La Politique sur la GRC et l'énoncé d'intégrité commémorative

Le concept d'intégrité commémorative et l'énoncé d'intégrité commémorative (EIC) découlent de la Politique sur la gestion des ressources culturelles (GRC) de Parcs Canada. En fait, l'intégrité commémorative est l'application de la Politique sur la GRC à un lieu historique national donné.

Les questions qui suivent découlent de la Politique sur la GRC et peuvent avoir plusieurs applications.

  • Les réponses aux questions figurant aux rubriques 2.1 et 2.3 peuvent servir à définir les ressources, les valeurs et les messages d'un lieu au moment de la préparation d'un EIC.
  • Les réponses aux questions figurant aux rubriques 2.2 et 2.4 guident les gestionnaires afin de s'assurer qu'un état d'intégrité commémorative existe pour un lieu historique national. Ces questions font référence à des actions et conditions inscrites implicitement dans les objectifs de l'EIC.
  • Les réponses aux questions figurant aux rubriques 2.2 et 2.4 guident également les activités de surveillance, essentielles pour assurer l'intégrité commémorative.
Définir
l'IC
Assurer
l'IC
Mesurer
l'IC
Le lieu et ses ressources 2.1 2.2 2.2
Les messages 2.3 2.4 2.4
2.1 Définir l'intégrité commémorative : le lieu et ses ressources
  • A-t-on d'abord pris en considération toutes les ressources avant de déterminer lesquelles pouvaient constituer des ressources culturelles?
  • Les ressources sont-elles inventoriées et évaluées?
  • Accorde-t-on la valeur la plus élevée aux ressources culturelles liées aux motifs qui justifient la désignation?
  • Les ressources culturelles sont-elles considérées dans leur contexte?
  • Les ressources culturelles dont la valeur historique découle du fait qu'elles ont été le témoin de nombreuses périodes de l'histoire sont-elles respectées pour cela et non pas seulement parce qu'elles ont existé à un moment donné de l'histoire?
  • Les ressources culturelles qui tirent leur valeur historique de l'interaction de la nature et de l'activité humaine sont-elles évaluées pour leurs qualités tant culturelles que naturelles?
  • Les valeurs associatives ou symboliques des ressources culturelles sont-elles traitées au même titre que leurs qualités matérielles?
  • Les ressources naturelles du lieu sont-elles traitées dans le respect des principes de la Politique sur la GRC ?
  • L'EIC tient-il compte aussi bien du tout (le lieu) que de ses parties?
2.2 Assurer l'intégrité commémorative : le lieu et ses ressources
  • La valeur historique des ressources culturelles est-elle respectée conformément aux principes et à la pratique de la Politique sur la GRC ? Les ressources culturelles sont-elles gérées conformément aux principes et à la pratique de la Politique sur la GRC ?
  • Les décisions et pratiques de gestion tiennent-elles compte aussi bien du tout (le lieu) que de ses parties?
  • Les principes et la pratique de la Politique sur la GRC sont-ils appliqués aux contrats, baux, licences, concessions ou ententes touchant les ressources culturelles?
  • A-t-on pris les mesures nécessaires pour que les ressources culturelles puissent subsister en se détériorant le moins possible?
  • Y a-t-il en place un programme de conservation et d'entretien afin d'atténuer l'usure et la détérioration?
  • Les dossiers et les inventaires concernant les ressources culturelles (y compris les données de base, les registres de décisions et de mesures prises, les relevés patrimoniaux, etc.) sont-ils à jour?
  • Les modifications apportées aux ressources culturelles reposent-elles sur une connaissance approfondie de leur valeur historique et sur le respect de cette valeur?
  • Procède-t-on aux recherches, relevés et enquêtes nécessaires avant de prendre des mesures qui touchent les ressources culturelles et leur mise en valeur?
  • A-t-on tenu compte des conséquences et des effets cumulatifs possibles des mesures proposées sur la valeur historique des ressources culturelles?
  • Les mesures de conservation s'appuient-elles sur des données propres à une ressource ou sur des données comparatives?
  • Le recours aux données comparatives respecte-t-il les principes de la Politique sur la GRC ? Indique-t-on clairement qu'on a eu recours à des données comparatives?
  • A-t-on eu recours aux interventions les moins destructrices et les plus réversibles possible pour atteindre les objectifs?
  • Les écarts à la ligne d'action la moins interventionniste sont-ils justifiés et documentés?
  • Les ressources culturelles sont-elles utilisées ou menacées d'une façon qui risque de réduire la possibilité de les conserver à long terme, ainsi que de les comprendre et de les apprécier dans l'avenir? A-t-on éliminé ou corrigé les utilisations et menaces en question?
  • Les nouveaux ouvrages tiennent-ils compte dans leur forme et leurs dimensions du lieu concerné et des ressources qui y sont associées (pour ne pas les surpasser)?
  • Les activités qui ont une incidence sur les ressources culturelles et leur mise en valeur reposent-elles sur la recherche et ses résultats?
