Les cavernes Nakimu

Parc national des Glaciers

Les cavernes Nakimu dans le parc national des Glaciers sont fermées au public.

Cette fermeture est nécessaire pour protéger les chauves-souris, notamment les populations de petites chauves-souris brunes et de vespertilions nordiques, deux espèces en voie de disparition. Parcs Canada continue de concentrer des efforts sur les travaux de surveillance et de recherche visant à évaluer la propagation du syndrome du museau blanc dans la région ainsi que les répercussions possibles de cette maladie sur les chauves-souris.

Le nom « Nakimu » est un mot secwépemc qui signifie « esprits tumultueux ». Ce nom vient du bruit des cascades tumultueuses du ruisseau Cougar, à l’endroit où il disparaît de la forêt subalpine pour traverser une série de dolines dans le parc national des Glaciers.

En coulant à travers une bande de calcaire soluble coincée entre des types de roche dure, l’eau a façonné un réseau irrégulier de cavernes, de couloirs étroits, de chutes et d’autres formations rocheuses souterraines étranges.

Les grottes ont d’abord été explorées par Charles Deutschmann en 1904. À l’époque de l’hôtel Glacier House, les premiers visiteurs du parc se rendaient aux grottes accompagnés de M. Deutschmann, qui fut le premier guide-interprète jamais embauché par un parc national au Canada. Le chemin qui montait la vallée du Cougar et le salon de thé situé à l’entrée des grottes ont bien servi durant les années 1920, mais leur taux de fréquentation a chuté après la fermeture de Glacier House.

Le mond-milch recouvre les parois des grottes
Les fistuleuses sont de minces stalactites creuses

Le mond-milch, un précipité de carbonate de calcium formé à partir de bactéries, constitue l’un des attraits les plus remarquables des grottes. Il couvre certains murs d’une boue pâle qui ressemble à une purée de chou-fleur. Il porte très facilement les empreintes laissées par les mains de visiteurs curieux qui n’avaient aucunement l’intention de marquer à tout jamais ces lieux de leur passage. En effet, des marques laissées par les visiteurs de l’époque de Deutschmann n’ont pas encore tout à fait disparu.

Au cours des dernières années, des spéléologues de la région ont collaboré avec des employés du parc pour retirer du site des escaliers pourris et délabrés, vestiges du temps de Charles Deutschmann. Aujourd’hui, nous protégeons les cavernes Nakimu en tant que zone de préservation spéciale et cherchons, dans la mesure du possible, à les conserver à leur état naturel.

Durant l’été, les couloirs situés à proximité des endroits que traverse le ruisseau renvoient le son de l’eau s’écrasant contre la roche, un son qui nous rappelle que les grottes sont toujours en formation. Des morceaux de roche tombent encore du plafond des grottes, et il peut arriver que les couloirs inférieurs se remplissent d’eau de manière inattendue.

Durant l’hiver, le débit du cours d’eau diminue beaucoup, et la majeure partie de l’eau qui s’infiltre gèle, créant souvent des formes particulières. La température dans les grottes en hiver n’est que légèrement inférieure à celle que l’on y enregistre en été et, par rapport aux conditions hivernales que l’on connaît à la surface, la température à l’intérieur des grottes est relativement chaude.

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