Méthodologie — Limiter et encadrer l’analyse
Pour concevoir une carte des zones prioritaires pour la conservation de la connectivité, Parcs Canada a développé un ensemble de critères pour restreindre et encadrer l’analyse. Les critères font en sorte que les zones prioritaires :
- soient localisées là où les corridors écologiques constituent l’outil de conservation le plus efficace;
- soient représentatives des divers écosystèmes au Canada;
- relient des aires protégées et conservées et des habitats naturels non protégés;
- soient d’importance nationale pour la conservation de la connectivité selon les données à l’échelle nationale.
Le bon outil de conservation au bon endroit
La portée géographique comprenait les régions du Canada où les corridors écologiques seraient un outil de conservation efficace. Les corridors écologiques sont particulièrement nécessaires et efficaces dans les paysages où il y a une perte et une fragmentation des habitats. Dans le Nord du Canada, il existe encore de vastes étendues naturelles intactes et non fragmentées. Bien que cette région soit touchée par les changements climatiques et le développement, la meilleure stratégie pour y maintenir la connectivité est de continuer à travailler à la création de grandes aires protégées intactes, d’aires protégées et de conservation autochtones (APCA) ou d’autres mesures de conservation efficace par zone (AMCEZ).
Par contre, dans les latitudes moyennes et méridionales du Canada, le paysage est, ou a été, marqué par une perte et une fragmentation rapides de l’habitat. C’est là également que se trouve la majorité des espèces en péril au Canada. C’est là où les corridors écologiques s’imposent d’urgence comme un outil efficace pour maintenir ou rétablir la connectivité dans le paysage.
Pour définir la zone d’intérêt, une ligne a été tracée pour séparer les aires les plus intactes au nord des terres fortement fragmentées et modifiées au sud. Cette ligne, qui apparaît en gris sur la carte des ZPNCE a été fixée à la suite d’une série d’étapes de calcul à partir des données nationales sur l’aménagement du territoire et la fragmentation des terres.
Représenter divers écosystèmes
Afin de représenter toute la gamme des écosystèmes et des espèces dans les latitudes moyennes et méridionales du Canada, le pays a été divisé en écozones. Les écozones sont de vastes aires géographiques dont les caractéristiques terrestres, le climat et les espèces animales et végétales sont à peu près les mêmes. Il y a au moins une ZPNCE dans chaque écozone.
Connecter les habitats naturels protégés et non protégés
Les réseaux écologiques pour la conservation visent à relier les habitats naturels par des corridors écologiques. Certains habitats naturels sont protégés et officiellement reconnus pour leur valeur en matière de conservation de la biodiversité. Il s’agit notamment des aires protégées, des aires protégées et de conservation autochtones (APCA) et d’autres mesures de conservation efficaces par zone (AMCEZ). Cependant, de vastes aires d’habitat naturel ne sont pas protégées et sont tout aussi importantes pour la diversité des écosystèmes et des espèces au Canada. Ces habitats doivent également faire partie de réseaux écologiques. Le terme « habitat naturel non protégé » désigne les secteurs dont les valeurs écologiques et culturelles sont consignées et reconnues, mais qui ne sont pas protégés. Les zones clés pour la biodiversité et les réserves de la biosphère en sont des exemples.
Être d’une importance nationale
Au Canada, au deuxième rang des plus grands pays du monde, identifier des zones où le besoin en corridors est urgent à l’échelle nationale est un défi. Des données disponibles à l’échelle nationale ont été utilisées pour identifier des zones prioritaires où conserver et restaurer la connectivité écologique aurait le plus grand impact positif sur la biodiversité et les écosystèmes. Cette approche à échelle grossière est utile vue l’immense échelle spatiale des analyses et le type de données géospatiales nationales disponibles. Les ZPNCE qui en résultent sont des zones géographiques grossièrement définies identifiées comme importantes pour la conservation de la connectivité à l’échelle nationale. Les corridors écologiques seront imbriqués à l’intérieur des zones prioritaires. Des données locales et régionales permettront l’identification et la création de corridors écologiques à cette échelle plus fine par les juridictions, gestionnaires et intendants des terres.
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