L’agriculture des premiers colons

Parc urbain national de la Rouge

L’agriculture des premiers colons

L’agriculture des premiers colons dans la vallée de la Rouge a commencé en 1799 avec l’arrivée de colons non autochtones. Nombre d’entre eux étaient des mennonites de Pennsylvanie à la recherche de terres fertiles pour et d’exemptions du service militaire après la guerre d’Indépendance américaine. Les éclaireurs, comme Peter Reesor, recherchaient les noyers noirs, signes d’un sol fertile. La migration mennonite a atteint son apogée entre 1803 et 1807, tandis que d’autres groupes – notamment des Allemands, des Quakers, des Écossais, des Anglais et des Néerlandais – sont arrivés au début des années 1800.

Après la guerre de 1812, l’immigration en provenance des États-Unis s’est ralentie, mais de nouveaux colons anglais et irlandais sont arrivés dans les années 1820 et 1830. Beaucoup vivaient dans de simples cabanes en rondins et défrichaient la terre à l’aide de bœufs. Ils ont d’abord cultivé de l’avoine, du seigle, du sarrasin et, plus tard, du blé. Les colonies se sont développés jusqu’à environ 1825 à Markham et 1850 à Scarborough et Pickering.

Au fur et à mesure que les fermes s’établissaient, les colons adoptaient de nouvelles techniques de fertilisation, étendaient leurs cultures et élevaient d’autres animaux. Les vergers de pommiers ont prospéré. Les principales cultures étaient le blé, l’avoine, les pois, les pommes de terre et le foin, et les fermes produisaient du beurre, du porc, de la laine, des œufs et de la volaille. Les hommes s’occupaient des travaux des champs et du commerce, tandis que les femmes cultivaient les jardins, s’occupaient des animaux et vendaient les produits supplémentaires. Les communautés ont prospéré au milieu des années 1800.

Dans les années 1890, l’urbanisation, la mécanisation de l’agriculture, l’épuisement des sols et le manque de bois ont entraîné un déclin de l’agriculture de la Rouge, provoquant une diminution importante de la population rurale à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.

Granges de la Rouge

La vallée de la Rouge abrite de vieilles granges construites par les premiers colons dans les années 1800. Dans les années 1850, lorsque les familles d’agriculteurs se sont agrandies et ont prospéré, elles ont construit de plus grandes maisons en brique ou en pierre. Le paysage a également connu une évolution des styles de granges au cours des XIXe et XXe siècles. 
L’un des types les plus courants est la grange du Centre de l’Ontario ou à flanc de colline, qui est de grande taille et comporte deux étages pour les animaux et les récoltes. Ces granges, construites entre les années 1850 et le début des années 1900, mesurent environ 12 à 15 m de large et 18 à 30 m de long.

Un autre type de grange est la grange anglaise ou à trois travées, qui est plus petite et comporte un étage divisé en trois parties. Ces granges, qui datent de la fin des années 1800, étaient utilisées pour le stockage, le battage et le logement des animaux.

Aujourd’hui, beaucoup de ces granges sont abandonnées, mais subsistent, certaines étant encore en bon état. Ces granges historiques témoignent de la riche histoire agricole de la région, qui se perpétue aujourd’hui à travers les fermes modernes du parc.

Date de modification :