La réintroduction du bison des prairies dans le parc national Banff

Le rapport de Parcs Canada sur la conservation de 2018 à 2023

Section du rapport
Un regard vers l’avenir
Emplacement
Parc national Banff, Alberta

La réintroduction du bison des prairies dans le parc national Banff permet de renverser la série d’effets négatifs sur les plans écologique et culturel provoqués par sa quasi-extinction de l’Amérique du Nord il y a plus de 140 ans.

Le projet a permis de créer une nouvelle harde, en pleine croissance, et d’établir une base solide de connaissances et de pratiques exemplaires pour inspirer et soutenir la formation d’alliances en vue de la mise en place d’activités de réintroduction similaires dans d’autres lieux par les peuples autochtones et les praticiens de la conservation.

Points saillants du projet

  • En 2017, 16 bisons des prairies en santé ont été réintroduits dans le parc.
  • En 2023, on comptait plus de 100 bisons des prairies dans le paysage.
Dans un pré, au cœur d’une vallée, sous le soleil de fin de journée, trois personnes en uniforme sont assises à cheval et observent un troupeau de bisons au loin.

Des membres de l’équipe de conservation des ressources de Parcs Canada travaillent à cheval dans l’arrière-pays du parc national Banff afin de poser des colliers émetteurs pour surveiller des hardes de bisons. Photo : Karsten Heuer/Parcs Canada

Contexte

Trois bisons traversent une rivière depuis une zone herbeuse jusqu’à un talus rocheux de l’autre côté. On voit une forêt de conifères et des montagnes à l’arrière-plan.
Trois bisons traversent le gué d’une rivière dans le parc national Banff, un comportement courant dans leur vaste territoire. Photo : Dan Rafla/Parcs Canada

Il y a plus d’un siècle, en raison de la chasse excessive, le bison des prairies a failli disparaître des grandes plaines et des versants est des Rocheuses, ce qui comprend la région qui est devenue le parc national Banff. Cette situation a eu d’importantes conséquences, comme la réduction de la biodiversité et les répercussions sur les processus naturels de l’écosystème.

En tant qu’espèce clé, le bison exerce une influence sur de nombreux éléments de l’écosystème. Les surfaces broutées par le bison et les dépressions creusées lorsqu’il se roule dans la poussière créent un habitat pour les plantes et d’autres animaux, notamment ceux qui vivent dans les prairies herbeuses. Le déplacement des hardes de bisons favorise la répartition des nutriments dans l’ensemble de l’écosystème. Leur baisse de population a également entraîné des répercussions profondes sur les peuples autochtones, qui entretiennent des liens culturels essentiels avec le bison.

Réintroduction du bison

Six personnes, debout près d’une clôture, observent un troupeau de bisons dans un pré enneigé, sur fond de montagnes. Des conteneurs d’expédition parsèment le pré.
Des partenaires et des membres de l’équipe de Parcs Canada observent la sortie des bisons, qui sont relâchés de leur caisse d’expédition dans le pâturage Windy de la vallée Panther dans le parc national Banff. Photo : Dan Rafla/Parcs Canada

En 2017, 16 bisons des prairies en santé du parc national Elk Island ont été transférés dans le parc national Banff. Pendant plusieurs décennies, Parcs Canada a contribué à la réintroduction du bison au Canada, aux États-Unis et même en Russie, en fournissant des bisons des prairies et des bisons des bois exempts de maladie provenant du parc national Elk Island. Ce programme de transfert a permis de créer de nombreuses nouvelles hardes et contribue de manière importante à la conservation du bison au niveau global.

Résultats

Une personne en uniforme, portant un sac à dos, marche dans une prairie de montagne herbeuse. Elle regarde un troupeau de bisons au loin.
Un membre de l’équipe de Parcs Canada utilise la radiotélémétrie pour surveiller une harde de bisons munis de colliers émetteurs; ces colliers permettent de recueillir des données essentielles sur le comportement, la santé et la taille de la population de bisons. Photo : Karsten Heuer/Parcs Canada

En 2023, à la fin des 5 premières années du projet de réintroduction du bison, la harde de bisons du parc national Banff était en bonne santé et avait connu une croissance rapide de sorte qu’elle comptait plus d’une centaine d’animaux. Il est important de souligner que cette nouvelle harde n’est que la cinquième population en liberté de cette espèce en péril dans le monde, dans l’aire de répartition historique du bison des prairies.

