Protection des espèces
Parc national et lieu historique national Kejimkujik
La Réserve de la biosphère de Southwest Nova, qui comprend Kejimkujik, abrite plus des trois quarts des espèces en péril de la Nouvelle-Écosse inscrites dans la Loi sur les espèces en péril du gouvernement fédéral ou reconnues comme espèces « en péril » par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) et la Nova Scotia Endangered Species Act. Cette région est donc considérée comme un point chaud de la biodiversité au Canada, car elle comprend des espèces qu’on ne trouve nulle part ailleurs au pays! Un vaste bassin hydrographique composé de lacs, de rivières et de milieux humides contribue à cette productivité biologique.
Les espèces en péril au parc national Kejimkujik et à Kejimkujik Bord de mer
Des renseignements sur les programmes de rétablissement de certaines de ces espèces sont présentés ci-dessous.
Espèces en voie de disparition | Espèces menacées | Espèces préoccupantes |
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Vous pouvez aider!
Le personnel du parc, les chercheurs et les bénévoles participent à des efforts de recherche et de rétablissement de ces espèces. Participez, vous aussi, et changez les choses.
La tortue mouchetée
La tortue mouchetée est la tortue la plus rare au parc national Kejimkujik. Elle est de taille moyenne et se distingue par une carapace bombée mouchetée de jaune, ainsi qu'un menton et un cou jaune vif. Il existe actuellement quatre petites populations reconnues de tortues mouchetées en Nouvelle-Écosse, dont l’une à Kejimkujik.
Le personnel du parc, les chercheurs et les bénévoles surveillent l'habitat de nidification et protègent les nids de tortues à l’aide d’exclos en juin. À l’automne, ils observent les nids pour repérer les œufs éclos, et tout au long de l'été, ils suivent les tortues par radiotélémétrie et effectuent des relevés visuels.
Le pluvier siffleur
Le pluvier siffleur est un petit oiseau de rivage de couleur pâle et au col foncé. Il pond quatre œufs directement sur le sable, dans un petit nid gratté à la surface du sol qui se fond parfaitement avec le sable.
Le pluvier siffleur niche dans tout le Canada atlantique, y compris sur la plage de la rivière St. Catherines, à Kejimkujik Bord de mer. Cette plage est fermée d'avril à août afin de donner au pluvier l'espace nécessaire pour élever ses petits.
Le personnel du parc et les bénévoles surveillent les couples de pluviers, fournissent de l'aide lors de projets de recherche et contribuent au rétablissement de l'habitat de nidification.
La martre d’Amérique
La martre d’Amérique ou la martre des pins est une espèce indigène de la Nouvelle Écosse. À un moment donné, elle était courante dans les vieilles forêts de conifères de la province, mais est actuellement une espèce en voie de disparition à l’échelle provinciale. Elle fait partie de la famille des mustélidés (belettes), prédateur très intelligent et très efficace – à un tel point qu’elle a même le temps de jouer! Son habitat préféré se trouve dans les massifs de conifères matures, comme nous en avons à Kejimkujik, mais en Nouvelle Écosse, ces endroits sont de plus en plus rares.
Les martres ont été fortement piégées pour leur fourrure tout au long du 19e siècle et, dans les années 1930, on pensait qu'elles avaient été éliminées de la Nouvelle-Écosse continentale. L'espèce a été réintroduite à Kejimkujik à la fin des années 1980 (du Nouveau-Brunswick) par Parcs Canada et le Service canadien de la faune; cependant, les martres sont insaisissables et même si le personnel et les visiteurs rapportent en avoir vu chaque année, nous n’avons pas les renseignements nécessaires pour connaître l’état de leur population. Au fil des ans, nous les surveillons à l’aide de points d’appât munis d’appareil photo, de pièges à fourrure, et de pistage dans la neige. Plus récemment, nous avons commencé une nouvelle étude pour laquelle des appareils-photo à déclenchement par télécommande ont été utilisés à un point d’appât. Jusqu'à présent, cependant, nous n'avons pas obtenu de photos d'une martre!
La martre d’Amérique est encore une espèce en voie de disparition à l’échelle provinciale et l’état de sa population actuelle est inconnu. Il nous faudra plus de renseignements pour nous aider à déterminer ce qu’il en est de leur état actuel. Par exemple, pourrait elle passer à une espèce menacée? Pour le moment, nous n’avons pas de preuve scientifique, seulement des données non scientifiques. En fin de compte, les résultats du programme d’intervention nous guideront dans notre gestion et aideront d’autres organismes à gérer leurs programmes de gestion des ressources.
