Sécurité en hiver

Parc national et réserve de parc national Kluane

Il peut être dangereux de se déplacer en milieu sauvage pendant les mois d’hiver. Les visiteurs sont responsables de leur propre sécurité et auraient avantage à remettre leur itinéraire à un ami ou à un parent, que ce soit pour une randonnée d’une journée ou une excursion avec coucher.

Urgences

Il est également conseillé aux visiteurs de transporter un téléphone satellite ou un autre système de positionnement global servant à la communication par satellite, tel que le dispositif SPOT® ou inReach®, car les téléphones cellulaires ne fonctionnent pas dans la plupart des secteurs du parc. En cas d’urgence, les visiteurs doivent se tenir prêts à affronter de longs retards. Les opérations de recherche et de sauvetage prennent du temps dans l’arrière-pays.

Parcs Canada (service 24 heures sur 24 en cas d’urgence)

1-780-852-3100

Soyez prêt

snowmobile on Kathleen Lake

Dans l’arrière-pays, vous êtes responsable de votre propre sécurité. Il existe de nombreux dangers, mais vous pouvez réduire au minimum les risques de blessures en prenant des précautions raisonnables. La prudence et l’autosuffisance sont essentielles. Vous devez aussi avoir une bonne connaissance des dangers naturels et posséder l’expérience nécessaire pour les éviter ou pour vous tirer d’affaire lorsque vous devez y faire face. Choisissez des excursions à la mesure de vos capacités.

Quelques conseils :

  • Déplacez-vous avec prudence – Il se peut que vous deviez composer avec des débordements (présence d’eau sous la couche de neige), de la glace mince ou de l’eau libre sur les lacs, les rivières ou les ruisseaux.
  • Ne randonnez jamais seul – les groupes d’au moins deux personnes sont mieux à même de gérer les urgences avec succès.
  • Consignez votre itinéraire – faites part de vos intentions à quelqu’un, même pour une randonnée d’une journée.
  • Évitez de vous épuiser – les risques d’hypothermie s’accroissent lorsque vous êtes fatigué et transi.
  • Portez des lunettes de soleil pour prévenir l’ophtalmie des neiges.
  • Transportez du matériel d’urgence – un allume-feu, des vêtements de rechange, une trousse de réparation, une trousse de survie et une trousse de premiers soins.
  • Transportez un téléphone satellite ou un système de positionnement global servant à la communication par satellite – La plupart des téléphones cellulaires ne fonctionnent pas dans le parc.
  • Habillez-vous en fonction des conditions prévues et tenez-vous prêt à affronter des changements de conditions. Portez plusieurs épaisseurs de vêtements et ajoutez-en ou enlevez-en selon les besoins.
  • Consultez les prévisions météorologiques avant de partir.

Hypothermie

L’hypothermie résulte de la diminution de la température corporelle par suite d’une exposition au froid aggravée par l’humidité, le vent et l’épuisement. Elle peut être mortelle.

Symptômes

L’hypothermie se reconnaît aux symptômes suivants :

  • Frissons incontrôlables
  • Difficulté d’élocution
  • Démarche titubante
  • Perte de coordination
  • Difficulté à exécuter des tâches simples
  • Changement de comportement : une personne qui a bon caractère pourrait se mettre à grommeler et à se plaindre

La prévention est le meilleur remède :

  • Portez plusieurs épaisseurs de vêtements convenant aux conditions météorologiques – enlevez-en et ajoutez-en selon les besoins.
  • Protégez-vous la tête contre les pertes de chaleur – portez un chapeau.
  • Abstenez-vous de manger de la neige. Votre corps doit la faire fondre et la réchauffer, ce qui entraîne une chute de la température corporelle.
  • Au besoin, allumez un feu, buvez des boissons chaudes (non alcoolisées), mangez du chocolat ou d’autres aliments hypercaloriques, enfilez des vêtements chauds et enveloppez-vous dans un sac de couchage, sous la tente s’il le faut.

Traitement d’urgence

  • Si possible, déplacez rapidement la victime jusqu’à un établissement de soins médicaux.
  • S’il est impossible de le faire, déplacez-la dans un abri, déshabillez-la, flanquez-la de deux personnes nues et emmitouflez bien les trois personnes.
  • Si la victime est consciente, donnez-lui des boissons chaudes (non alcoolisées) à boire.

Engelure

L’engelure s’entend de la congélation des tissus du corps. La victime éprouve une sensation d’engourdissement, la peau devient blanche, blanc-jaunâtre et mouchetée de bleu et de blanc, et la région touchée devient froide et insensible au toucher. Le nez, les oreilles, les joues et le menton sont généralement les plus sujets aux engelures, mais ce sont les mains et les pieds qui subissent les lésions les plus graves.

Traitement

Engelure légères :

  • Recouvrez la région touchée de vêtements et protégez-la contre le froid.
  • Réchauffez la région touchée avec la chaleur corporelle, sans toutefois la masser.

