Il est difficile de brosser un tableau exact de l'écosystème tel qu'il devrait être. Mais, pour qu'il y ait intégrité écologique, l'écosystème doit être caractéristique de la région naturelle qu'il représente et posséder tous les éléments dont il a besoin pour se perpétuer, c'est-à-dire que tous les composants abiotiques, de même que les plantes et les animaux indigènes, doivent s'y trouver réunis et que les changements et les processus naturels qui le façonnent doivent poursuivre leur oeuvre avec un minimum d'intervention humaine.

Les aires protégées ont l'avantage de nous donner un point de comparaison qui nous permet de déterminer ce à quoi devrait ressembler l'écosystème entier. Le parc national des Hautes-Terres-du-Cap-Breton existe depuis près de 70 ans, et les terres qui y sont protégées se rapprochent progressivement de l'état où se trouvait probablement l'écosystème avant que nous y apportions des changements. Ainsi, nous pouvons nous servir du parc comme modèle pour déterminer quelles activités peuvent être réalisées sans qu'il y ait de graves conséquences pour l'écosystème.

Comment savoir à quel point nous avons modifié l'écosystème?

En comparant les terres qui se trouvent à l'intérieur d'une aire protégée et celles qui n'en font pas partie, nous pouvons observer les effets de nos actions sur l'écosystème. Dans le parc, les processus naturels ont libre cours sans intervention humaine ou presque. Nous pouvons donc nous servir du parc national des Hautes-Terres-du-Cap-Breton comme jalon pour déterminer à quel point l'écosystème a changé sous notre action.

L'écosystème peut-il se remettre des changements que nous avons apportés?

Autrefois, avant qu'elles ne fassent partie du parc national des Hautes-Terres-du-Cap-Breton, plusieurs vallées de la région étaient habitées. Dans la plupart des cas, la forêt a recolonisé les fermes qui y étaient exploitées. L'écosystème semble se remettre de ses blessures, mais il a besoin de beaucoup de temps.
Parfois, cependant, il est tout simplement impossible de renverser certains changements. Le caribou, qui vivait jadis dans la région, est aujourd'hui disparu. Les bêtes introduites dans le cadre d'un programme de rétablissement lancé dans les années 1960 sont mortes en l'espace de quelques années. Il se peut que le caribou soit disparu à jamais de l'écosystème. C'est pourquoi il est si important de tenir compte des effets qui pourraient résulter de tout changement que nous apportons à l'écosystème.  


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