Morse de l’Atlantique

Le morse de l'Atlantique habitait autrefois l'île de Sable et il est fort probable qu’il s'y reproduisait. Cependant, à la fin des années 1800, la surexploitation a entraîné la disparition de l'espèce de l'île et des eaux environnantes.

Aujourd'hui, des restes osseux de morses (défenses, crânes et mâchoires inférieures) peuvent encore être trouvés dans les sables en déplacement de l'île de Sable.

Documentation Historique

Des documents datant de 1635 rapportent la présence de chevaux marins (qui, à l'époque, désignaient des morses) sur l'île :

M. Graves, sur le vaisseau «James», et M. Hodges, sur le «Rebecka», ont mis le cap sur l'île de Sable à la recherche de chevaux marins (qui y sont en grand nombre) et de vaches sauvages.

M. John Rose, qui avait été naufragé sur le vaisseau «Mary and Jane» il y a deux ans, et qui avait bâti une petite pinasse avec l'épave de son vaisseau, navigua ensuite vers les Français sur le continent à trente lieues de là. Ces derniers l'ont retenu prisonnier et l'ont forcé à les piloter jusqu'à l'île, où il y avait de grandes réserves de dents de chevaux marins, de bétail et de renards noirs ; ils ont laissé dix-sept hommes sur l'île pour qu'ils l'habitent.

L'île fait trente miles de long, deux miles de large dans la plupart des endroits, elle n'est composée que de sable, mais elle est pleine d'eau douce dans les étangs, etc.

Il a vu environ huit cents bovins, petits et grands, tous rouges, et les plus grands qu'il ait jamais vus, et beaucoup de renards, dont certains complètement noirs.

Il n'y a pas de forêt, mais des pois sauvages et des iris près des étangs, ainsi que de l'herbe. Au milieu de l’île, il y a un étang d'eau salée de dix milles de long, plein de plies, de soles, etc.

La compagnie qui vient de quitter avait à bord douze hommes, deux mastiffs, une maison et une chaloupe.

Une espèce disparue

Les morses de l'île de Sable faisaient partie de la population du nord-ouest de l'Atlantique et habitaient autrefois les zones côtières du sud-est du Canada, le long des côtes du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse, de Terre-Neuve et du golfe du Saint-Laurent.

Cependant, la population de morses de l'Atlantique a disparu du Canada. Dans les années 1700 et 1800, la population de morses du nord-ouest de l'Atlantique a été fortement chassée pour ses défenses en ivoire, ses peaux et son gras. En raison de la surexploitation, cette population est aujourd'hui considérée comme «disparue» en vertu de la loi sur les espèces en péril.

Le Morse des maritimes

À partir de crânes recueillis principalement sur l'île de Sable, des chercheurs ont découvert que les morses qui vivaient autrefois dans les provinces maritimes canadiennes formaient possiblement un groupe distinct que l’on nomme «morse des Maritimes».

À l'aide de mesures de crânes et de comparaisons d'ADN, les chercheurs ont identifié quelques différences notables entre les morses des Maritimes et les autres morses de l'Atlantique. Par exemple, les morses des Maritimes ont des caractéristiques crâniennes plus grandes et plus épaisses (crâne, mâchoires inférieures et défenses).

Lectures complémentaires

McLeod, B. A., Frasier, T. R., and Lucas, Z. 2014. Assessment of the extirpated Maritimes walrus using morphological and ancient DNA analysis. PLoS ONE, 9(6).

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