  • Dispose-t-on des systèmes de suivi et d'examen voulus pour déterminer si les objectifs de conservation et de mise en valeur sont effectivement atteints?
  • La valeur historique et l'importance des ressources culturelles du lieu sont-elles communiquées?
  • Donne-t-on accès à l'information qui concerne les ressources culturelles?
  • Les activités professionnelles, techniques et administratives ainsi que les contributions des disciplines pertinentes sont-elles effectivement intégrées dans la gestion et l'exploitation du lieu? La gestion fait-elle une place importante à la collaboration interdisciplinaire?
  • Le lieu est-il géré en fonction de l'importance historique nationale qu'il revêt pour l'ensemble du pays ou est-il géré avant tout comme une attraction?
  • Les reconstructions ou reproductions prennent-elles le pas sur les motifs et les ressources qui font qu'un lieu est désigné comme ayant une importance nationale, au point de compromettre l'intégrité commémorative de ce lieu?
  • La planification de gestion s'inspire-t-elle des objectifs de commémoration qui sont à l'origine de la désignation et de l'acquisition du lieu?
  • La valeur historique des ressources culturelles est-elle pleinement prise en compte et intégrée dans les programmes de planification, de conservation, de mise en valeur et d'exploitation?
  • Les activités de planification découlent-elles des objectifs de la Politique sur la GRC et en respectent-elles les principes?
  • Les principes de la Politique sur la GRC sont-ils à la base de toute consultation publique?
  • Les évaluations des impacts tiennent-elles compte des conséquences négatives des mesures proposées sur la valeur historique des ressources culturelles et cherchent-elles à les limiter?
2.3 Définir l'intégrité commémorative : les messages
  • Les messages sont-ils compatibles avec la désignation du lieu?
  • La valeur historique du lieu est-elle communiquée?
  • Fait-on ressortir la valeur historique des ressources culturelles qui tirent leur importance du fait qu'elles font partie d'un lieu donné?
  • Expose-t-on des idées sur le passé qui ne sont pas appuyées sur des connaissances?
  • Le respect que l'on doit accorder à l'évolution historique des ressources culturelles est-il sacrifié au profit d'une interprétation se limitant à un moment précis de l'histoire?
  • Fait-on ressortir le continuum de signification dans sa dimension nationale aussi bien que locale?
  • Communique-t-on la richesse et la diversité du réseau des lieux historiques nationaux, y compris les lieux qui sont administrés par d'autres?
  • La diversité des points de vue contemporains, des perspectives s'inspirant du savoir traditionnel et des interprétations subséquentes est-elle mise en relief?
  • Le passé est-il mis en valeur d'une façon qui reflète fidèlement la diversité et la complexité de l'histoire humaine commémorée ou représentée en ce lieu?
  • Parcs Canada joue-t-il le rôle d'arbitre de l'histoire humaine du Canada?
  • Communique-t-on au public un sentiment de responsabilité partagée à l'égard de la protection de ces lieux d'importance historique nationale?
  • Le lieu contribue-t-il à stimuler les recherches et les études sur l'histoire du Canada?
2.4 Assurer l'intégrité commémorative : les messages
  • Les messages fondés sur les motifs qui justifient la désignation ont-ils priorité?
  • Ces messages sont-ils surpassés par la communication des autres messages patrimoniaux que véhicule le lieu?
  • Le public comprend-il les motifs qui justifient la désignation à titre de lieu historique national?
  • Les activités de mise en valeur s'appuient-elles sur des données propres aux ressources plutôt que sur des données comparatives?
  • Utilise-t-on les données comparatives dans le respect des principes de la Politique sur la GRC ? Indique-t-on clairement que l'on a eu recours à des données comparatives?
  • Reconnaît-on comme il se doit l'existence de renseignements contradictoires?
  • Présente-t-on le passé sans s'appuyer sur certaines connaissances de base?
  • La mise en valeur du lieu met-elle l'accent sur le tout aussi bien que sur les éléments qui forment ce tout?
  • Les moyens utilisés pour la mise en valeur d'un lieu tiennent-ils compte de la nature et des intérêts du public?
  • Les moyens de communication utilisés ont-ils pour effet d'appuyer ou de dénaturer les motifs qui justifient la désignation?
  • Les reconstructions ou reproductions prennent-elles le pas sur les motifs et les ressources qui font qu'un lieu a été désigné comme ayant une importance nationale, au point de compromettre l'intégrité commémorative du lieu?
  • Les reproductions et reconstructions sont-elles présentées de façon à ne pas être confondues avec les originaux qu'elles servent à représenter?
  • Le passé est-il mis en valeur d'une façon qui reflète fidèlement la diversité et la complexité de l'histoire humaine commémorée ou représentée en ce lieu?
  • La diversité des points de vue contemporains, des perspectives s'inspirant du savoir traditionnel et des interprétations subséquentes est-elle mise en relief?

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