Ce que nous avons entendu : résumé des commentaires des communautés autochtones et du public en vue du plan directeur 2020

Parc national des Lacs-Waterton

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Remerciement

Le parc national des lacs-Waterton remercie tous ceux qui ont participé ou ont encouragé la participation à cet exercise. L’amplitude des commentaires reçus démontre que les canadiens ont à cœur l'avenir du parc et souhaitent s’assurer qu’il continuera à être protégé pour les générations à venir.

Processus de mobilisation

L’Agence Parcs Canada s’est engagée à offrir des occasions de mobilisation et de consultation aux Canadiens tout au long du processus d’élaboration du plan directeur. Les peuples autochtones, les intervenants, les jeunes et le reste de la population ont ainsi la possibilité de contribuer de façon significative au plan directeur du parc national des Lacs Waterton de 2020.

La première étape des activités de mobilisation et de consultation, qui s’est déroulée du 10 avril au 3 juillet 2019, visait à recueillir des commentaires sur la vision à long terme du parc et les priorités à aborder au cours de la prochaine décennie. Les commentaires recueillis à ce moment, grâce à des séances de consultation en personne et à des formulaires en ligne, seront étudiés tout au long de l’élaboration de l’ébauche du plan directeur. La prochaine étape des activités de mobilisation et de consultation aura lieu à l’hiver 2020; il sera alors possible d’examiner et de commenter l’ébauche du plan directeur.

Résumé des activités de mobilisation

Les responsables du parc national des Lacs-Waterton ont communiqué avec les peuples autochtones, les jeunes, les collectivités locales et régionales, les intervenants régionaux et d’autres Canadiens pour leur offrir une gamme d’activités de mobilisation visant à recueillir des commentaires préliminaires sur l’élaboration des plans directeurs du parc national. Comme point de départ de la discussion, on leur a résumé l’évaluation de l’état du parc de 2019 et on les a informés des enjeux et priorités éventuels.

Les activités de mobilisation ont notamment pris la forme d’une séance portes ouvertes, d’ateliers avec les intervenants, d’atelier à l’intention des jeunes dans le parc national des Lacs Waterton et d’activités de sensibilisation lors de festivals locaux et d’activités régionales. On souhaitait ainsi mettre en valeur les possibilités de mobilisation et recueillir les commentaires des participants sur certains enjeux clés.

L’Agence s’est engagée sur la voie de la réconciliation et s’affaire à renouveler sa relation avec les peuples autochtones dans un climat fondé sur la reconnaissance des droits, le respect, la coopération et le partenariat. Les Nations qui ont ratifié le Traité no 7 (Káínai, Piikáni, Siksiká, Stoney-Nakoda, Tsuut'ina) ainsi que les Aamsskááápipikani (Pieds Noirs, Montana, États-Unis), les Ktuanaxa et la Nation métisse de l’Alberta ont été invités à préciser leur méthode de prédilection pour participer à l’élaboration des plans directeurs, leur vision quant à l’avenir du parc et les priorités qu’elles prescrivent pour le plan directeur. Des discussions sont en cours avec les Premières Nations et des représentants communautaires afin de veiller à ce que leurs points de vue soient entendus et aident à façonner l’ébauche du plan directeur. Les commentaires ci-dessous reflètent ce qui a été entendu jusqu’à maintenant, mais tout cela pourrait évoluer au fil des nouveaux renseignements que l’on obtiendra dans les prochains mois.

Une plateforme en ligne appelée Parlons parcs des montagnes a été créée conjointement avec les autres parcs des montagnes afin de permettre aux Canadiens intéressés de prendre part aux discussions. On a notamment eu recours à des cartes postales, à des messages sur les médias sociaux, à des bulletins par courriel et à une couverture de presse pour sensibiliser les gens aux possibilités de mobilisation.

Le présent rapport résume ce que nous avons lu en ligne et entendu en personne.

L'annex 1 fournit des exemples de citations reçues par les participants sur chaque thèmes principaux.

