Plan directeur du parc national du Canada des Îles-de-la-Baie-Georgienne et du lieu historique national du Canada de l’Île-Beausoleil, 2022

Parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne

Quatre images : 1. Un employé de Parcs Canada tenant une pointe de flèche, 2. Trois enfants jouant dans l'eau, 3. Un employé de Parcs Canada avec un équipement de surveillance dans un milieu humide, 4. Une baie sur un lac au coucher du soleil.

Note aux lecteurs

La santé et la sécurité des visiteurs, du personnel et de l'ensemble de la population canadienne sont de la plus haute importance. Parcs Canada suit les conseils et les orientations des experts en santé publique pour limiter la propagation de la COVID 19 tout en permettant aux Canadiens et Canadiennes de découvrir le patrimoine naturel et culturel du Canada.

Parcs Canada reconnaît que la pandémie de la COVID-19 peut avoir des effets imprévisibles sur le Plan directeur du parc national du Canada des Îles-de-la-Baie-Georgienne et du lieu historique national du Canada de l’Île-Beausoleil. Parcs Canada informera les peuples autochtones, les partenaires, les intervenants et le public de ces répercussions dans le cadre de la mise à jour annuelle sur la mise en œuvre de ce plan.

 

Avant-propos

Steven Guilbeault
L'honorable Steven Guilbeault, Ministre de l’Environnement et du Changement climatique
et ministre responsable de Parcs Canada

D’un océan à l’autre, les lieux historiques nationaux, parcs nationaux et aires marines nationales de conservation sont une source de fierté pour toute la population canadienne. Ils reflètent le patrimoine naturel et culturel du Canada et racontent qui nous sommes, y compris les histoires, les cultures et les contributions des peuples autochtones.

Ces endroits prisés sont une priorité pour le gouvernement du Canada. Nous sommes résolus à protéger le patrimoine naturel et culturel, à élargir le réseau d’aires protégées et à contribuer au rétablissement des espèces en péril.

Nous devons en même temps continuer d’offrir des activités et des programmes innovateurs sur place et à distance pour permettre à un nombre accru de Canadiens et de Canadiennes de faire l’expérience de ces destinations emblématiques et de découvrir l’histoire, la culture et l’environnement.

En collaboration avec les communautés autochtones et des partenaires clés, Parcs Canada protège et restaure les lieux historiques et parcs nationaux; permet aux gens de découvrir l’histoire et la nature et de s’en rapprocher; contribue à maintenir, pour les collectivités locales et régionales, la valeur économique de ces lieux.

Ce nouveau Plan directeur du parc national du Canada des Îles-de-la-Baie-Georgienne et du lieu historique national du Canada de l’Île-Beausoleil vient appuyer cette vision.

Les plans directeurs sont élaborés par une équipe dévouée de Parcs Canada après de vastes consultations auprès de partenaires autochtones, d’autres partenaires et parties prenantes, de collectivités environnantes, et de visiteurs passés et présents. J’aimerais remercier tous ceux et celles qui ont contribué à ce plan pour leur dévouement et leur esprit de collaboration.

À titre de ministre responsable de Parcs Canada, j’applaudis à cet effort concerté, et j’ai le plaisir d’approuver le Plan directeur du parc national du Canada des Îles-de-la-Baie-Georgienne et du lieu historique national du Canada de l’Île-Beausoleil.

L'honorable Steven Guilbeault
Ministre de l’Environnement et du Changement climatique
et ministre responsable de Parcs Canada

Reconnaissance des territoires traditionnels Note en bas de page 1

Parcs Canada reconnaît que le parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne et le lieu historique national de l’Île-Beausoleil sont situés sur les territoires traditionnels des Anishinaabeg, des Haudenosaunee, des Huron-Wendat et, plus tard, des Métis. Ce territoire est maintenant connu comme la région du Conseil tripartite des Chippewas, qui comprend la Première Nation des Chippewas de Beausoleil, la Première Nation des Chippewas de Rama et la Première Nation des Chippewas de Georgina Island.

Les relations des Premières Nations avec les terres et les eaux entourant la baie Georgienne sont reconnues dans le Traité Robinson-Huron de 1850, le Traité nº 16 de 1815, le Traité nº 5 de Penetanguishene de 1798 et le Traité de Williams nº 20 de 1923.

Parcs Canada reconnaît que ce territoire traditionnel a été utilisé et continuera à être utilisé pour la pratique de cérémonies et d’enseignements traditionnels.

Un lieu de rencontre privilégié depuis des milliers d’années. Ses paysages sont riches d’enseignements et ses eaux regorgent de vie.

Un lieu de refuge.

Un lieu de paix.

Figure 1 : L’histoire du lac Fairy — La version textuelle suit.
L’histoire du lac Fairy — La version textuelle

Parcs Canada est heureux de présenter l’œuvre d’art commandée à feu William Monague de la Première Nation de Beausoleil.

Inspirée des enseignements de la Terre mère, du monde des esprits et de la beauté naturelle de la baie Georgienne, la peinture est liée à une histoire traditionnelle anishinaabe racontée dans le cadre du Cercle consultatif culturel du parc. L’œuvre évoque l’importance spirituelle et cérémoniale du lac Fairy dans la culture anishinaabe. Le lac Fairy, représenté comme l’œil de la bête (Migcheshibzhii) dans la peinture, est situé à l’extrémité nord de l’île Beausoleil. L’histoire du lac Fairy est racontée aux personnes qui visitent le lac Fairy et fait une randonnée sur le sentier du lac Fairy.

Parcs Canada tient à remercier la famille Monague d’avoir accepté de présenter cette œuvre d’art dans le plan directeur du parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne et du lieu historique national de l’Île-Beausoleil.


Recommandations

Recommandé par :

Ron Hallman

Président et directeur général
Parcs Canada

Andrew Campbell

Vice-président principal, Direction générale des opérations
Parcs Canada

Katherine Patterson

Directrice, Unité de gestion de l’Est et du Centre de l'Ontario
Parcs Canada

 

Résumé

Le parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne se trouve sur des terres importantes pour les peuples autochtones de la région des Grands Lacs, notamment les Anishinaabeg, les Haudenosaunee, les Hurons-Wendat et les Métis. Le parc protège un paysage emblématique apprécié de tous les Canadiens et les Canadiennes et un paysage culturel qui reflète les liens que les peuples Anishinaabeg de la région du sud de la baie Georgienne entretiennent avec ces terres et ces eaux. Depuis des millénaires, l’île Beausoleil est un carrefour pour les personnes qui voyagent le long des îles abritées de la baie Georgienne et pour celles qui viennent du centre de l’Ontario par ce qui est maintenant la voie navigable Trent-Severn. L’île Beausoleil, reconnue comme lieu historique national en 2011, est l’île la plus grande et la plus importante sur le plan culturel du parc, et est l’emplacement où se trouvent les installations pour les visiteurs du parc, comme les quais, les hébergements de camping et les sentiers. La gestion du parc national et du lieu historique national bénéficie des conseils d’un Cercle consultatif culturel et d’autres partenariats qui soutiennent la conservation, l’éducation et le tourisme.

Créé en 1929, le parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne est le plus petit parc national du Canada. Il est composé de 50 îles et installations couvrant une superficie totale de 14 kilomètres carrés. Le parc est situé à environ 160 kilomètres au nord de Toronto (Ontario), et se trouve à une demi-journée de route pour des millions de Canadiens et de Canadiennes. Les terres du parc ne sont accessibles que par bateau. Les visiteurs arrivent par des embarcations privées, des exploitants commerciaux ou le bateau-navette DayTripper exploité par le parc.

Ce parc constitué d’îles fait partie du plus grand archipel en eau douce au monde. La région, connue sous le nom de « Trente Mille Îles », est le noyau de la réserve de la biosphère de la baie Georgienne. Le parc national protège un habitat important dans la baie Georgienne, offrant un refuge aux tortues, aux serpents, aux scinques et aux autres plantes et animaux. Le parc est très apprécié, car les visiteurs peuvent y jouir de la nature.

Les visiteurs découvrent le riche patrimoine naturel et culturel du parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne et du lieu historique national de l’Île-Beausoleil par le biais d’une vaste gamme d’activités, dont la randonnée, la natation, le pique-nique, le canotage, le kayak, l’amarrage et l’hébergement pour la nuit, ainsi que des présentations d’interprétation captivantes et des événements spéciaux. Parcs Canada bénéficie d’un partenariat solide avec deux camps du YMCA qui sont exploités sur l’île Beausoleil.

Le plan directeur présente une vision sur 15 ans pour le parc et le lieu historique national et décrit les stratégies et les objectifs qui guideront les décisions de Parcs Canada. Le plan met l’accent sur les quatre stratégies clés suivantes :


Stratégie clé 1

Gérer la conservation et l’adaptation au changement climatique au sein d’un vaste écosystème morcelé

Cette stratégie clé est axée sur l’obtention de résultats positifs en matière de conservation pour le parc et la région grâce à la gestion des écosystèmes, à la gestion des impacts du changement climatique et aux relations de collaboration avec divers partenaires.


