Zones prioritaires nationales pour les corridors écologiques

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Connectivité écologique

Parcs Canada collabore avec divers partenaires en Amérique du Nord en vue de maintenir et de restaurer la connectivité des habitats. La connectivité écologique est essentielle au maintien d’écosystèmes sains et résilients, à l’intérieur comme à l’extérieur des aires protégées. Les réseaux écologiques interreliés sont composés d’aires protégées et d’habitats naturels non protégés reliés par des corridors écologiques. Ces réseaux sont essentiels pour contribuer à la conservation de la biodiversité et aider les espèces à s’adapter aux effets des changements climatiques.

De nombreuses aires protégées, comme les parcs nationaux, ne sont pas reliées à d’autres habitats naturels. Les activités humaines telles que le développement urbain, les routes et l’exploitation forestière modifient le paysage. Elles ont une incidence sur la façon dont la faune et même la flore passent d’une parcelle d’habitat à l’autre. Ces déplacements deviennent de plus en plus difficiles. Le Programme national des corridors écologiques de Parcs Canada vise à contribuer à la conservation de la connectivité (PDF, 5,5 Mo) au pays. En renforçant les réseaux écologiques, nous aidons les espèces à se déplacer d’une aire protégée à l’autre ainsi qu’à d’autres habitats à l’intérieur de vastes paysages ou sur les littoraux.

Zones prioritaires nationales pour les corridors écologiques

Parcs Canada a mis au point une carte de zones prioritaires nationales pour les corridors écologiques (ZPNCE) en utilisant des données et méthodes pertinentes à l’échelle canadienne. Ces zones prioritaires montrent les endroits où la création de corridors écologiques est la plus urgente au Canada pour conserver ou restaurer la connectivité. L’amélioration ou le maintien de la connectivité écologique dans ces zones prioritaires contribuera grandement à la conservation de la biodiversité et à l’adaptation aux changements climatiques.

Les ZPNCE définissent de vastes zones géographiques au Canada :

  • qui sont essentielles aux déplacements des animaux;
  • qui présentent des valeurs élevées en matière de biodiversité;
  • qui sont importantes pour des espèces en péril et des espèces culturellement importantes;
  • où il y a une dégradation ou une perte de l’habitat en raisons des pressions exercées par le développement et les changements climatiques;
  • qui contiennent des refuges climatiques ou des corridors climatiques.
Vue aérienne d’une vallée montagneuse boisée traversée par une rivière. Elle est également traversée par une route à quatre voies et une route secondaire. Un passage supérieur pour animaux sauvages enjambe un tronçon de l’autoroute à quatre voies.
Des paysages complexes nécessitent une gestion attentive pour maintenir la connectivité écologique. La conservation de la connectivité est une priorité dans la Vallée-de-la-Bow.

Les ZPNCE ont été définies en collaboration avec un éventail de partenaires, d’experts et d’intervenants ainsi qu’avec le public. Elles peuvent être considérées comme des points névralgiques pour la conservation de la connectivité et elles représentent des secteurs où :

  • les corridors écologiques peuvent avoir la plus grande incidence sur le maintien de la biodiversité et des fonctions écologiques à l’avenir;
  • des projets de corridors écologiques peuvent être proposés par des acteurs locaux et régionaux afin d’améliorer ou de maintenir la connectivité écologique.

Carte des zones prioritaires nationales pour les corridors écologiques

La carte montre 23 zones prioritaires où les analyses démontrent que le besoin en corridors écologiques est le plus grand au pays. En contribuant à la conservation de la connectivité dans ces secteurs, on contribuera à la constitution d'un réseau solidement interconnecté d'aires protégées et d'habitats naturels.

Zones prioritaires nationales pour les corridors écologiques

Carte — Zones prioritaires nationales pour les corridors écologiques. Version textuelle suit.

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Zones prioritaires nationales pour les corridors écologiques — Version textuelle

Carte du Canada montrant la zone visée par le programme (latitudes centrales et méridionales) et la localisation de chacune des Zones prioritaires pour les corridors écologiques. La carte présente certaines villes et certains villages en guise de points de repère additionnels. Les zones prioritaires sont numérotées séquentiellement de l’ouest vers l’est :

  1. Sud de l’île de Vancouver
  2. Cascades du nord au plateau Fraser
  3. Okanagan-sud à Thompson-Shuswap
  4. Sud du sillon des Rocheuses et versant est albertain
  5. Cours supérieurs, Thompson et Fraser
  6. Haute rivière de la Paix en Colombie-Britannique et en Alberta
  7. Nord des contreforts des Rocheuses à la forêt boréale en Alberta
  8. Sud des prairies de l’Alberta et de la Saskatchewan
  9. Prairies albertaines aux plaines boréales centrales
  10. Milieux humides, lacs et rivières du sud de la Saskatchewan
  11. Ouest des lacs manitobains au lac Tobin en Saskatchewan
  12. Rivières Souris et Assiniboine
  13. Rive Nord du lac Supérieur
  14. Sault-Sainte-Marie et rivière Garden
  15. Rive nord du lac Érié
  16. Escarpement du Niagara à la baie Georgienne
  17. Arche de Frontenac et bassin versant inférieur des Grands Lacs
  18. Basses-Terres du Saint-Laurent et collines des Laurentides
  19. Centre-Sud du Québec
  20. Massif Jacques-Cartier
  21. Haute Restigouche
  22. Isthme de Chignecto
  23. Sud-ouest de la Nouvelle-Écosse

La description complète de chacune des 23 ZPNCE est disponible ci-dessous.

Renseignements importants pour comprendre la carte

Pas une carte des corridors écologiques Les ZPNCE ne sont pas des corridors écologiques. La carte montre des secteurs hautement prioritaires au Canada identifiés comme étant d’importance nationale pour la conservation de la connectivité. Ces grandes zones représentent des secteurs où des habitats ont été perdus et fragmentés ou sont sur le point de l’être. Une perte de connectivité dans les ZPNCE limiterait les déplacements de nombreuses espèces à l’échelle du paysage. Les zones prioritaires peuvent être considérées comme des points névralgiques à l’échelle nationale où des corridors écologiques sont nécessaires. Les répercussions sur la pérennité de la biodiversité et des fonctions écologiques seront les plus importantes si l’on favorise la connectivité dans ces zones. Des projets de corridor écologiques peuvent être entrepris pour atteindre des objectifs de conservation.
Les corridors écologiques seront identifiés et créés localementL’identification et la création de corridors écologiques incombent aux autorités locales et régionales, aux gestionnaires fonciers et aux intendants des terres, ainsi qu’aux experts et aux détenteurs de savoir. Ces personnes sont les mieux placées pour voir à la création des corridors écologiques en s’appuyant sur les connaissances locales, notamment sur les facteurs écologiques, culturels, sociaux, politiques et économiques. L’identification, la création et l’administration des corridors écologiques ne relèvera pas de Parcs Canada, et ces corridors ne lui appartiendront pas. Parcs Canada créera des outils et des ressources, comme la carte, pour soutenir et permettre la réalisation d’initiatives relatives aux corridors.
Concentrées aux latitudes méridionales et moyennes du Canada Il est important d’utiliser les bons outils de conservation aux bons endroits. Les corridors écologiques sont particulièrement efficaces dans les paysages touchés par la perte et la fragmentation des habitats. Ce sont les secteurs où la conservation de la connectivité est une priorité. Dans le Nord du Canada, il existe encore de grandes étendues de paysage intactes. À cet endroit, les outils de conservation les plus efficaces comprennent notamment la création de vastes aires protégées. Cependant, aux latitudes moyennes et méridionales du Canada, le paysage est modérément ou fortement perturbé par les activités humaines. C’est à ces endroits que nos analyses indiquent que la création de corridors écologiques est la plus urgente pour maintenir ou restaurer la connectivité.
Au-delà des limites politiques Afin de représenter équitablement l’ensemble des écosystèmes et des espèces des latitudes moyennes et méridionales du Canada, le pays a été divisé non pas par province, mais par écozone. Les écozones sont de vastes aires géographiques dont les caractéristiques terrestres, le climat et les organismes sont relativement similaires. L’utilisation des écozones permet par ailleurs de mettre en évidence les régions où des efforts transfrontaliers sont nécessaires, tant à l’échelle nationale qu’internationale.
Conception délibérément floue Les ZPNCE sont de vastes aires géographiques grossièrement définies dont les contours sont flous. Ce flou est voulu pour éviter de donner une « illusion de précision » quant aux limites. Il est le fruit des données géographiques et écologiques sous-jacentes à l’échelle nationale qui ont été utilisées pour créer la carte. Ces données étant grossières, une délimitation linéaire précise des contours des zones prioritaires n’était ni possible, ni pertinente.
Déplacements de la faune terrestre Les modèles de connectivité utilisés dans l’analyse sont fondés sur les prévisions de déplacement des espèces terrestres. Les modèles ne sont pas liés aux espèces, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas fondés sur des données propres à une espèce et ne sont pas conçus pour prédire les déplacements d’une espèce en particulier. Les déplacements de certaines espèces aquatiques et d’espèces qui utilisent les zones riveraines sont inclus dans certains ensembles de données.
Carte unique, une première en son genre Le Programme national des corridors écologiques vise à promouvoir la conservation de la connectivité à l’échelle nationale. Comme il s’agit du premier programme de ce type en Amérique du Nord, il a fallu adopter des approches novatrices. La carte a été créée à partir des données à l’échelle nationale disponibles, auxquelles sont venus s’ajouter les points de vue d’experts et de détenteurs de connaissances. Nous nous attendons à ce que de nouvelles données et connaissances soient communiquées dans les années à venir. Par conséquent, la carte pourrait être mise à jour ultérieurement.
Liens au-delà des parcs nationaux Les réseaux écologiques pour la conservation visent à relier les habitats naturels grâce à des corridors écologiques. Certains habitats naturels sont protégés, comme dans les parcs nationaux. Cependant, de vastes secteurs d’habitat naturel ne sont pas protégés, alors qu’ils sont tout aussi importants pour la diversité des écosystèmes et des espèces du Canada. Il faut aussi relier ces habitats non protégés. Ils sont représentés dans notre analyse par des sites de conservation reconnus ou désignés à l’échelle nationale, et souvent internationale, tels que les réserves de la biosphère, les zones clés pour la biodiversité et les zones importantes pour la conservation des oiseaux et de la biodiversité.

