En quoi consiste la gestion des eaux?
Lieu historique national de la Voie-Navigable-Trent-Severn
Les responsables de la voie navigable Trent-Severn tiennent également une liste d’adresses courriel pour les personnes intéressées à recevoir des mises à jour sur la gestion des eaux.
Si vous souhaitez vous faire inscrire sur cette liste pour recevoir les dernières nouvelles, envoyez un courriel à trentsevern@pc.gc.ca en inscrivant en objet la mention « Mise à jour sur la gestion des eaux ».
La gestion de la voie navigable consiste en un contrôle du niveau et du débit de l'eau. Elle vise à :
- maintenir la navigation sans risque
- éviter les inondations des terres agricoles, résidentielles et commerciales
- maintenir les activités récréatives
- préserver les habitats fauniques et aquatiques
- garantir la qualité de l'eau
- maintenir la production d'énergie hydro-électrique
En réglant le niveau et le débit de l'eau, le personnel de la voie navigable doit prendre en considération toutes ces exigences et établir pour chacune un degré optimum à atteindre. Le personnel doit également tenir compte de variables totalement indépendantes de sa volonté, telles que la configuration topographique, et prévoir la variation des conditions atmosphériques (pluie et neige, température, etc.) en fonction des tendances, des extrêmes et des moyennes enregistrées. Les données recueillies tous les jours, à l'aide des stations d'enregistrement automatique du niveau d'eau et d'appareils de mesure des débits, de la pluie et de la neige, sont évaluées à l'Administration centrale. Le personnel en poste peut ainsi prendre des décisions mieux éclairées pour régulariser le niveau et le débit de l'eau. Il transmet ses directives aux techniciens des quatre administrations locales, qui ajustent l'ouverture des barrages en conséquence. Bien que la voie navigable Trent-Severn soit fermée à la navigation de la mi-octobre à la mi-mai, le contrôle du niveau et du débit de l'eau se poursuit interruption toute l'année.
Automne et hiver
À l'automne et en hiver, le niveau des lacs Haliburton et Kawartha est abaissé par l'augmentation du débit sortant. Ce rabattement du niveau de l'eau se fait en prévision de la fonte printanière et sert aussi à prévenir les dommages causés par les glaces. Les lignes des relevés d'enneigement des bassins hydrographiques des rivières Trent et Severn sont régulièrement surveillées à partir du mois de janvier. Les informations recueillies sur l'épaisseur et la teneur en eau de la neige accumulée aident à prévoir le volume total et le ruissellement maximal de la fonte des neiges ainsi que l'ampleur de la crue qui en résulte au printemps.
Printemps
Mars, avril et mai sont des mois critiques pour les hydrologues de la voie navigable. Quand la fonte des neiges et les précipitations entraînent l'augmentation du niveau d'eau des lacs, tous les yeux se tournent vers les prévisions météorologiques. Les données saisonnières révèlent que les débits des lacs et des rivières peuvent atteindre plusieurs pointes au printemps. La prévention des inondations est compliquée par d'autres facteurs : l'étroitesse d'un lit de rivière, le manque d'ouvrages de régularisation sur certains lacs et les écarts dans le pouvoir absorbant des sols d'un même bassin hydrographique. Bien que la prévention des inondations printanières soit le premier souci du personnel, on veille à ce que le niveau et le débit de l'eau soient suffisants pour préserver les frayères.
Été
Pendant l'été, on s'occupe surtout de la gestion du niveau et du débit des eaux. On vise à maintenir une profondeur navigable tout en abaissant le moins possible le niveau des lacs réservoirs. Bien que l'on maintienne un niveau minimal pour garantir la qualité de l'eau, l'abaissement est causé principalement par l'évaporation à la surface des lacs. Le temps, particulièrement la température, l'humidité et les pluies, détermine dans quelle proportion l'eau des lacs réservoirs est nécessaire.
Bien que la gestion de l'eau pendant la saison chaude consiste principalement à garantir l'approvisionnement en eau, des précipitations d'une ampleur inhabituelle peuvent provoquer des inondations. Dans ce cas, on augmente le niveau et le débit de l'eau pour que l'excédent s'écoule dans tout le réseau. Cela peut se traduire par un arrêt temporaire de la navigation.
Les lacs Haliburton hier et aujourd'hui
La plupart des tout premiers barrages des hautes terres d'Haliburton ont été construits par les compagnies forestières afin de prolonger l'écoulement printanier et de faciliter la descente du bois vers les scieries. En vertu de l'Acte de l'Amérique du Nord britannique, des décrets émis en 1905 et 1906 ont permis au gouvernement fédéral d'acquérir des droits de captage des eaux et le pouvoir de restaurer de nombreux barrages et d'en construire un petit nombre. Grâce à ces travaux, on a pu retenir les aux de fonte dans les lacs de manière à maintenir le niveau d'eau requis pour la navigation et la production d'énergie hydro-électrique. La qualité de l'eau en été s'est améliorée et les inondations du printemps ont été réduites. L'abaissement des eaux se poursuivait tout au long de la saison de navigation, d'abord dans les lacs situés plus en amont et ensuite dans les lacs réservoirs, selon les besoins grandissants au cours de l'été.
Avec la multiplication des chalets dans les hautes terres d'Haliburton, on a modifié la procédure d'abaissement. On tire maintenant un pourcentage égal d'eau de chacun des lacs Haliburton selon la marge d'abaissement disponible. Par exemple, lorsqu'on tire 50% des réserves d'un lac ayant une capacité d'emmagasinement de trois mètres, ce qui est relativement important, son niveau sera abaissé d'un mètre et demi. Un lac ayant une capacité d'un mètre, par contre, ne sera abaissé que de cinquante centimètres. Plusieurs fois par semaine, des employés mesurent le niveau de l'eau des barrages. Ils déplacent ensuite des aiguilles d'obturation pour abaisser proportionnellement le niveau de l'eau.
Le bassin de la rivière Severn
Dans le bassin hydrographique de la rivière Severn, les lacs Simcoe et Couchiching sont gérés selon une courbe des niveaux optimaux en vigueur depuis 1918. Il s'agit de très grands lacs, qui réagissent plus lentement aux conditions climatiques et aux changements apportés aux aiguilles d'obturation des barrages que d'autres parties du réseau. La courbe des niveaux optimaux sert d'objectif ou de point de repère pour la détermination des niveaux d'eau tout au long de l'année. Les riverains, les agriculteurs de la région du marais de Holland, les services publics et les plaisanciers ont des besoins divergents que l'on doit prendre en compte. Le débit de ces lacs doit être également coordonné avec celui de la rivière Black, afin de réduire la menace des crues dans la rivière Severn et le lac Sparrow.
La clé : une bonne collaboration
En 1978, le gouvernement fédéral et la province de l'Ontario ont signé l'Accord Canada-Ontario sur la réduction des dommages causés par les inondations. Cette entente prévoit des fonds pour l'établissement de la cartographie de la plaine inondable, la réduction des inondations, ainsi que la mise sur pied de systèmes de prévisions et d'avertissements. De plus, ces gouvernements ne financeront ni n'entreprendront les projets n'ayant pas fait au préalable l'objet d'une évaluation environnementale en profondeur.
La voie navigable Trent-Severn travaille en collaboration avec le ministère des Richesses naturelles de l'Ontario pour préserver les frayères et d'autres habitats fauniques, et avec l'Office de protection de la nature pour réduire les inondations. Plusieurs bureaux locaux de l'Office exploitent des barrages sur les affluents qui se déversent dans le réseau. La voie navigable se tient entreprises publiques ou privées qui exploitent des centrales dans ses bassins versants.
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