Revue des désignations liées aux pensionnats Autochtones : Événements historiques nationaux

Le système des pensionnats autochtones est un sujet pouvant causer des traumatismes évoqués par des souvenirs d’abus passés. Le gouvernement du Canada reconnaît la nécessité d’établir des mesures de sécurité afin de minimiser le risque de déclencher une réaction à l’évocation de violences passées. Une ligne d’écoute téléphonique des pensionnats autochtones a été établie au niveau national pour apporter du soutien aux anciens élèves des pensionnats et leur famille. Vous pouvez obtenir de l’information sur le site Web ou accéder en tout temps à des services de soutien affectif et d’aiguillage en situation de crise en composant le : 1-866-925-4419.

La Commission des lieux et monuments historiques du Canada procède à un examen des personnes, des événements et des lieux historiques nationaux désignés pour déterminer leur lien avec l'histoire et l'héritage du système des pensionnats autochtones. Cet examen fait suite à l'appel à l’action 79 de la Commission de vérité et réconciliation, qui demande au gouvernement fédéral de commémorer l'histoire et l'héritage des pensionnats autochtones.

Apprenez-en plus sur les désignations liées aux pensionnats autochtones.

Désignations des congrégations catholiques revues

La Commission a revu huit congrégations catholiques désignées comme événements historiques nationaux :

  • Événement historique national des Missionnaires oblats de Marie-Immaculée
  • Événement historique national des Pères Jésuites
  • Événement historique national des Sœurs Grises de Montréal
  • Événement historique national Sisters of Charity of Saint Vincent de Paul, Halifax
  • Événement historique national Sœurs de la Charité d'Ottawa
  • Événement historique national Sœurs de la Providence
  • Événement historique national Sœurs de l'Assomption de la Sainte Vierge
  • Événement historique national Sœurs de Sainte-Anne

Les Églises catholiques et protestantes participent toutes les deux activement à la création, à l’administration et la gestion des pensionnats en ayant comme objectif la conversion des enfants autochtones au christianisme et leur assimilation à la culture euro-canadienne. Les congrégations religieuses catholiques dirigent la majorité des écoles et jouent un rôle essentiel dans leur fonctionnement quotidien de 1883 à 1969, au moment où le gouvernement fédéral reprend l’entière gestion du système des mains des Églises.

Le système des pensionnats imposé aux Peuples Autochtones par le gouvernement fédéral pendant plus d’un siècle s’inscrit dans de vastes efforts d’assimilation visant à détruire les cultures et identités autochtones et à annihiler leurs histoires. Les témoignages des survivants apportent un éclairage essentiel sur les expériences dévastatrices vécues par les enfants autochtones dans les pensionnats, notamment les piètres conditions de vie, les abus physiques, émotionnels et sexuels, la négligence, la malnutrition, les travaux forcés, la suppression délibérée de leurs cultures et de leurs langues et la séparation forcée de leur famille et communauté. Ces expériences ont eu des effets durables non seulement sur les survivants, mais aussi sur leur famille et leur communauté. Des milliers d’enfants sont morts aux pensionnats, et les lieux de sépulture de bon nombre d’entre eux demeurent inconnus.

À partir des années 1980, un certain nombre d’églises protestantes et catholiques et d’organisations religieuses commencent à exprimer formellement du regret concernant leur traitement des Peuples Autochtones puis, plus tard, à présenter des excuses et des déclarations reconnaissant les méfaits des pensionnats. En 2015, la Commission de vérité et réconciliation décrit les pensionnats pour Autochtones comme une forme de génocide culturel.

Historique des désignations

À partir des années 1960 et 1970, la Commission des lieux et monuments historiques du Canada a commencé à envisager la désignation de sujets liés à l'histoire sociale, notamment l'histoire de la religion, de l'immigration, du travail, des communautés marginalisées et racialisées, ainsi que l'histoire des femmes.

Les désignations des huit congrégations catholiques en tant qu'événements historiques nationaux sont issues de cette période de recherche historique. Les textes figurant sur leurs plaques étaient axés sur les contributions au travail social, à l'éducation, au travail missionnaire, à la santé, à la culture et à l'histoire des femmes. À l'époque, ils n'incluaient pas d'examen critique de leurs relations avec les Peuples Autochtones.