Renseignements sur chaque zone prioritaire nationale pour les corridors écologiques

Chacune des 23 zones prioritaires nationales pour les corridors écologiques est décrite avec davantage de détails, incluant :

  • une brève description géographique;
  • un résumé des facteurs clé ayant mené à l’identification de la ZPNCE.
1. Sud de l’île de Vancouver

Description géographique

Couvre toute la moitié sud de l’île de Vancouver jusqu’au parc provincial Strathcona. Inclut seulement l’île de Vancouver, et non les petites îles adjacentes.

Cette zone prioritaire relie les écosystèmes terrestres et marins de la moitié sud de l’île de Vancouver. Il s’agit d’écosystèmes alpins, de forêts pluviales, d’estuaires, de côtes rocheuses et de prés à chêne de Garry. La cartographie de la connectivité montre de nombreuses possibilités quant aux déplacements de la faune associées aux aires protégées. Les caractéristiques géographiques naturelles telles que les montagnes, les bras de mer et les grands lacs attirent les animaux dans des corridors de déplacement à basse altitude. À l’extrémité sud de l’île, la perte et la fragmentation de l’habitat limitent considérablement les déplacements de la faune.

On y trouve certains des habitats les plus rares et les plus menacés du pays. Il s’agit notamment des forêts côtières anciennes de douglas de Menzies et des écosystèmes à chêne de Garry. La partie sud de l’île de Vancouver est un lieu important pour les espèces endémiques et les espèces en péril. Plus de 100 espèces en péril sont associées aux seuls écosystèmes à chêne de Garry.

Il y a dans cette région une perte et une fragmentation importantes de l’habitat causées par l’exploitation forestière, les loisirs, le développement urbain et l’expansion de l’agriculture. Cette zone prioritaire présente un potentiel important pour le maintien de corridors résilients aux changements climatiques. La zone relie des refuges climatiques le long des gradients d’altitude.

La zone prioritaire chevauche deux réserves de la biosphère de l’UNESCO, plusieurs zones clés pour la biodiversité, ainsi que des zones importantes pour la conservation des oiseaux et de la biodiversité, et est par ailleurs un lieu prioritaire pour les espèces en péril d’Environnement et Changement climatique Canada.

2. Cascades du Nord au plateau Fraser

Description géographique

Centrée sur le canyon du Fraser, s'étend vers le nord à partir de la frontière avec les États-Unis jusqu'à l'aire protégée de Churn Creek. Chevauche le parc patrimonial de Stein Valley Nlaka’pamux à l’ouest, et le parc provincial Arrowstone à l‘est.

Cette zone prioritaire relie divers écosystèmes et habitats à travers un paysage complexe. Elle s’étend dans la zone de transition entre la forêt côtière humide et les plaines intérieures sèches. Cette zone prioritaire chevauche de nombreuses aires protégées — dont certaines sont bien reliées (p. ex. les parcs provinciaux E.C. Manning et Skagit Valley en Colombie-Britannique, et le parc national North Cascades dans l’État de Washington).

La cartographie de la connectivité montre de nombreuses options de déplacement pour la faune dans la zone prioritaire. Les vallées montagneuses fournissent d’importantes connexions pour permettre à la faune de se déplacer entre le Canada et les États-Unis. Dans cette zone prioritaire, il existe de nombreuses options pour connecter de grandes aires protégées avec des habitats naturels non protégés.

Au nord de la zone prioritaire, les prairies prospèrent dans l’ombre pluviométrique de la chaîne Côtière. Les écosystèmes des prairies ont une grande biodiversité et abritent de nombreuses espèces en péril. On y trouve notamment les fragiles écosystèmes de graminées cespiteuses de l’aire protégée de Churn Creek qui fournissent un habitat à de nombreuses espèces rares de flore et de faune. Plus au sud, la zone prioritaire contient des populations de grizzlis gravement menacés — les unités de population des Cascades du Nord et de Stein-Nahatlatch. Les grizzlis ont besoin de vastes étendues de nature sauvage et d’avoir accès à des aliments variés et de saison comme les baies, les racines et le saumon. Ici, les ours subissent une fragmentation de leur habitat et l’isolement de leurs populations. Les aires protégées fournissent un habitat important pour le rétablissement des populations. Le maintien et le rétablissement de la connectivité dans cette zone prioritaire sont essentiels à la survie à long terme des grizzlis et d’autres espèces sauvages qui coexistent dans le même environnement.

La connectivité et la biodiversité de cette zone prioritaire ont été touchées par une variété de menaces. La perte et la fragmentation de l’habitat résultent des opérations forestières, du développement urbain et des activités récréatives. On y trouve aussi des axes de transport majeurs, en particulier les autoroutes et les chemins de fer, qui créent des barrières au mouvement de la faune. Les impacts de ces activités se cumulent. Les habitats restants sont à risque de fragmentation supplémentaire face à la poursuite de ces activités et l’expansion de ces infrastructures. Cette zone est aussi à risque face aux changements climatiques.

3.Okanagan-sud à Thompson-Shuswap

Description géographique

Centrée sur la vallée de l’Okanagan, s’étend du parc provincial Cathedral à la frontière avec les États-Unis au sud vers le parc provincial Wells Gray. La zone s’étend de la ville de Kamloops à l’ouest au parc provincial Granby à l’est.

Cette zone prioritaire comprend à la fois la vallée de l’Okanagan et les hautes terres de l’Okanagan et de Shuswap. Elle contient des liens essentiels à travers ce qui reste des prairies, des steppes arbustives et des forêts sèches de faible altitude de la Colombie-Britannique qui s’étendent au nord des États-Unis. La région est connue pour ses nombreux lacs profonds, froids et étroits. La zone prioritaire abrite plus d’espèces rares, menacées et en voie de disparition que partout ailleurs en Colombie-Britannique. C’est également un endroit important pour les espèces endémiques au Canada.

Le paysage de cette zone prioritaire montre des possibilités de mouvement très limitées pour la faune en raison de caractéristiques géographiques naturelles et de perturbations humaines. La cartographie de la connectivité indique qu’il reste quelques corridors de déplacement à basse altitude pour la faune. Cette situation est particulièrement marquée dans la vallée de l’Okanagan où certains corridors restants sont vulnérables au développement urbain et agricole et risquent de disparaître entièrement. Cependant, cette zone prioritaire offre des possibilités pour maintenir et rétablir la connectivité à l’échelle du paysage pour la faune. Il existe encore des possibilités de corridors offrant de grandes probabilités de mouvement pour la faune le long des lacs, loin des zones urbaines. Le maintien de la connectivité existante et le rétablissement de la connectivité perdue entre les habitats naturels dans cette zone prioritaire auraient une incidence considérable sur la faune.

Cette région a connu une perte et une fragmentation de son habitat en raison du développement agricole, urbain et récréatif, en particulier dans la vallée de l’Okanagan, ainsi que par les industries extractives comme la foresterie. Les conséquences de ces activités peuvent avoir des effets cumulatifs. Les habitats restants risquent de se fragmenter davantage du fait de la poursuite et de l’expansion de ces activités. Il s’agit d’un paysage à la fois propice aux incendies et qui en dépend. Les feux de forêt sont de plus en plus fréquents et graves en raison des changements climatiques. La région est également touchée par des pénuries d’eau. La modélisation de la connectivité climatique indique que cette région offre des refuges et des corridors climatiques, à la fois le long de la vallée et à des altitudes plus élevées.

Cette zone prioritaire est un lieu prioritaire d’Environnement et Changement climatique Canada pour les espèces en péril et contient des aires importantes pour les oiseaux et la biodiversité.

4. Sud du sillon des Rocheuses et versant est albertain

Description géographique

Couvre la partie sud du sillon des Rocheuses, de la frontière avec les États-Unis jusqu'à la ville de Golden. Bordée par les grandes aires protégées des Rocheuses à l'est (parcs nationaux Banff et de Waterton Lakes) et la chaîne Columbia à l'ouest.

Cette zone prioritaire contient divers climats et habitats. Il s’agit notamment d’écosystèmes de milieux humides, de prairies, de forêts à couvert ouvert, de forêts à couvert fermé, de hautes terres, et de milieux alpins et subalpins. La partie sud de la zone prioritaire s’étend vers l’est jusqu’aux prairies et aux contreforts du parc des lacs-Waterton en Alberta et chevauche le site du patrimoine mondial du parc international de la paix Waterton-Glacier. La zone prioritaire inclut les cours supérieurs des rivières Kootenay et Columbia et les milieux humides du fleuve Columbia.

