Caribou
Parc national des Glaciers
Faits en bref
Régime alimentaire Graminée, feuilles d'arbrisseaux, herbes, champignons, lichens
Poids De 100 à 210 kg
BruitsGrognements; cliquetis produit par les tendons des pattes
Longévité De 8 à 15 ans
Situation selon la LEP : Espèce menacée (2003)
Situation selon le COSEPAC status En voie de disparition (2014)
La population de caribous des bois de la chaîne Columbia a considérablement décliné au cours des dernières décennies, et son déclin est le signe d’un changement à grande échelle dans l’écosystème local. Ces caribous, ainsi que d’autres troupeaux de la chaîne Columbia et des montagnes Rocheuses, appartiennent à la population des montagnes du sud du caribou des bois et sont inscrits sur la liste des espèces menacées de l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril.
Les parcs nationaux du Mont Revelstoke et des Glaciers protègent de vastes secteurs de la seule forêt pluviale tempérée intérieure au monde. Composées de pruches du Canada et de thuyas, les forêts anciennes et luxuriantes de cette aire naturelle abritent une grande diversité de plantes et d’animaux, and are essential to woodland caribou survival. Malheureusement, ces deux parcs nationaux ne sont pas assez grands pour protéger habitat for wide-ranging species like caribou de la pression grandissante que représente l’utilisation des terres dans cette région.
Mise à jour : Caribou de la harde de la chaîne Columbia du sud
Depuis l’hiver 2021-2022, la harde de caribous de la chaîne Columbia du sud, qui fréquente les habitats des parcs nationaux du Mont-Revelstoke et des Glaciers, ne compte plus qu’une seule femelle. Seule, celle-ci a peu de chances de survie et n’a aucune chance d’avoir des petits. Parcs Canada et ses partenaires du Groupe de travail technique sur le caribou du complexe de Revelstoke et de la chaîne centrale Selkirk, reconnaissant les risques potentiels associées au transfert d’un caribou, ont recommandé le déplacement du caribou dans l’enclos de maternité Central Selkirk à Nakusp en Colombie-Britannique. L’enclos de maternité, géré par l’organisation Arrow Lakes Caribou Society, est surveillé et un soutien vétérinaire est disponible au besoin; ce qui permet de réduire les risques initiaux auxquels sera exposé le caribou après sa capture et son transfert.
Le caribou a été transféré avec succès le 28 mars 2023, en collaboration avec la province de la Colombie-Britannique, et est en bonne santé. Elle restera dans l'enclos de maternité, un enclos de 6,6 hectares (la plupart des terrains de sport = 1 hectare), pendant les prochains mois pour s'acclimater au nouvel environnement. Il y a aussi 9 autres caribous femelles et leurs petits dans l'enclos. En été, tous les caribous seront relâchés dans l'aire de répartition de la harde de la chaîne Central Selkirks. La décision de transférer ce caribou fut difficile. La harde de la chaîne Columbia du sud est aujourd’hui extirpée (il ne reste plus de caribous dans l’aire de répartition du troupeau) et nous reconnaissons que cela causera un sentiment de chagrin à de nombreuses personnes.
Les défis auxquels est confronté le rétablissement du caribou sont nombreux et notre succès dépendra de notre capacité à travailler ensemble et à créer des solutions innovantes. Les caribous des hardes de la chaîne Columbia du sud et de la chaîne centrale Selkirk appartiennent dans la population des montagnes du Sud, laquelle est inscrite à titre d’espèce menacée à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril. Des représentants du Groupe de travail technique sur le caribou du complexe de Revelstoke et de la chaîne centrale Selkirk, y compris les gouvernements de sept Premieres Nations ainsi que provincial et federaux, collaborent à une approche régionale visant le rétablissement du caribou. Parcs Canada a comme objectif à long terme de soutenir le rétablissement du caribou dans l’ensemble de la région afin de permettre son retour dans l’aire de répartition de la chaîne Columbia du sud.
Où ils vivent
L’aire de répartition du caribou des montagnes du sud comprend l’habitat des parcs nationaux du Mont-Revelstoke, des Glaciers, Jasper et Banff. L’unité de population locale de Revelstoke-Shuswap est composée de trois aires de répartition de hardes de caribous. Les parcs nationaux du Mont-Revelstoke et des Glaciers constituent une petite partie de l’une de ces aires, celle de la chaîne Columbia du sud.
