Cette faune sauvage des îles
Réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan
© Parcs Canada / É. Le Bel
Les îles de Mingan sont entourées d'eau, évidemment ! Mais aussi d'une multitude d'animaux de tous genres.
Le parc ne comprend que la partie terrestre des îles. Mais comment dissocier les îles de cette immensité bleue. Les mondes marin et terrestre de l'archipel sont intimement liés. Les animaux des forêts côtoient ceux du bord de mer mais aussi ceux qui vivent dans cette eau froide et salée du golfe du Saint-Laurent.
À la belle saison, c'est l'effervescence de la vie animale sous toutes ses formes !
- Des oiseaux entre terre et mer
- Des phoques et des îles
- Des baleines à l'horizon
- Les mammifères terrestres
- Les oiseaux forestiers
Des oiseaux entre terre et mer
© Parcs Canada /
É. Le Bel
Le Macareux moine . La réserve de parc national du Canada de l'Archipel-de-Mingan abrite 35,000 couples d'oiseaux marins de 12 espèces différentes durant leur période de reproduction.
Parmi ceux-ci, le macareux moine est sans contredit celui qui vole la vedette. Son allure de petit clown et son bec aux couleurs vives font de lui un des oiseaux les plus fascinants des îles.
On l'a nommé « macareux moine » car, hors de l'eau, il se tient les pattes jointes comme un moine en prière. Les couleurs vives de son bec lui donnent l'apparence d'un oiseau exotique, d'où son surnom local de « perroquet de mer ». D'autres le nomment «calculot», à cause de son hochement fréquent de la tête, laissant croire qu'il calcule.
Le golfe du Saint-Laurent offre des conditions écologiques et océanographiques propices à l'établissement des macareux. Le brassage des eaux induit par les courants marins favorise la production de nourriture. Les macareux préfèrent les petites îles en raison de la rareté des prédateurs. Trois îles se partagent les colonies de macareux : on retrouve les deux plus importantes à l'île de la Maison et à l'île à Calculot des Betchouanes. Une toute petite colonie niche à l'île aux Perroquets.
© Parcs Canada /
É. Le Bel
L'eider à duvet . Appelé « moyak » par les gens de la région, ce gros canard marin est l'espèce la plus abondante dans l'archipel de Mingan.
Alors que la femelle possède un plumage sobre pour couver en toute discrétion à l'abri des prédateurs, le mâle, lui, brille par ses agencements de blanc, de noir et de jaune.
C'est au printemps, quand ils se regroupent en immenses radeaux (attroupements d'oiseaux flottant sur l'eau) que ces canards marins rendent toute leur splendeur. À eux s'ajoutent alors d'autres espèces de canards comme les macreuses et les hareldes kakawis.
À la belle saison, les mâles quittent vers le large alors que les femelles et les petits se regroupent pour former ce que l'on appelle des « crèches ». Au gré des marées, grands et petits profitent de l'abondance de nourriture en bordure des îles et agrémentent par leur présence les randonnées de nombreux visiteurs.
Attention... oiseaux marins
Les oiseaux marins sont particulièrement sensibles aux dérangements en période de nidification. Ceux-ci peuvent nuire à la reproduction et aux chances de survie des jeunes et des adultes. Afin d'assurer le succès reproducteur de plusieurs espèces d'oiseaux marins, certaines îles ou secteurs d'îles sont interdits à la circulation au cours de l'été. Lors de vos randonnées, soyez attentifs dans vos déplacements afin de nous aider à protéger ces oiseaux.
Des phoques et des îles
© Parcs Canada /
M. Lachance
Vous vous sentez épié ? Scrutez la mer et vous découvrirez, surgissant soudain d'entre les remous, la mine espiègle d'un loup-marin qui vous fixe.
Trois espèces de phoques peuplent l'archipel de Mingan : le phoque gris, le phoque commun et le phoque du Groenland. Les gens d'ici les nomment « loups-marins ».
Vous pourriez être l'objet de la curiosité des phoques ou croiser leur regard. Tendez l'oreille... vous entendrez peut-être les hurlements des loups-marins, gardiens de l'archipel.
© Parcs Canada / É. Le Bel
Des baleines à l'horizon
Les eaux de l'archipel et de ses environs sont fréquentées par les cétacés qui offrent un spectacle fascinant. Elles sont attirées par les grands bancs de plancton et de poissons qui prolifèrent dans ces eaux froides du golfe du Saint-Laurent.
Autour des îles et près de la côte, c'est surtout le petit rorqual qui circule en groupes de 2 à 5 individus. À cela s'ajoutent les marsouins communs. Plus au large, il est possible d'observer, entre autres espèces, le rorqual bleu, le plus gros de tous les mammifères, ainsi que l'acrobatique rorqual à bosse, une espèce menacée, et le rorqual commun, ce lévrier des mers.
© Parcs Canada / D. Courville
Les mammifères terrestres
La faune ailée envahit chaque année les îles de l'archipel de Mingan. Cependant, une faune terrestre a également réussi, avec le temps, à s'installer sur les îles. La grande diversité d'habitats a permis à plusieurs mammifères d'y trouver refuge.
On compte parmi ceux-ci le castor, la loutre de rivière, le rat musqué, l'écureuil roux, le lièvre d'Amérique, les renards roux et argenté, l'hermine, quelques chauves-souris et certaines espèces de petits rongeurs.
Exceptionnellement, l'ours noir et l'orignal sont aussi présents sur certaines îles situées près de la côte.
© Parcs Canada / É .Le Bel
Les oiseaux forestiers
En plus des oiseaux marins, un grand nombre d'oiseaux forestiers se retrouvent sur les îles de Mingan. Près de 200 espèces d'oiseaux peuvent être observées dans la région. Certains fréquentent la région pour y nicher, pour s'y nourrir, d'autres pour hiverner ou pour y faire une halte lors de leur migration. Certains d'entre eux y résident en permanence. Il y a notamment les parulines, les bruants, quelques espèces de rapaces et d'oiseaux de rivage (bécasseaux, chevaliers, etc.).
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