Dans cette zone prioritaire, il existe de nombreuses options pour relier de grandes aires protégées et d’autres habitats naturels non protégés. Le sillon des Rocheuses est un corridor naturel majeur pour la circulation nord-sud de la faune en Colombie-Britannique. Il assure la liaison entre la frontière américaine au sud et les parcs des montagnes au nord. Dans l’ensemble de la zone prioritaire, la cartographie de la connectivité montre des zones où les déplacements de la faune sont fortement limités en raison des caractéristiques géographiques naturelles ainsi que des perturbations humaines. Le col de Crowsnest est un bon exemple de cette situation : les mouvements de la faune entre les vallées ne sont possibles que par un point de pincement étroit dans les montagnes.

La connectivité et la biodiversité dans cette zone prioritaire ont été touchées par un large éventail de menaces, notamment le développement résidentiel et récréatif, les opérations forestières, la production et les infrastructures pétrolières et gazières et le développement industriel. Des artères de transport majeures, en particulier les autoroutes et les chemins de fer, créent des barrières au mouvement de la faune. Les impacts de ces activités peuvent se cumuler. Les habitats restants risquent de se fragmenter davantage en raison de la poursuite et de l’expansion de ces activités. En outre, cette région est menacée par les changements climatiques. Les modèles de connectivité climatique indiquent qu’il existe des possibilités de corridors climatiques et de refuges climatiques à des altitudes plus élevées.

Cette zone prioritaire contient des espèces endémiques, une zone clé pour la biodiversité, un milieu humide RAMSAR et des zones importantes pour les oiseaux et la biodiversité. Elle chevauche un lieu prioritaire pour les espèces en péril d’Environnement et Changement climatique Canada, deux lieux prioritaires désignés par les collectivités pour les espèces en péril et la région de la Réserve de biosphère de Waterton de l’UNESCO.

5. Cours supérieurs Thompson et Fraser

Description géographique

Centrée sur la partie nord du sillon des Rocheuses, relie le parc provincial Wells Gray à l'ouest et le parc national Jasper à l'est. La zone rejoint les parcs provinciaux Sugarbowl-Grizzly Den au nord et Cummins Lakes au sud.

Le cœur de cette zone prioritaire est la vallée de Robson, ainsi que la partie nord du sillon des Rocheuses. Le sillon des Rocheuses est un corridor naturel majeur pour la circulation nord-sud de la faune en Colombie-Britannique. Cette zone prioritaire offre de nombreuses options pour relier les aires protégées existantes et d’autres habitats naturels non protégés.

La cartographie de la connectivité dans cette zone montre des mouvements de la faune hautement restreints par la présence de montagnes escarpées de chaque côté du sillon des Rocheuses forçant les animaux à emprunter des corridors de faible altitude. Le développement urbain, comme les routes longeant les corridors au fond de ces vallées, entrave encore plus la circulation de la faune. De grandes aires protégées avec des habitats fauniques intacts existent dans les régions est, ouest et nord de la zone prioritaire. Ces aires sont importantes pour la connectivité et la persistance de plusieurs populations fauniques.

Cette zone prioritaire chevauche les bassins versants de trois grands systèmes hydrographiques : Fraser, Thompson et Columbia. Le cours supérieur du fleuve Fraser est la destination du saumon chinook en frai — il s’agit du plus long parcours de frai pour l’espèce en Colombie-Britannique. Cette zone prioritaire comprend également d’anciens peuplements de pruche de l’Ouest, de cèdre rouge de l’Ouest et de sapin de Douglas. Ces forêts anciennes sont essentielles pour le caribou des montagnes du sud, une espèce phare de cette région qui persiste dans de petits habitats isolés et déconnectés dans cette zone prioritaire. Maintenir la connectivité existante et restaurer la connectivité perdue de cette zone prioritaire pourrait avoir un fort impact positif pour la faune.

La connectivité et la biodiversité dans cette zone prioritaire ont subi la perte et la fragmentation de l’habitat dus au développement urbain et récréatif, à la foresterie et d’autres activités extractives, ainsi qu’à l’agriculture. Des axes de transport majeurs créent des entraves supplémentaires aux déplacements de la faune. Cette zone prioritaire contient des refuges climatiques de haute altitude et la modélisation de la connectivité climatique montre un potentiel élevé de corridors résilients au climat, en particulier le long des gradients d’altitude.

6. Haute rivière de la Paix en Colombie-Britannique et en Alberta

Description géographique

Centrée sur la vallée de la rivière de la Paix, du réservoir Williston en Colombie-Britannique à l'ouest jusqu'à sa jonction avec la rivière Smoky à l'ouest. Chevauche le parc provincial Klin-Se-Za à l'ouest et tourne à l’est vers la ville de Peace River.

Cette zone prioritaire s’étend des Rocheuses de la Colombie-Britannique vers l’est jusqu’aux forêts et plaines boréales de l’Alberta. La région du bassin supérieur de la rivière de la Paix comprend divers écosystèmes. On trouve actuellement très peu d’aires protégées et de conservation dans cette zone prioritaire. En Alberta, les aires protégées sont limitées au corridor de la rivière de la Paix.

La cartographie de la connectivité montre un potentiel limité de déplacement de la faune dans ce paysage. Les déplacements sont restreints aux habitats riverains associés à la vallée de la rivière de la Paix. Il y a peu de voies prédites pour les déplacements de la faune au-delà de cette vallée, probablement en raison de l’importante empreinte humaine dans la région. En Colombie-Britannique, le réservoir Williston, long et étroit, crée une barrière qui redirige les déplacements nord-sud vers l’extrémité est du réservoir. Protéger les possibilités de mouvements restantes et restaurer la connectivité existante dans cette zone prioritaire serait hautement positif pour la faune.

La région de la rivière de la Paix connaît des conditions climatiques et écologiques uniques. La rivière de la Paix est l’un des seuls cours d’eau qui se déplace vers l’est à travers les Rocheuses. Elle fournit un canal pour la circulation de l’air chaud du Pacifique, créant un climat modéré. Elle engendre ainsi une biodiversité élevée d’espèces forestières et associées aux prairies. Les pentes de la vallée de la rivière de la Paix constituent un habitat important pour la flore et la faune des prairies et forêts boréales. Elles fournissent un habitat riverain clé tout au long de l’année et des corridors de migration pour les orignaux, les wapitis et les cerfs. En Colombie‑Britannique, la zone prioritaire chevauche l’aire protégée Klinse-za/Twin Sisters et le programme d’enclos de maternité du caribou des montagnes.

La connectivité des paysages et la biodiversité dans cette zone prioritaire ont été touchées par un large éventail de menaces incluant la conversion en terres agricoles, l’expansion urbaine, et le développement forestier et énergétique. Les habitats restants risquent de se fragmenter davantage en raison de la poursuite et de l’expansion de ces activités. Dans la partie ouest de cette zone prioritaire, la modélisation de la connectivité climatique indique qu’il existe des refuges climatiques à haute altitude et un potentiel élevé de corridors résilients au climat, en particulier le long des gradients d’altitude.

La zone prioritaire chevauche les zones importantes pour la conservation des oiseaux et de la biodiversité.

7. Nord des contreforts des Rocheuses à la forêt boréale en Alberta

Description géographique

Zone triangulaire couvrant les chaînes frontales de l’est des montagnes Rocheuses incluant le parc national Jasper. S’étend au nord jusqu'au village de Grand Cache et au nord-est vers le Petit lac des Esclaves. Au sud, elle rejoint la Rivière Saskatchewan.

Cette zone prioritaire englobe une importante zone de transition écologique entre les Rocheuses et la forêt boréale en Alberta. Le paysage varie des crêtes montagneuses acérées au terrain vallonné des contreforts. Cette région contient bon nombre des sources des systèmes hydrographiques du nord de l’Alberta. La diversité des écosystèmes soutient une biodiversité élevée.

La cartographie de la connectivité montre une arche distinctive de mouvement de la faune s’étendant le long des chaînons frontaux des Rocheuses au nord jusqu’aux contreforts et aux plaines boréales de l’Alberta. Certaines parties du paysage montrent un schéma de déplacement très limité de la faune, comme dans les chaînons frontaux situés près du parc national Jasper. En revanche, d’autres zones comme les terres boisées dans les contreforts affichent de nombreuses possibilités de déplacement à travers le paysage. Il existe un point de pincement distinctif pour les déplacements de la faune entre le côté est du Petit lac des Esclaves et les terres développées au sud-est de la rivière Athabasca.

Cette zone est importante pour les animaux sauvages qui se déplacent à l’intérieur et à l’extérieur des montagnes à partir des plaines boréales centrales et des forêts boréales du nord de l’Alberta. Ce paysage fournit un habitat aux espèces nécessitant un couvert forestier pour se déplacer à travers le paysage, comme le wapiti, le grizzli, le loup, la martre, le pékan, le lynx et le carcajou. Cette région abrite plusieurs espèces en péril, dont le caribou des bois, une espèce en voie de disparition. Toute l’aire de répartition de la harde de caribous boréaux de Little Smoky et l’aire de répartition hivernale de la harde de caribous des montagnes de l’À La Pêche font partie de cette zone prioritaire.

La connectivité des paysages et la biodiversité dans cette zone prioritaire ont été touchées par un large éventail de menaces, notamment les impacts cumulatifs de l’agriculture, de la production pétrolière et gazière, des industries forestières ainsi que du développement récréatif et urbain. Ces menaces ont créé une mosaïque d’habitats fragmentés. Les habitats restants risquent de se fragmenter davantage en raison de la poursuite et de l’expansion de ces activités. La zone prioritaire contient des refuges climatiques de haute altitude et les modèles de connectivité climatique indiquent un potentiel élevé de corridors résilients au climat, en particulier le long des gradients d’altitude.

