Environnement

Parc national des Mille-Îles

Le printemps sur le fleuve
Le printemps sur le fleuve
© Parcs Canada

Le parc national des Mille-Îles, situé au cœur de la région des Mille-Îles, est une bande de collines de granite de 80 km de largeur qui relie le Bouclier canadien du nord de l'Ontario aux Adirondacks de l'État de New York.

Il y a 10 000 ans, les glaciers en fonte ont entraîné avec eux des sédiments et mis à nu les sommets arrondis d'une ancienne chaîne de montagnes. Le Saint-Laurent a par la suite inondé cette chaîne dans sa course vers l'Atlantique, créant ainsi des milliers de sommets qui sont devenus les Mille-Îles.

La terre s'est déposée très lentement sur le granite acide et de nos jours encore, la région conserve sa beauté sauvage. Plantes et animaux s'y sont installés, attirés par les effets tempérés des Grands Lacs et la diversité des micro-habitats créés par la topographie accidentée. Les îles forment un pont orienté du nord-ouest au sud-est qui enjambe le Saint-Laurent et facilite les déplacements des espèces.

Lien essentiel entre deux importants reliefs de l'Amérique du Nord, le Bouclier canadien et les monts Adirondacks, cet isthme étroit, appelé arche ou axe de Frontenac, constitue le fondement d'un vaste écosystème continu. Bien que les eaux des Grands Lacs puissent constituer un obstacle à la migration de la flore et de la faune, le Saint-Laurent forme ici un goulot et les îles un sentier qui raccourcissent les distances entre les masses terrestres.

À l'ouest, les Grands Lacs tempèrent le climat de la région des Mille-Îles. C'est pourquoi la limite septentrionale de nombreuses espèces florales et fauniques se trouve dans les Mille-Îles. Sont au nombre des espèces répandues dans la région, mais rares ailleurs au Canada, l'anemonella faux pigamon (Anemonella thalictroides), la couleuvre obscure (Elaphe elaphe), le plus grand reptile au Canada, le pin rigide (Pinus rigida), une espèce méridionale dont la limite suit l'arche de Frontenac et s'étend au nord jusqu'aux Mille-Îles et finalement le petit butor, un échassier dont le nombre d'habitats en milieux humides diminue ailleurs dans la partie septentrionale de son aire. Sur quelques îles, il y a encore une petite population d'airelles à longues étamines (Vaccineum stamineum).

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