Recherche et surveillance

Parc national des Lacs-Waterton

Initiatives écologiques

Programme de conservation du porte-queue demi-lune

Parcs Canada et le Wilder Institute/zoo de Calgary Zoo travaillent ensemble pour protéger le porte-queue demi-lune une espèce en péril, dans le parc national des Lacs-Waterton.

Le porte-queue demi-lune (Satyrium semiluna) figure sur la liste des espèces en péril en vertu de la Loi sur les espèces en péril. Le cône de Blakiston, dans le parc national des Lacs-Waterton, est le seul habitat de ce papillon en Alberta. Cette plaine inondable, tapissée de graminées et de fleurs sauvages, a été désignée comme habitat essentiel du porte-queue demi-lune. On croit que des plantes envahissantes et le feu de Kenow de 2017 ont entraîné un grave déclin de la population isolée de ce papillon.

On surveille la population à long terme. On prélève également du matériel génétique pour évaluer la possibilité de translocation d’autres populations de milieu sauvage de la Colombie-Britannique ou du Montana.

Ce programme nous permet de beaucoup mieux comprendre cette espèce en péril. Nous cherchons à découvrir d’autres aspects des étapes de la vie, du taux de survie, du comportement des larves, des interactions avec les fourmis et des conditions d’hivernage des œufs. Parmi les autres activités de conservation, notons le rétablissement de l’habitat de ce papillon et la gestion des plantes envahissantes.

Chefs de projet : Robert Sissons (Parcs Canada) et Natasha Lloyd (au zoo de Calgary et institue de wilder)
Commanditaires : Parcs Canada et le zoo de Calgary et institue de wilder

Recensement des chauves-souris

Le syndrome du nez blanc (WNS) peut dévaster les colonies de chauves-souris pendant leur hibernation. La maladie n'a pas encore été détectée dans les lacs Waterton.

En tant que chef de file mondial en matière de conservation, Parcs Canada a élaboré son propre protocole national de surveillance des chauves-souris, conformément au Programme nord-américain de surveillance des chauves-souris. Parcs Canada travaille en étroite collaboration avec ses collègues d'Environnement et Changement climatique Canada et d'autres partenaires pour s'assurer que les renseignements recueillis contribueront à des initiatives de conservation plus vastes et au rétablissement des espèces de chauves-souris en voie de disparition.

Des dispositifs d'enregistrement acoustique sont utilisés pour détecter et identifier les chauves-souris dans l'ensemble du parc national des Lacs-Waterton. Parcs Canada évalue également l'utilisation hivernale du parc par les chauves-souris. Nous travaillons en partenariat avec des biologistes du parc national Glacier, au Montana, pour surveiller les migrations printanières et automnales des chauves-souris le long des corridors de déplacement des rivières Belly et Waterton.

Chefs de projet : Rob Found, Helena Mahoney
Commanditaire : Parcs Canada

Projets de surveillance de la végétation

La diversité des plantes de la région figure parmi les nombreuses raisons pour lesquelles le parc national des Lacs-Waterton est exceptionnel. Des employés de Parcs Canada surveillent la végétation afin d’évaluer son intégrité écologique.

La surveillance de la végétation à long terme comporte la collecte répétée de données sur la présence des espèces, la couverture végétale et la densité des espèces indigènes et introduites. Ces renseignements nous aident à comprendre les changements dans la végétation au fil du temps, ainsi que les répercussions possibles sur la fune, la qualité de l’eau et la santé du sol.

Le projet Fétuque au-delà des frontières se déroule en collaboration avec nos voisins afin de protéger les prairies de fétuque des contreforts, notamment en luttant contre les espèces envahissantes. L’efficacité des efforts est évaluée en comparant les données au fil des années.

Chef de projet : Jason Eerkes
Commanditaire : Parcs Canada

Réintroduction de la grenouille leopard

Les grenouilles léopards, autrefois très répandues, ont commencé à disparaître partout en Alberta dans les années 1970, sans que l’on sache pourquoi. La grenouille léopard figure sur la liste des espèces préoccupantes en vertu de la Loi sur les espèces en péril du Canada et est désignée comme espèce menacée en vertu des règlements de la Loi sur la faune de l’Alberta.

En 2015, Parcs Canada a commencé à déplacer des grenouilles léopards du parc national des Prairies à Waterton. En deux ans, les scientifiques ont recueilli 12 masses d’œufs de grenouille (environ 42 000 œufs) et les ont déposés dans trois étangs choisis avec soin à Waterton.

Les œufs se sont développés et de nouvelles générations se sont reproduites avec succès sur plusieurs sites. Ceci représente une étape importante vers le rétablissement d’une population autosuffisante dans le parc. Ces travaux se poursuivent et se sont étendus à d’autres secteurs du parc et à des terres avoisinantes.

La grenouille léopard est une espèce indigène importante qui joue un rôle vital dans les écosystèmes complexes. Cette grenouille, tout comme d’autres amphibiens est un indicateur de la santé des écosystèmes terrestres et d’eau douce.