Stratégie clé 2

Faciliter l’accès des visiteurs et leur offrir une expérience diversifiée, améliorée et agréable

Cette stratégie clé vise à améliorer l’expérience des visiteurs du début à la fin, en continuant de tenir compte de la conservation des écosystèmes et en s’appuyant sur des stratégies d’expérience des visiteurs et des outils de gestion de l’utilisation des visiteurs.


Stratégie clé 3

Renforcer les relations officielles avec les Autochtones – Raconter le patrimoine et la culture

Cette stratégie clé met l’accent sur les fondements du respect, de la confiance mutuelle, de la tradition et des communications pour renforcer les relations avec les collectivités autochtones.


Stratégie clé 4

Accroître la sensibilisation et le soutien communautaire – Les trésors inestimables du parc sont connus

Cette stratégie clé vise à accroître la sensibilisation au parc national et le lieu historique national, en soulignant le rôle de Parcs Canada dans la conservation des ressources naturelles et culturelles de la région.


Introduction

Parcs Canada administre l’un des plus beaux et des plus vastes réseaux de lieux naturels et historiques protégés du monde. Son mandat consiste à protéger et à mettre en valeur ces lieux pour que puissent en profiter les générations d’aujourd’hui et de demain. La gestion stratégique et axée sur le futur de chaque lieu historique national, parc national, aire marine nationale de conservation et canal historique administré par Parcs Canada appuie la vision de Parcs Canada :

Les trésors historiques et naturels du Canada occuperont une place de choix au cœur de la vie des Canadiens et des Canadiennes, perpétuant ainsi un attachement profond à l’essence même du Canada.

En vertu de la Loi sur les parcs nationaux du Canada et de la Loi sur l’Agence Parcs Canada, Parcs Canada doit préparer un plan directeur pour chaque parc national. Le Plan directeur du parc national du Canada des Îles-de-la-Baie-Georgienne et du lieu historique national du Canada de l’Île-Beausoleil, une fois approuvé par le ministre responsable de Parcs Canada et déposé au Parlement, permet de s’assurer que Parcs Canada respecte son obligation de rendre compte à la population canadienne en décrivant comment la gestion du parc mènera à des résultats mesurables appuyant le mandat de Parcs Canada.

Les peuples autochtones sont des partenaires importants dans l’intendance des aires patrimoniales, avec des liens aux terres et aux eaux depuis les temps immémoriaux. Les partenaires autochtones, notamment les Anishinaabeg (Chippewa/Ojibway, Pottawatomi, et Odowa), les Haudenosaunee (Iroquois/Mohawk), les Huron-Wendat, et les communautés Métis, d’autres organisations, les intervenants, les partenaires et la population canadienne ont participé à la préparation du plan directeur, contribuant ainsi à l’établissement de l’orientation future du parc national et du lieu historique. Le plan décrit une orientation claire et stratégique pour la gestion et l’exploitation du parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne et du lieu historique national de l’Île-Beausoleil en formulant une vision, des stratégies et des objectifs clés. Parcs Canada rendra compte chaque année des progrès accomplis vers l’atteinte des objectifs du plan directeur, et il procédera à l’examen de ce dernier tous les dix ans ou avant, au besoin.

Ce plan directeur n’est pas une fin en soi. Parcs Canada favorisera un dialogue ouvert sur sa mise en œuvre, pour s’assurer qu’il reste pertinent et significatif. Le plan sera l’axe autour duquel s’articulera l’engagement continu, et la consultation, le cas échéant, à l’égard de la gestion du parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne et lieu historique national du Canada de l’Île-Beausoleil dans les années à venir.


Importance du parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne et lieu historique national de l’Île-Beausoleil

Créé en 1929, le parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne est le plus petit parc national du Canada. On ne peut trop insister sur l’importance écologique et culturelle de ces îles, même si elles sont petites.

Sur le plan écologique, ce parc constitué d’îles fait partie du plus grand archipel en eau douce au monde. La région, connue sous le nom de « Trente Mille Îles », est le noyau de la réserve de la biosphère de la baie Georgienne, désignation de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).

Il est intéressant de noter que ce parc national chevauche deux biorégions naturelles : le bouclier précambrien des Grands Lacs et les basses terres du Saint-Laurent. Hôte de cette zone de transition, l’île Beausoleil est un exemple unique : des forêts méridionales d’érables à sucre et de hêtres à écorce lisse cèdent la place à des pins balayés par les vents du nord et à des chênes rouges émergeant du bouclier malgré la dureté de son granit. La fusion de ces paysages donne naissance à un ensemble d’habitats fascinants, qui abritent une grande diversité d’espèces. Les paysages emblématiques du parc, qui ont inspiré le Groupe des Sept à créer des œuvres d’art typiquement canadiennes, continuent d’être une source d’inspiration aujourd’hui.

Bien qu’il soit de petite taille, le parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne est largement reconnu pour son importance écologique. Dans une zone combinée de seulement 14 kilomètres carrés, répartie sur des dizaines d’îles, on sait qu’il abrite au moins 25 plantes et animaux qui sont répertoriés en vertu de la Loi fédérale sur les espèces en péril. Le parc fournit notamment un habitat à plus de 30 espèces d’amphibiens et de reptiles, soit plus que tout autre parc national au Canada, dont 13 sont répertoriées comme des espèces en péril. Pour ces raisons, le parc est reconnu comme une zone importante pour les amphibiens et les reptiles par la Société d’herpétologie du Canada.

Depuis des générations, dans la baie Georgienne, on entend le cri lancinant du huard et on admire la splendeur des collines couvertes de feuilles écarlates à l’automne. Plus récemment, elle est devenue une zone réputée pour la navigation de plaisance et les chalets emblématiques. Comme il l’a fait depuis sa création en 1929, le parc national continuera de protéger l’intégrité écologique des terres qui s’y trouvent, tout en offrant à tous la possibilité de profiter paisiblement des caractéristiques naturelles et culturelles particulières de la baie Georgienne.

Lieu historique national de l’Île-Beausoleil

Les îles de la baie Georgienne témoignent d’une longue histoire de peuplement humain et sont connues depuis longtemps comme un lieu de refuge, servant de halte et de campement saisonnier. Les découvertes archéologiques révèlent une activité humaine et un peuplement des îles remontant à plus de 5 500 ans.

Après le contact avec les colons européens, les peuples autochtones ont lutté pour maintenir leurs pratiques culturelles tandis que les Euro-Canadiens commençaient rapidement à s’installer dans la région. L’île Beausoleil a été nommée en l’honneur de Louis Beausoleil, un colon métis dont la propriété familiale de 1819 se trouvait à l’extrémité sud de l’île. Au fil du temps, les relations et les modes de peuplement ont évolué et différents groupes autochtones ont utilisé la région de la baie Georgienne. Plusieurs mouvements, traditions et relations des Premières Nations de la région sont commémorés par des désignations connexes de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada, y compris le déplacement des Anishinaabeg du sud de la baie Georgienne de leurs terres de réserve à Coldwater-Narrows dans les années 1830, ce qui est reconnu comme un événement historique national.

L’île Beausoleil, avec ses plages de sable et son abondance de poissons est devenue une destination idéale pour les Anishinaabeg pour le troc et l’établissement de relations. Pendant certaines périodes, la colonisation de l’île Beausoleil comprenait deux villages de réserve (1838-1856), puis des propriétés familiales après la réserve. Les membres de la Première Nation de Beausoleil ont quitté l’île Beausoleil pour s’installer sur leurs terres de réserve actuelles, sur l’île Christian. L’île Beausoleil reste un paysage culturel et un lieu de mémoire qui amène à réfléchir à la présence du peuple Anishinaabeg, à sa relation avec la terre et à son déplacement. L’île Beausoleil est le cadre de nombreuses traditions orales anishinaabe et sert de lien avec les ressources, les routines et les cérémonies qui reflètent le mode de vie traditionnel des peuples anishinaabeg. Cet héritage important et de longue date de liens générationnels avec ces terres et ces eaux, qui ancre la mémoire collective et la culture des peuples anishinaabeg du sud de la baie Georgienne, a mené à la reconnaissance de l’île Beausoleil comme lieu historique national en 2011. Le Cercle consultatif culturel du parc a proposé initialement la nomination de l’île Beausoleil comme lieu historique national.


Contexte de planification

Le parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne et le lieu historique national de l’Île-Beausoleil sont situés à environ 160 kilomètres au nord de Toronto, en Ontario, et sont à une demi-journée de route pour des millions de Canadiens et de Canadiennes (carte 1). Regroupant 50 îles Note en bas de page 2 et installations couvrant une superficie totale de 14 kilomètres carrés, il n’est accessible que par bateau. Les visiteurs arrivent à l’île Beausoleil par des embarcations privées, des services commerciaux ou le bateau-navette DayTripper exploité par le parc. L’île Beausoleil est l’île la plus grande et la plus importante sur le plan culturel dans le parc, représentant plus de 78 pour cent de la superficie du parc. En tant que petit parc insulaire au sein d’un paysage morcelé et étant situé près de la région la plus peuplée du Canada, le parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne offre d’importantes occasions de promouvoir la connectivité régionale et de sensibiliser les Canadiens et les Canadiennes au rôle de Parcs Canada dans la conservation des ressources naturelles et culturelles.

