Adopter une approche globale pour élaborer un plan d’action visant des espèces multiples

Le rapport de Parcs Canada sur la conservation de 2018 à 2023

Section du rapport
Un regard vers l’avenir
Emplacement
Parc national de l’Île-du-Prince-Édouard, Île-du-Prince-Édouard

Parcs Canada et les Premières Nations Mi'kmaq de l’Île-du-Prince-Édouard se sont associés pour mettre à jour le Plan d’action visant des espèces multiples dans le parc national de l’Île-du-Prince-Édouard. Ensemble, ils ont élaboré un plan global qui donne la priorité aux espèces dont la conservation est préoccupante et qui sert de modèle pour l’intégration globale des priorités de Parcs Canada en matière de conservation.

Le Plan d’action visant des espèces multiples actualisé pour le parc national de l’Île-du-Prince-Édouard devrait être publié à la fin de l’année 2024.

Une promenade en bois serpente à travers la végétation côtière basse en direction de l’océan, les vagues se brisant au loin sous un ciel dégagé.

Le sentier Dunes de Greenwich, qui fait partie du parc national de l’Île-du-Prince-Édouard, sert d’habitat à plusieurs espèces en péril visées par le Plan d’action visant des espèces multiples dans le parc national de l’Île-du-Prince-Édouard. Photo : J. Sylvester/Parcs Canada

Plan d’action visant des espèces multiples

Le plan d’action visant des espèces en péril est une partie importante du processus de planification du rétablissement des espèces inscrites sur la liste des espèces en danger ou menacées en vertu de la Loi sur les espèces en péril. L’objectif de ce travail est de relever les mesures précises qui seront entreprises pour soutenir le rétablissement d’une espèce. Pour planifier les mesures à prendre, Parcs Canada adopte une approche visant des espèces multiples et adaptée aux sites. Cette approche coordonne les efforts de planification du rétablissement pour une série d’espèces dont la conservation est préoccupante dans un parc ou un site donné.

Une nouvelle approche des plans d’action visant des espèces multiples

Une ligne côtière de roches de grès rouge descend jusqu’à l’océan. Au loin, le long de la côte, des plages de sable blanc se détachent de dunes herbeuses.
Le paysage côtier du parc national de l’Île-du-Prince-Édouard, avec la plage de North Rustico et les emblématiques falaises de grès rouge de l’île. Photo : Stephanie McQuaid/Parcs Canada.

Depuis 2018, Parcs Canada travaille à la modernisation de l’approche des plans d’action visant des espèces multiples. Parcs Canada s’est adapté pour prendre en compte et intégrer plus profondément et délibérément les priorités de conservation à l’échelle du paysage, la conservation climato-ingénieuse et le leadership autochtone en matière de conservation. La mise à jour du Plan d’action visant des espèces multiples dans le parc national de l’Île-du-Prince-Édouard est un exemple de cette nouvelle approche.

Travailler ensemble

Les hautes herbes au premier plan font place à des dunes ondulantes de sable blanc, surmontées de graminées. L’arrière-plan est un ciel partiellement nuageux.
Les dunes paraboliques de Greenwich, dans le parc national de l’Île-du-Prince-Édouard, sont une chose peu commune en Amérique du Nord. Ces dunes en forme de U, avec leur nez arrondi et leurs bras allongés, dépendent d’une végétation saine pour leur forme unique. Photo : Parcs Canada

La modification du Plan d’action visant des espèces multiples dans le parc national de l’Île-du-Prince-Édouard est le fruit d’une collaboration entre les Mi'kmaq Epekwitnewaq, représentés par les Premières Nations de Lennox Island et d’Abegweit, et Parcs Canada, qui a rassemblé 41 collaborateurs uniques issus de 15 organisations différentes, dont divers ordres de gouvernement, des groupes environnementaux et des universités. Les collaborateurs ont travaillé ensemble pour fournir des renseignements et des connaissances sur les espèces en péril, les espèces dont la conservation est préoccupante et les espèces considérées comme culturellement importantes à l’Île-du-Prince-Édouard. Il en découle un plan global qui intègre les connaissances autochtones, la conservation à l’échelle du paysage et la conservation climato-ingénieuse, afin de s’occuper de 40 espèces dont la conservation est préoccupante et qui sont régulièrement présentes dans le parc national de l’Île-du-Prince-Édouard et dans cinq sites historiques nationaux administrés par Parcs Canada.