La zone prioritaire chevauche les zones importantes pour la conservation des oiseaux et de la biodiversité.

8. Sud des prairies de l’Alberta et de la Saskatchewan

Description géographique

Longe la frontière avec les États-Unis et s’étend à l’ouest de l'aire naturelle Twin River en Alberta jusqu’à l’est du parc national des Prairies en Saskatchewan. Touche la ville de Medicine Hat au nord et la frontière avec les États-Unis au sud.

Cette zone prioritaire transfrontalière s’étend sur le sud des Prairies en Alberta et en Saskatchewan. Les écosystèmes des prairies de cette région ont une grande biodiversité et abritent de nombreuses espèces endémiques et en péril. Les écosystèmes de prairies indigènes ont été largement transformés en terres agricoles et sont parmi les habitats naturels les plus menacés au Canada.

Les possibilités de déplacement des animaux entre les habitats naturels de ce paysage sont rares. Les modèles de connectivité montrent des canaux isolés étroits pour les déplacements de la faune le long de rivières telles que la rivière Milk et la rivière Frenchman, ainsi que près de la frontière avec les États-Unis dans les zones de conservation de Govenlock et de Battle Creek. Des vestiges d’habitats naturels existent là où l’élevage et l’agriculture étaient impraticables, ou là où ils ont été maintenus sur des propriétés privées grâce à des pratiques d’élevage durable. Les habitats riverains sont souvent la seule option pour les déplacements fauniques dans ce type de paysage. Il est urgent de travailler à la création d’un réseau connecté d’aires de conservation pour maintenir et améliorer la connectivité globale de l’habitat des espèces des prairies.

Les prairies sont essentielles pour assurer la survie de nombreuses espèces en péril, notamment le renard véloce, le crapaud des steppes et le grand lézard à petites cornes. Les prairies fournissent également un habitat important pour les espèces spécialisées qui sont uniques aux prairies comme l’antilope d’Amérique, qui est une espèce endémique des prairies d’Amérique du Nord. Les prairies de l’Alberta et de la Saskatchewan sont le seul endroit au Canada où l’espèce est présente. Les antilopes d’Amérique suivent les mêmes routes migratoires saisonnières depuis de nombreuses générations. Cette zone prioritaire chevauche la route de migration saisonnière principale de l’antilope d’Amérique entre les aires de répartition estivales et hivernales.

Les populations indigènes de plantes et d’animaux des Prairies ont été touchées par l’expansion urbaine, le développement énergétique et la conversion des terres agricoles. Les habitats restants risquent de se fragmenter et de disparaître davantage en raison de la poursuite et de l’expansion de ces activités. Cette zone est également menacée par la sécheresse et les répercussions des changements climatiques.

La zone prioritaire chevauche les zones importantes pour les oiseaux et la biodiversité et couvre deux lieux prioritaires pour les espèces en péril d’Environnement et Changement climatique Canada. La zone prioritaire chevauche également la région des collines Cypress, un parc interprovincial avec des écosystèmes de haute altitude uniques et un point chaud d’endémisme.

9. Prairies albertaines aux plaines boréales centrales

Description géographique

Zone triangulaire s'étendant vers le nord-ouest à partir de la ville de Medicine Hat vers le parc national Elk Island, puis vers l'est au-delà de la ville de Lloydminster vers le lac Turtle (Saskatchewan), au nord-est.

Cette zone prioritaire couvre plusieurs régions naturelles de l’Alberta et de la Saskatchewan, y compris les plaines à fétuque nordique, les prairies mixtes et les plaines boréales centrales. Les écosystèmes dans cette région possèdent une riche biodiversité et de nombreuses espèces en péril et endémiques y vivent. Des perturbations d’origine humaine ont modifié une grande partie de ce paysage et des espèces indigènes qui s’y trouvent.

Les modèles de connectivité indiquent des canaux étroits de déplacement de la faune du nord au sud dans cette zone prioritaire. Ces zones à forte probabilité de mouvement correspondent aux habitats naturels restants, souvent le long de zones riveraines étroites le long de rivières, de lacs, de zones humides et de ruisseaux. Des vestiges d’habitat naturel subsistent là où le pâturage et l’agriculture sont impraticables ou lorsqu’ils ont été maintenus sur des propriétés privées grâce à des pratiques d’élevage durable. Les habitats riverains sont souvent la seule option pour les déplacements de la faune dans ce paysage. Il existe également très peu d’aires protégées dans cette zone prioritaire. Ce paysage illustre la nécessité de protéger les possibilités restantes de connectivité entre les aires protégées et les habitats naturels restants.

Cette zone fournit un habitat à de nombreuses espèces végétales et animales rares, sensibles et en péril. Les prairies de fétuque et les forêts de peupliers faux-trembles des plaines boréales centrales constituent un excellent habitat pour l’orignal et le cerf, ainsi que pour le lièvre d’Amérique et le campagnol des prairies. L’antilope d’Amérique hiverne dans les plaines d’armoise qui longent la rivière Red Deer. Il existe de nombreuses espèces en péril dans les prairies près de Medicine Hat, comme le crotale de l’ouest, la couleuvre à groin des plaines et le rat-kangourou d’Ord, ainsi que des espèces végétales en péril, notamment l’arbonie à petites fleurs et la cryptanthe minuscule.

La connectivité des paysages et la biodiversité de cette zone prioritaire ont été touchées par le développement urbain, la production d’énergie et la conversion en terres agricoles. Les habitats restants risquent de se fragmenter davantage en raison de la poursuite et de l’expansion de ces activités. De nombreuses voies de transport majeures, en particulier des autoroutes et des chemins de fer, découpent également cette zone prioritaire. Cette région est en proie à la sécheresse et aux effets des changements climatiques. Étant donné que cette zone prioritaire offre de nombreuses possibilités de déplacement du sud vers le nord, elle pourrait jouer un rôle important pour l’expansion de l’aire de répartition liée aux changements climatiques pour de nombreuses espèces grâce au maintien de corridors climatiques.

La zone prioritaire chevauche la réserve de biosphère de Beaver Hills et le lieu prioritaire pour les espèces en péril De l’alpin à l’armoise d’Environnement et Changement climatique Canada. Elle comprend une zone humide RAMSAR et des zones importantes pour les oiseaux et la biodiversité.

10. Milieux humides, lacs et rivières du sud de la Saskatchewan

Description géographique

Centrée sur le lac La Vieille, le lac Chaplin et le lac Diefenbacher, s'étend au nord-est le long de la rivière Saskatchewan Sud vers la frontière albertaine, et au sud-est vers le lac McDonald près de la ville d'Estevan.

Cette zone prioritaire se trouve dans l’écozone des Prairies en Saskatchewan et contient une mosaïque d’écosystèmes de prairies. La zone chevauche la région des marmites torrentielles des Prairies, un vaste réseau de milieux humides peu profonds. Ces milieux humides et ces prairies possèdent une grande biodiversité et fournissent un habitat essentiel à des centaines d’espèces, y compris des espèces en péril et des espèces endémiques. Ils figurent également parmi les habitats naturels les plus menacés au Canada.

La cartographie de la connectivité montre les rares possibilités de déplacement de la faune dans cette zone. Les déplacements sont limités aux habitats naturels restants dans les zones riveraines le long des rivières, des lacs, des milieux humides et des ruisseaux. Ces petits vestiges d’habitat naturel surviennent aux endroits où le pâturage et l’agriculture sont impraticables, ou là où ils ont été maintenus sur des terres privées par des pratiques d’élevage durables. Les habitats riverains sont souvent la seule option pour les déplacements de la faune dans ce paysage. De plus, les aires protégées et de conservation dans cette région sont petites et isolées. Le paysage de cette zone prioritaire illustre la nécessité de protéger les possibilités de connectivité entre les aires protégées et les habitats naturels restants.

Les habitats des prairies en Saskatchewan sont essentiels pour assurer la survie de nombreuses espèces en péril, y compris la grenouille léopard et la chevêche des terriers. Cette zone fournit également un habitat important pour les espèces spécialisées qui sont uniques aux prairies telles que l’antilope d’Amérique. L’antilope d’Amérique est endémique dans les prairies d’Amérique du Nord, et les prairies de l’Alberta et de la Saskatchewan sont le seul endroit au Canada où l’espèce est présente. Les antilopes d’Amérique suivent les mêmes routes migratoires saisonnières depuis de nombreuses générations. Cette zone prioritaire chevauche la route de migration saisonnière principale de l’antilope d’Amérique entre les aires de répartition estivales et hivernales.

Les prairies et les zones humides de cette zone prioritaire ont été en grande partie converties en terres agricoles, ce qui a entraîné la perte d’habitats naturels. L’habitat dans cette zone prioritaire continue d’être menacé par la conversion des terres. Cette région est également en proie à la sécheresse et aux effets des changements climatiques.

La zone prioritaire chevauche une zone clé pour la biodiversité et de nombreuses zones importantes pour les oiseaux et la biodiversité.

11. Ouest des lacs manitobains au lac Tobin en Saskatchewan

Description géographique

Couvre la plus grande partie du bassin versant du lac Winnepegosis. À partir du nord du parc national du Mont-Riding, s'étend vers le nord, dépasse le lac Dauphin et courbe vers le côté nord du lac Tobin (Saskatchewan) au nord-ouest.

La zone prioritaire chevauche deux écozones : les prairies dans le sud et la plaine boréale dans le nord. Elle recouvre le bassin versant du lac Winnipegosis. Le lac Winnipegosis est un grand plan d’eau qui s’étend du sud au nord à travers le centre du Manitoba. Plusieurs grandes aires protégées se trouvent dans ou à proximité de cette zone prioritaire, notamment le parc national du Mont-Riding, le parc provincial Duck Mountain et le parc provincial Chitek Lake Anishinaabe.