Carte 1 : Cadre régional — La version textuelle suit.
Carte 1 : Cadre régional — La version textuelle

Cette carte montre l’emplacement du parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne dans la région. Une carte en médaillon montre la partie sud de l’Ontario, du lac Ontario jusqu’à la baie Georgienne et au lac Huron plus au nord, ainsi que les villes de Toronto, Barrie et Midland, en Ontario, avec un rectangle autour de la zone représentée par la carte régionale.

Il y a une légende dans le coin inférieur gauche de la carte et une échelle de 0 à 10 km.

La carte régionale comprend la partie sud-est de la baie Georgienne. L’autoroute 400 s’étend du haut de la carte vers le sud jusqu’à Port Severn et Waubaushene, et une flèche s’étend plus loin vers le sud jusqu’à Barrie et Toronto. L’emplacement des villes de Honey Harbour, Midland et Penetanguishene est indiqué, tout comme celui de l’administration du parc.

Les propriétés du parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne sont colorées en vert foncé et comprennent plusieurs petites îles allant de l’île McQuade au nord jusqu’à l’île Beausoleil au sud, cette dernière étant la plus grande île du parc. Les symboles de camping et d’information apparaissent sur l’île Beausoleil. Les réserves des Premières Nations sont colorées en rose et comprennent la Première Nation de Moose Deer Point, le territoire mohawk de Wahta et la Première Nation de Beausoleil.

Les parcs provinciaux apparaissent en jaune et comprennent le parc provincial Massassauga, le parc provincial Six Mile Lake, l’île Giant’s Tomb et le parc provincial Awenda.

Le parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne et le lieu historique national de l’Île-Beausoleil sont situés à proximité de plusieurs communautés des Premières Nations et des Métis, et se trouvent sur les terres d’origine d’autres communautés. Les partenaires autochtones du parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne et du lieu historique national de l’Île-Beausoleil sont les suivants : la Première Nation de Beausoleil, la Première Nation des Chippewas de Rama, la Première Nation des Chippewas de Georgina Island, le Conseil des Métis de la baie Georgienne, des Potawatomie de la Première Nation de Moose Deer Point, la Première Nation de Shawanaga, la Première Nation de Wasauksing, la Première Nation des Mohawks Wahta et la Nation huronne-wendat. Bon nombre de ces communautés sont représentées au sein du Cercle consultatif culturel du parc qui, depuis 20 ans, fournit des conseils et apporte un point de vue autochtone à la gestion du parc, aux ressources culturelles, aux langues et aux programmes.

Les visiteurs découvrent le riche patrimoine naturel et culturel du parc national et du lieu historique national grâce à un vaste éventail d’activités, y compris la randonnée, la natation, le pique-nique, le canot et le kayak, et grâce aux aires d’amarrage et aux possibilités d’hébergement pour la nuit, notamment des chalets au bord de l’eau, des tentes oTENTik et du camping dans une tente traditionnelle. Le parc offre également des programmes intéressants : activités d’interprétation, ateliers autochtones, activités culturelles et activités spéciales. Deux camps du YMCA sont exploités dans le parc depuis 1919. Ils intègrent des possibilités d’apprentissage sur le parc national et le lieu historique national et offrent des occasions exceptionnelles d’intéresser les jeunes du Canada. Situé à l’extérieur des limites du parc national, Honey Harbour a longtemps servi de porte d’entrée au parc et de principal point de mise à l’eau pour plusieurs visiteurs de l’île Beausoleil.

Le bureau d’administration du parc national et du lieu historique national est situé à Midland, à environ 35 kilomètres de Honey Harbour, au bord de la rivière Wye. Cet endroit abrite également le siège social de l’Unité de gestion de l’Est et du Centre de l’Ontario de Parcs Canada, qui dessert d’autres lieux du patrimoine national de la région.

Le présent plan directeur remplace le plan directeur du parc national du Canada des Îles-de-la-Baie-Georgienne de 2010 qui donnait des directives pour améliorer les installations et les services aux visiteurs, protéger le paysage emblématique, gérer les ressources culturelles et renforcer le soutien des partenaires. Depuis 2010, Parcs Canada a :

  • amélioré l’intégrité écologique globale au moyen de programmes de restauration qui ciblent l’amélioration des habitats, notamment la restauration du complexe opérationnel en une forêt mixte;
  • entrepris d’autres améliorations de l’intégrité écologique en ciblant la réduction des espèces envahissantes présentes dans le parc, comme le projet en cours « À l’assaut des roseaux » visant à cartographier et à éliminer le roseau européen des rivages appelé phragmites;
  • apporté d’importantes améliorations à l’expérience des visiteurs sur l’île Beausoleil en construisant un nouveau centre d’accueil, en ajoutant des hébergements confortables pour la nuit et en améliorant l’interprétation.
  • amélioré la capacité d’accueil des visiteurs d’un jour grâce à l’élargissement des services du bateau-navette DayTripper;
  • investi plus de 3,5 millions de dollars, par le biais des fonds d’investissement dans les infrastructures fédérales et d’autres sources de financement des immobilisations, pour améliorer l’infrastructure du parc, notamment les quais (projet majeur au quai Tobey), les abris de pique-nique, les toilettes, les sentiers et les systèmes de traitement de l’eau, ainsi que les améliorations aux bâtiments d’exploitation;
  • travaillé avec des partenaires autochtones par l’intermédiaire du Cercle consultatif culturel pour protéger les ressources culturelles importantes et aider les visiteurs à comprendre l’importance de ce paysage culturel.

Au cours de l’évaluation de l’état du parc de 2018, on a déterminé quatre thèmes qui doivent être abordés lors de la mise en œuvre du prochain plan directeur : conserver l’environnement naturel au sein d’un vaste écosystème morcelé et s’adapter au changement climatique; faciliter l’accès aux visiteurs et permettre l’augmentation durable de leur effectif tout en leur offrant une expérience diversifiée, améliorée et agréable; renforcer les relations officielles avec les partenaires autochtones; renforcer la sensibilisation à la marque et le soutien local.

Intégrité écologique

Dans ce petit parc insulaire, les mesures de conservation ont été bénéfiques pour l’état actuel de l’intégrité écologique du parc. Un défi important pour ce parc est lié à des facteurs extérieurs aux limites du parc : la croissance démographique accrue, le développement et les réseaux routiers dans le sud et le centre de l’Ontario ont réduit ou considérablement morcelé les habitats, et le développement a eu un impact sur l’ensemble de l’écosystème. Les îles du parc sont de plus en plus devenues un refuge pour diverses espèces en péril (25), dont plusieurs amphibiens et reptiles comme les tortues, les serpents et les scinques. Ces facteurs ne touchent pas seulement les espèces en péril, ils provoquent et accélèrent également l’introduction d’espèces non indigènes dont les effets à long terme sur la biodiversité du parc sont inconnus. Les phragmites (un roseau envahissant) sont une préoccupation constante puisqu’ils ont rapidement envahi l’extrémité sud de l’île Beausoleil et déplacé les espèces indigènes, créant des zones de monoculture dense et ayant un impact sur l’intégrité de l’important environnement riverain.

Les crues extrêmes, les fluctuations rapides du niveau du lac, la glace, le vent et les seiches (« seiche » est une vague oscillante ou stationnaire) ont érodé le littoral de l’île, causant des dommages importants à l’habitat et aux installations. Par conséquent, comprendre l’adaptation et la résilience des écosystèmes et des infrastructures au changement climatique est devenue une priorité absolue; elle sera intégrée dans les objectifs relatifs à la conservation, à l’expérience du visiteur et aux biens bâtis. Cet éventail de facteurs et d’impacts est particulièrement important pour un parc insulaire façonné par l’eau.

Expérience et accès pour les visiteurs

Tous les services aux visiteurs du parc national sont situés sur l’île Beausoleil. Les visiteurs peuvent utiliser les installations et obtenir des services de la fin mai au début octobre. La majorité des visiteurs du parc national et du lieu historique national viennent de l’Ontario et, même si le nombre annuel de visiteurs est stable, de l’ordre de 41 000 à 44 000, les habitudes de fréquentation ont évolué au fil du temps. De plus en plus de visiteurs, surtout ceux qui viennent de la région du Grand Toronto, accèdent à l’île Beausoleil par Honey Harbour et utilisent le service de bateau-navette de Parcs Canada, le DayTripper. L’hébergement sous un toit, sous forme de chalets rustiques et de tentes oTENTik, est très populaire auprès des nouveaux visiteurs, tandis que le camping traditionnel dans une tente a décliné. Compte tenu de l’importance historique du parc national en tant que destination pour les plaisanciers et des contraintes liées à l’exploitation d’un parc insulaire, il est difficile d’adapter l’offre d’expérience des visiteurs pour répondre aux besoins et aux attentes des visiteurs actuels. La base opérationnelle de Honey Harbour est devenue le point de départ pour faciliter l’accès au parc national et au lieu historique national pour les visiteurs d’une journée et ceux qui arrivent pour séjourner dans des hébergements couverts. La capacité de Parcs Canada à transporter les visiteurs à destination et en provenance de l’île Beausoleil ne peut pas répondre à la demande croissante. En plus des visiteurs qui ont fait des réservations, Honey Harbour peut être encombré de personnes intéressées par une excursion d’une journée, qui mettent à l’eau leur propre canot ou kayak, ou qui souhaitent obtenir des renseignements. L’augmentation du nombre de personnes se rendant à la base opérationnelle de Honey Harbour a exercé une pression sur l’infrastructure existante, ce qui peut entraîner des expériences négatives et des problèmes de sécurité liés à la congestion de la circulation. Les visiteurs sans réservation sont refusés chaque jour en haute saison et de nouvelles options sont nécessaires pour réduire la congestion à Honey Harbour et offrir aux visiteurs davantage de possibilités de découvrir le parc et le lieu historique national.

