Désignation
Lieu historique national d’Obadjiwan–Fort-Témiscamingue
Depuis au moins 6 500 ans durant la période Archaïque et tout au long des périodes Sylvicoles qui ont suivi (3 000 ans avant aujourd’hui jusqu’en 1 600 de l’ère commune (EC)), cet endroit a été habité par une succession de peuples qui se déplaçaient au fil des saisons et dépendaient des ressources de la forêt boréale septentrionale. Leurs campements se trouvaient dans toute la région environnante. Des artefacts archéologiques comme des outils faits de pierre non locales, des céramiques anciennes, du cuivre et même des grains de maïs témoignent des vastes réseaux d’échange qui, à différentes époques, les ont liés à d’autres cultures autochtones qui vivaient à l’ouest du lac Supérieur, à la baie James, au Lac Saint- Jean, au sud de l’Ontario et ailleurs encore. Ces réseaux étaient essentiels à la survie des sociétés nomades puisqu’ils reliaient les familles et permettaient la circulation de l’information et des objets.
Vers 1685, un premier poste de traite a été construit sur ce lac, à l’embouchure de la rivière Montréal, par le gouvernement de la Nouvelle-France afin de concurrencer les Anglais dans la baie d’Hudson. Fermé dans les années 1690, le poste a été rouvert en 1720 et loué à des marchands jusqu’à la chute de la Nouvelle-France. Par la suite, divers marchands indépendants se sont établis au lac Témiscamingue, mais dans les années 1790, la Compagnie du Nord-Ouest obtient le monopole sur la traite, qui est détenu après 1821 par la Compagnie de la Baie d’Hudson.
Ce fort est représentatif des postes de traite de la région boréale septentrionale, dont le fonctionnement était tributaire des compétences et du soutien des trappeurs et matriarches algonquins et de leurs familles.
Dès les années 1830, la Première Nation de Timiskaming a soutenu une succession de missionnaires au poste, puis en 1863, l’établissement de la mission des Oblats de Saint-Claude du côté ouest du lac. À l’instigation de la mission, les membres de la Première Nation de Timiskaming ont commencé l’année suivante à cultiver les terres entourant le poste et les rives du lac.
Au XIXe siècle, c’est à cet endroit que la Première Nation de Timiskaming a tenu les élections traditionnelles de ses Chefs.
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