La cartographie de la connectivité montre de nombreuses zones à forte probabilité de mouvement, en particulier associées aux forêts boréales dans les parties nord de la zone prioritaire. La cartographie montre également des zones où les déplacements de la faune sont fortement limités en raison des caractéristiques géographiques naturelles des lieux. De multiples ponts terrestres minces entre les lacs permettent aux animaux sauvages de se déplacer entre les aires protégées voisines et les habitats naturels non protégés. Ces ponts terrestres sont des points de pincement critiques pour les mouvements de la faune. La conservation des possibilités de mouvement à ces points de pincement est essentielle au maintien de la connectivité dans ce paysage. Plus au sud, le développement agricole et les réseaux de transport entravent les mouvements de la faune.

Les écozones des prairies et de la plaine boréale affichent des niveaux élevés de biodiversité. Les parties nord de la zone prioritaire au Manitoba et en Saskatchewan contiennent un habitat pour le caribou boréal menacé. Le caribou boréal, une espèce en péril de priorité nationale, a besoin de vastes étendues de forêt boréale intacte. Les caribous entreprennent des migrations saisonnières dans de vastes domaines vitaux. Sensibles aux perturbations de l’habitat, les caribous sont de bons indicateurs de la santé globale des écosystèmes de la forêt boréale qu’ils habitent. À la limite est de cette zone prioritaire, le seul troupeau de bisons des bois en liberté du Manitoba se promène autour du parc provincial Chitek Lake. Le bison des bois est également une espèce en péril prioritaire à l’échelle nationale et nécessite de vastes zones d’habitat intact.

La connectivité des paysages et la biodiversité dans cette zone prioritaire ont été touchées par un large éventail de menaces, notamment les impacts cumulatifs de la foresterie, de l’agriculture, de la production pétrolière et gazière et des activités minières. Ces impacts ont entraîné une perte d’habitat et créé une mosaïque d’habitats fragmentés. Les habitats restants risquent de se fragmenter davantage en raison de la poursuite et de l’expansion de ces activités.

Cette zone prioritaire chevauche plusieurs zones importantes pour les oiseaux et la biodiversité et la réserve de la biosphère du Mont-Riding.

12. Rivières Assiniboine et Souris

Description géographique

Située au Manitoba, longe la frontière avec la Saskatchewan et centrée sur la rivière Assiniboine. La zone s'étend du parc national du Mont-Riding vers le sud vers le parc provincial de Turtle Mountain sur la frontière avec les États-Unis. Touche la base des Forces canadiennes Shilo à l'est.

Cette zone prioritaire du sud-ouest du Manitoba s’étend du parc provincial Turtle Mountain au parc national du Mont-Riding. Les forêts, les milieux humides et les prairies de cette zone prioritaire offrent des écosystèmes variés qui soutiennent des niveaux élevés de biodiversité. La région contient également une partie de la dernière prairie indigène restante au Manitoba.

La cartographie de la connectivité montre les possibilités limitées de déplacement de la faune dans cette zone prioritaire. Les déplacements sont limités aux vestiges d’habitats naturels situés dans les zones riveraines le long des rivières, des zones humides et des ruisseaux. Il s’agit notamment des vallées des rivières Qu’Appelle, Assiniboine et Souris. Ces vestiges d’habitat naturel subsistent aux endroits où le pâturage et l’agriculture sont impraticables ou là où ils ont été maintenus sur des terres privées grâce à des pratiques d’élevage durable. Les habitats riverains sont souvent la seule option pour les déplacements de la faune dans ce paysage Cette zone prioritaire témoigne de la nécessité de protéger les possibilités restantes de déplacement de la faune entre les aires protégées et les habitats naturels.

Les habitats indigènes des prairies dans cette zone prioritaire sont importants pour de nombreuses espèces végétales rares et menacées, notamment la tradescantie de l’Ouest, le chénopode glabre et la dalée velue. La région abrite également des espèces animales en péril, y compris le crapaud des steppes et le scinque des Prairies. Le scinque des Prairies est le seul lézard indigène du Manitoba et on ne le trouve au Canada que dans les collines de sable à l’ouest de Brandon. La population canadienne est isolée des autres populations des États-Unis par plus de 100 km.

Environ 75 % des prairies indigènes du Manitoba ont été converties en terres agricoles et autres utilisations des terres. La conversion des terres continue de menacer les espèces naturelles et les habitats naturels restants dans cette zone prioritaire. Les routes et les autoroutes, y compris la route transcanadienne, coupent cette zone prioritaire en deux, ce qui contribue à la fragmentation supplémentaire du paysage. Cette zone est vulnérable à la sécheresse et aux changements climatiques. Les modèles de connectivité climatique indiquent un possible corridor climatique nord-sud le long de la frontière Saskatchewan-Manitoba, à l’ouest du parc national du Mont‑Riding.

Cette zone prioritaire chevauche la réserve de la biosphère du Mont-Riding, une zone clé pour la biodiversité, plusieurs zones importantes pour les oiseaux et la biodiversité et le lieu prioritaire pour les espèces en péril du sud-ouest du Manitoba d’Environnement et Changement climatique Canada.

13. Rive Nord du lac Supérieur

Description géographique

Longe la berge nord du lac Supérieur à partir de la frontière des États-Unis près du parc provincial Quetico et dépasse la baie Nipigon jusqu'au parc national Pukaskwa à l'est. La zone touche le lac Nipigon au nord.

Cette zone prioritaire contient des écosystèmes diversifiés en raison de sa position à la lisière sud de la forêt boréale et le long du plus grand lac d’eau douce du monde. Le paysage est une mosaïque de forêts boréales avec des essences mixtes, des canyons escarpés et de nombreux lacs. La zone prioritaire forme un arc autour d’une grande partie de la rive nord du lac Supérieur et s’étend à l’intérieur des terres jusqu’au lac Nipigon. Elle relie de grandes zones terrestres protégées, notamment le parc provincial Quetico et le parc national Pukaskwa. Elle est contiguë à la forêt nationale supérieure des États-Unis. Elle jouxte également l’Aire marine nationale de conservation du Lac-Supérieur.

La cartographie de la connectivité montre que cette zone prioritaire présente un potentiel élevé de déplacement de la faune dans de nombreuses régions. Il existe de nombreuses possibilités de relier de grandes aires protégées et des habitats naturels non protégés. Le lac Supérieur lui-même restreint les mouvements régionaux nord-sud de la faune et dirige les espèces vers les côtés ouest ou est du lac. Il existe aussi un point de pincement critique pour les mouvements de la faune entre le lac Supérieur et le lac Nipigon.

Cette zone contient des espèces typiques de la forêt boréale, ainsi que plusieurs espèces en péril. Fait important, cette zone englobe la limite de l’aire de répartition la plus méridionale du caribou boréal en Ontario. Cette espèce est une espèce en péril prioritaire à l’échelle nationale qui nécessite de vastes étendues de forêt mature intacte avec très peu de perturbations humaines. L’aire de répartition du caribou boréal a déjà reculé vers le nord en raison de la perte d’habitat. Cette tendance pourrait être exacerbée par les changements climatiques à l’avenir. Parmi les autres espèces notables de la région, mentionnons le pin blanc, le chardon de Pitcher, le cypripède œuf-de-passereau, la listère boréale et la myrtille des montagnes que l’on ne trouve nulle part ailleurs en Ontario.

La connectivité du paysage dans cette zone prioritaire a été affectée par un large éventail de menaces, notamment les impacts cumulatifs du développement urbain et récréatif, de la foresterie et de l’exploitation minière. Ces impacts ont résulté en une mosaïque d’habitats fragmentés. Des réseaux de transport majeurs, comme les chemins de fer et la route transcanadienne, coupent cette zone en deux, ce qui contribue à la fragmentation du paysage. Les habitats restants risquent de se fragmenter davantage en raison de la poursuite et de l’expansion de ces activités. La modélisation de la connectivité climatique montre que les espèces dont l’aire de répartition sera modifiée pour inclure des habitats adéquats en raison des changements climatiques pourraient devoir utiliser des corridors climatiques dans cette zone prioritaire, en particulier à l’extrémité ouest du lac Supérieur.

Cette zone prioritaire chevauche une zone clé de la biodiversité.

14. Sault-Sainte-Marie et rivière Garden

Description géographique

Comprend la rivière Sainte-Marie entre le lac Supérieur et le lac Huron. S'étend du lac Wenebegon au nord à la frontière des États-Unis au sud. Connecte les parcs provinciaux Algoma Headwaters à l'ouest et Mississagi River à l'est.

Cette zone prioritaire est centrée sur la rivière Sainte-Marie entre le lac Supérieur et le lac Huron. Elle est située dans une zone de transition entre les forêts boréales et les forêts de feuillus où le paysage, comprenant des roches précambriennes vieilles de 2,5 milliards d’années, est parsemé de larges lacs peu profonds et de canaux rocheux. Elle contient des peuplements de vieux pins blancs et d’importantes zones humides.

Les terres autour de la ville de Sault Sainte-Marie sont essentielles à la connectivité du paysage dans le bassin des Grands Lacs. En tant qu’endroit clé pour que la faune se déplace du nord au sud à l’extrémité est du lac Supérieur ou à l’extrémité ouest du lac Huron, cette zone prioritaire contient un point de pincement critique pour le mouvement de la faune terrestre. La ville de Sault-Sainte-Marie représente elle-même une entrave importante au mouvement dans cette région. La cartographie de la connectivité montre un potentiel de déplacement élevé loin des zones urbaines dans les habitats forestiers restants. Il existe de nombreuses possibilités de conserver les mouvements régionaux de la faune dans cette zone prioritaire en maintenant des habitats naturels intacts et reliés.