Les visiteurs qui arrivent sur les quais de l’île Beausoleil par bateau privé demeurent un groupe important. La plupart des fins de semaine d’été, le nombre d’espace d’amarrage ne suffit pas à la demande. Contrairement à ceux qui accèdent à l’île Beausoleil par le service de bateau-navette DayTripper, les plaisanciers n’accèdent pas au parc par une entrée commune; pour ces visiteurs, les défis comprennent un manque de contact avec les membres de l’équipe de Parcs Canada et des méthodes désuètes de perception des droits. La plupart des aires d’amarrage exigent une auto-inscription et le personnel du parc se rend périodiquement sur les quais pour assurer le respect des règles et offrir des services aux visiteurs. Comme la plupart des quais n’ont pas de limite de durée de séjour (à l’exception du quai Tobey à la Source-aux-Cèdres à partir de 2022), les visiteurs qui profitent de longs séjours limitent l’accès au quai pour les autres.

Il y a aussi des plaisanciers qui profitent du parc national et du lieu historique national qui jettent l’ancre dans diverses baies autour de l’île Beausoleil. Ces plaisanciers qui ne viennent pas sur les quais ou les terres administrés par Parcs Canada ne sont techniquement pas des visiteurs du parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne et du lieu historique national de l’Île-Beausoleil. Cependant, certains de ces plaisanciers utilisent des navires à roulis doux (petites embarcations ou canots pneumatiques) pour promener leurs chiens, déposer des déchets ou utiliser les installations de l’île. En 2022, Parcs Canada n’exerce généralement pas de contrôle sur les activités sur les eaux entourant les îles du parc national. Il est nécessaire de déployer des efforts de sensibilisation pour mieux faire connaître à un plus grand nombre de ces plaisanciers les messages concernant le parc national et le lieu historique national et on pourrait envisager d’élargir les pouvoirs de Parcs Canada.

Relations avec les Autochtones

Au cours des dernières années, il y a eu plusieurs collaborations fructueuses avec les partenaires autochtones, en particulier grâce aux conseils et à la participation du Cercle consultatif culturel. Le Cercle consultatif culturel est composé de membres des collectivités des Premières Nations et des Métis qui s’intéressent au parc et au lieu historique national, ainsi que de représentants d’autres partenaires, comme les camps du YMCA et la réserve de la biosphère de la baie Georgienne. Les contributions du Cercle consultatif culturel continuent de faire partie intégrante de la gestion du parc et le renforcement de ces partenariats sera essentiel à mesure que le parc procédera à l’intégration accrue de la gestion de l’île Beausoleil en tant que lieu historique national.

Même si de nombreuses relations entre les membres de l’équipe de Parcs Canada et les membres des collectivités sont bien établies, il est souhaitable de renforcer le dialogue en cours et de trouver des moyens efficaces de collaborer directement avec les dirigeants des communautés autochtones. Parcs Canada continuera de rechercher et de soutenir une collaboration et une intégration plus approfondies des points de vue autochtones dans la programmation du parc, la gestion des ressources et la prise de décisions, en veillant à ce que le parc et le lieu historique national soient accueillants pour les peuples autochtones et à ce que les visiteurs aient la possibilité d’apprécier la baie Georgienne en tant que zone spéciale pour les Autochtones.

Connaissance de la marque régionale et partenariat

Au parc et au lieu historique national, on entretient des relations de longue date avec les membres des groupes autochtones régionaux et les camps du YMCA et on travaille avec de nombreux partenaires régionaux et locaux. En tant qu’aire protégée centrale de la réserve de la biosphère de la baie Georgienne, le parc national fait partie d’un réseau qui partage des objectifs et des intérêts communs en matière de conservation, d’éducation et d’utilisation durable. Une participation et un soutien accrus de la part des partenaires et des intervenants seront impératifs pour concrétiser la vision du parc et du lieu historique national.

De nombreux résidents, partenaires et intervenants de la région connaissent l’île Beausoleil, mais ne savent peut-être pas qu’elle fait partie du parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne ou qu’elle est aussi un lieu historique national et ne comprennent peut-être pas son importance en tant que partie du réseau des lieux patrimoniaux protégés de Parcs Canada. Le parc compte plusieurs partenariats fructueux dans les secteurs du tourisme, du marketing et de la conservation, mais il y a un manque de reconnaissance et de sensibilisation à l’égard du parc et du lieu historique national. Un changement est nécessaire pour nourrir un sentiment de fierté et de soutien à l’égard du parc et du lieu historique national et pour offrir des possibilités de participation significative.


Élaboration du plan directeur

Parcs Canada a consulté un large éventail de parties intéressées pendant la préparation du présent plan directeur. La contribution des partenaires, des intervenants et du public a contribué à façonner l’orientation de l’avenir du parc national et du lieu historique national.

Les premières étapes du processus de planification ont été achevées en 2018 et 2019. Il s’agit notamment de l’achèvement interne de l’évaluation de l’état du parc et du document d’orientation, ainsi que de la préparation d’un document de travail sur la planification de la gestion. Pendant ce temps, des lettres et le document de travail ont été envoyés aux partenaires autochtones qui ont des intérêts envers le parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne et le lieu historique national de l’Île-Beausoleil. Les lettres présentaient le programme de planification et demandaient comment les communautés aimeraient participer à l’élaboration de l’ébauche du plan directeur. À la suite de ces premières communications, en 2019, Parcs Canada a rencontré quatre Premières Nations pour recueillir des commentaires sur les principaux enjeux et les éléments potentiels de la vision. Des commentaires ont également été reçus lors des réunions régulières du Cercle consultatif culturel du parc.

En mars 2020, en raison de la pandémie mondiale de COVID-19, Parcs Canada a temporairement suspendu les consultations liées à la planification de la gestion. À l’hiver 2022, la consultation a repris et l’ébauche du plan directeur a été communiquée aux partenaires autochtones et d’autres parties externes qui travaillent avec le parc national et le lieu historique national.

Une consultation sur l’ébauche du plan directeur a été menée auprès de publics locaux, régionaux et nationaux entre février et avril 2022. Des invitations à commenter l’ébauche du plan ont été envoyées directement aux dirigeants et conseillers autochtones, aux partenaires et intervenants connus, annoncées dans les journaux locaux et promues par les pages communautaires pertinentes sur Facebook. Le processus de consultation comprenait une période de commentaires publics qui s’est tenue du 8 mars au 19 avril 2022. Au cours de cette période, l’ébauche du plan a été publiée en ligne avec une carte de commentaires pour recueillir des rétroactions sur l’orientation proposée dans l’ébauche du plan.

Les membres de l’équipe de Parcs Canada ont proposé de rencontrer les partenaires, les intervenants et le public, et des réunions virtuelles ont eu lieu en mars 2022. Une réunion a été organisée avec le Cercle consultatif culturel et une réunion publique avec les partenaires et les intervenants a également eu lieu. Ces séances, auxquelles ont participé de nombreux visiteurs de longue date du parc national, ont suscité des discussions et des commentaires précieux qui ont été pris en compte dans le plan final. Les faits saillants des commentaires de cette dernière phase de consultation figurent dans le rapport « Ce que nous avons entendu », disponible sur le site Web du parc.


Vision

Façonnés par le vent et l’eau, le parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne et le lieu historique national de l’Île-Beausoleil sont des lieux de rassemblement paisibles, profondément enracinés dans la mémoire et en communion avec la nature et l’histoire.

Parcs Canada et ses partenaires de confiance sont les fiers ambassadeurs du plus grand archipel d’eau douce du monde, situé le long du sud-est de la baie Georgienne. Ensemble, ils montrent la voie en matière de conservation et d’apprentissage par l’expérience, laissant les visiteurs transformés et inspirés. Les îles sont un refuge pour la diversité biologique et un catalyseur de conservation régionale.

