Petite chauve-souris brune
Parc national Terra-Nova
Nom scientifique: Myotis lucifugus
Situation: En voie de disparition
Information générale
La petite chauve-souris brune est l’une des trois espèces de chauves-souris indigènes de Terre Neuve et du Labrador. Sa couleur varie du beige pâle au brun roux ou foncé, et ses oreilles et ses ailes sont brun foncé ou noires. Elle est relativement petite, mesurant plus ou moins 9 cm du museau au bout de la queue.
La petite chauve-souris brune préfère les lisières de forêts à proximité de cours d’eau où elle peut chasser diverses proies. En hiver, elle trouve abri dans un dortoir (gîte d’hibernation) où elle hiberne, par exemple une grotte, un puits de mine, une crevasse rocheuse profonde, une cave, un tunnel ou un bâtiment inoccupé.
Faits
- Les chauves-souris sont les seuls mammifères qui peuvent voler.
- Elles passent une grande partie de leur vie suspendues la tête en bas afin de pouvoir « tomber en vol », ce qui exige moins d’énergie, lorsqu’elles doivent s’enfuir rapidement.
- La petite chauve-souris brune utilise une stratégie de chasse qui utilise le reflet du son (l’écholocation) pour capturer sa proie en vol.
- La petite chauve-souris brune peut battre des ailes environ 20 fois par seconde en vol libre et 50 fois par seconde en chassant une proie.
Menaces
La petite chauve-souris brune fait face à de nombreuses menaces, notamment la perte d’habitat, la destruction de ses dortoirs, la perturbation des individus en hibernation et les toxines environnementales.
La menace la plus grave et la plus immédiate qui pèse sur les populations de cette espèce est le syndrome du museau blanc.
Il s’agit d’un champignon affectant chauve-souris et donnant à son museau, ses ailes ou ses oreilles une apparence blanche pelucheuse. Le champignon infecte les chauves-souris pendant leur période d’hibernation, alors que leur système immunitaire fonctionne au ralenti.
La présence du champignon entraîne des réveils plus fréquents chez les chauves-souris et diminue la durée de l’hibernation. Sans insectes à se mettre sous la dent les chauves-souris épuisent rapidement leurs réserves d’énergie et meurent, ou émergent de leur hibernacle au printemps en piètre état. Une fois que le champignon s’est installé dans un hibernacle, il se propage rapidement et peut décimer jusqu’à 99% des individus.
Mesures
Parcs Canada protège les chauves-souris et leur habitat dans l’ensemble des sites de Parcs Canada et met en œuvre des mesures de la Loi sur les parcs nationaux et de ses règlements afin de tenter le plus possible de freiner la propagation du syndrome du museau blanc. Parcs Canada gère les parcs et les lieux historiques où se trouvent des centaines de cavernes, forêts, et même des édifices offrant un habitat idéal pour les chauves-souris. Parcs Canada a la capacité et la responsabilité de s’assurer que ces écosystèmes restent intacts et fonctionnels pour que les chauves-souris demeurent en santé le plus possible et nous et qu’elles deviennent plus résistantes face aux menaces comme le syndrome du museau blanc. Les chercheurs de Parcs Canada collaborent avec d’autres experts en chauve-souris pour réaliser des recherches afin de les protéger et les conserver.
Les écologistes de la Division de la recherche sur les forêts et la faune surveillent également les populations de chauves-souris dans des colonies de maternité et des gîtes d’hibernation connus, et effectuent une surveillance régulière du syndrome du museau blanc en recueillant des données de surveillance acoustique. Ils participent en outre à des programmes de recherche visant à mieux comprendre la répartition des chauves-souris, les tendances dans leurs populations et leur utilisation de l’habitat à Terre Neuve et au Labrador.
Les écologistes de la Province prennent de nombreuses précautions durant leurs recherches sur les chauves-souris en suivant des protocoles de décontamination stricts et en affectant l’équipement à des sites de recherche spécifiques..
Comment le public peut il aider?
Le public peut aider en signalant les sites d’hibernation connus ou potentiels et la présence de chauves-souris mortes ou malades dans le paysage en téléphonant au numéro sans frais 1-833-434-BATS (2287). L’analyse des chauves-souris mortes est le meilleur moyen de détection précoce du syndrome du museau blanc. Il est important de ne jamais manipuler une chauve-souris à mains nues, et d’éviter d’entrer dans des sites d’hibernation de chauves-souris, car les spores de la maladie peuvent facilement être dispersées par les humains, même de façon non intentionnelle, et des protocoles de décontamination stricts doivent être suivis en cas de contact avec ces sites.
Il sera important d’aider les chauves-souris qui ne sont pas atteintes du syndrome du museau blanc, car leur survie est cruciale pour le rétablissement de l’espèce. Pour ce faire, voici des mesures à suivre :
- suivre les pratiques de gestion exemplaires pour les chauves-souris dans les bâtiments;
- communiquer avec des professionnels qui peuvent au besoin chasser les chauves-souris hors des bâtiments de manière sûre et sans cruauté;
- contribuer à la science citoyenne en signalant la présence de colonies de maternité sur sa propriété;
- laisser les arbres morts et malades dans le paysage (car ils fournissent des habitats de repos en été);
- préserver les sources naturelles d’eau fraîche (habitat de chasse des chauves-souris);
- planter des fleurs indigènes pour attirer des insectes indigènes dont se nourrissent les chauves-souris.
Il est possible d’obtenir plus d’information auprès de la Division de la recherche sur les forêts et la faune (Forestry and Wildlife Research Division) ou au numéro sans frais 1-833-434-BATS (2287). Le public est également invité à consulter régulièrement les nouvelles sur le site Web du ministère des Pêches et des Ressources terrestres de T.-N.-L. (en anglais seulement)
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