Les habitats forestiers et les zones humides abritent une diversité de faune et de flore rare. Parmi les grands mammifères de cette région, on trouve l’ours noir, le loup, le renard roux, l’orignal et le cerf de Virginie. Les milieux humides constituent un habitat important pour les petits mammifères tels que le castor, le rat musqué et le vison, ainsi que pour divers reptiles et amphibiens, y compris la tortue des bois, une espèce menacée.

La connectivité du paysage dans cette zone prioritaire a été affectée par le développement urbain, les activités récréatives, la foresterie et la production d’énergie. La pollution et les modifications de la rivière ont également contribué à la perte d’habitat le long de la rivière Sainte-Marie. Les chemins de fer, les routes et les autoroutes, y compris la route transcanadienne, découpent cette zone, ce qui contribue à la fragmentation du paysage. Les habitats restants risquent de se fragmenter davantage en raison du continuel développement humain dans la région. La modélisation de la connectivité climatique montre que cette zone prioritaire contient un corridor climatique important, mais étroit, pour les espèces dont l’aire de répartition se déplacerait vers le nord.

Cette zone prioritaire chevauche une zone clé pour la biodiversité et des zones importantes pour les oiseaux et la biodiversité.

15. Rive nord du lac Érié

Description géographique

Longe la berge nord du lac Érié à partir de la ville de Windsor à l'ouest jusqu'à la Réserve nationale de faune de Long Point et la rivière Grand à l'est. Connecte les parcs de la Pointe-Pelée et Rondeau au sud, et rejoint la ville de London au nord.

Cette zone prioritaire le long de la rive nord du lac Érié, dans le sud-ouest de l’Ontario, chevauche l’un des paysages les plus fragmentés du pays. La région densément peuplée comprend de riches terres agricoles. Il s’agit d’un paysage composé en grande partie de zones urbaines, de vastes réseaux de transport et de terres agricoles. Cependant, de nombreuses espèces dépendent des zones naturelles et des habitats restants dispersés dans le paysage. Bien qu’elle ne représente que 1 % de la masse continentale du Canada, cette zone abrite 25 % des espèces en péril du Canada.

Le paysage fortement fragmenté de cette zone prioritaire crée de nombreux défis pour la faune. La cartographie de la connectivité montre que les possibilités de déplacement des espèces dans cette zone sont extrêmement limitées et restreintes aux vestiges d’habitats naturels. Les aires protégées existantes sont petites et isolées. Il reste certaines zones avec une forte probabilité de déplacement de la faune le long de la rive du lac Érié, bien qu’il s’agisse de canaux de déplacement très étroits. Le maintien de la connectivité existante et la restauration de la connectivité perdue entre les aires protégées et les habitats naturels dans cette zone prioritaire pourraient avoir un impact positif considérable sur la faune.

Cette zone est une écozone importante, car elle représente la limite nord de la zone carolinienne qui se caractérise par une forêt de feuillus et possède une biodiversité parmi les plus élevées au Canada. Elle abrite plus de 500 espèces rares et de nombreuses espèces en péril, notamment la couleuvre obscure, le scinque pentaligne et la salamandre de Jefferson. Bon nombre de ces espèces vivent dans des habitats qui ne sont pas protégés.

Cette zone prioritaire couvre la région naturelle la plus menacée de l’Ontario. La superficie du couvert forestier a diminué à 11 %, par rapport à un niveau historique de 80 %. La connectivité et la biodiversité dans cette zone prioritaire ont été touchées par un large éventail de menaces, incluant un intense développement urbain, récréatif et agricole, chacune entraînant la perte et la fragmentation d’habitats. Un dense réseau de transport fragmente encore plus le paysage. Les habitats restants sont à risque de fragmentation supplémentaire causée par l’expansion de ces activités.

Cette zone chevauche les zones clés de la biodiversité et de nombreuses zones importantes pour les oiseaux et la biodiversité. Elle chevauche également le lieu prioritaire pour les espèces en péril d’Environnement et Changement climatique Canada de la Forêt Walsingham de Long Point.

16. Escarpement du Niagara à la baie Georgienne

Description géographique

Centrée sur le lac Simcoe à partir du sud de la ville d'Hamilton, s'étend au nord-ouest vers la ville de Collingwood et suit la baie Georgienne jusqu'à Parry Sound. La bordure nord passe juste au nord des parcs provinciaux Bigwind et Queen Elizabeth.

Cette zone prioritaire contient à la fois des zones urbaines densément peuplées et des paysages ruraux associés aux zones de villégiature. L’habitat le long de la rive est de la baie Georgienne, au nord de Waubaushene, est relativement intact, par rapport aux zones très fragmentées au sud de la baie Georgienne. Cette zone prioritaire chevauche l’escarpement du Niagara de la ville de Hamilton vers l’est de la baie Georgienne et l’extrémité ouest de la moraine d’Oak Ridges. L’escarpement du Niagara, un long et étroit élément géologique, agit comme un corridor naturel. Ses pentes abruptes et son terrain rocheux ne sont pas adaptés à l’agriculture et au développement, préservant ainsi ses forêts naturelles.

La cartographie de la connectivité écologique montre les possibilités limitées de déplacement de la faune dans cette zone prioritaire. Les zones à forte probabilité de déplacement de la faune sont localisées sur l’escarpement lui-même. Des parcelles d’habitat naturel sont concentrées sur l’escarpement et c’est l’un des rares endroits où la faune peut se déplacer du nord au sud à travers le paysage fragmenté. Les aires protégées et de conservation existantes sont isolées. Dans cette zone prioritaire, des actions en conservation visant à maintenir la connectivité existante et à rétablir la connectivité perdue entre les aires protégées et les habitats naturels seraient très bénéfiques pour la faune.

Le large éventail d’habitats le long de l’escarpement se traduit par une grande biodiversité. Les espèces communes comprennent les ours noirs et les pékans. Plusieurs espèces en péril sont présentes, notamment la tortue serpentine, le crotale massasauga et la salamandre de Jefferson. Les forêts, les lacs et les zones humides le long de la rive est de la baie Georgienne offrent un habitat à la couleuvre fauve de l’Est, à la tortue mouchetée et à la tortue géographique.

La connectivité du paysage et la biodiversité dans cette zone prioritaire ont été soumises à des impacts cumulatifs dus à d’intenses pressions de développement urbain, récréatif et agricole. La zone prioritaire comprend de nombreux centres urbains, notamment Hamilton, Kitchener, Guelph et Barrie, ainsi que l’ouest de Toronto, la zone urbaine la plus densément peuplée du Canada. Un dense réseau de corridors de transport et de services publics, y compris des chemins de fer, des routes et des autoroutes, divise cette zone, contribuant ainsi à la fragmentation du paysage. Les habitats naturels restants sont à risque de fragmentation additionnelle avec la poursuite de ces activités. La modélisation de la connectivité climatique montre que cette zone prioritaire est un corridor climatique important pour la faune du sud de l’Ontario en raison de l’alignement nord-sud de l’escarpement. La faune qui étendrait son aire de répartition vers le nord pour trouver des habitats appropriés en réponse aux changements climatiques s’appuierait sur des corridors dans cette zone prioritaire.

Cette zone chevauche la réserve de biosphère de l’escarpement du Niagara et la réserve de biosphère Mnidoo Gamii de la baie Georgienne et plusieurs zones clés pour la biodiversité et zones importantes pour les oiseaux et la biodiversité.

17. Arche de Frontenac et bassin inférieur des grands lacs

Description géographique

S'étend de l'est du lac Nippising vers l'est, passe par le parc provincial Algonquin au sud de la rivière des Outaouais et rejoint la frontière avec les États-Unis dans la région des Mille-Îles, couvrant de Kingston au parc provincial Dupont.

Cette zone prioritaire couvre le principal corridor transfrontalier de déplacement de la faune entre le parc provincial Algonquin et les montagnes Adirondack aux États-Unis. Elle contient certains des derniers grands habitats forestiers et humides intacts pour la circulation de la faune dans la région. La géologie complexe de la région, son terrain accidenté et ses conditions climatiques uniques se traduisent par une biodiversité élevée. Dans cette zone prioritaire, le lac Ontario et le fleuve Saint-Laurent représentent des obstacles naturels à la circulation de la faune, créant un important point de pincement de la connectivité. La circulation de la faune est aussi restreinte par le paysage très développé et urbanisé du bassin des Grands Lacs et du Saint-Laurent.

La cartographie de la connectivité montre que cette zone prioritaire présente un fort potentiel de déplacement de la faune de chaque côté du fleuve Saint-Laurent ainsi que de nombreuses possibilités de relier de grandes aires protégées et des habitats naturels. L’arche de Frontenac constitue une liaison forestière d’importance régionale entre les Appalaches et les hautes terres du parc Algonquin. Les îles et les îlots de l’archipel des Mille-Îles servent de pont terrestre pour traverser le fleuve Saint-Laurent et contourner les Grands Lacs, permettant une zone de passage étroite à travers ce paysage.

Les forêts et les zones humides de cette zone prioritaire abritent une grande biodiversité comprenant de nombreuses espèces en péril. On y trouve notamment plusieurs espèces de reptiles et d’amphibiens telles que la couleuvre mince, le scinque pentaligne, la couleuvre obscure, la tortue géographique et la tortue serpentine. Les mammifères ayant un grand domaine vital comme l’orignal, le pékan, l’ours noir, le loup de l’Est et le lynx du Canada utilisent également les habitats dans cette zone prioritaire pour se déplacer dans le paysage.

