Événement historique national de l’industrie de la vannerie abénakise (1870-1920)

Plaque commémorative - Événement historique national de L’industrie de la vannerie abénakise (1870-1920)
Plaque commémorative de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada pour l'événement historique national de l’industrie de la vannerie abénakise (1870-1920). Cette plaque commémorative a été dévoilée publiquement le 22 août 2021 à Odanak, Québec.

L’industrie de la vannerie abénakise (1870-1920) a été désignée événement historique national en 2011.

Importance historique: A été la principale source de revenus et le principal gagne-pain des Abénakis d'Odanak et de Wôlinak entre 1870 et 1920.

L’industrie de la vannerie abénakise (1870-1920)

Entre 1870 et 1920, l’industrie de la vannerie abénakise est florissante à Odanak et Wolinak, deux communautés situées sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent. Les femmes et les hommes abénakis y tressent minutieusement des paniers qui témoignent d’un art traditionnel transmis de génération en génération. À cette époque, l’industrie de la vannerie favorise l’essor d’entreprises familiales et de l’entrepreneuriat, encourage le développement économique de la région et apporte la prospérité aux deux communautés. À Odanak particulièrement, cette industrie est alors la principale source de revenus des vanniers. Confectionnées à partir d’éclisses de frêne noir tressées avec du foin d’odeur, ces créations sont une forme d’art reconnue au Canada et aux États-Unis, et un symbole identitaire pour le peuple abénaki.

 

L'essor des produits artisanaux

Panier, 19e ou 20e siècle
Panier, 1865-1915, 19 ou 20esiècle, éclisse de cendre?, foin d'odeur, colorant
© Musée McCord / M12633

Depuis des générations, les Abénakis vivent dans la vallée du Saint-Laurent. Au début du XIXe siècle, leurs principaux moyens de subsistance demeurent la chasse, la pêche et le piégeage. Toutefois, la montée du colonialisme et l’expansion de l’industrie forestière compromettent leur capacité à vivre des ressources du territoire. Le gibier se fait rare, l’accès aux territoires de chasse est de plus en plus restreint puisque les colons utilisent ceux-ci pour l’extraction de ressources naturelles, et les Abénakis doivent voyager de plus en plus loin pour chasser. Avec le temps, peu d’Abénakis sont en mesure de subvenir aux besoins de leur famille en pratiquant la chasse et la pêche. La communauté se tourne alors vers la confection de produits artisanaux, comme les paniers tressés, les canots et les wigwams miniatures faits d’écorce de bouleau.

La fabrication de paniers

À la fin des années 1870, l’essor de l’industrie de la vannerie transforme profondément l’économie des Abénakis. Rapidement, ce secteur se développe et devient un marché lucratif. Pendant l’été, les familles se rendent en Ontario et aux États-Unis pour vendre aux touristes les paniers fabriqués durant l’hiver. Ce commerce devient tellement profitable que certaines familles embauchent d’autres Abénakis ou des Canadiens français afin de les aider à fabriquer des paniers.

Symboles de l'identité abénakise

Toutefois, à compter du XXsiècle, l’industrie de la vannerie abénakise se heurte à un certain nombre de difficultés, notamment les droits de douane imposés par le gouvernement américain, la hausse du coût du foin d’odeur et la concurrence de l’artisanat canadien-français. La Première Guerre mondiale diminue encore davantage la demande. Ces facteurs mis ensemble font chuter les profits générés par l’industrie, et la communauté abénakise a du mal à vivre de ce seul gagne-pain. Malgré ces contraintes, l’expertise des vanniers abénakis a été conservée et transmise. Aujourd’hui, ces créations d’une grande finesse sont un symbole important de l’identité abénakise, et la vannerie demeure un élément distinctif de cette culture.

Dernière mise à jour de ce document d'information : 2021-04-28

Le Programme national de commémoration historique repose sur la participation des Canadiens afin d’identifier les lieux, les événements et les personnages d’importance historique nationale. Tous les membres du public peuvent proposer un sujet afin qu’il soit étudié par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada.

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