Les congrégations désignées par la Commission n’ont pas toutes participée au système des pensionnats. D'autres églises et congrégations ayant participé au fonctionnement des pensionnats à travers le Canada n'ont jamais été désignées comme événements historiques nationaux. Cette revue ne porte que sur les congrégations qui ont été désignées comme ayant une importance historique nationale et qui ont participé directement au système des pensionnats autochtones.

Revue des désignations portant sur les congrégations

En s'appuyant sur la littérature historique existante, les historiens de Parcs Canada ont mené des recherches sur les différents rôles de ces congrégations dans les pensionnats et ont préparé des rapports décrivant le rôle de chaque congrégation à cet égard. Ces rapports proposent de nouveaux motifs de désignation qui incluent les contributions des congrégations à l'histoire du Canada telles qu'elles ont été identifiées à l'origine, ainsi qu'une nouvelle importance accordée à leur lien avec les pensionnats.

La Commission a examiné les rapports de recherche et a eu de nombreuses discussions, examinant attentivement l'importance de ces congrégations, individuellement et collectivement, dans le fonctionnement des pensionnats autochtones. Les huit congrégations ont été informées de l'examen, et la plupart d'entre elles ont choisi de participer au processus. Parcs Canada a également consulté le Centre national pour la vérité et la réconciliation et des intervenants externes, ainsi qu’avec le Conseil consultatif sur le patrimoine culturel autochtone et le Cercle d’intendance autochtone pour éclairer les revues.

Résultats de la revue

Ces huit congrégations catholiques ont participé de manière significative et à des degrés divers au système des pensionnats autochtones. Pour ces huit congrégations, la Commission a mis à jour les motifs de désignation afin de reconnaître leur rôle dans le fonctionnement des pensionnats.

Événement historique national des Missionnaires Oblats de Marie-Immaculée

Désignation : 1988

Revue complétée : 2023

Depuis leur arrivée au Canada en 1841, les Missionnaires Oblats de Marie-Immaculée font oeuvre de prédication, d’éducation et d’évangélisation, de l’Atlantique au Pacifique et dans le Grand Nord. Dans le cadre de leurs efforts d’évangélisation, les Oblats étudient les langues autochtones, publient des ouvrages sur les communautés autochtones et traduisent des textes religieux dans des langues autochtones, ce qui mène à la création d’une littérature abondante et à des contributions à l’étude de la linguistique. Ils viennent aussi en aide aux nouveaux arrivants catholiques non autochtones dans l’Ouest et font la promotion de la colonisation canadienne-française.

Lien avec le système des pensionnats autochtones

Les Oblats jouent un rôle influent et proactif dans l’élaboration et la mise en œuvre du système de pensionnats indiens. Ils dirigent 48 pensionnats dans la plupart des provinces et des territoires, ce qui représente la majorité des pensionnats catholiques au Canada. Ces prêtres agissent comme directeurs dans les écoles, où ils contrôlent la gestion et les finances et supervisent le personnel, y compris des prêtres oblats et des sœurs d’autres congrégations religieuses. L’ordre tire profit de sa forte position dans le système pour tenter d’influencer la politique du gouvernement sur les pensionnats, notamment en s’opposant à leur fermeture. Sa participation continue jusqu’à ce que le gouvernement fédéral prenne officiellement en charge l’administration des pensionnats du sud du Canada en 1969.

Les congrégations religieuses catholiques gèrent la majorité des pensionnats et jouent un rôle essentiel dans leur fonctionnement quotidien. Leur objectif est de convertir les enfants autochtones et de les assimiler à la culture euro-canadienne. Le système des pensionnats imposé aux Peuples Autochtones par le gouvernement fédéral pendant plus d’un siècle s’inscrit dans de vastes efforts d’assimilation visant à anéantir les cultures et les identités autochtones et à annihiler leurs histoires. Les témoignages des survivants apportent un éclairage essentiel sur les expériences dévastatrices vécues par les enfants autochtones dans les pensionnats, notamment les piètres conditions de vie, les abus physiques, émotionnels et sexuels, la négligence, la malnutrition, les travaux forcés, la suppression délibérée de leurs cultures et de leurs langues et la séparation forcée de leur famille et de leur communauté. Ces expériences ont eu des effets durables non seulement sur les survivants, mais aussi sur leur famille et leur communauté. En 2015, la Commission de vérité et réconciliation décrit les pensionnats comme une forme de génocide culturel.