La connectivité à l’échelle du paysage et la biodiversité dans cette zone prioritaire ont été touchées par un large éventail de menaces, chacune entraînant la perte d’habitat et la fragmentation du territoire. Cette zone continue de faire face à une pression intense liée au développement urbain et agricole, ainsi qu’à la foresterie, à l’expansion des réseaux de transport et au développement récréatif.

Cette zone prioritaire chevauche la réserve de biosphère de l’arche de Frontenac, six zones importantes pour les oiseaux et la biodiversité et une zone clé pour la biodiversité.

18. Basses-terres du Saint-Laurent et collines des Laurentides

Description géographique

S’étend de la frontière avec les États-Unis au sud de Montréal, traverse le Saint-Laurent et la rivière des Outaouais, puis suit la rivière de la Petite Nation jusqu’à la ville de Mont-Laurier à l’ouest et le parc national du Québec du Mont-Tremblant.

Cette zone prioritaire relie plusieurs écozones en Ontario et au Québec — l’écozone du Bouclier boréal et l’écozone des Plaines à forêts mixtes. Elle couvre également un corridor de mouvement transfrontalier entre les hautes terres laurentiennes au Québec et les hautes terres des Appalaches au sud des États-Unis. Les basses terres du Saint-Laurent sont caractérisées par des terres agricoles, des villes, des forêts mixtes et des zones humides offrant un habitat à de nombreuses espèces en péril.

Le fleuve Saint-Laurent et la rivière des Outaouais créent des barrières naturelles pour la circulation des animaux du nord au sud dans cette zone prioritaire. Les îles dans ces cours d’eau facilitent les déplacements d’une rive à l’autre. La cartographie de la connectivité montre qu’il reste peu de parcelles d’habitat intactes au sud de la rivière des Outaouais, et qu’il est nécessaire de conserver et de rétablir la connectivité dans cette région. Les écosystèmes relativement intacts au nord de la rivière des Outaouais offrent d’importantes possibilités de relier de nombreuses aires protégées et habitats naturels pour la circulation de la faune.

Divers habitats dans cette zone prioritaire abritent une grande biodiversité et de nombreuses espèces en péril. Les hautes terres laurentiennes présentent des lacs et des rivières sablonneuses. Le loup de l’Est (un parent rare et génétiquement distinct du loup gris) se trouve dans cet écosystème, dont l’aire de répartition est spécifiquement limitée aux types de forêts hétérogènes du centre de l’Ontario et du sud-ouest du Québec. Les forêts de bois mixtes de la région des basses-terres du Saint-Laurent abritent de nombreuses espèces en péril, dont la tortue serpentine et la rainette faux-grillon de l’Ouest, une espèce menacée.

Cette zone riche en biodiversité a été transformée par le développement humain au cours des deux derniers siècles. La connectivité des paysages et la biodiversité dans cette zone prioritaire ont été touchées par une série d’activités humaines entraînant la perte et la fragmentation de l’habitat. La conversion agricole des terres et le développement urbain sont des menaces permanentes, de même que la foresterie, l’expansion des réseaux de transport et le développement récréatif. La modélisation de la connectivité climatique montre que les hautes terres laurentiennes, au nord-est de Montréal, pourraient devenir de plus en plus importantes en tant que corridor climatique potentiel pour les espèces qui étendront leur domaine vital vers le nord.

Cette zone prioritaire chevauche la zone prioritaire des basses terres du Saint-Laurent d’Environnement et Changement climatique Canada, une zone humide RAMSAR et plusieurs zones importantes pour les oiseaux et la biodiversité.

19. Centre-Sud du Québec

Description géographique

Débute dans les Montagnes Vertes et rejoint le parc national de la Mauricie et la réserve faunique Mastigouche au nord, en traversant le fleuve Saint-Laurent au lac Saint-Pierre, couvrant de l'île Bouchard à l'ouest jusqu’à la rivière du Chêne à l’est.

Cette zone prioritaire relie deux écozones du Québec, le Bouclier boréal et les Plaines à forêts mixtes. Elle chevauche les montagnes Vertes du sud du Québec qui s’étendent jusqu’aux États-Unis. Ces habitats forestiers, qui sont restés en grande partie intacts, sont importants pour les mouvements transfrontaliers de la faune. Cette zone prioritaire comprend aussi de vastes étendues de basses terres du Saint-Laurent caractérisées par des terres agricoles, des villes, des forêts mixtes et des zones humides.

Le fleuve Saint-Laurent crée une barrière naturelle pour le mouvement des animaux du nord au sud dans cette zone prioritaire. Les îles de Sorel, un petit archipel du lac Saint-Pierre, constituent l’un des rares endroits possibles dans cette région où la faune peut traverser le fleuve. Les modèles de connectivité indiquent que cette zone, ainsi qu’un tronçon de fleuve plus étroit près de Trois-Rivières, est importante pour la circulation de la faune. Le côté nord de la zone prioritaire contient des habitats relativement intacts créant de nombreuses possibilités de relier de grandes aires protégées et des habitats naturels pour la circulation de la faune.

Dans la partie sud de cette zone prioritaire, les montagnes Vertes fournissent un habitat aux espèces sauvages avec de grandes aires de répartition, y compris l’ours noir et l’orignal. Elles abritent également des espèces en péril, notamment la tortue des bois et la salamandre pourpre. Dans le nord de la zone prioritaire, le parc national de la Mauricie et ses environs sont un refuge pour de nombreuses espèces en péril, notamment le loup de l’Est, la tortue des bois et la tortue serpentine.

Les paysages de cette zone prioritaire sont fragmentés par l’agriculture, le développement urbain et récréatif ainsi que la foresterie. Cette zone continue de faire face à des pressions de conversion des terres ainsi qu’à l’expansion des réseaux de transport. Les modèles de connectivité climatique montrent que cette région procure des opportunités de corridors climatiques d’orientation nord-sud pour les espèces dont l’aire de répartition s’étendrait vers le nord. La région autour du lac Saint-Pierre pourrait devenir un refuge climatique important pour de nombreuses espèces.

Cette zone prioritaire chevauche la réserve de biosphère du lac Saint-Pierre, une zone humide RAMSAR et une zone importante pour les oiseaux et la biodiversité. Elle chevauche également le lieu prioritaire pour les espèces en péril d’Environnement et Changement climatique Canada des Basses-terres du Saint-Laurent et le lieu prioritaire désigné par les collectivités des montagnes Vertes du Nord.

20. Massif Jacques-Cartier

Description géographique

S'étend du fleuve Saint-Laurent près de l'île d'Orléans vers le nord pour rejoindre l'est du lac Saint-Jean. La ville de Québec se situe au sud-ouest, la zone chevauche la réserve faunique des Laurentides et rejoins la réserve faunique Ashuapmushuan

Cette zone prioritaire s’étend des basses-terres du fleuve Saint-Laurent vers le nord dans la forêt boréale. Elle couvre une gamme d’altitudes et d’habitats, du niveau de la mer jusqu’aux sommet des Laurentides. Les habitats forestiers, les zones humides, les lacs et les vallées fluviales dans cette zone prioritaire sont importants pour la circulation de la faune. Il existe de nombreuses possibilités de relier des aires protégées et de conservation dans cette région. Les modèles de connectivité indiquent une probabilité de mouvement élevée associée aux forêts boréales dans la zone prioritaire.

La diversité des habitats dans cette zone prioritaire se traduit par une grande biodiversité, y compris des espèces ayant de grandes aires de répartition comme l’orignal et l’ours noir. La région montagneuse entre Québec et le lac Saint-Jean fournit un habitat à l’une des dernières populations de caribou boréal dans le sud du Québec. Le caribou boréal, une espèce en péril de priorité nationale, nécessite de vastes étendues de forêt boréale intacte mature. Le maintien et le rétablissement de la connectivité dans cette zone prioritaire sont essentiels à la persistance à long terme de cette espèce.

Les habitats le long du fleuve Saint-Laurent sont fragmentés par l’agriculture, le développement urbain, les routes et les chemins de fer. Au nord des basses terres, les pressions de l’activité humaine dans les régions forestières comprennent la foresterie, l’exploitation minière et les loisirs. La zone prioritaire contient des refuges climatiques de haute altitude et la modélisation de la connectivité climatique indique un potentiel élevé de corridors favorisant la résilience climatique, en particulier le long des gradients d’altitude.

Cette zone prioritaire chevauche la réserve de biosphère de Charlevoix, une zone humide de RAMSAR, plusieurs zones importantes pour les oiseaux et la biodiversité, un point chaud d’endémisme et le lieu prioritaire pour les espèces en péril d’Environnement et Changement climatique Canada des Basses-terres du Saint-Laurent.

21. Haute Restigouche

Description géographique

Couvre la frontière Québec/Nouveau-Brunswick entre la baie des Chaleurs à l'est et la région québécoise du Témiscouata à l'ouest. Inclut l'aire protégée East Branch Portage River au sud-est, et la ville d'Amqui au nord.

Cette zone prioritaire transfrontalière s’étend sur les frontières entre le Québec, le Nouveau-Brunswick et le Maine (É.-U.). Elle chevauche la région septentrionale des Appalaches, y compris les montagnes Notre-Dame et les hautes terres de la baie des Chaleurs. Les parties sud de la péninsule gaspésienne sont également incluses dans cette zone prioritaire. Un large éventail d’habitats se traduit par des niveaux élevés de biodiversité dans cette région. La cartographie de la connectivité montre que cette zone prioritaire présente un potentiel élevé de déplacement de la faune, en particulier entre les aires protégées et les habitats naturels. La zone est importante pour faire progresser les efforts de conservation et de restauration de la connectivité transfrontalière.