Dans 15 ans, le parc national et le lieu historique national seront renommés :

  • pour représenter des écosystèmes exceptionnels à la biodiversité incroyable;
  • pour faire preuve d’une gestion de la conservation de pointe et avant-gardiste (recherche scientifique, connaissances autochtones et collaboration avec des partenaires), et pour traiter les effets du changement climatique et de la fragmentation du paysage;
  • comme un lieu où le patrimoine et les connaissances autochtones sont respectueusement intégrés dans les programmes destinés aux visiteurs et dans la gestion de la conservation, et où les partenaires autochtones participent à la prise de décision;
  • comme un lieu d’accueil où tous pourront se réunir afin d’établir un lien spirituel et physique avec le monde naturel;
  • comme lieu de mémoire – historiquement et en tant que lieu où l’on crée de nouveaux souvenirs;
  • comme un lieu où les Autochtones se reconnaissent et où ils reconnaissent leurs histoires et leur patrimoine;
  • pour établir et entretenir des relations solides, et être un leader régional important pour les partenariats en matière de conservation et de tourisme;
  • pour offrir des expériences vivifiantes, dès l’arrivée des visiteurs et leur voyage sur les eaux scintillantes de la baie Georgienne, où les gens s’inspirent du lien indissociable entre la nature et la culture.

Stratégies clés

À titre de plan stratégique à long terme, conformément à l’approche du gouvernement du Canada en matière de planification axée sur les résultats, le plan directeur s’articule autour des objectifs que Parcs Canada entend atteindre. Le plan directeur ne vise pas à identifier l’équivalent d’une décennie de projets en particulier, mais plutôt d’indiquer aux décideurs, aux partenaires, aux intervenants et au public les priorités qui guiderons leurs actions. En l’absence de calendrier précis, tous les objectifs sont censés être atteints au cours de la période de dix ans couverte par ce plan. Lorsque les objectifs font référence aux conditions qui seront évaluées dans le cadre de la prochaine évaluation de l’état du parc, cette évaluation est généralement réalisée après environ huit ans de mise en œuvre.

Les orientations définies dans cette section tiennent compte des ressources disponibles et de la capacité actuelle du parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne et du lieu historique national de l’Île-Beausoleil. Néanmoins, certaines initiatives sont évolutives, car il est possible de trouver des fonds supplémentaires, ou peuvent nécessiter un soutien supplémentaire et s’appuyer sur des possibilités de partenariat avec des collaborateurs externes. Par exemple, lorsque ce plan directeur comprend des objectifs liés à l’amélioration de l’expérience des visiteurs, l’échelle finale des améliorations à la Source-aux-Cèdres et à Honey Harbour peut être modifiée en fonction de la planification des immobilisations pendant la durée de ce plan.

Les éléments de la planification axée sur les résultats s’articulent comme suit :

  • la vision – décrit l’avenir souhaité et définit l’orientation de la gestion;
  • les stratégies clés – présentent les principaux thèmes et les approches de gestion;
  • les objectifs – présentent les priorités de gestion et déterminent les résultats souhaités;
  • les cibles – mesurent le succès en définissant le moment et l’ampleur du changement;
  • les rapports – communiquent la mise en œuvre en cours et relient les mesures à la direction.

Actions et rapports

Les décisions sur la façon d’atteindre les cibles définies dans ce plan seront prises par Parcs Canada, en consultation avec les partenaires, les intervenants et le public, le cas échéant, y compris le Cercle consultatif culturel, les partenaires autochtones, les organismes communautaires locaux, les établissements d’enseignement et les autres collaborateurs dans les domaines de la conservation, de l’éducation et du tourisme. Sur la période de dix ans du plan, cette approche permettra de tenir compte des ressources disponibles, des priorités changeantes et des nouvelles possibilités. Informer les partenaires, les intervenants et la population canadienne de la façon dont les décisions, les mesures ou les projets en cours cadrent avec les stratégies et les objectifs du présent plan directeur au moyen de la planification des activités, des mises à jour annuelles sur la mise en œuvre et d’autres communications.

Politiques générales

En plus des stratégies, des objectifs et des cibles déterminées dans le présent plan directeur, la prise de décisions est guidée par les politiques fédérales et ministérielles, qui fournissent une orientation quant aux enjeux globaux. Par exemple, dans l’ensemble de son réseau de lieux patrimoniaux, Parcs Canada s’est engagé à l’égard du développement durable (par exemple, exigences d’écologisation du gouvernement à l’appui de la Stratégie fédérale de développement durable), tout comme à l’égard de l’équité, de la diversité, de l’inclusion et de l’accessibilité (par exemple, plan d’accessibilité, conformément à la Loi canadienne sur l’accessibilité). Dans le domaine du développement durable, on s’attend à ce que l’adaptation au changement climatique ait une influence croissante sur la gestion des lieux patrimoniaux, notamment le parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne et le lieu historique national de l’Île-Beausoleil. L’attention portée de façon constante à la mise en œuvre de ce plan directeur comprend l’assurance de la bonne gestion des sites pour que ceux-ci soient accueillants pour toutes et tous.

Pour la durée du présent plan directeur, quatre stratégies clés ont été élaborées afin d’orienter la gestion du parc national et du lieu historique national.


Stratégie clé 1
Gérer la conservation et l’adaptation au changement climatique au sein d’un vaste écosystème morcelé

Il est difficile de comprendre l’écologie du parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne, car les terres qui l’entourent ont été aménagées et le parc est isolé du paysage général. Dans ce contexte, la résilience et l’adaptation écologiques seront intégrées dans l’avenir de la gestion de la conservation. L’urgence de cette situation aura un impact, car les effets du changement climatique auront une plus grande influence sur la forme même et le rivage de l’île Beausoleil, sa biodiversité, les services aux visiteurs et le paysage culturel. Le parc ne peut pas réussir dans l’isolement. Les aspirations écologiques de la région sont inextricablement liées à l’intégration et à la collaboration entre plusieurs paliers administratifs et avec divers partenaires, notamment la réserve de la biosphère, les partenaires autochtones, les établissements d’enseignement et de nombreuses organisations régionales, municipales et communautaires (par exemple, le Conseil des plantes envahissantes de l’Ontario, la Société canadienne pour la conservation de la nature, la Georgian Bay Land Trust, les associations de chalets, Boating Ontario [navigation de plaisance en Ontario], etc.). Étant donné le degré élevé d’influence des facteurs externes sur les écosystèmes du parc, il sera nécessaire d’examiner l’état futur du parc afin de prévenir le déclin écologique, de gérer sa viabilité optimale et de maximiser ses contributions à la collaboration régionale. La démonstration efficace de techniques de gérance qui font participer les visiteurs et les habitants de la région sera la clé du succès. La protection, la résilience et l’amélioration des habitats, en particulier pour les espèces en péril, seront primordiales dans les décisions de gestion.

Les objectifs de cette stratégie sont également soutenus par la mise en œuvre de stratégies de rétablissement et de plans d’action en vertu de la Loi sur les espèces en péril, y compris la prise en compte des changements d’habitat en fonction de scénarios climatiques. En collaboration avec les partenaires, un plan d’action visant des espèces multiples dans le parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne était en cours au moment de l’achèvement du présent plan directeur, et les travaux en cours liés au plan d’action orienteront la mise en œuvre du présent plan directeur.


Objectif 1.1

Les conditions de l’écosystème au sein du parc national sont maintenues ou améliorées.

Cibles

  • Dans la prochaine évaluation de l’état du parc, l’indicateur de l’intégrité écologique de l’écosystème forestier continue d’afficher une cote d’état « bon ».
  • Dans la prochaine évaluation de l’état du parc, l’indicateur de l’intégrité écologique de l’écosystème côtier/marin continue d’afficher une cote d’état « bon ».
  • Dans la prochaine évaluation de l’état du parc, l’indicateur de l’intégrité écologique de l’écosystème des zones humides montre une tendance stable ou en amélioration.
  • Les facteurs de stress écologique continuent d’être gérés et, grâce à la collaboration avec les partenaires en matière de prévention, de surveillance et de gestion active, les impacts des espèces envahissantes sont contenus.

Objectif 1.2

Les espèces en péril sont protégées.

Cibles

  • Guidés par la mise en œuvre de stratégies de rétablissement et de plans d’action, les visiteurs et les membres de l’équipe sont davantage sensibilisés aux menaces qui pèsent sur les espèces en péril.
  • Grâce à des contacts directs avec les propriétaires fonciers et à la participation à des processus dirigés par des partenaires communautaires, le rôle de chef de file de Parcs Canada dans le partage des connaissances sur les espèces en péril dans l’ensemble de la région se poursuit.
  • La participation de Parcs Canada avec ses partenaires à l’élaboration d’une stratégie de protection des terres pour soutenir les espèces en péril dans l’ensemble de l’écosystème se poursuit.

Objectif 1.3

Les effets du changement climatique sont mieux compris et gérés.

Cibles

  • D’ici 2024, des stratégies et des plans d’entretien et d’investissement visant à accroître la résilience climatique des infrastructures côtières sont élaborés pour assurer leur durabilité à long terme.
  • D’ici cinq ans, la restauration écologique tient compte de la viabilité optimale pour la stabilité et la transition futures des écosystèmes en période d’instabilité.