Le caribou est parfaitement adapté à la neige et au froid grâce à son épaisse fourrure et à ses sabots très larges, qui lui permettent de se déplacer dans la neige profonde. Le groupe des montagnes du sud de caribous des bois se distingue des autres populations par la façon dont il s’est adapté au climat des montagnes. Dans le climat humide de la chaîne Columbia, au début de l’hiver, le caribou migre vers des secteurs de faible altitude où les grands arbres des forêts anciennes forment une voûte qui empêche la neige de s’accumuler en quantité importante au sol. Au plus fort de l’hiver, le caribou migre vers la forêt subalpine où l’épais manteau neigeux lui permet d’atteindre des lichens qui pendent aux branches supérieures des arbres et rend les déplacements des prédateurs comme les loups plus difficiles. Le caribou redescend au fond des vallées au début du printemps afin de brouter les jeunes pousses, et remonte dans les prés alpins pour l’été.
Pourquoi ils sont en danger
C’est la perte de l’habitat qui représente la plus grande menace aux populations de caribous dans la région de Revelstoke. Des modifications de leur habitat ont des conséquences sur leur capacité à éviter les prédateurs. Avec un faible taux de reproduction, le caribou ne peut pas se remettre facilement d’une augmentation de la prédation. À la fin du XIXe siècle, avec la mise en place du chemin de fer, le caribou des bois a commencé à être confronté à diverses menaces liées à une intensification des activités d’aménagement. Ces menaces comprenaient la chasse ainsi que la transformation de l’habitat attribuable à l’extraction de ressources (exploitation forestière et minière, réservoirs hydroélectriques) et aux couloirs de transport.
Perte d’habitat
Les caribous dépendent des forêts anciennes comme principal habitat hivernal. Au fur et à mesure que l’habitat disparaît ou devient inadéquat, les populations de caribous diminuent. Depuis les années 1970, les réservoirs hydroélectriques et l’exploitation forestière empiètent sur l’habitat que constituent les forêts anciennes de faible altitude. Les forêts deviennent également plus vulnérables aux épidémies d’insectes et aux incendies de forêt en raison du changement climatique et de la suppression historique des incendies.
Les jeunes forêts qui poussent après la coupe sont un habitat propice au chevreuil et à l’orignal, et attirent les prédateurs du caribou en plus grand nombre. Les caribous risquent donc davantage de rencontrer des prédateurs.
Modification de la dynamique prédateurs-proies
La principale raison du déclin des populations de caribous de montagne au cours du siècle dernier est l’évolution du nombre et de la répartition des autres proies, comme l’orignal et le cerf, et des prédateurs, comme le loup. Cette situation est souvent causée par des activités humaines qui perturbent ou modifient un paysage, comme le développement industriel.
Les relations prédateur-proie au sein des zones protégées comme les parcs nationaux peuvent également être touchées par les activités humaines sur les terres voisines, étant donné l’étendue des aires de répartition des espèces concernées.
Perturbations d’origine humaine
Les loisirs dans l’arrière-pays de la chaîne Columbia sont de plus en plus populaires. Une présence humaine plus importante peut perturber les caribous, qui peuvent percevoir les humains comme des prédateurs potentiels. Cela les pousse hors de leur habitat de prédilection, augmentant leur exposition aux risques d’avalanche et aux prédateurs, et les obligeant à dépenser plus d’énergie pour trouver de la nourriture dans des zones éloignées de l’homme.
Accès des prédateurs
Les caribous ont évolué pour survivre dans la neige profonde, laquelle pousse les prédateurs à se rendre à des altitudes plus basses où les proies sont plus faciles à trouver et à chasser. Dans la région de Revelstoke, les principaux prédateurs du caribou sont les loups, les couguars et les carcajous. Les pistes d’hiver empruntées par les motoneiges, les skieurs et les raquetteurs permettent aux loups de se déplacer facilement dans des zones autrement inaccessibles et de s’attaquer aux caribous.
Effets résultant de la petite taille des populations
Les petites hardes sont particulièrement vulnérables aux prédateurs, aux maladies et aux accidents comme les avalanches. Les caribous sont bien adaptés à la vie dans des environnements difficiles, mais leur stratégie de survie a pour contrepartie un faible taux de reproduction. Cela les rend plus vulnérables lorsque leurs populations deviennent trop petites. Les résultats du recensement de 2022 indiquent qu’il ne reste qu’un seul caribou dans le troupeau de la chaîne Columbia du sud, alors qu’il y avait environ 100 animaux en 1994. Le troupeau est désormais trop petit pour se reconstituer seul sans intervention humaine.
