nous pouvons nous permettre de modifier, quels changements l'écosystème peut tolérer et lesquels il ne pourra pas supporter.
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