Rapports d'accidents - Février 2012
Sécurité en montagne
Skieur blessé dans le couloir Aemmer, sur le mont Temple, parc national Banff, le 7 février 2012
Patineur blessé au lac Minnewanka, parc national Banff, le 3 février 2012
Skieur blessé dans le couloir Aemmer, sur le mont Temple, parc national Banff, le 7 février 2012
À 13 h 50, le Service de répartition de Banff a reçu l’appel d’un skieur blessé qui venait de faire une chute dans le couloir Aemmer, sur le mont Temple. L’homme a indiqué qu’il avait culbuté sur une distance de 600 m après être tombé lors de son deuxième virage. Étonnamment, il était toujours cohérent et pouvait marcher lentement, mais il avait perdu un ski et avait mal partout.
Trois spécialistes de la Sécurité des visiteurs de Banff ont été dépêchés sur le mont Temple en compagnie d’un pilote de sauvetage de la société Alpine Helicopters. À 14 h 40, l’équipe était sur les lieux de l’accident. Comme le skieur avait culbuté jusqu’au fond du couloir et atterri sur du terrain relativement plat, le pilote a été en mesure de se poser non loin de lui, et les spécialistes ont pu le charger à bord de l’hélicoptère. Le blessé a été évacué à Lake Louise, où il a été confié aux SMU, après quoi l’hélicoptère est revenu prendre en charge son partenaire et l’équipement restant.
© Parcs Canada
Analyse
Le couloir Aemmer est un parcours de ski difficile sur des pentes qui atteignent 45 à 55 degrés à leur sommet. Lorsque le manteau neigeux est suffisamment stable pour que les skieurs puissent s’y rendre, la neige est souvent tassée par des coulées de neige continuelles, ce qui crée des conditions de ski difficiles. En cas de chute, les skieurs ont peu de chances de s’auto-immobiliser. Dans de telles conditions, le couloir est assurément une zone où l’on ne peut pas se permettre de faire de chute et où les conséquences d’une erreur peuvent se révéler graves.
Le skieur a eu beaucoup de chance : malgré une culbute sur une très grande distance, il s’en est tiré avec quelques blessures mineures, et il était de retour sur les pentes de ski trois jours plus tard. Son casque l’a protégé contre des blessures graves, et il a pu se servir de son téléphone cellulaire pour appeler les secours rapidement, ce qui lui a épargné une nuit froide en plein air ou une auto-évacuation longue et douloureuse.
Patineur blessé au lac Minnewanka, parc national Banff, le 3 février 2012
À 11 h, le Service de répartition de Banff a reçu l’appel d’un homme qui avait fait une chute en faisant du patin sur le lac Minnewanka. Le patineur se plaignait de douleurs dans le haut de la jambe et craignait une fracture du fémur. Deux spécialistes de la Sécurité des visiteurs ont été dépêchés sur les lieux en hélicoptère avec un pilote de sauvetage de la société Alpine Helicopters. Le temps était ensoleillé et calme, mais le patineur blessé reposait sur la glace et perdait rapidement de la chaleur. Les spécialistes de la Sécurité des visiteurs ont réussi à atterrir près de la victime et ont commencé à la préparer en vue de son transport jusqu’à une ambulance qui attendait à une aire de rassemblement. Un troisième spécialiste de la Sécurité des visiteurs a rejoint l’hélicoptère à l’aire de rassemblement et l’a préparé en vue d’un sauvetage par élingue. Une fois le patient bien enveloppé, il a été héliporté en compagnie d’un sauveteur jusqu’à l’aire de rassemblement, puis transféré aux SMU de Banff. Le pilote de l’hélicoptère est ensuite retourné au lac pour prendre le deuxième spécialiste de la Sécurité des visiteurs et l’équipement restant.
© Parcs Canada
Analyse
Le patineur blessé est un amateur de plein air chevronné, et il était bien habillé pour les conditions météorologiques. Malgré tout, il a rapidement eu froid en attendant les secours sur la glace. De son propre aveu, la victime « n’aime même pas le patinage » et a fait une chute relativement mineure, qui s’est malheureusement soldée par une fracture au fémur. Le patient a subi une chirurgie rapidement et récupère bien.
D’un point de vue technique, ce sauvetage était difficile en raison des conditions extrêmement glacées non seulement sur le lac, mais aussi dans tous les terrains de stationnement utilisés comme aires de rassemblement. La glace a compliqué la tâche du pilote, qui devait garder l’appareil en marche après la plupart des atterrissages pour empêcher l’hélicoptère de glisser et éviter d’en perdre le contrôle.
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