Ceux que nous avons entendus

Discussions en personne

Plus de 150 personnes ont participé à 12 activités de mobilisation ou ont interagi avec les membres de l’équipe de Parcs Canada pour formuler des commentaires sur l’avenir souhaité du parc national des Lacs Waterton.

Parmi les participants à l’atelier des intervenants, on trouvait des exploitants de commerce locaux et des représentants des administrations régionales et provinciales, d’organismes environnementaux et philanthropiques, de groupes d’amateurs de loisirs de plein air, des collectivités locales et d’organismes de marketing de destinations.

Lors de rencontres distinctes, le personnel de Parcs Canada a également rencontré des représentants des gouvernements autochtones, des membres des collectivités autochtones et des membres de l’équipe de gestion du parc national Glacier, aux États-Unis. Des kiosques visant à sensibiliser les gens au processus d’élaboration des plans directeurs et à recueillir leurs commentaires ont été mis en place lors du Sommet 2019 de la Kainai Ecosystem Protection Association et du Symposium du Jour de la Terre de l’Université de Lethbridge, de même qu’à la boutique Mountain Equipment Co-op de Calgary, en Alberta.

Commentaires en ligne

La page Web du parc national des Lacs-Waterton, sur le site Parlons parcs des montagnes, a reçu 2 497 visites uniques au cours de la période de mobilisation de trois mois. Parmi les visiteurs, 745 ont consulté diverses sections du site Web ou téléchargé des documents de planification de référence, comme le rapport sur l’état du parc.

En outre, 443 personnes ont répondu aux sondages en ligne :

  • 25 % des répondants étaient âgés de 18 à 34 ans, 60 % avaient entre 35 et 64 ans et 15 % avaient plus de 64 ans;
  • 64 % ont indiqué avoir visité le parc national des Lacs-Waterton plus de 40 fois, et 24 %, entre 10 et 40 fois;
  • 80 % ont affirmé que leur dernière visite du parc avait eu lieu après le feu de forêt de Kenow, survenu en septembre 2017;
  • 90 % des répondants habitaient en Alberta.

Comme l’illustrent les zones en rose de la carte qui suit, une grande proportion des répondants au sondage en ligne habitent dans le Sud de l’Alberta.

Map showing distribution of participants
Carte 1. Répartition géographique des répondants habitant dans le Sud de l’Alberta

Ce que nous ont dit les groupes Autochtones

Les commentaires ci-dessous reflètent ceux émis jusqu’à maintenant par les peuples autochtones et les membres de la collectivité; ils pourraient évoluer au fil des nouveaux renseignements que l’on obtiendra dans les prochains mois.

Vision

Il est ressorti des commentaires recueillis que la protection de la nature devrait être la priorité absolue du parc national des Lacs-Waterton, ce qui va évidemment de pair avec le mandat de Parcs Canada. Les peuples autochtones ont d’ailleurs déclaré qu’accorder plus de reconnaissance et de valeur à leur patrimoine, à leur vision du monde et à leurs connaissances de la région contribuerait à la réalisation de cet objectif. Voici d’autres aspects liés à la vision du parc qui ont été soulignés :

  • Le parc national des Lacs-Waterton devrait être un lieu où la nature et la culture sont vivantes et précieuses, ce qui permettrait de vivre des expériences cérémonielles et spirituelles et d’entretenir des liens avec la terre.
  • La valorisation et la diffusion des connaissances autochtones et du rapport étroit que les Autochtones entretiennent avec la terre permettraient de renforcer l’appréciation et la compréhension de la région chez les visiteurs.
  • La fréquentation des lieux devrait être axée sur l’apprentissage et l’expérience de la nature, y compris la place de l’être humain dans la chaîne de la vie et la responsabilité qu’il a de prendre soin de la nature.

Enjeux clés

Les peuples autochtones ont formulé des commentaires d’où ressortaient de nombreux thèmes importants pour guider l’élaboration de l’ébauche du plan directeur.

