Information sur les moules envahissantes

Parc national des Lacs-Waterton

Chronologie de la prévention des moules envahissantes

2017 : Parcs Canada a officiellement empêché l’utilisation d’embarcations motorisées et d’embarcations sur remorque après que des moules envahissantes ont été découvertes au Montana. Ces mesures avaient pour but d’assurer l’intégrité écologique continue du parc national des Lacs-Waterton. À ce moment-là, il s’agissait de la méthode la plus efficace pour protéger la santé écologique des eaux du parc des incidences écologiques et économiques dévastatrices et permanentes des moules envahissantes.

2018 : Le comité de l’initiative des lacs propres de l’Improvement District #4 a proposé un programme de quarantaine de 90 jours pour les embarcations motorisées, soit une période suffisante pour empêcher les moules envahissantes de pénétrer dans les eaux du parc. La solution proposée respecte les normes de Parcs Canada, si bien que les scellés commenceront à l’automne de 2018.

2019 : Les embarcations motorisées et les embarcations sur remorque seront permises sur le lac Waterton Supérieur et le lac Waterton du Milieu pendant la saison de navigation de plaisance de 2019.

2021 : Le parc national des Lacs-Waterton impose un programme d’inspection des embarcations, ce qui concerne également les embarcations non motorisées. Tous les visiteurs qui sont dotés d’une embarcation non motorisée doivent prendre rendez-vous pour faire inspecter leur embarcation et obtenir un permis avant même d’entrer dans le parc.

2024 : Il est interdit de mettre à l’eau dans les eaux du parc national des Lacs-Waterton les embarcations non motorisées qui proviennent de l’extérieur du parc. Ceci comprend les canots, les kayaks, les embarcations à pagaie, les hydrofoils, les planches à pagaie et les bateaux à voile. Les visiteurs peuvent continuer de louer des embarcations non motorisées des entreprises locales au village.

Comment s’étendent les moules envahissantes

Les moules envahissantes sont originaires d’Europe et elles ont fait leur apparition en Amérique du Nord dans les années 1980. Ce mollusque d’eau douce de la grosseur d’un ongle produit des millions d’œufs et s’agrippe facilement aux objets comme les embarcations. On peut en retrouver des dizaines de milliers par mètre carré.

Moteur incrusté des moules envahissantes
Photothèque : U.S. National Park Service

La moule envahissante est un organisme filtreur prodigieux qui vide les éléments nutritifs se trouvant dans l’eau et laisse peu de nourriture aux espèces indigènes, voire pas du tout. Les effets de cette moule se font sentir à la grandeur du réseau alimentaire, ce qui a des incidences sur les plantes et les animaux des régions touchées, en plus d’avoir des conséquences sur la chimie et la clarté de l’eau.

Cette moule a d’énormes incidences économiques et effets sur l’expérience des visiteurs, car elle bouche les structures de prise d’eau, les barrages, les stations de traitement de l’eau, les installations hydroélectriques, les quais, les digues, les bouées, les embarcations et les plages.

Les infestations sont permanentes et irréversibles. Il n’existe aucune méthode, aucune technologie, ni aucun prédateur naturel pour éliminer la moule envahissante une fois qu’elle s’établit dans un plan d’eau.

Les espèces aquatiques envahissantes représentent une menace pour les eaux du parc. Elles peuvent affecter les espèces indigènes, modifier la qualité de l’eau et changer les possibilités de loisirs. Le plus grand risque de contamination par des moules envahissantes est le transfert d’embarcations à moteur et non motorisées qui ont été dans des eaux infestées. Dès que ces embarcations se retrouvent dans un bassin hydrologique, la propagation se fait vers l’aval. La prévention est la clé pour empêcher que des espèces envahissantes pénètrent dans les eaux du parc et le bassin hydrologique.

Toutes les embarcations non motorisées doivent être inspectées avant d’entrer dans le parc. Les embarcations à moteur doivent participer au programme des scellés de 90 jours avant de pouvoir être mises à l’eau dans le lac Waterton Supérieur ou du Milieu. Les meilleures preuves dont nous disposons montrent qu’une quarantaine de 90 jours suffit à prévenir l’introduction des moules envahissantes dans le parc national des Lacs-Waterton et le bassin hydrologique régional.

À compter du 1er avril 2024, il sera interdit de mettre à l’eau dans les eaux du parc national des Lacs-Waterton les embarcations non motorisées qui proviennent de l’extérieur du parc. Ceci comprend les canots, les kayaks, les embarcations à pagaie, les planches, les hydroptères, les à pagaie et les bateaux à voile.

Comme par les années précédentes, les embarcations à moteur doivent suivre le programme de quarantaine de 90 jours avant de pouvoir être mises à l’eau dans le lac Waterton Supérieur ou du Milieu.

Les moules et d’autres espèces aquatiques envahissantes peuvent pénétrer dans un nouveau lieu par inadvertance parce qu’elles se sont collées aux embarcations, à l’attirail, à l’équipement et aux remorques. L’eau stagnante ou piégée se trouvant dans les embarcations est particulièrement préoccupante, car au stade microscopique de la larve, la moule envahissante est invisible. Parcs Canada rappelle aux plaisanciers les principes Nettoyez, videz, faites (en anglais seulement) sécher les embarcations, car il s’agit là d’une mesure de prévention primordiale.

Les moules envahissantes se trouvent au Québec, en Ontario, au Manitoba et dans 34 États américains, dont le Montana.

La menace des moules envahissantes au parc national des Lacs-Waterton

Les moules envahissantes constituent une menace irréversible d’envergure pour l’intégrité des eaux du parc. Une infestation pourrait avoir de graves incidences sur l’écologie et les activités récréatives du parc.

L’écologie des lacs Waterton est unique en son genre. En plus de servir d’habitat à l’omble à tête plate (une espèce menacée), ces lacs sont les seuls lacs connus à contenir un assemblage de truite grise, de ménomini pygmée et de rares espèces glaciaires reliques comme la mysis et le chabot de profondeur. Le ménomini pygmée se trouvant dans ces lacs fait partie d’une population unique qui a été déclarée espèce préoccupante par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC). Par ailleurs, le seul endroit connu où se trouve le chabot de profondeur en Alberta est le lac Waterton Supérieur.

Les lacs Waterton sont les eaux d’amont du bassin de la rivière Saskatchewan Sud. Une infestation de moules envahissantes dans le parc aurait pour effet de menacer les réseaux d’irrigation dont dépend l’industrie agricole du sud de l’Alberta, l’infrastructure en eau de nombreuses collectivités, dont les villes de Lethbridge et de Medicine Hat, ainsi que d’autres aires de loisirs.

Parcs Canada continuera de gérer l’intégrité aquatique du parc national des Lacs-Waterton au moyen de la surveillance, de la sensibilisation du public et des programmes pour les embarcations à moteur, les embarcations non motorisées et l’équipement aquatique. De plus, les employés, les chercheurs externes et les entrepreneurs doivent respecter les pratiques exemplaires de même qu’un protocole de décontamination strict pour leur matériel et leur équipement lorsqu’ils travaillent dans les eaux du parc.

La protection des eaux du parc est une responsabilité collective. Chaque visiteur joue un rôle important et Parcs Canada compte sur tous les visiteurs pour respecter les fermetures afin d’assurer la santé des écosystèmes aquatiques.

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