Liste des pensionnats autochtones

Les autres noms des pensionnats autochtones sont indiqués entre parenthèses.

Colombie-Britannique
Cariboo (St. Joseph’s, William’s Lake)
Christie (Clayquot, Kakawis)
Cranbrook (St. Eugene, Kootenay)
Kamloops
Kuper Island
Lejac (Fraser Lake)
Lower Post
St. Mary’s (Mission)
Sechelt
Alberta
Blue Quills (Saddle Lake, Sacred Heart)
Crowfoot (St. Joseph’s, St. Trinité)
Desmarais (Wabasca Lake, St. Martins, Wabasca Roman Catholic)
Ermineskin
Fort Vermillion (St. Henry’s)
Holy Angels (Fort Chipewyan, École des Saints-Anges)
Joussard (St. Bruno’s)
Sacred Heart (Brocket)
St. Mary’s (Blood, Immaculate Conception)
Saskatchewan
Beauval (Lac la Plonge, Île-à-la-Crosse)
Fort Pelly
Lebret (Qu’Appelle, Whitecalf, St. Paul’s High School)
Merival (Cowessess, Crooked Lake)
Muscowequan (Lestock, Muskowekwan, Touchwood)
St. Anthony’s (Onion Lake Roman Catholic, Sacred Heart)
St. Michael’s (Duck Lake)
St. Philip’s
Thunderchild (Delmas)
Manitoba
Assiniboia (Winnipeg)
Cross Lake (St. Joseph’s, Norway House, Notre Dame Hostel, Jack River Hostel)
Fort Alexander (Pine Falls)
Clearwater (Guy Hill, Clearwater Lake)
Pine Creek (Camperville)
Sandy Bay
Norway House Roman Catholic
Ontario
Fort Frances (St. Margaret’s)
McIntosh
St. Anne’s (Fort Albany)
St. Mary’s (Kenora)
Québec
Amos (Saint-Marc-de-Figuery)
Fort George (St. Joseph’s Mission, Residence Couture, Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus)
Pointe Bleue
Sept-Îles (Seven Islands, Notre Dame, Maliotenam)
Nouvelle-Écosse
Shubenacadie (St. Anne’s)
Yukon
Coudert Hall (Whitehorse Hostel/Student Residence)
Territoires du Nord-Ouest
Fort Providence Boarding Home (Sacred Heart)
Fort Resolution Residence (St. Joseph’s)
Inuvik Roman Catholic (Grollier Hall)
Nunavut
Chesterfield Inlet (Turquetil Hall)
Événement historique national des Pères Jésuites

Désignation : 1988

Revue complétée : 2023 (plaque en attente)

En tant que missionnaires et explorateurs, seigneurs et éducateurs, les Jésuites jouent un rôle de premier plan dans l’histoire du Canada depuis le début du XVIIe siècle. Les Jésuites jouent un rôle de premier plan dans les entreprises missionnaires des Français et des catholiques parmi les Peuples Autochtones au cours des XVIIe et XVIIIe siècles. Leurs écrits au sujet de leurs expériences et de leurs activités de missionnaires et au sujet des Peuples Autochtones qu’ils rencontrent sont compilés sous le titre des Relations des Jésuites, une œuvre devenue un important document historique. En 1635, les Jésuites fondent à Québec le premier collège dans ce qui deviendra le Canada. Après la chute de la Nouvelle-France, les autorités britanniques interdisent le recrutement de membres au sein de l’ordre qui, en 1800, n’existe essentiellement plus au Canada.