Présence autochtone
  • L’importance actuelle et historique de la région pour les peuples autochtones devrait être mieux représentée et plus visible (grâce à des sites archéologiques offrant des moyens d’interprétation, à des panneaux supplémentaires, etc.).
  • L’utilisation de noms de lieux traditionnels des Pieds-Noirs permettrait à tous de mieux connaître la relation de longue date qu’entretiennent les peuples autochtones avec la terre et d’honorer celle-ci.
  • Les offres d’emploi et de partenariats devraient être mieux communiquées aux organismes autochtones.
Protection du paysage culturel
  • Le parc national des Lacs-Waterton doit renforcer le rôle qu’il joue en tant que lieu d’apprentissage sur l’interrelation entre la nature et la culture en faisant connaître le savoir des Pieds-Noirs et la vision du monde de ce peuple.
  • La dénomination de « Parc international de la paix » reflète adéquatement l’utilisation actuelle et historique de la région à titre de zone de coopération entre divers peuples en raison de l’abondance des ressources qu’y offre la nature. Le statut spécial du parc, point de convergence pour les activités spirituelles, la cueillette d’ingrédients médicinaux, la chasse et les cérémonies des Autochtones, devrait être célébré, et on devrait encourager la poursuite de ces utilisations.
  • Les visiteurs du parc national des Lacs-Waterton doivent adopter des comportements respectueux et appropriés, comme le dictent les « codes de conduite » et les protocoles des lieux sacrés et des activités de grande envergure.
Accès
  • L’accès au parc pour les Autochtones devrait être priorisé dans certaines zones importantes sur le plan spirituel et culturel.
  • Les visiteurs autochtones devraient se sentir accueillis et en confiance dans le parc.
Savoir autochtone
  • Le parc national des Lacs-Waterton doit faciliter le transfert des connaissances d’une génération à l’autre et aider les peuples autochtones à renouer avec leurs territoires traditionnels et leurs connaissances de la terre.
  • La mise en valeur des trésors d’ingéniosité transmis grâce au savoir autochtone, en particulier sur le plan de la santé humaine et des moyens de subsistance sur le terrain, est essentielle et doit se faire en collaboration avec les gardiens du savoir et les partenaires.
Gestion du parc
  • Les Autochtones veulent participer à la gestion du parc, notamment à la planification et à l’exécution de projets ainsi qu’à la surveillance et à l’évaluation au moyen d’un mécanisme permanent fondé sur des relations solides et un échange réciproque constructif.
  • Il faut prévoir suffisamment de temps pour consulter les gouvernements et les organismes autochtones, et établir des relations solides fondées sur la confiance.

Ce que nous avons entendu des intervenants et du grand public

La section qui suit présente les principaux thèmes liés à la vision du parc et aux éventuelles priorités pour les dix prochaines années qui sont ressortis lors des activités de mobilisation.

Vision

Des commentaires ont été recueillis auprès des Canadiens pour connaître leur vision du parc national des Lacs-Waterton dans 15 à 20 ans. Les réponses les plus courantes étaient les suivantes :

  • l’état sauvage, la beauté naturelle unique, les écosystèmes et la biodiversité des lieux ont été protégés;
  • l’aménagement est limité afin de préserver le caractère intime, paisible et rustique du parc, y compris du lotissement urbain;
  • le parc est accessible aux visiteurs ayant des profils et des besoins différents, et il est possible de profiter de la région et d’établir des liens avec la terre par l’entremise d’une variété d’activités à faible répercussion;
  • les visites du parc offrent des occasions d’apprentissage et de découverte; les comportements respectueux et positifs sont encouragés. Cela permet de mieux apprécier l’importance écologique et culturelle du parc tout en favorisant la coexistence, avec la faune et entre les cultures;
  • la protection des écosystèmes et la gestion de la fréquentation ne seront fructueuses que grâce à une collaboration étroite et à des communications ouvertes avec les partenaires et les intervenants, en particulier à l’échelle régionale.

Thèmes clés et priorités recommandées

Les répondants au sondage en ligne devaient entre autres indiquer les priorités qui, à leur avis, étaient les plus importantes à aborder au cours de la prochaine décennie : comprendre le renouvellement de l’écosystème après le feu de forêt de Kenow; s’adapter aux changements climatiques; gérer les espèces envahissantes; valoriser les relations avec les peuples autochtones et le patrimoine autochtone; gérer le taux croissant de fréquentation; entretenir et rénover les infrastructures existantes; améliorer la connectivité entre les paysages régionaux. Comme l’illustre le graphique ci-dessous, chacune de ces priorités a reçu un appui considérable.