L’initiative de Parcs Canada ayant trait à la grenouille léopard fait partie de plusieurs programmes visant à améliorer la situation de l’espèce en Alberta, en Colombie-Britannique et au Montana. Les leçons tirées des efforts couronnés de succès profitent aux populations de grenouille léopard dans d’autres régions de son aire de répartition.

Chef de projet : Kim Pearson
Commanditaire : Parcs Canada

 En savoir plus sur les travaux de conservation et de restauration de Parcs Canada dans l'ensemble du pays

Surveillance de la faune à l’aide de caméras à distance

Une grande partie de la faune de la région est rarement observée. Nous utilisons des caméras activées par le mouvement et de modèles d’occupation pour surveiller l’abondance et la répartition de la faune dans le parc national des Lacs-Waterton.

Des caméras servent également à déterminer comment la faune se déplace dans ce couloir essentiel de la vallée de Waterton. Les données recueillies aident à prendre des décisions au sujet des déplacements de la faune dans ce secteur.

Chefs de projet : Rob Found, Kim Pearson
Commanditaire : Parcs Canada

Lutte biologique contre les plantes non indigenes

Outre les moyens de lutte manuels et chimiques, Parcs Canada a mis en œuvre une stratégie de lutte biologique pour réduire la densité des plantes envahissantes.

Deux espèces de charançons ont été introduites à plusieurs reprises dans le parc national des Lacs-Waterton afin de lutter contre la centaurée maculée à plusieurs endroits. Une des espèces cible les racines de cette plante, tandis que l’autre s’attaque aux porte-graines. L’établissement des charançons et l’efficacité de cette nouvelle approche sont surveillés chaque année.

Chef de projet : Roderick Watt
Commanditaire : Parcs Canada

Rétablissement des populations de pin à cinq aiguilles

Le pin à écorce blanche et le pin flexible sont des espèces clés qui procurent de la nourriture et un habitat aux oiseaux, aux ours et aux petits mammifères, et abritent les plantes en voie d’établissement. Ces arbres sont menacés par divers facteurs, notamment la rouille vésiculeuse du pin blanc (non indigène), les infestations de dendroctone du pin ponderosa et le remplacement par des arbres qui tolèrent mieux l’ombre. La situation est exacerbée par la suppression du feu historique et les changements climatiques mondiaux rapides. Les travaux de recherche et de surveillance ont permis de constater un taux de perte et d’infection important de pins à écorce blanche et de pins flexibles dans le parc national des Lacs-Waterton.

Des employés de Parcs Canada s’affairent à protéger et à rétablir ces espèces. Nous protégeons les arbres susceptibles de résister à la rouille vésiculeuse du dendroctone du pin ponderosa et nous ramassons leurs graines. Chaque année à l’automne, des employés du parc et des bénévoles plantent des semis cultivés à partir de ces graines à divers endroits du parc, notamment dans des secteurs ravagés par le feu de Kenow en 2017. Dans certains cas, Parcs Canada a recours à des feux dirigés soigneusement planifiés pour ouvrir le couvert forestier dans des secteurs ciblés afin de les préparer à recevoir des semis.

Chef de projet : Robert Sissons
Commanditaire : Parcs Canada

Vidéo : Préservation du pin à écorce blanche

À la recherche des tiques

La tique d’Anderson et la tique du chien sont des organismes nuisibles et constituent des vecteurs de maladie dans l’Ouest canadien. Des tiques de divers lieux sont recueillies, notamment dans le parc national des Lacs-Waterton.

Le fait de déterminer l’abondance et la densité de ces deux espèces au sein de leur aire de répartition géographique et de comparer les résultats aux variables environnementales permet d’évaluer l’expansion continue de l’aire ainsi que les changements dans la densité de la population. Il est également possible de produire des cartes relatives aux risques et à la transmission de maladies attribuables aux tiques.

L’étude des différences génétiques entre les populations de tiques fournit des renseignements sur les différences dans les caractéristiques biologiques qui influencent la transmission des pathogènes.

Chef de projet : Tim Lysyk
Commanditaires : Agriculture et Agri-Food Canada

Rétablissement de la prairie au moyen du feu

Des décennies de suppression du feu dans le parc ont entraîné de nombreuses conséquences écologiques, notamment la perte de la prairie indigène en raison de l’empiètement des trembles et des arbustes. Ceci a eu des effets en cascade dans l’ensemble de l’écosystème.

Afin d'atteindre nos objectifs en matière de rétablissement, nous continuons de réintroduire des feux planifiés et dirigés avec soin dans la prairie afin de rétablir les communautés végétales de la prairie. De plus, nous surveillons la gravité des incendies, la réaction de la prairie au broutage du wapiti et l'efficacité des brûlages dirigés en ce qui a trait à l’atteinte des objectifs de rétablissement.

Chefs de projet : Matt Rance (Parcs Canada), Cristina Eisenberg (Earthwatch Institute)
Commanditaires : Parcs Canada, Earthwatch Institute

Pour plus d'informations, envoyez-nous un courriel à l'adresse suivante : waterton.info@pc.gc.ca

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