Invités à revenir en 1842, les Jésuites concentrent leurs efforts sur l’éducation. En 1848, à Montréal, ils établissent le Collège Ste-Marie, à partir duquel se développent trois collèges, soit Loyola (1869), St- Ignace (1927) et Jean-de-Brébeuf (1928). Ils établissent également le collège Campion à Regina (1917), le collège St. Paul à Winnipeg (1926) et le collège Regis à Toronto (1930), puis administrent de 1940 à 1970 ce qui est aujourd’hui l’Université St. Mary’s à Halifax.

Lien avec le système des pensionnats autochtones

L’ordre établit et dirige un pensionnat autochtone en Ontario, le Wikwemikong Industrial Boys School en 1878, lequel est déménagé en 1913 à Spanish, où il demeure ouvert jusqu’en 1958.

Les congrégations religieuses catholiques gèrent la majorité des pensionnats et jouent un rôle essentiel dans leur fonctionnement quotidien. Leur objectif est de convertir les enfants autochtones et de les assimiler à la culture euro-canadienne. Le système des pensionnats imposé aux Peuples Autochtones par le gouvernement fédéral pendant plus d’un siècle s’inscrit dans de vastes efforts d’assimilation visant à anéantir les cultures et les identités autochtones et à annihiler leurs histoires. Les témoignages des survivants apportent un éclairage essentiel sur les expériences dévastatrices vécues par les enfants autochtones dans les pensionnats, notamment les piètres conditions de vie, les abus physiques, émotionnels et sexuels, la négligence, la malnutrition, les travaux forcés, la suppression délibérée de leurs cultures et de leurs langues et la séparation forcée de leur famille et de leur communauté. Ces expériences ont eu des effets durables non seulement sur les survivants, mais aussi sur leur famille et leur communauté. En 2015, la Commission de vérité et réconciliation décrit les pensionnats comme une forme de génocide culturel.

Événement historique national des Sœurs Grises de Montréal

Désignation : 1988

Revue complétée : 2023

Fondées par Marguerite d’Youville en 1737 en vue d’aider les démunis, les Sœurs Grises de Montréal sont la première communauté religieuse féminine au Canada dont le travail se concentre sur un large éventail de services sociaux dans un vaste territoire. Au cours de son histoire, cette congrégation établit de nombreux hôpitaux, orphelinats, hospices, établissements de soins de longue durée, centres de répit et établissements d’enseignement au Québec, en Ontario, dans l’ouest et le nord du Canada et dans le nord des États-Unis, et fonde cinq congrégations distinctes.

La congrégation contribue de façon importante à l’histoire des soins de santé au Canada en créant au fil du temps un vaste réseau d’établissements de santé dans tout le pays. En 1747, les Sœurs Grises prennent en charge la gestion de l’Hôpital général de Montréal et, en 1927, elles administrent 22 hôpitaux. En 1844, quatre Sœurs Grises s’installent dans ce qui allait devenir le Manitoba, faisant de leur congrégation la première congrégation de femmes catholiques dans le Nord-Ouest. La petite maison qu’elles construisent pour soigner les malades à Saint-Boniface en 1871 constitue la fondation de ce qui allait devenir le premier hôpital de l’Ouest canadien. Elles établissent également certains des premiers hôpitaux en Alberta et en Saskatchewan. Grâce à ce travail dans le domaine des soins de santé, les membres de la congrégation ont de vastes responsabilités, font preuve d’initiative et participent à la société d’une manière qui, autrement, leur serait interdite en tant que femmes.

Lien avec le système des pensionnats autochtones

Dès les années 1860, les Sœurs Grises supervisent les enfants, enseignent et coordonnent les tâches domestiques dans 21 pensionnats indiens, travaillant dans la plupart des cas avec les Missionnaires Oblats de Marie-Immaculée. Financés par le gouvernement fédéral, ces établissements sont situés en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut.