Graphique 1. Compilation des réponses recueillies en ligne par rapport aux priorités à aborder dans le prochain plan directeur. Les répondants pouvaient choisir autant de réponses qu’ils le jugeaient approprié.

Q6 - Parmi les priorités potentielles suivantes, lesquelles vous semblent les plus importantes à aborder dans le prochain plan directeur?

Options :

  • a. comprendre le renouvellement de l’écosystème après le feu de forêt de Kenow 308
  • b. s’adapter aux changements climatiques 210
  • c. gérer les espèces envahissantes 297
  • d. valoriser les relations avec les peuples autochtones et le patrimoine autochtone 194
  • e. gérer le taux croissant de fréquentation 347
  • f. entretenir et rénover les infrastructures existantes 274
  • g. améliorer la connectivité entre les paysages régionaux. 175
  • Question optionelle (440 réponses, 4 sautées)

Comme l’illustre le graphique qui précède, chacune de ces priorités a reçu un appui considérable. Les commentaires reçus laissent entendre qu’il est important d’aborder les questions de façon plus générale. Les thèmes clés suivants sont ressortis : écosystèmes sains et intégrité écologique; gestion de la fréquentation; accessibilité, installations et infrastructures; valorisation des relations avec les peuples autochtones et patrimoine autochtone; gestion et éducation des visiteurs; communication, diffusion des connaissances et mobilisation du public; connectivité et relations régionales.

Écosystèmes sains et intégrité écologique

Les Canadiens ont indiqué à Parcs Canada que la nature sauvage, les écosystèmes intacts et diversifiés, la faune abondante, l’air pur et les paysages majestueux sont au cœur de leur profonde appréciation du parc national des Lacs-Waterton. À leur avis, la gestion des écosystèmes devrait inclure les éléments suivants :

  • objectifs de gestion, politiques, initiatives, suivi, évaluations et possibilités de financement cohérents et compatibles avec ceux des aires protégées avoisinantes afin de mettre en place une stratégie de conservation du paysage;
  • mesures et communications publiques ciblées qui réduisent au minimum l’empreinte écologique des visiteurs et la perturbation de la faune (mise sur pied de postes d’inspection et de nettoyage, et sensibilisation à leur sujet pour prévenir les espèces aquatiques et terrestres envahissantes; aires d’entreposage des aliments d’arrière-pays; préservation de corridors fauniques, etc.);
  • méthodes de surveillance et moyens de diffusion auprès des divers publics des nombreuses répercussions du feu de forêt de Kenow, et moyens d’aider les visiteurs à tisser des liens intimes avec la région et à découvrir ces changements par eux-mêmes;
  • méthodes pour comprendre et surveiller les répercussions des changements climatiques et savoir comment y faire face, notamment la réduction de l’empreinte carbone du parc, la mise en œuvre de solutions d’adaptation et de résilience, et la communication de modèles et de plans de projection des changements climatiques.
Gestion de la fréquentation

La majorité des répondants apprécient le caractère unique du parc national des Lacs Waterton, sa commercialisation minimale et son faible taux de fréquentation par rapport aux autres parcs des montagnes :

  • La priorité sur le plan de la fréquentation devrait être de permettre aux visiteurs de vivre une expérience intime avec la nature et de tisser un lien étroit avec cet endroit extraordinaire. Il faudrait également respecter la priorité de protection des écosystèmes.
  • Il conviendrait d’imposer des limites à l’aménagement d’infrastructures et au nombre de visiteurs en haute saison pour garantir à ces derniers une expérience de qualité tout en conservant le caractère pittoresque et calme du parc.
  • Pour préserver le sentiment d’appartenance et l’ambiance de petite ville du lotissement urbain, il faut favoriser les petites entreprises locales, offrir des espaces verts et planifier stratégiquement la circulation, notamment au moment d’établir l’emplacement du nouveau centre d’accueil.
  • Des attentes précises doivent être établies et communiquées aux visiteurs avant leur visite (« protocole du parc »). On pourrait aussi accroître les possibilités d’apprentissage pour favoriser l’adoption d’un comportement d’intendance positif.
  • L’expérience des visiteurs doit être planifiée en fonction des intérêts de ces derniers, en particulier en intersaisons ou en hiver.
  • La fréquentation doit être gérée dans une approche régionale, en collaborant avec des partenaires et les régions voisines, en particulier d’autres aires protégées, pour offrir des services complémentaires et améliorer l’offre aux visiteurs.
Accessibilité, installations et infrastructures