Engelures graves :

  • Évitez que la région touchée ne gèle davantage.
  • Évitez de faire dégeler la région touchée s’il y a lieu de craindre un regel.
  • S’il est possible d’empêcher le regel, réchauffez la région touchée en la plongeant dans de l’eau d’une température confortable au toucher. Ensuite, accroissez progressivement la température de l’eau.
  • Obtenez des soins médicaux le plus vite possible.
  • Faites en sorte que la région touchée demeure propre en tout temps, car le risque d’infection est élevé.

Sécurité sur la glace

motoneige sur lac Kathleen

Soyez prudent si vous vous déplacez une rivière ou un lac gelé ou y pratiquez un loisir, notamment au début de l’hiver et à la fin du printemps. Parcs Canada ne mesure pas l’épaisseur ou la qualité de la glace. Faites preuve de prudence si vous envisagez de vous aventurer sur une rivière ou un lac gelé et assurez-vous de vérifier l’épaisseur de la glace régulièrement.

  • 10 cm (4 po) pour le patinage, la pêche sur glace, la marche et le ski de fond;
  • 12 cm (5 po) pour une motoneige (autorisé uniquement sur le lac Kathleen)

Consultez AdventureSmart pour obtenir des conseils de sécurité sur la glace.

Avalanches

Pendant les mois d’hiver, les avalanches figurent parmi les principales menaces en terrain montagneux. Elles se déclenchent lorsque plusieurs facteurs combinés, notamment la quantité de neige accumulée, l’inclinaison de la pente et les changements causés au manteau neigeux par le vent, le soleil, la température et les précipitations, exercent leur action pour diminuer l’adhérence entre les différentes couches du manteau neigeux ou entre le manteau neigeux et le sol à un point tel que la neige n’est plus en mesure de se tenir en place en formant un bloc.

Le risque d’avalanche est particulièrement élevé pendant ou immédiatement après d’abondantes chutes de neige, des périodes prolongées de vents forts ou des changements de température soudains (réchauffement rapide au-dessus du point de congélation).

Où les avalanches surviennent-elles?

Les avalanches se déclenchent le plus souvent sur les pentes de 25 à 45 degrés. Même en terrain plat, par exemple en bordure de ruisseaux et dans des ravines, les pentes situées en amont peuvent être dangereuses. Les clairières en forêt peuvent servir de couloirs d’avalanche. Tous les excursionnistes doivent savoir reconnaître les terrains avalancheux.

Précautions à prendre pour se déplacer en toute sécurité en terrain avalancheux

Les personnes qui songent à faire une excursion en terrain avalancheux devraient d’abord suivre un cours de formation en sécurité avalanche (en anglais seulement). Pour en savoir davantage, vous pouvez communiquer avec le Centre canadien des avalanches (anglais seulement). Il est fortement recommandé que tous les membres d’un même groupe se munissent d’une pelle, d’une sonde et d’un appareil de recherche de victime d’avalanche (ARVA) et connaissent les techniques de recherche et de sauvetage en avalanche.

Échelle d'exposition en terrain avalancheux (EETA)

Parcs Canada a recours à un système de cotation pour établir une distinction entre les risques présentés par les diverses excursions dans l’arrière-pays des parcs nationaux. Ce système attribue une cote au terrain et non aux conditions d’enneigement, puisque le manteau neigeux change continuellement tout au long de l’hiver, alors que le terrain sur lequel repose le manteau neigeux reste inchangé. En consultant l’EETA, les excursionnistes de l’arrière-pays peuvent mieux comprendre le type de terrain avalancheux auquel ils s’exposent pendant leur excursion.

Terrain non avalancheux (sentier de la Rivière-Dezadeash, chemin du Lac-Mush, secteur du lac Kathleen, sentiers forestiers)

EETA – Simple – Cote 1
Exposition à du terrain de faible inclinaison ou principalement boisé. Dans des cas peu fréquents, certaines clairières peuvent servir de zones de dépôt. De nombreuses possibilités de réduire ou d’éliminer l’exposition. Aucun déplacement sur des glaciers.

EETA – Exigeant – Cote 2 (sentier Auriol, sentier du Lac-St. Elias)
Exposition à des couloirs d’avalanche, à des zones de départ ou à des pièges naturels bien définis; possibilité de réduire ou d’éliminer l’exposition par des choix d’itinéraires prudents. Déplacements faciles sur des glaciers, mais présence possible de crevasses.

EETA – Complexe – Cote 3 (sentier Cottonwood)
Exposition à de multiples couloirs d’avalanche qui se recoupent ou à des pentes larges, dégagées et abruptes; terrain dégagé; multiples zones de départ et pièges naturels en contrebas; peu de possibilités de réduire l’exposition. Déplacements compliqués sur des glaciers et présence de nombreuses bandes de crevasses ou barres de séracs.

Date de modification :