Les congrégations religieuses catholiques gèrent la majorité des pensionnats et jouent un rôle essentiel dans leur fonctionnement quotidien. Leur objectif est de convertir les enfants autochtones et de les assimiler à la culture euro-canadienne. Le système des pensionnats imposé aux Peuples Autochtones par le gouvernement fédéral pendant plus d’un siècle s’inscrit dans de vastes efforts d’assimilation visant à anéantir les cultures et les identités autochtones et à annihiler leurs histoires. Les témoignages des survivants apportent un éclairage essentiel sur les expériences dévastatrices vécues par les enfants autochtones dans les pensionnats, notamment les piètres conditions de vie, les abus physiques, émotionnels et sexuels, la négligence, la malnutrition, les travaux forcés, la suppression délibérée de leurs cultures et de leurs langues et la séparation forcée de leur famille et de leur communauté. Ces expériences ont eu des effets durables non seulement sur les survivants, mais aussi sur leur famille et leur communauté. En 2015, la Commission de vérité et réconciliation décrit les pensionnats comme une forme de génocide culturel.

Liste des pensionnats autochtones

Les autres noms des pensionnats autochtones sont indiqués entre parenthèses.

Ontario
St. Mary’s
St. Margaret’s (Fort Frances)
Manitoba
Pine Creek
Assiniboia
Saskatchewan
Muscowequan
Beauval (Île-à-la-Crosse)
Qu’Appelle
Alberta
Sacred Heart (Brocket)
St. Mary’s (Blood)
Holy Angels (Fort Chipewyan)
Lac la Biche
St. Albert (Youville)
Blue Quills (Sacred Heart)
Territoires du Nord-Ouest
Fort Providence Boarding Home (Sacred Heart)
Fort Resolution (St. Joseph’s)
Aklavik (Immaculate Conception)
Fort Smith (Breynat Hall)
Inuvik Roman Catholic (Grollier Hall)
Fort Simpson Roman Catholic (Lapointe Hall)
Fort Smith (Grandin College)
Nunavut
St. Mary’s (Turquetil Hall)
Événement historique national Sisters of Charity of Saint Vincent de Paul, Halifax

Désignation : 2008

Revue complétée : 2023 (plaque en attente)

Les Sisters of Charity of Saint Vincent de Paul, Halifax commencent leurs activités en 1849, lorsque quatre religieuses arrivent à Halifax en provenance de New York. Cette congrégation est la première congrégation anglophone de religieuses catholiques à arriver au Canada. Les religieuses établissent une grande variété de missions axées sur l’éducation, les soins de santé et les services sociaux et, à compter de 1894, elles s’appuient sur leur base en Nouvelle-Écosse pour prendre de l’expansion ailleurs au Canada, aux États-Unis et outre-mer, où elles enseignent et prennent soin des orphelins et des malades. En 1913, la congrégation relève directement de Rome plutôt que des autorités locales de l’Église. Par leur travail, les membres de la congrégation ont de vastes responsabilités et peuvent exercer un leadership et participer à la société d’une manière qui, autrement, leur serait interdite en tant que femmes.

À Halifax, elles créent et dirigent plusieurs écoles, y compris la Mount Saint Vincent Academy, qui est fondée en 1873 à titre d’académie pour femmes, devient un collège en 1914, puis obtient en 1925 le droit de décerner ses propres grades, devenant ainsi le premier collège indépendant pour femmes dans le Commonwealth.

Lien avec le système des pensionnats autochtones

À compter de la fin des années 1920, les membres de cette congrégation enseignent et supervisent les enfants et les tâches domestiques dans deux pensionnats autochtones, travaillant avec l’archevêché catholique d’Halifax et les Missionnaires Oblats de Marie Immaculée. Ces pensionnats, financés par le gouvernement fédéral, sont ceux de Shubenacadie en Nouvelle-Écosse et de Cranbrook (St. Eugene) en Colombie-Britannique.