Objectif 1.4

Les ressources culturelles sont protégées.

Cibles

  • D’ici cinq ans, la disponibilité de l’information qui aide le public à comprendre l’importance culturelle de l’île Beausoleil, comme les panneaux d’interprétation, a augmenté.
  • D’ici cinq ans, la coordination entre Parcs Canada et les camps du YMCA s’est améliorée, ce qui entraîne l’établissement de procédures de communication et de protection des ressources.
  • Grâce à l’amélioration des relations officielles avec les partenaires autochtones, les possibilités de soutenir la préservation des ressources culturelles sont déterminées, ce qui appuie le rôle de Parcs Canada en tant que gardien des artefacts importants sur le plan culturel.
  • Grâce à l’amélioration des relations officielles avec les partenaires autochtones, les possibilités de soutenir la préservation des pratiques et des ressources culturelles, telles que les plantes importantes sur le plan culturel, sont déterminées.

Stratégie clé 2
Faciliter l’accès des visiteurs et leur offrir une expérience diversifiée, améliorée et agréable

Étant donné l’effet des fluctuations du niveau de l’eau dans les aires d’arrivée et de départ sur l’île Beausoleil, un plan global concernant le tronçon d’environ un kilomètre de rivage sera essentiel pour cette stratégie. Le rétablissement, la réparation ou la conception de nouvelles infrastructures côtières résilientes et adaptables aux impacts du changement climatique faciliteront l’accès à l’île et susciteront un sentiment d’émerveillement dès l’arrivée. La collaboration avec les partenaires autochtones, le secteur privé et d’autres intervenants permettra d’améliorer et d’enrichir l’accès à l’île Beausoleil, ce qui aidera une grande diversité de visiteurs à découvrir l’incroyable patrimoine naturel et culturel du parc national et du lieu historique national. L’établissement et la recherche de nouveaux partenariats contribueront à l’élaboration de programmes d’expérience novateurs. Parcs Canada multipliera les expériences conviviales pour les familles et veillera à ce que les visiteurs soient charmés et illuminés lorsqu’ils explorent les possibilités de loisirs de plein air et les expériences d’apprentissage novatrices. La conception en fonction des besoins des différents groupes d’utilisateurs permettra de garantir de meilleures expériences et des liens plus profonds avec l’île Beausoleil. Le parc utilisera des stratégies de gestion des visiteurs et des stratégies vertes pour assurer la protection des ressources naturelles et culturelles tout en offrant des expériences exceptionnelles aux visiteurs. L’amélioration de la gestion et des processus en ce qui concerne les plans d’eau, l’utilisation des quais et les politiques d’amarrage contribuera également à améliorer l’accès et les expériences des visiteurs dans tout le parc. L’utilisation sacrée et traditionnelle, l’utilisation diurne, le camping, la navigation de plaisance et l’utilisation associée à des mesures d’accessibilité seront des éléments clés à prendre en compte dans la conception.

Les objectifs de cette stratégie permettront d’optimiser une bonne combinaison d’expériences et d’accès pour les visiteurs grâce à une conception intelligente qui tient compte de la conservation de l’écosystème et du plaisir tranquille de la nature. L’atteinte de ces résultats est soutenue par la capacité de Parcs Canada en matière de gestion de l’utilisation des visiteurs et d’élaboration de stratégies d’expérience pour les visiteurs. Les défis liés à l’accès et à la congestion, y compris la durée des séjours aux divers quais et aux installations de Honey Harbour, seront relevés grâce à l’achèvement d’un cadre de gestion de l’utilisation pour les visiteurs, à la planification stratégique liée aux investissements en capital et aux partenariats. L’introduction en 2016 de limites de séjour au quai principal de la Source-aux-Cèdres (quai Tobey), où les bateaux peuvent amarrer pendant cinq jours avec trois jours de repos, a été un succès et fournit un exemple d’approches qui peuvent être explorées grâce à la gestion de l’utilisation par les visiteurs. Au moment de l’achèvement du présent plan directeur, un cadre de gestion de l’utilisation par les visiteurs du parc national et du lieu historique national était en cours d’élaboration par un groupe de travail de Parcs Canada; les travaux de suivi connexes auront une influence constante sur la mise en œuvre du présent plan directeur.

En plus d’un cadre de gestion de l’utilisation par les visiteurs qui évalue la capacité des quais et des postes d’amarrage pour différents types de visiteurs et qui tient compte de la capacité de promotion de la conformité et d’application de la loi, les travaux en cours pour mettre à jour les options de paiement et de réservation et des permis permettront de renforcer les liens entre Parcs Canada et un éventail de plaisanciers et de visiteurs.


Objectif 2.1

L’accueil est plus agréable à l’île Beausoleil, ce qui répond aux besoins des différents groupes d’utilisateurs.

Cibles

  • D’ici 2027, une vision est élaborée pour le rivage en consultation avec les Autochtones et d’autres partenaires stratégiques. Elle abordera la conception résiliente au climat et répondra à une série d’exigences concernant les exploitants tiers, les activités spéciales et l’accès aux personnes à mobilité réduite.
  • D’ici 2029, grâce aux améliorations apportées à l’aire d’arrivée de la Source-aux-Cèdres, le flux de visiteurs et le sentiment d’arrivée seront améliorés.

Objectif 2.2

L’accès au parc et à ses expériences est amélioré, ce qui permet de proposer de nouvelles activités et des expériences significatives à un éventail de visiteurs de plus en plus diversifiés.

Cibles

  • D’ici 2025, un examen des infrastructures et des programmes du parc est réalisé afin de déterminer les possibilités pour mettre en place des installations et des expériences sans obstacle et inclusives.
  • D’ici 2029, de nouveaux partenariats (par exemple, avec des opérateurs tiers pour les services de bateau-navette) sont en place pour élargir les possibilités d’arrivée et de transport disponibles à une diversité de visiteurs.
  • Grâce à la collaboration et à la sensibilisation, les efforts visant à faire connaître aux communautés de plaisanciers et de propriétaires de chalets les messages sur le parc national et le lieu historique national sont accrus.

Objectif 2.3

En travaillant avec des partenaires, des expériences significatives sont proposées et les visiteurs tissent des liens solides avec les caractéristiques naturelles et culturelles que le parc protège et présente.

Cibles

  • Dans la prochaine évaluation de l’état du parc, le taux de satisfaction des visiteurs continue de dépasser 90 pour cent.
  • Dans la prochaine évaluation de l’état du parc, au moins 85 pour cent des visiteurs répondent que le parc est important pour eux.
  • Dans la prochaine évaluation de l’état du parc, le nombre de visiteurs déclarant avoir appris quelque chose sur le patrimoine naturel du parc montre une tendance à la hausse, dépassant les 66 pour cent.

Stratégie clé 3
Renforcer les relations officielles avec les Autochtones – Raconter le patrimoine et la culture

Raconter les histoires, les expériences et faire connaître le patrimoine culturel des Autochtones dans cet archipel enchanteur est essentiel pour le parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne et le lieu historique national de l’Île-Beausoleil. Les expériences offertes sur l’île Beausoleil seront transformatrices pour les visiteurs qui repartiront avec une meilleure compréhension et appréciation du patrimoine et des cultures autochtones. À cette fin, Parcs Canada continuera de s’appuyer sur un travail de collaboration avec des partenaires autochtones, notamment par le biais du Cercle consultatif culturel, et d’établir de nouvelles relations avec les communautés autochtones et les élus. En s’appuyant sur le respect, la confiance mutuelle, les traditions et la communication tout en trouvant des objectifs communs, Parcs Canada favorisera des liens permanents entre les partenaires autochtones et les terres et les eaux qui composent le parc national.

Les objectifs de cette stratégie sont soutenus par la participation directe des partenaires autochtones et par les conseils et l’orientation fournis par le Cercle consultatif culturel grâce à la poursuite de ses réunions régulières. Les objectifs de cette stratégie sont étroitement liés à l’orientation de zones de gestion précises, comme les objectifs propres au terrain de camping et à l’aire de fréquentation diurne de la Source-aux-Cèdres et au lieu historique national de l’Île-Beausoleil.


Objectif 3.1

Les connaissances autochtones sont intégrées dans la gestion et les opérations du parc, y compris dans la prise de décision concernant la gestion des ressources naturelles et culturelles.

Cibles

  • La compréhension du patrimoine culturel parmi les membres de l’équipe de Parcs Canada est accrue.
  • Grâce à l’amélioration des relations officielles avec les partenaires autochtones, les histoires et les points de vue autochtones, y compris l’utilisation accrue des langues autochtones, seront plus évidents pour les visiteurs.

Objectif 3.2

Le lien des Autochtones avec les terres traditionnellement utilisées dans le parc national est renforcé.

Cibles

  • D’ici cinq ans, la fréquence à laquelle les Autochtones viennent sur l’île Beausoleil pour pratiquer des activités culturelles et participer à des événements ou à des rassemblements culturels a augmenté.
  • Dans la prochaine évaluation de l’état du parc, l’indicateur relatif à l’accès des autochtones aux terres et aux activités traditionnelles s’est amélioré et a reçu la cote « bon ».

