Les débuts des loisirs
Parc national de Prince Albert
Pour de nombreux résidents de la Saskatchewan, le parc national de Prince Albert est un deuxième chez-soi saisonnier. Au cours des premières années après l’ouverture du parc, les politiciens et les employés faisaient valoir le paysage naturel du parc en tant que lieu où les citadins fatigués pouvaient aller se reposer et refaire le plein d’énergie. Des générations de visiteurs y revenaient année après année, comme des oiseaux migrateurs.
Bon nombre des magnifiques sentiers actuels du parc sont d’anciens chemins et routes historiques. Par exemple, jusqu’au début du XXe siècle, le sentier du Transport-de-Marchandises-de-la-Source-Tait faisait partie d’une importante voie de transport de biens et de personnes qui reliait la ville de Prince Albert au lac Montréal et au-delà. D’autres infrastructures du parc, notamment la route 263, ont été construites par des travailleurs du programme de secours de l’époque de la Grande Dépression et par des objecteurs de conscience de la Deuxième Guerre mondiale. En fait, pour rendre la route 263 plus pittoresque, on l’a volontairement construite de façon à ce qu’elle comprenne le plus de courbes possible, ce qui la distingue de l’ancien sentier de transport de marchandises dont le tracé original était plat et droit.
Le projet de construction de la villégiature de Waskesiu a pris de l’expansion dans les années 1930. On trouve à Waskesiu plus d’une demi-douzaine de bâtiments patrimoniaux, notamment la résidence du directeur (1930), la salle de danse Terrace Gardens (1931), le chalet du terrain de golf (1934), le Centre de la nature (1935) et la salle communautaire (1937).
Au cours des premières décennies de son histoire, le parc était considéré comme le « paradis des pauvres », puisqu’il s’agissait d’un endroit où les résidents de la Saskatchewan pouvaient se rendre pour passer des vacances d’été peu coûteuses, mais longues et reposantes. En raison du faible coût des permis de camping, le parc a continué de gagner en popularité, même durant la Grande Dépression. Le lotissement urbain de Waskesiu était déjà très animé dans les années 1930 et pouvait compter sur un ensemble fidèle de familles qui, année après année, revenaient camper quelques semaines ou quelques mois à la fois. Des cours de natation étaient offerts au brise-lame près de la plage principale. Pour remplir leurs journées, les gens participaient à des excursions guidées, à des courses de natation et d’embarcations ainsi qu’à des tournois de golf et à d’autres sports. Il y avait même un spectacle qui était organisé chaque année par les enfants de la communauté de campeurs. La visite des bisons dans l’enclos à bisons qui se trouvait près de l’entrée sud a été une activité incontournable de 1933, lorsque le parc a fait l’acquisition de sa première harde d’exposition de bisons des plaines, à 1997, lorsque le parc a retiré l’enclos pour concentrer ses ressources sur la harde de bisons des plaines de la rivière Sturgeon vivant en liberté. Pour avoir l’occasion d’observer des animaux sauvages, il était également possible de rendre visite aux ours qui fouillaient dans la décharge du parc, bien que les mentalités et les règlements concernant le nourrissage des animaux sauvages aient changé depuis longtemps. Dans l’ensemble, puisque des visiteurs venaient passer de longs séjours au parc pendant l’été dès les débuts du parc, un sentiment d’appartenance à la communauté s’est créé très tôt dans l’histoire du parc.
L’histoire de ce territoire n’a pas commencé à l’arrivée des touristes au début du XXe siècle. Cliquez sur l’un des titres ci-dessous pour en apprendre davantage sur l’histoire de cette région avant 1927.
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