Les congrégations religieuses catholiques gèrent la majorité des pensionnats et jouent un rôle essentiel dans leur fonctionnement quotidien. Leur objectif est de convertir les enfants autochtones et de les assimiler à la culture euro-canadienne. Le système des pensionnats imposé aux Peuples Autochtones par le gouvernement fédéral pendant plus d’un siècle s’inscrit dans de vastes efforts d’assimilation visant à anéantir les cultures et les identités autochtones et à annihiler leurs histoires. Les témoignages des survivants apportent un éclairage essentiel sur les expériences dévastatrices vécues par les enfants autochtones dans les pensionnats, notamment les piètres conditions de vie, les abus physiques, émotionnels et sexuels, la négligence, la malnutrition, les travaux forcés, la suppression délibérée de leurs cultures et de leurs langues et la séparation forcée de leur famille et de leur communauté. Ces expériences ont eu des effets durables non seulement sur les survivants, mais aussi sur leur famille et leur communauté. En 2015, la Commission de vérité et réconciliation décrit les pensionnats comme une forme de génocide culturel.

Événement historique national des Sœurs de la Charité d’Ottawa

Désignation : 1988

Revue complétée : 2023

Les Sœurs de la Charité d’Ottawa, également connues sous le nom de Sœurs Grises de la Croix, ont vu le jour en 1845, lorsque quatre Sœurs de la Charité de Montréal sont venues à Bytown, aujourd’hui Ottawa. Sous la direction de leur fondatrice, mère Élisabeth Bruyère, la congrégation a créé des institutions dans les domaines de la charité, des soins de santé, de l’éducation, dont la première école bilingue et le premier hôpital général à Ottawa. En 1854, la congrégation devient autonome, puis s’étend à travers l’Amérique du Nord et outre-mer, devenant particulièrement active dans la préservation de la langue et des cultures des minorités francophones en Amérique du Nord. Par leur travail, les membres de la congrégation ont de vastes responsabilités et peuvent exercer un leadership et participer à la société d’une manière qui, autrement, leur serait interdite en tant que femmes.

Dans divers domaines d’activité, les Sœurs de la Charité d’Ottawa mènent des efforts au chapitre des normes professionnelles; permettant par exemple aux institutrices d’obtenir une reconnaissance professionnelle du gouvernement, s’affiliant à des institutions comme l’Université d’Ottawa et fondant la d’Youville School of Nursing qui accueille ses premières étudiantes laïques en 1896.

Lien avec le système des pensionnats autochtones

À partir de 1903, les membres de cette congrégation supervisent les enfants, enseignent et coordonnent les tâches domestiques dans deux pensionnats indiens, travaillant avec les Missionnaires Oblats de Marie-Immaculée. Ces écoles, financées par le gouvernement fédéral comprennent : le pensionnat indien de St. Anne en Ontario et le pensionnat indien de Fort George (école Ste-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus) au Québec.

Les congrégations religieuses catholiques gèrent la majorité des pensionnats et jouent un rôle essentiel dans leur fonctionnement quotidien. Leur objectif est de convertir les enfants autochtones et de les assimiler à la culture euro-canadienne. Le système des pensionnats imposé aux Peuples Autochtones par le gouvernement fédéral pendant plus d’un siècle s’inscrit dans de vastes efforts d’assimilation visant à anéantir les cultures et les identités autochtones et à annihiler leurs histoires. Les témoignages des survivants apportent un éclairage essentiel sur les expériences dévastatrices vécues par les enfants autochtones dans les pensionnats, notamment les piètres conditions de vie, les abus physiques, émotionnels et sexuels, la négligence, la malnutrition, les travaux forcés, la suppression délibérée de leurs cultures et de leurs langues et la séparation forcée de leur famille et de leur communauté. Ces expériences ont eu des effets durables non seulement sur les survivants, mais aussi sur leur famille et leur communauté. En 2015, la Commission de vérité et réconciliation décrit les pensionnats comme une forme de génocide culturel.

Événement historique national des Sœurs de la Providence

Désignation : 1988

Revue complétée : 2023

Dans le climat suscité par le renouveau religieux des années 1840 au Québec, des femmes établissent un certain nombre de communautés religieuses axées sur l’éducation, les soins de santé et les services sociaux. En 1843, madame Émilie Gamelin fonde les Soeurs de la Providence à Montréal pour offrir des soins aux démunis, aux malades et aux personnes âgées.