Objectif 3.3

Parcs Canada collabore avec ses partenaires autochtones pour accroître les avantages économiques pour les membres des communautés.

Cibles

  • D’ici 2026, au moins un programme de tourisme autochtone est élaboré conjointement et proposé sur place par des partenaires autochtones et par Parcs Canada.
  • D’ici cinq ans, grâce à l’amélioration des relations officielles avec les partenaires autochtones, les possibilités économiques et d’emploi se développent.

Stratégie clé 4
Accroître la sensibilisation et le soutien communautaire – Les trésors inestimables du parc sont connus

Des partenariats plus solides et une participation accrue de la communauté permettront au parc d’enrichir sa programmation et de mieux se faire connaître. Les messages régionaux mettront en évidence le rôle du parc national dans l’influence de l’intendance au sein de l’écosystème élargi. Une sensibilisation accrue inspirera beaucoup de personnes à visiter cet archipel unique et à établir leurs propres liens significatifs en profitant des vues, de l’eau et des moments en famille, en explorant les trésors naturels et culturels inestimables et en faisant du bénévolat dans le cadre de diverses activités d’intendance.

Comme pour l’orientation stratégique liée à l’accès et aux expériences des visiteurs, les objectifs de cette stratégie de promotion du parc et du lieu historique national seront appuyés par des outils de gestion de l’utilisation par les visiteurs et des infrastructures conçues pour tenir compte de la conservation des écosystèmes et de la jouissance tranquille de la nature. Au cours de la mise en œuvre de ce plan, Parcs Canada surveillera les possibilités de faire participer et de soutenir des publics cibles particuliers, notamment les nouveaux arrivants et les visiteurs potentiels des zones urbaines qui ne possèdent peut-être pas de bateau.


Objectif 4.1

Les Canadiens et les Canadiennes connaissent le parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne et le lieu historique national de l’Île-Beausoleil, ainsi que les expériences qui y sont associées.

Cibles

  • Le nombre d’abonnés sur les médias sociaux du parc augmente de dix pour cent par an.
  • D’ici 2024, les médias locaux et nationaux commencent à parler régulièrement du parc dans des articles et des points de vue en vedette (conservation, histoire, liens autochtones, loisirs).
  • D’ici 2026, grâce aux médias sociaux et à d’autres connexions en ligne, les possibilités pour Parcs Canada de former des communautés en ligne de résidents et de visiteurs ayant des intérêts communs pour le parc national et le lieu historique national se sont multipliées.
  • D’ici 2026, une promotion croisée mutuellement bénéfique et des expériences regroupées sont en place avec les partenaires.

Objectif 4.2

Le soutien et la mobilisation de la communauté augmentent grâce à des projets d’intendance menés avec les partenaires, les intervenants et les visiteurs.

Cibles

  • D’ici 2024, un plan adapté aux priorités annuelles et aux cibles de participation décrit les activités de sensibilisation locales et les activités régionales, notamment la participation à des cérémonies autochtones, à des conférences sur la conservation, à des défilés et à des festivals.
  • D’ici 2026, le nombre de bénévoles et le nombre de bénévoles par programme augmentent.
  • D’ici 2027, des partenariats stratégiques sont élargis pour soutenir les efforts de conservation régionaux et les programmes d’expérience du visiteur.

Approche de gestion par secteur

À l’appui des quatre stratégies clés du plan directeur, cette section présente des objectifs détaillés pour des endroits précis du parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne, notamment le lieu historique national de l’Île-Beausoleil, le terrain de camping et l’aire de fréquentation diurne de la Source-aux-Cèdres, les camps du YMCA ainsi que les îles extérieures et septentrionales.

Lieu historique national du Canada de l’Île-Beausoleil

Connue des Anishinaabeg sous le nom de Baamidoonegog, « endroit rocheux flottant à l’embouchure d’une rivière », l’île Beausoleil est la plus grande île du parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne et a été officiellement reconnue comme lieu historique national en 2011.

L’île Beausoleil a été désignée lieu historique national par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada pour les raisons suivantes :

  • elle est représentative du paysage culturel des Anishinaabeg de la région sud de la baie Géorgienne, témoignant du rôle de la terre en tant que lieu de mémoire, illustrant la relation de leur peuple avec la terre et rappelant la présence des Anishinaabeg dans le sud de l’Ontario et leur déplacement ultérieur;
  • elle est le cadre de récits traditionnels qui relatent la création et la signification de l’île – de nombreuses traditions associées à l’île concernent les femmes, y compris leur utilisation de l’île Beausoleil pour la cueillette de baies et d’autres plantes, ainsi que pour des cérémonies traditionnelles comme les rituels de transformation de la jeune fille en femme;
  • elle a été le témoin d’une longue histoire de colonisation – le paysage évolutif de l’île comprend des traces d’anciens campements et de sa brève période de réserve au milieu du XIXe siècle, lorsque les Anishinaabeg se sont efforcés de trouver un nouveau mode de vie compatible avec leurs traditions et avec la colonie eurocanadienne qui les entourait.

Cette désignation est l’occasion de protéger et de souligner l’importance culturelle et les éléments caractéristiques de l’île. Il sera essentiel de renforcer les relations avec les Autochtones à mesure que le parc s’apprête à intégrer la gestion de l’île Beausoleil en tant que lieu historique national. En présentant l’importance culturelle de l’île Beausoleil, Parcs Canada est guidé par le plan de réseau de l’Agence pour les lieux historiques nationaux, un Cadre pour l’histoire et la commémoration.


Objectif

Le lieu historique national de l’Île-Beausoleil et son importance sont bien connus, devenant ainsi synonymes du parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne.

Cibles

  • Les habitants de la région et les visiteurs du parc connaissent mieux le lieu historique national et son importance culturelle.
  • D’ici 2029, en parallèle avec la restauration du rivage, un récit culturel et historique est élaboré avec un langage, des images et une conception qui suscitent un profond écho chez les partenaires autochtones et qui mettent en évidence l’importance du lieu historique national de l’Île-Beausoleil.

Objectif

La gestion des ressources culturelles est bien informée par les connaissances et les conseils des autochtones, grâce à la participation active des partenaires autochtones.

Cibles

  • Parcs Canada collabore avec ses partenaires autochtones en ce qui concerne les secteurs de ressources culturelles, les travaux archéologiques, l’interprétation et l’établissement de directives.
  • La cartographie des secteurs de ressources culturelles est régulièrement mise à jour et prise en compte dans le processus décisionnel.

Prise en compte des valeurs culturelles dans les aires

L’île Beausoleil a été désignée comme lieu historique national non seulement pour ses éléments tangibles de l’histoire humaine, mais aussi en reconnaissance de son paysage culturel. Un paysage culturel est un endroit qui reflète les qualités abstraites caractérisant un « sentiment d’appartenance » et qui intègre à la fois les valeurs naturelles et les valeurs humaines.

L’objectif de la définition des secteurs liés aux valeurs culturelles est de déterminer un spectre de secteurs qui caractérisent spatialement le paysage culturel, du matériel à l’immatériel. Ce processus aidera les gestionnaires à s’assurer que les valeurs culturelles géographiquement explicites sont prises en compte dans le processus décisionnel, tout comme les valeurs écologiques au sein du parc national.

La mise en œuvre des considérations de secteur pour les valeurs culturelles n’a pas pour but de restreindre les activités de certains secteurs (comme c’est le cas avec le zonage du parc), mais de fournir des directives sur la façon dont l’activité peut se dérouler en préservant les valeurs patrimoniales du lieu historique national. Dans cette démarche, trois zones de ressources culturelles doivent être prises en compte :


Aire A

Des secteurs significatifs sur le plan culturel où il existait une utilisation historique. Ces zones sont plus vulnérables au développement et aux perturbations qui nécessitent des mesures d’atténuation. Il s’agit d’emplacements ponctuels ou de secteurs bien définis, dont une grande partie a été étudiée pour les ressources culturelles.


Aire B

Une zone tampon des secteurs connus d’importance culturelle où l’on sait que les gens ont exercé leur influence sur le paysage. Ces secteurs peuvent présenter des indicateurs moins matériels de l’utilisation par l’homme, notamment des signes de paysages cultivés ou gérés, comme des perturbations destinées à soutenir les moyens de subsistance (feu, agriculture, baies, etc.).


Aire C

Le paysage culturel qui reflète le « sentiment d’appartenance » du lieu historique national. Ce secteur reflète l’environnement que les gens définissent comme leur « maison », un lien avec la terre qui possède une valeur patrimoniale immatérielle.

Carte 2 : Plan des aires culturelles — La version textuelle suit.
Carte 2 : Plan des aires culturelles Note en bas de page 3 — La version textuelle

Cette carte montre le plan des zones culturelles pour le lieu historique national de l’Île-Beausoleil.

Légende :
  • Orange foncé — zone A
  • Orange pâle — zone B
  • Jaune — zone C

On peut voir une échelle de 0 à 2 km.