La couleuvre mince
La couleuvre mince est un serpent aquatique élancé parcouru sur toute sa longueur de trois bandes jaunes distinctives qui contrastent avec le noir de son corps. C'est l’une des cinq espèces de couleuvres vivant en Nouvelle-Écosse; aucune de ces espèces n'est venimeuse. Au milieu des années 1990, lors de la démolition d'un vieux barrage, le niveau d'eau du lac Grafton a baissé de deux mètres. Cette baisse a créé un nouvel habitat qui semble être l'endroit par excellence pour les couleuvres minces de Kejimkujik.
Le personnel du parc, les chercheurs et les bénévoles effectuent des relevés visuels de la couleuvre mince dans le parc, au printemps, à l'été et à l'automne. Un projet mené en partenariat avec l'Université Dalhousie vise à tester la capacité de chiens renifleurs à trouver des couleuvres minces en milieu humide, où il est difficile de les repérer à l'œil nu. Ces projets de recherche permettront d'améliorer les connaissances entourant cette espèce fugace.
L'hydrocotyle à ombelle et le scirpe de Long
Ces espèces spéciales font partie de la Flore de la plaine côtière de l’Atlantique (FPCA), un groupe unique de plantes distinctes qui poussent sur une bande de terre plutôt plate longeant la côte de l’Atlantique, depuis la Floride jusqu’à la Nouvelle-Écosse. On compte 90 espèces de la FPCA en Nouvelle-Écosse.
L’hydrocotyle à ombelle pousse uniquement dans trois lacs au Canada, dont un est le lac Kejimkujik. On peut l'apercevoir, flottant à la surface du lac comme un nénuphar ou émergeant des eaux peu profondes. L'hydrocotyle à ombelle est surveillée chaque année en août au lac Kejimkujik par le personnel du parc et les bénévoles.
En outre, des botanistes chevronnés, des chercheurs et des bénévoles effectuent des relevés sur les rives du lac Kejimkujik afin de dénombrer toutes les espèces de la FPCA le long de la côte. En 2011, ces relevés ont permis de découvrir le scirpe de Long pour la première fois dans le parc. Cette espèce rare à l’échelle de la planète forme de grandes colonies circulaires qui peuvent atteindre 5 à 10 m de large et vivre jusqu'à 400 ans.
Le monarque
Le monarque est un papillon aux ailes orange striées de veines noires et tachetées de blanc. Il migre au Mexique chaque année. Les femelles pondent leurs œufs uniquement sur l'asclépiade et les chenilles se nourrissent exclusivement des feuilles de cette plante, avant de se transformer en chrysalide, puis en papillon. En été, le Centre d'accueil de Kejimkujik présente un jardin à papillons et une exposition sur le monarque.
Le « Club des papillons » a été formé pour inciter les gens à créer un habitat exempt de produits chimiques pour le monarque en plantant de l'asclépiade commune et des fleurs sauvages indigènes sur leurs propriétés et dans leurs collectivités. La trousse du Club des papillons comprend deux plants d'asclépiade commune, des conseils sur l'aménagement d'un jardin à papillons, des renseignements sur le monarque et plus encore! Vous pouvez acheter votre trousse à la boutique de cadeaux By the Mersey au Centre d'accueil de Kejimkujik et au Mersey Tobeatic Research Institute.
L'anguille d’Amérique
L'anguille d’Amérique est une espèce fascinante, dont le cycle biologique et la migration sont complexes. Ses œufs éclosent dans la mer des Sargasses et, après un certain temps, les jeunes anguilles atteignent les lacs et les ruisseaux d'eau douce, où elles passent le reste de leur vie, jusqu'à ce qu'elles soient prêtes à retourner frayer dans la mer des Sargasses.
Apprenez plus:
Loi sur les espèces en péril du Canada
Nova Scotia Endangered Species Act (en anglais seulement)
Espèces en péril en Nouvelle-Écosse, Guide d'identification et d'information
Butterfly Club – Mersey Tobeatic Research Institute (en anglais seulement)
Simple actions landowners can take to help species at risk - Mersey Tobeatic Research Institute (en anglais seulement)
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