La nouvelle congrégation entame un programme ambitieux pour renforcer son institution au Canada, aux États-Unis et partout dans le monde. Ses membres servent dans une centaine d’établissements, notamment des écoles, des hôpitaux, des orphelinats et des asiles spécialisés puis sont graduellement reconnues pour leur travail auprès de personnes ayant une déficience auditive, un trouble de la parole ou qui vivent avec un trouble de santé mentale. Grâce à leur travail, les membres de la congrégation ont de vastes responsabilités, font preuve d’initiative et participent à la société d’une manière qui, autrement, leur serait interdite en tant que femmes.

Lien avec le système des pensionnats autochtones

Dès les années 1890, la congrégation supervise les enfants, enseigne et coordonne les tâches domestiques dans neuf pensionnats indiens, travaillant avec les Missionnaires Oblats de Marie-Immaculée. Ces écoles, financées par le gouvernement fédéral, comprennent : le pensionnat indien St. Eugene (Kootenay), situé en Colombie-Britannique, ainsi que le pensionnat indien de St. Joseph (Crowfoot), le pensionnat indien de St. Augustine (Smoky River), le pensionnat indien de St. Martin (Desmarais), le pensionnat indien de St. Bruno (Joussard), le pensionnat indien de St. Henry (Fort Vermilion), le pensionnat indien de St. Bernard’s (Grouard), le pensionnat indien de l’Assumption (Hay Lakes) et le pensionnat indien de Francois Xavier (Sturgeon Lake), tous situés en Alberta.

Les congrégations religieuses catholiques gèrent la majorité des pensionnats et jouent un rôle essentiel dans leur fonctionnement quotidien. Leur objectif est de convertir les enfants autochtones et de les assimiler à la culture euro-canadienne. Le système des pensionnats imposé aux Peuples Autochtones par le gouvernement fédéral pendant plus d’un siècle s’inscrit dans de vastes efforts d’assimilation visant à anéantir les cultures et les identités autochtones et à annihiler leurs histoires. Les témoignages des survivants apportent un éclairage essentiel sur les expériences dévastatrices vécues par les enfants autochtones dans les pensionnats, notamment les piètres conditions de vie, les abus physiques, émotionnels et sexuels, la négligence, la malnutrition, les travaux forcés, la suppression délibérée de leurs cultures et de leurs langues et la séparation forcée de leur famille et de leur communauté. Ces expériences ont eu des effets durables non seulement sur les survivants, mais aussi sur leur famille et leur communauté. En 2015, la Commission de vérité et réconciliation décrit les pensionnats comme une forme de génocide culturel.

Événement historique national des Sœurs de l’Assomption de la Sainte Vierge

Désignation : 1988

Revue complétée : 2023

Dans le climat suscité par le renouveau religieux des années 1840 au Québec, des femmes établissent plusieurs communautés religieuses consacrées à l’éducation et aux services sociaux. En 1853, Edwige Buisson et trois compagnes forment une communauté consacrée à l’éducation des jeunes filles et qui deviendra la Congrégation des Sœurs de l’Assomption de la Sainte Vierge. La communauté étend ses activités dans toute l’Amérique du Nord et fonde des missions en Équateur, au Brésil et au Japon. Grâce à leur travail, les membres de la congrégation ont de vastes responsabilités, font preuve d’initiative et participent à la société d’une manière qui, autrement, leur serait interdite en tant que femmes.

Lien avec le système des pensionnats autochtones

À compter de 1894, des membres de la congrégation supervisent les enfants, enseignent et coordonnent les tâches domestiques dans trois pensionnats indiens financés par le gouvernement fédéral. Pendant plusieurs décennies, la congrégation gère ces écoles, jusqu’à ce que ce rôle soit repris par les Missionnaires Oblats de Marie-Immaculée. Les écoles étaient le pensionnat indien de St. Anthony (Onion Lake) et le pensionnat indien de Thunderchild (Delmas/St. Henri) en Saskatchewan ainsi que le pensionnat indien d’Ermineskin en Alberta.