Les espèces

Gros plan d’un petit oiseau de rivage de couleur gris-brun sable, avec des parties inférieures blanches et des pattes orange tirant sur le jaune, debout sur le sable.
Le pluvier siffleur, un oiseau de rivage en voie de disparition, est l’une des 40 espèces prioritaires du Plan d’action visant des espèces multiples dans le parc national de l’Île-du-Prince-Édouard. Photo : Parcs Canada
Un petit oiseau chanteur noir et blanc, avec du jaune sur la nuque, est perché sur un arbuste entouré de verdure.
Un goglu des prés se perche sur des arbustes à Cavendish, à l’Île-du-Prince-Édouard. Ces migrants longue distance constituent une priorité en matière de conservation et sont considérés comme menacés en raison de la perte de l’habitat et de l’exposition aux pesticides. Photo : Avery Wells/Parcs Canada

Onze espèces comprises dans le Plan d’action visant des espèces multiples sont inscrites sur la liste des espèces en voie de disparition ou menacées de l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril, notamment le pluvier siffleur, l’aster du golfe du Saint-Laurent et le goglu des prés. Huit des espèces, dont le léchéa maritime, le monarque et le bourdon à bandes jaunes, sont préoccupantes. Le plan comprend également des espèces dont la conservation est préoccupante, qui ne sont pas nécessairement inscrites sur la liste de la LEP, mais qui ont été identifiées comme rares au niveau local, notamment le bois de fer. Quatorze espèces d’importance culturelle, dont le pygargue à tête blanche, le frêne noir et le foin d’odeur, font partie des espèces identifiées par les partenaires autochtones pour être incluses dans le plan.

Au-delà des frontières

Six personnes portant des vêtements de flottaison individuels sont assises dans un bateau, souriant et posant confortablement ensemble devant l’appareil photo.
Les membres de l’équipe de conservation des ressources du parc national de l’Île-du-Prince-Édouard et les gardiens de la Première Nation de Lennox Island se déplacent en bateau pour effectuer un relevé des hirondelles de rivage de Lennox Island. (de gauche à droite) : Blake Bernard (la Première Nation de Lennox Island), Luke Arsenault (la Première Nation de Lennox Island), Em McFadyen (la Première Nation de Lennox Island), Louis Charron (Parcs Canada), Kim Gamble (Parcs Canada) et Darcie Augustine (Parcs Canada). Photo : Parcs Canada

Les connaissances et les points forts de toutes les parties ont été combinés dans le plan, dans le but d’en faire profiter davantage les écosystèmes et les espèces de l’Île-du-Prince-Édouard. Cette approche à l’échelle du paysage permet d’étendre les efforts de conservation des espèces en danger et des espèces d’importance culturelle au-delà des frontières du parc. La mise en œuvre du plan comprendra une collaboration continue avec les partenaires des Premières Nations et les groupes de conservation locaux et régionaux, y compris l’Island Nature Trust, afin d’atteindre les objectifs collectifs de conservation des espèces à l’aide de connaissances partagées, de travaux sur le terrain et de surveillance conjoints, et de mesures de rétablissement coopératives.

Donner l’exemple

Un goéland s’élève au-dessus de vagues déferlantes qui rencontrent une longue plage de sable par une journée partiellement nuageuse.
La vaste étendue du rivage de l’Île-du-Prince-Édouard, comme la plage de Ross Lane dans le parc national de l’Île-du-Prince-Édouard illustrée ici, sert de sanctuaire à de nombreux oiseaux et à d’autres animaux sauvages. Photo : Parcs Canada

Le plan et son élaboration ont créé un précédent pour les futurs plans d’action visant des espèces multiples. Il s’agit d’un modèle exemplaire de planification de la conservation, qui souligne l’importance du respect mutuel, du renforcement des capacités et de la collaboration avec les peuples autochtones et les partenaires régionaux. En utilisant le cycle de conservation pour la gestion adaptative des espèces et en intégrant une approche climato-ingénieuse, le plan jette les bases de la restauration et de la reconstitution des espèces dans l’ensemble du paysage.

Portrait de Tyrone Paul.
« Le partenariat durable entre la société de conservation d’Abegweit et Parcs Canada est un exemple de collaboration significative, enracinée dans une profonde reconnaissance de l’inclusion culturelle et dans un engagement de professionnalisme continu. Cette alliance dynamique sert non seulement de modèle exemplaire, mais elle défend aussi des valeurs culturelles, en favorisant des liens enrichis et en suscitant des changements positifs dans divers domaines d’interaction et d’activité. » [Traduction]
—Tyrone Paul, directeur des ressources naturelles, Première Nation Abegweit

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