Le rétablissement en action
Des mesures de conservation et de rétablissement sont planifiées à l’échelle du paysage afin de protéger les hardes restantes de caribous de Revelstoke-Shuswap, de soutenir l’augmentation de la population et de veiller à ce qu’il y ait un habitat approprié dans leurs aires de répartition traditionnelles. L’augmentation de la population de Revelstoke-Shuswap pourrait favoriser le rétablissement de la harde de la chaîne Columbia du sud et nécessite une collaboration continue avec les intervenants provinciaux et locaux. Le gouvernement de la Colombie-Britannique dirige actuellement un processus de planification de la harde pour la population de Revelstoke-Shuswap, et Parcs Canada participe à l’initiative et coordonne les efforts de rétablissement avec la province et les partenaires autochtones.
Les mesures suivantes sont coordonnées par Parcs Canada et le gouvernement de la Colombie-Britannique pour protéger le caribou à l’intérieur des parcs et sur les terres publiques adjacentes :
Protection de l’habitat
- À l’intérieur des parcs, l’habitat essentiel du caribou est protégé par la loi en vertu de la Loi sur les espèces en péril du Canada. Les parcs nationaux offrent une grande zone protégée d’habitat sécuritaire pour le caribou, où les perturbations et la fragmentation de l’habitat sont minimisées.
- Parcs Canada évalue des projets dans le parc pour éviter tout impact sur le caribou et son habitat. Les plans de gestion du feu des deux parcs font de la protection de l’habitat du caribou une priorité absolue.
Augmentation des populations
- Parcs Canada collabore avec le gouvernement de la Colombie-Britannique et les peuples autochtones pour élaborer un plan visant à accroître les populations des hardes de Revelstoke-Shuswap.
Recherche et surveillance
- Parcs Canada et le gouvernement de la Colombie-Britannique collaborent à la surveillance de la population de caribous. Des vols de recensement sont effectués en hiver pour estimer la taille de la population. Le gouvernement de la Colombie-Britannique publie les résultats des estimations de la surveillance de la population de caribous. (en anglais seulement)
- Parcs Canada a mis au point un réseau de caméras à distance dans tous les parcs et sur les terres provinciales adjacentes. Les caméras capturent des images des caribous, de leurs prédateurs et d’autres espèces telles que les cerfs, les orignaux et les wapitis. Ces données aideront à la planification du rétablissement de la population.
Prévenir les perturbations humaines
- Les fermetures de zones sont utilisées pour éviter que les activités récréatives perturbent les caribous. Depuis 2020, Parcs Canada surveille l’emplacement d’un caribou femelle à l’aide d’un collier GPS. Ces données sont utilisées pour fermer temporairement des zones et empêcher les visiteurs d’entrer en contact avec les caribous.
- L’utilisation d’hélicoptères et de drones pour les opérations du parc suit des directives qui les éloignent de la faune. L’utilisation de drones par le public est rarement autorisée par un permis et des conditions spéciales sont appliquées pour éviter de perturber les caribous.
Que puis-je faire?
Vous renseigner sur le caribou des bois
- Lire le Plan d’action visant des espèces multiples dans les parcs nationaux du Mont-Revelstoke et des Glaciers.
- Arrêtez au Centre de la découverte du Col-Rogers pour savoir où et comment en apprendre davantage sur le caribou des bois dans les parcs.
Hiver
- Assurez-vous de vérifier les fermetures saisonnières dans le Parc national des Glaciers ou le Parc national du Mont-Revelstoke avant de vous rendre dans l’arrière-pays. Des secteurs des parcs peuvent être fermés temporairement pour éviter de perturber les caribous.
- Si vous voyez un caribou dans les parcs, signalez votre observation au centre de répartition du parc national Jasper (1-877-852-3100) OU envoyez un courriel à mrg.wildlife@pc.gc.ca en donnant les détails.
Été
- Restez sur les sentiers désignés. Si vous voyez des caribous, laissez-leur de l’espace. Bien que les caribous puissent sembler indifférents ou même curieux, votre présence pourrait les inciter à abandonner leurs sources de nourriture ou les pousser à se rapprocher des prédateurs.
- Tenez votre chien en laisse dans les parcs nationaux – c’est la loi. Tenir votre chien en laisse l’empêche de courir après les animaux sauvages comme les caribous.
Pour en savoir davantage :
- Date de modification :