Lieu historique national du Fort-Richelieu

Illustration d'un fort
Illustration du Fort Richelieu à Sorel, 1895
© A. Leblond de Brumath. Précis d'histoire du Canada à l'usage des écoles primaires. Librairie Saint-Joseph, Cadieux & Derome, 1895 (p. 35 MIC/B524\08677 GEN, domaine public)

 

Le Fort Richelieu a été désigné comme un lieu historique national en 1923.

La Commission des lieux et monuments historiques du Canada a revu cette désignation en 2022.

Plaque commémorative : rue du Roi, près de la rue du Fort, Sorel, QuébecFootnote 1

Les Forts Richelieu et Sorel

En 1642, le gouverneur de Montmagny construit le fort Richelieu près d’ici pour protéger les établissements de la colonie et le commerce des fourrures. Des bouleversements géopolitiques entraînent des rivalités dans la région entre les Algonquins-Anishinabe, les Hurons-Wendat et les Français, qui sont des partenaires commerciaux et militaires, et la Confédération haudenausonee, alliée des Hollandais. Le fort est abandonné en 1646. Les conflits se poursuivant, le capitaine Saurel érige le fort Sorel en 1665 dans le cadre d’une politique visant à fortifier la vallée du Richelieu et soutenir l’offensive contre la Confédération haudenosaunee.

La Commission des lieux et monuments historiques du Canada
Inscription de plaque en français
Plaque commémorative en bronze avec texte doré
Plaque commémorative en bronze de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada pour le Lieu historique national de Fort-Richelieu, située au Québec

Les motifs de désignation

De 1642 à 1646, ce fort situé à l’embouchure de la rivière Richelieu a pour objectif de protéger le commerce des fourrures de la Nouvelle-France et de bloquer les raids des membres de la Confédération haudenosaunee tant dans la vallée du Saint-Laurent que sur la rivière des Outaouais.

À une époque de bouleversements géopolitiques, cette région stratégique est le théâtre de rivalité pour l’accès aux fourrures et aux territoires entre plusieurs Premières Nations, soit les Algonquins-Anishinabe, les Wolastoqiyik, les Innus et les Hurons-Wendat alliés militaires et commerciaux des Français, et les membres de la Confédération haudenosaunee qui s’allient et commercent avec les Hollandais et tentent d’augmenter leur accès aux ressources en étendant leur territoire plus au nord.

Un nouveau fort est construit en 1665 dans le cadre d’une politique coloniale française visant à fortifier la vallée du Richelieu et assurer une meilleure emprise des autorités de la Nouvelle-France sur le territoire et aider l’offensive menée contre la Confédération haudenosaunee. Son rôle dans le réseau d’approvisionnement en fait une composante essentielle de l’infrastructure de défense au temps de la colonie française. Le fort est ensuite utilisé sporadiquement jusqu’au XIXe siècle puis est détruit.

Vieille carte du Fort Richelieu, près de Sorel Tracy, au Québec
Carte du Fort Richelieu, près de Sorel-Tracy, Québec, 1695
© Domaine public / https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Fort_Richelieu
_1695.jpg

Revue de la désignation

Des revues sont entreprises de façon continue pour veiller à ce que les désignations tiennent compte des études actuelles, des changements survenus dans la compréhension de l’histoire, ainsi que d’un éventail de voix, de points de vue et d’expériences de la société canadienne.

En 2022, cette désignation a été revue en raison de l’absence d’un aspect important de l’histoire dans les motifs de désignation et dans le texte de la plaque commémorative. Le texte de la plaque, approuvé en 1980, a été rédigé selon la perspective coloniale française et ne tient pas compte avec exactitude de l’important rôle joué par les Premières Nations dans l’histoire du fort Richelieu. La seule mention des Premières Nations faisait référence aux Haudenosaunee (Iroquois) en tant qu’ennemis des Français.

Les motifs de désignation ont été modifiés de manière à tenir compte du contexte historique plus vaste et de la participation de plusieurs Premières Nations à l’histoire du fort. Le texte de la plaque a été modifié afin de souligner le rôle des Premières Nations et de mieux situer les événements sur le plan géopolitique. Une nouvelle plaque sera installée lorsque le temps et les ressources le permettront.

Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, procès-verbaux, avril 2022.

Le Programme national de commémoration historique repose sur la participation des Canadiens afin d’identifier les lieux, les événements et les personnages d’importance historique nationale. Tous les membres du public peuvent proposer un sujet afin qu’il soit étudié par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada.

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