De nombreux commentaires ont été formulés sur le rétablissement de l’accès aux secteurs du parc qui ont été fermés après le feu de forêt de Kenow. Bien que certains répondants souhaitent voir rétablir l’expérience qu’avaient les visiteurs du parc avant l’incendie, d’autres ont encouragé le parc à profiter de l’occasion pour envisager les changements suivants :

  • réduire la dépendance à l’égard de l’automobile, en particulier dans le lotissement urbain et sur les promenades;
  • maintenir certaines zones fermées pour permettre le rétablissement écologique, limiter l’infrastructure afin de réduire les incidences écologiques et conserver l’atmosphère accueillante typique d’un « petit parc »;
  • améliorer et moderniser les infrastructures comme les terrains de camping, les stationnements et les aires de fréquentation diurne.

Voici quelques autres éléments clés à améliorer :

  • faciliter l’accès en offrant plus de possibilités de transport en commun et de navettes, tant pour se rendre au parc que pour y circuler;
  • favoriser les ressources et les activités du parc qui nécessitent peu d’entretien, résistent bien au climat et ont une faible empreinte écologique et esthétique (adoption d’un programme de compostage, p. ex.);
  • offrir des activités à faible impact et des sentiers d’utilisation mixte (randonnée pédestre, vélo, équitation, ski, etc.) et encourager leur utilisation pour répondre aux différents besoins et degrés d’aptitudes des visiteurs, et tenir compte des changements démographiques (visiteurs urbains, population vieillissante, jeunes familles, etc.);
  • maintenir l’offre d’infrastructure et de services minimaux (pas d’électricité, p. ex.) dans l’arrière-pays en ciblant les passionnés de plein air autosuffisants. Tirer parti des possibilités actuelles pour améliorer les expériences de vélo de montagne et de ski de fond;
  • limiter les aménagements commerciaux. Veiller à ce qu’il y ait des solutions abordables pour les besoins de base des visiteurs (hébergement, nourriture, aires de pique-nique, etc.).
Relations avec les peuples autochtones et patrimoine autochtone

Les répondants ont souligné l’importance d’accroître la sensibilisation au patrimoine autochtone et l’appréciation de celui-ci dans le parc.

  • Encourager les Autochtones à raconter leurs propres récits.
  • Restaurer la langue et les noms de lieux traditionnels des Pieds-Noirs, notamment en les ajoutant sur les panneaux et les cartes.
  • Accroître les possibilités de collaboration avec les peuples autochtones à la protection des ressources écologiques et culturelles.
  • Accroître la participation des peuples autochtones à la gestion du parc et recourir au savoir autochtone pour la prise de décisions.
Intendance et éducation des visiteurs

Les répondants ont souligné l’importance d’inculquer un certain niveau de connaissance et d’appréciation de l’histoire naturelle et culturelle exceptionnelle de la région aux visiteurs afin qu’ils adoptent des comportements respectueux et réduisent leur incidence sur l’écologie du parc et les cultures locales. Les principales recommandations pour ce thème sont les suivantes :