Travailler ensemble

Un groupe de 22 personnes de tous les âges, des enfants aux Aînés, pose devant une cabane rustique en rondins portant une enseigne « Outpost at Warden Rock ».
Membres du Cercle consultatif autochtone du parc national Banff en route vers la zone de réintroduction des bisons dans le parc national Banff pour une visite des lieux. Photo : Parcs Canada

La réussite du projet est en grande partie attribuable au tissage des cérémonies autochtones, le savoir culturel et la science occidentale. Cela a été réalisé grâce à une importante collaboration avec de nombreuses Premières nations, dont les Nations Stoney Nakoda (Bearspaw, Chiniki et Goodstoney), la Nation Siksika, la Nation Piikani, la Nation Kainai, la Nation Tsuut’ina, les bandes Ktunaxa et Shuswap, la Nation crie de Samson et le district métis de Rocky View du gouvernement métis d’Otipemisiwak. Plusieurs partenaires des universités, des municipalités environnantes, le gouvernement provincial, et les organisations non gouvernementales ont également joué un rôle essentiel.

Gestion active

Une pente herbeuse et enneigée descend vers un lac de montagne. Un troupeau de bisons marche en ligne au bord de l’eau. Des montagnes sont visibles à l’arrière-plan.
Depuis sa réintroduction en 2017, la harde de bisons des prairies grossi et compte maintenant plus de 100 animaux, qui se déplacent dans un secteur de l’arrière-pays du parc national Banff. Photo : Karsten Heuer/Parcs Canada

Les travaux en cours visent à maintenir les animaux dans le parc, et ce, jusqu’à ce qu’on soit disposé à accepter le bison en tant qu’espèce sauvage sur les terres voisines. Autrement, la harde se déplace en liberté et est gardée dans un domaine vital de 1 200 km2 grâce à de courtes sections de clôtures sans danger pour la faune installées aux endroits où les bisons pourraient tenter de sortir du parc et aux activités de rassemblement de troupeau réalisées lorsqu’ils sortent des limites du parc.

Prochaines étapes

Trois jeunes bisons sont couchés dans de l’herbe courte, tandis qu’un bison adulte à l’oreille marquée se tient au-dessus d’eux pour les protéger.
Une nouvelle génération, qui est chez elle dans le parc national Banff, voit le jour dans la harde de bisons réintroduits. À mesure que la harde continuera de croître, il sera important d’assurer la gestion de la population et de l’aire de répartition pour la viabilité future. Photo : Karsten Heuer/Parcs Canada

Maintenant que le projet est en cours depuis 5 ans, Parcs Canada, les groupes autochtones et les intervenants explorent des possibilités de programme de conservation du bison plus vaste. Notamment, en ce qui concerne les possibilités entre les administrations ainsi que les activités réglementées de récolte du bison par les Autochtones, et peut-être par les non-Autochtones, afin de gérer la croissance de la harde. La collaboration avec les partenaires au-delà des limites du parc sera essentielle pour assurer la cohabitation avec la harde en pleine croissance à long terme.

Portrait de Karsten Heuer en uniforme de Parcs Canada.
« Le bison doit être un animal sauvage, au même titre que d’autres espèces. Il veut pouvoir se déplacer au-delà des limites définies par l’humain. La façon dont nous répondrons à ce besoin, en tant que société, déterminera la réussite à long terme de ce projet. » [Traduction]
—Karsten Heuer, gestionnaire du projet de réintroduction du bison, Parcs Canada

Vidéo

Voyez le retour historique du bison des prairies dans le premier parc national du Canada.

Transcription

Titre: En 2017, Parcs Canada a réintroduit des bisons sauvages au parc national Banff après une absence de près de 150 ans.

Titre: Projet de réintroduction des bisons, Parc national Banff, épisode 1 : Le retour du troupeau

Nous savons que le bison était une composante intégrale de ce paysage.

Il jouait un rôle important dans la chaîne alimentaire et sa présence avait un effet sur toutes sortes d’autres espèces

allant des poissons aux amphibiens en passant par les oiseaux chanteurs et les prédateurs comme les loups et les ours.

Une des plus récentes mesures clés du plan directeur du parc était de travailler à rétablir le bison sauvage au parc national Banff.

Nous avons apporté des bisons d’Elk Island en février 2017.

L’été dernier, à la fin juillet, ça a été un grand honneur de couper la clôture,

de l’ouvrir et de les laisser partir en liberté dans cette zone de réintroduction de 1 200 kilomètres carrés.

Maintenant qu’ils sont de retour dans le paysage,

nous essayons vraiment de comprendre comment ils se réintègrent dans cet endroit d’où ils ont été absents pendant 100 ans.

Le rôle de notre équipe est maintenant de faire de la recherche et de surveiller ces animaux.

Notre équipe de techniciens, qu’on appelle souvent « les gardiens des bisons »,

vont sur le terrain et travaillent dans l’arrière-pays pendant plusieurs jours et surveillent les bisons pour nous.

Ils le font au moyen de vols d’hélicoptère périodiques, mais aussi en parcourant le terrain en ski, à cheval ou à pied.

Titre : Regardez le prochain épisode pour découvrir ce qui est nécessaire pour ramener le bison au parc national Banff.

Titre : Suivez le troupeau, Pc.gc.ca/banff-bison, #BisonsdeBanff

Pour en savoir plus

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