Les congrégations religieuses catholiques gèrent la majorité des pensionnats et jouent un rôle essentiel dans leur fonctionnement quotidien. Leur objectif est de convertir les enfants autochtones et de les assimiler à la culture euro-canadienne. Le système des pensionnats imposé aux Peuples Autochtones par le gouvernement fédéral pendant plus d’un siècle s’inscrit dans de vastes efforts d’assimilation visant à anéantir les cultures et les identités autochtones et à annihiler leurs histoires. Les témoignages des survivants apportent un éclairage essentiel sur les expériences dévastatrices vécues par les enfants autochtones dans les pensionnats, notamment les piètres conditions de vie, les abus physiques, émotionnels et sexuels, la négligence, la malnutrition, les travaux forcés, la suppression délibérée de leurs cultures et de leurs langues et la séparation forcée de leur famille et de leur communauté. Ces expériences ont eu des effets durables non seulement sur les survivants, mais aussi sur leur famille et leur communauté. En 2015, la Commission de vérité et réconciliation décrit les pensionnats comme une forme de génocide culturel.

Événement historique national des Sœurs de Sainte-Anne

Désignation : 1988

Revue complétée : 2023

En 1850, Esther Sureau, dit Blondin (connue sous le nom de mère Marie-Anne), fonde à Vaudreuil, dans le Canada-Est, une communauté de femme catholique qui deviendra les Sœurs de Sainte-Anne. La congrégation met un accent sur l’éducation des filles et des garçons en région rurale et ouvre des écoles en campagne aux environs de Montréal. Elle poursuit ensuite ses activités dans d’autres régions du Québec, les États-Unis et à l’étranger, où elle participe à des efforts d’enseignement, d’offre de soins aux malades et aux démunis et d’œuvre missionnaire. Grâce à leur travail, les membres de la congrégation ont de vastes responsabilités, font preuve d’initiative et participent à la société d’une manière qui, autrement, leur serait interdite en tant que femmes.

En 1858, quatre Sœurs se rendent à Victoria, en Colombie-Britannique, pour appuyer l’éducation d’enfants autochtones et d’enfants immigrants européens et forment la première congrégation de femme catholique à établir des écoles sur ce qui allait devenir la côte ouest du Canada. La congrégation des Sisters of St. Ann basée à Victoria devient une entité distincte, ou province ecclésiastique, et gère des écoles et des hôpitaux.

Lien avec le système des pensionnats autochtones

À partir des années 1860, les Sisters of St. Ann basées à Victoria supervisent les enfants, enseignent et coordonnent les tâches domestiques dans quatre pensionnats indiens en Colombie-Britannique en collaborant avec des congrégations religieuses masculines. Ces écoles, financées par le gouvernement fédéral, sont le pensionnat indien de Kamloops, le pensionnat indien de Lower Post, le pensionnat indien de St. Mary (Mission) et le pensionnat indien de Kuper Island.

Les congrégations religieuses catholiques gèrent la majorité des pensionnats et jouent un rôle essentiel dans leur fonctionnement quotidien. Leur objectif est de convertir les enfants autochtones et de les assimiler à la culture euro-canadienne. Le système des pensionnats imposé aux Peuples Autochtones par le gouvernement fédéral pendant plus d’un siècle s’inscrit dans de vastes efforts d’assimilation visant à anéantir les cultures et les identités autochtones et à annihiler leurs histoires. Les témoignages des survivants apportent un éclairage essentiel sur les expériences dévastatrices vécues par les enfants autochtones dans les pensionnats, notamment les piètres conditions de vie, les abus physiques, émotionnels et sexuels, la négligence, la malnutrition, les travaux forcés, la suppression délibérée de leurs cultures et de leurs langues et la séparation forcée de leur famille et de leur communauté. Ces expériences ont eu des effets durables non seulement sur les survivants, mais aussi sur leur famille et leur communauté. En 2015, la Commission de vérité et réconciliation décrit les pensionnats comme une forme de génocide culturel.

À propos des désignations historiques nationales

Proposer une nomination

Proposer la désignation d’une personne, d’un lieu ou d’un événement dans le cadre du Programme national de commémoration historique.

Demander la revue d’une désignation existante

Parcs Canada et la Commission des lieux et monuments historiques examinent certaines désignations et plaques.

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