  • En collaboration avec des partenaires, diffuser des récits et des messages clés sur l’histoire naturelle et culturelle de Waterton par l’entremise d’une variété de stratégies interactives.
  • Sensibiliser les gens à l’importance des aires protégées.
  • Élaborer des programmes pour les jeunes afin d’inspirer les futurs intendants du parc et de promouvoir les bienfaits de la nature pour la santé mentale et physique (camp de jeunes Canyon et partenariats avec des écoles et des établissements d’enseignement postsecondaire, p. ex).
  • Accroître la visibilité du personnel de Parcs Canada auprès du public et le nombre d’interactions avec les visiteurs afin de leur expliquer et d’encourager les comportements et attitudes appropriés.
  • Infliger des sanctions pour tout comportement inapproprié, par exemple s’approcher des animaux sauvages ou jeter des déchets par terre.
  • Offrir des occasions de comprendre et d’observer par soi-même le renouvellement écologique après le feu de forêt de Kenow.
Communications, diffusion des connaissances et mobilisation du public

Parcs Canada a reçu des recommandations sur la communication, la transparence et les possibilités de mobilisation sur les questions d’intérêt public, notamment :

  • Gérer les attentes des visiteurs en communiquant clairement les activités offertes et en s’assurant que les renseignements sont facilement accessibles en ligne et dans le parc.
  • Procéder régulièrement à des consultations, et créer des moments d’échange des connaissances avec les utilisateurs du parc, les intervenants et les collectivités locales (y compris les jeunes).
  • Veiller à ce que les activités de recherche aient dans le sens des priorités du parc. Les résultats de ces activités devraient avoir une influence sur la prise de décisions et être communiqués au public, en particulier ceux concernant le renouvellement écologique après le feu de forêt de Kenow.
  • Renforcer la confiance du public en faisant preuve de transparence à l’égard des décisions et des plans de Parcs Canada et en précisant la façon dont les commentaires du public influent sur les décisions.
  • Multiplier les occasions de bénévolat et d’activités scientifiques du public afin d’appuyer les priorités du parc, y compris les activités suivant le feu de forêt.
Connectivité et relations régionales

L’amélioration de la collaboration avec les organismes extérieurs au parc et l’établissement de relations avec les intervenants et les régions voisines sont des éléments récurrents parmi les thèmes abordés. Ils sont importants pour préserver l’intégrité écologique, offrir une expérience de qualité aux visiteurs et former la prochaine génération d’intendants du parc. Pour tenir compte d’un vaste paysage écologique et culturel, on nous a dit qu’il faudrait :

  • travailler en étroite collaboration avec les aires protégées avoisinantes ainsi que les gestionnaires des terres, les peuples autochtones et les intervenants locaux et régionaux pour harmoniser les objectifs et la planification, élaborer des initiatives conjointes et collaborer à la recherche et aux mesures de suivi;
  • renforcer la santé de l’écosystème au-delà des limites du parc, dans la région de la Couronne du continent, ainsi que rétablir les espèces aquatiques menacées et protéger l’habitat régional et les corridors fauniques de nombreuses espèces, notamment le grizzly et le wapiti;
  • demander conseil à l’équipe du parc national américain Glacier, et faire du parc international de la paix un modèle en apprenant les uns des autres (méthodes d’intervention à la suite de feux de forêt, expériences exceptionnelles offertes aux visiteurs, etc.);
  • collaborer avec les entreprises locales et régionales, et les organismes touristiques, pour renforcer les messages destinés au public, tirer parti de l’histoire et de l’essence de la région, communiquer les offres de produits et promouvoir des comportements responsables (réduction de la présence d’articles attrayants pour les animaux et de la propagation d’espèces envahissantes, respect des habitats vulnérables, etc.);
  • collaborer avec les administrations locales et régionales avoisinantes à la planification et à l’exécution d’activités, notamment en mettant en commun divers services, les infrastructures existantes, préparatifs d’urgence, la résilience aux changements climatiques et la restauration écologique.

Autres domaines d'intérêt

Parcs Canada a reçu de nombreux commentaires sur les activités existantes, y compris l’ouverture et la fermeture d’installations et de sentiers, et le choix d’emplacement pour le nouveau centre d’accueil. Ces commentaires ne font pas partie de la portée des activités d’élaboration du plan directeur à long terme, mais ils ont tout de même été compilés aux fins de communication au personnel de Parcs Canada travaillant dans le parc national des Lacs Waterton.


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