Cette zone prioritaire se situe dans l’écorégion nord des Appalaches et de l’Acadie. Le climat et la végétation dans cette région varient le long des gradients écologiques. On trouve des forêts boréales dans le nord, des forêts de feuillus dans le sud et des habitats riverains et humides dispersés partout à travers la zone. La zone prioritaire a une grande biodiversité et fournit un habitat à de nombreuses espèces en péril. La région abrite des mammifères, notamment l’ours noir, l’orignal, le pékan, la martre et le lynx du Canada (le bassin versant de la Restigouche fournissant un excellent habitat pour ce dernier). Il convient de souligner que les sources des rivières Restigouche et St. John se trouvent dans la zone prioritaire. Les forêts des Maritimes de l’Atlantique sont habitées par la tortue des bois, une espèce menacée qui a besoin d’habitats forestiers et d’eau douce.

La connectivité des paysages et la biodiversité dans cette zone prioritaire ont été touchées par le développement urbain, la foresterie et l’exploitation minière. Ces développements ont créé une mosaïque d’habitats fragmentés. Les routes et les autoroutes, ainsi que les loisirs motorisés secondaires associés, découpent cette zone, ce qui contribue à la fragmentation du paysage. Les habitats restants risquent de se fragmenter davantage en raison de la poursuite et de l’expansion de ces activités. Cette zone est également vulnérable aux changements climatiques. La modélisation de la connectivité climatique montre que cette zone prioritaire peut offrir des possibilités pour les corridors climatiques nord-sud à mesure que les aires de répartition des espèces se déplacent vers le nord.

Cette zone prioritaire chevauche un point chaud d’endémisme, une zone importante pour les oiseaux et la biodiversité et le lieu prioritaire pour les espèces en péril d’Environnement et Changement climatique Canada de Wolastoq/Fleuve Saint-Jean.

22. Isthme de Chignecto

Description géographique

Zone en fer à cheval centrée sur l'isthme de Chignecto. Débute à la baie de Cobequid en Nouvelle-Écosse et longe la côte de la baie de Fundy au Nouveau-Brunswick pour dépasser le parc national Fundy à mi-chemin vers Saint John.

Cette zone prioritaire s’étend du Nouveau-Brunswick à la Nouvelle-Écosse en passant par l’isthme de Chignecto — le pont terrestre qui relie ces provinces. Cette mince bande de terre mesure moins de 25 kilomètres de large à son point le plus étroit. Il s’agit de la seule voie terrestre permettant aux animaux sauvages d’entrer en Nouvelle-Écosse et d’en sortir. La cartographie de la connectivité montre que cette zone prioritaire présente un fort potentiel de déplacement de la faune. Cependant, la faune est canalisée à travers l’isthme, créant un point de pincement critique. Le maintien et le rétablissement de la connectivité dans cette région sont essentiels au maintien du mouvement naturel des espèces à travers ce pont terrestre.

Les forêts acadiennes et les milieux humides de cette zone prioritaire ont une grande valeur pour la biodiversité. L’isthme de Chignecto est important pour de nombreux mammifères tels que l’orignal. Bien qu’il existe une population stable d’orignaux au Nouveau-Brunswick, l’espèce est en voie de disparition en Nouvelle-Écosse. Ce pont terrestre offre aux orignaux du Canada continental la possibilité de migrer vers la péninsule de la Nouvelle-Écosse et d’augmenter les populations.

La connectivité des paysages et la biodiversité dans cette zone prioritaire ont été touchées par une série de menaces. Les habitats naturels ont été perdus et fragmentés en raison d’activités telles que l’agriculture, la foresterie, la conversion de terres urbaines et récréatives. L’isthme est un corridor de transport clé avec un réseau de routes et de chemins de fer, y compris la route transcanadienne. Cela crée des obstacles supplémentaires aux mouvements de la faune à l’intérieur de ce point de pincement critique. En tant que seul corridor de déplacement pour les espèces vers l’intérieur des terres, cette zone deviendra un corridor climatique crucial pour l’expansion potentielle de l’aire de répartition des espèces résultant des changements climatiques.

Cette zone prioritaire chevauche la réserve de biosphère de la baie de Fundy, plusieurs zones importantes pour les oiseaux et la biodiversité, trois zones humides RAMSAR et un point chaud d’endémisme. Elle chevauche également un lieu prioritaire désigné par les collectivités d’Environnement et Changement climatique Canada.

23. Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse

Description géographique

Couvre le centre de la Nouvelle-Écosse entre la Tangier Grand Lake Wilderness Area au nord-est d'Halifax jusqu'au parc national Kejimkjuik et à la Tidney River Wilderness Area au sud.

Cette zone prioritaire se trouve au centre de la péninsule de la Nouvelle-Écosse. Elle relie divers écosystèmes et habitats à travers un paysage complexe. Elle contient de nombreuses aires protégées. Les terres dans les parties centrale et septentrionale de cette zone prioritaire sont densément peuplées et largement développées. La cartographie de la connectivité indique que les déplacements de la faune sont restreints dans de nombreuses régions de la péninsule de la Nouvelle-Écosse et sont aussi influencés par la géographie unique de la péninsule elle-même. L’extrémité sud de la péninsule fait figure d’exception : les espèces peuvent s’y déplacer entre de nombreuses grandes aires protégées et de conservation.

Cette zone prioritaire est un point chaud pour la biodiversité et les espèces en péril. Elle contient une grande variété d’habitats associés aux écosystèmes côtiers, aux forêts anciennes, aux hautes terres, aux lacs, aux tourbières et aux milieux humides. Parmi les espèces de reptiles en péril notables, mentionnons la tortue des bois et la couleuvre mince. La population néo-écossaise de tortues mouchetées, une espèce en voie de disparition, ne se trouve qu’à quelques endroits à l’extrémité sud de la péninsule, près du parc national Kejimkujik.

La connectivité du paysage et la biodiversité dans cette zone prioritaire ont été touchées par un large éventail de menaces, notamment les impacts cumulatifs de l’agriculture, du développement urbain et récréatif, des routes et des autoroutes. La partie sud de la zone prioritaire est menacée par la foresterie et l’extraction de ressources. Les habitats restants risquent de se fragmenter et de disparaître davantage en raison de la poursuite et de l’expansion de ces activités.

Cette zone prioritaire chevauche la réserve de biosphère du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, plusieurs zones clés pour la biodiversité et des zones importantes pour les oiseaux et la biodiversité, ainsi que des zones humides RAMSAR. Elle chevauche également le lieu prioritaire Kespukwitk/Sud-ouest de la Nouvelle-Écosse d’Environnement et Changement climatique Canada.

Utilité de la carte pour appuyer la conservation de la connectivité

Parcs Canada travaille à la création d’outils qui aideront les responsables des corridors à définir et à créer des corridors écologiques, en s’inspirant de la science et du savoir autochtone. De concert avec les critères relatifs aux corridors écologiques, la carte peut soutenir les efforts en vue de créer un réseau bien relié d’aires protégées et d’habitats naturels au Canada.

La mise en place de ces réseaux nécessite la collaboration d’un grand nombre de personnes et d’organisations différentes. Aucun groupe ne peut relever seul le défi de la conservation de la connectivité. La carte a été conçue pour servir à un large éventail de publics, notamment aux personnes œuvrant à la conservation et à la gestion des terres, de la faune et d’autres ressources naturelles.

La carte est un outil fondé sur des données probantes qui peut être utilisé pour :

  • éclairer les décisions concernant l’identification et la création de corridors écologiques;
  • orienter les efforts des administrations locales, des gestionnaires fonciers et des intendants des terres pour restaurer, améliorer et protéger les habitats importants pour la connectivité (en complément d’autres sources d’informations locales et régionales);
  • relever des défis particuliers en matière de conservation, tels que la mise en valeur des ressources, la croissance urbaine et les changements climatiques;
  • soutenir et propulser des projets sur le terrain afin d’améliorer et de maintenir la connectivité écologique dans les zones prioritaires;
  • favoriser la coproduction de connaissances, la conception d’outils et l’établissement de partenariats, ainsi que l’échange de connaissances et de pratiques exemplaires;
  • faire la promotion de la conservation de la connectivité, servir de source d’inspiration, éduquer au sujet de la conservation de la connectivité et communiquer une vision nationale en sa faveur.

Processus d’identification des zones prioritaires nationales pour les corridors écologiques

Comme il s’agissait du premier programme de ce type en Amérique du Nord, Parcs Canada a dû mettre au point et en œuvre une nouvelle méthodologie pour identifier les zones prioritaires pour les corridors écologiques à l’échelle nationale. Les méthodes sont multivariées, basées sur des données, à l’échelle nationale, et spatialement explicites à une résolution grossière.

Les méthodes :

  • comprennent des approches qualitatives et quantitatives lors de l’évaluation et de la validation des zones prioritaires;
  • s’appuient sur des données et des avis d’experts pour identifier les zones prioritaires;
  • s’appuient sur les fondements actuels de la science de la connectivité et des corridors;
  • tirent parti des leçons du monde entier.

Les principales étapes méthodologiques sont résumées ci-dessous. La méthodologie complète et les données spatiales utilisées pour les analyses seront publiées sur le portail du gouvernement ouvert dans les mois à venir.

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