La majeure partie de l’île Beausoleil fait partie de la zone C.

La zone A se trouve autour du camp YMCA Kichikewana et des secteurs de Little Dog et de la Source aux Cèdres, avec une bande de zone B autour de la zone A. Il y a également deux petites zones B à l’extrémité sud de l’île.

Terrain de camping et aire de fréquentation diurne de la Source-aux-Cèdres

La région de la Source-aux-Cèdres est le principal centre d’accueil des visiteurs et point d’accès de l’île Beausoleil, mais les fluctuations rapides du niveau de l’eau et le niveau élevé du lac ont gravement touché l’infrastructure riveraine ces dernières années. Ainsi, ce que l’on pourra offrir aux visiteurs à l’avenir dépendra de l’ampleur et du calendrier de financement de la restauration, de la réparation et des adaptations en matière de résistance au climat. L’intégration de plans, de conceptions et d’évaluations environnementales stratégiques se fera au cours des cinq prochaines années afin de déterminer les besoins et le potentiel de ce secteur d’environ un kilomètre de rivage et des pôles d’attraction de visiteurs environnants. On examinera aussi l’accès dont auront besoin les exploitants tiers pour fournir des services aux visiteurs. À l’heure actuelle, on peut camper sur l’île dans une zone entourée d’une forêt de feuillus luxuriante le long du rivage de la baie Georgienne. Le centre d’information pour les visiteurs est situé à la Source-aux-Cèdres. On y trouve des lieux d’hébergement couverts et un camping de 45 emplacements avec les plus belles installations du parc, notamment des douches, des toilettes et de l’eau potable. Des installations de fréquentation diurne, des médias et des programmes d’interprétation, ainsi que l’accès à des sentiers de randonnée sont tous disponibles dans la région de la Source-aux-Cèdres. Les services comprennent la location de vélos et la vente d’articles de commodité comme des souvenirs, des insectifuges, du bois de chauffage et de la glace. Le secteur de la Source-aux-Cèdres comprend également des lieux axés sur des initiatives écologiques telles que des jardins pour pollinisateurs et des habitats pour espèces en péril.

Les priorités de gestion du terrain de camping et de l’aire de fréquentation diurne de la Source-aux-Cèdres sont étroitement liées aux objectifs et aux cibles visant à améliorer l’accès des visiteurs et à accroître la sensibilisation au lieu historique national de l’Île-Beausoleil, entre autres.


Objectif

Le secteur de la Source-aux-Cèdres est un bon endroit pour l’orientation et l’expérience des visiteurs; elle offre des possibilités de croissance en matière de fréquentation et d’expérience.

Cibles

  • D’ici 2027, l’intégration des plans qui comprennent l’expérience des visiteurs, l’accessibilité, la gestion des groupes d’utilisateurs, les infrastructures et l’adaptation au changement climatique est améliorée.
  • D’ici 2029, un accueil chaleureux est créé pour les visiteurs de la Source aux Cèdres, en mettant l’accent sur le rôle et l’histoire des peuples autochtones de l’île et sur l’importance de respecter l’habitat sensible.

Camps du YMCA

Le camp Kitchikewana et le camp Queen Elizabeth accueillent plus de 4 500 jeunes campeurs par an dans le parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne et le lieu historique national de l’Île-Beausoleil. Les deux camps du YMCA (gérés respectivement par des sections locales de Simcoe-Muskoka et de l’ouest de l’Ontario du YMCA, respectivement) sont des partenaires essentiels à long terme du parc; le camp Kitchikewana est antérieur à la création du parc national : il a célébré son 100e anniversaire en 2019. L’étroite relation de travail entre Parcs Canada et les camps offre des possibilités inégalées de transmettre des messages clés sur les lieux patrimoniaux protégés du Canada à des publics cibles de jeunes réceptifs. Les camps du YMCA offrent des occasions clés pour atteindre d’importants publics multiplicateurs tels que le personnel des camps et les éducateurs. Il est également possible de tirer parti de l’utilisation des installations du YMCA par les équipes du parc et les partenaires autochtones. Les deux camps sont situés dans des zones d’habitats d’espèces en péril et des zones contenant d’importantes ressources culturelles autochtones, ce qui permet d’établir d’excellents liens pour sensibiliser les campeurs et faire naître chez eux un lien fort avec le lieu et un sentiment d’appartenance et de respect. Les camps du YMCA continueront à être gérés de manière à respecter le cadre culturel et naturel du parc.


Objectif

Les jeunes ont l’occasion de se forger des souvenirs pour la vie tout en apprenant à apprécier l’importance naturelle et culturelle du parc national et du lieu historique national en participant au Camp Kitchikewana et au Camp Queen Elizabeth sur l’île Beausoleil.

Cibles

  • D’ici cinq ans, la sensibilisation au parc national et au lieu historique national est accrue grâce à des programmes d’apprentissage et de formation comme la formation du personnel du camp, le perfectionnement professionnel des éducateurs, les possibilités de bénévolat pour les dirigeants en formation et les programmes d’interprétation pour les campeurs.

Îles extérieures et du Nord

L’île Beausoleil, qui représente plus de 70 pour cent de la superficie totale du parc, est là où se trouvent les services et les installations destinés aux visiteurs du parc. Cependant, les images les plus emblématiques de la baie Georgienne proviennent du reste du parc. Les branches serrées de genévrier couvrant les fissures des anciens affleurements de granit et les pins noueux se courbant dans la direction du vent de l’ouest ont inspiré les gens qui venaient ici auparavant et continuent à inspirer aujourd’hui. Il s’agit d’un lieu de refuge, un lieu de solitude. C’est à cet endroit que viennent les colonies de goélands et de hérons nicheurs pour échapper aux prédateurs du continent, mais où elles s’exposent à un autre danger, la couleuvre fauve de l’Est. Ces îles sont vitales pour l’intégrité écologique de l’archipel; elles permettent de comprendre les changements dans l’ensemble du paysage. Elles continueront à être gérées avec un minimum d’interférence anthropique.


Objectif

Bien que les services aux visiteurs continuent d’être soutenus sur l’île Beausoleil, les autres îles constituent un élément important de l’ensemble inspirant de 30 000 îles et contribuent à la conservation.

Cibles

  • D’ici 2030, le cas échéant, les expériences des visiteurs sont soutenues par des possibilités indirectes telles que la réalité virtuelle et des initiatives de sensibilisation efficaces.
  • Les îles extérieures et du Nord continuent d’être une source d’inspiration pour tous les Canadiens et les Canadiennes, y compris ceux qui visitent les îles pour y pratiquer des activités à faible impact.

Zonage

Le système de zonage des parcs nationaux de Parcs Canada est une méthode intégrée de classification des terres et des eaux dans un parc national. Il permet de désigner des endroits où des activités particulières peuvent être réalisées sur terre et sur l’eau, en fonction de la capacité d’appuyer celles-ci. Le cadre de zonage se divise en cinq catégories :

  • Zone I – Préservation spéciale
  • Zone II – Milieu sauvage
  • Zone III – Milieu naturel
  • Zone IV – Loisirs de plein air
  • Zone V – Services du parc

Le zonage actualisé du parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne comprend trois catégories : milieu sauvage (zone II), milieu naturel (zone III) et loisirs de plein air (zone IV). Les services du parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne sont situés à Honey Harbour, sur le continent, à l’extérieur des limites du parc. Il est important de noter que le zonage du parc s’applique aux terres de Parcs Canada, mais pas aux eaux environnantes de la baie Georgienne, sur lesquelles Parcs Canada n’a pas compétence. Par conséquent, l’accès motorisé par l’eau est autorisé dans toutes les zones. Pendant la durée du présent plan directeur, Parcs Canada étudiera la possibilité d’acquérir des plans d’eau. Des plans d’eau peuvent être envisagés dans les zones où se trouve un habitat sensible ou dans les zones où l’on observe des tendances aux conflits entre utilisateurs. Plus précisément, les plans d’eau pourraient être liés à des zones de baignade pour les visiteurs ou à des zones humides ou d’habitats riverains qui ne sont pas compatibles avec l’utilisation de bateaux à moteur.

Aucun changement n’a été apporté à l’orientation de la gestion de l’utilisation des terres dans le parc national; toutefois, certaines désignations de zonage ont été ajustées. Ces changements reflètent une application plus cohérente et appropriée du cadre de zonage, compte tenu du fait que le parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne est une petite zone dans un paysage développé. Par rapport au plan directeur précédent, le zonage de la majeure partie de l’île Beausoleil est passé de la zone « milieu sauvage » à la zone « milieu naturel », reconnaissant ainsi le niveau d’utilisation et d’influence de l’homme sur l’île (par rapport aux grands parcs nationaux qui possèdent de vastes zones de milieu sauvage éloignées); et, le zonage des îles extérieures est passé de la zone « préservation spéciale » à la zone « milieu sauvage », reconnaissant que les visiteurs sont invités à utiliser les îles pour des activités à faible impact. Il n’y a aucun changement dans le zonage des camps du YMCA et de la zone de la Source-aux-Cèdres en tant que loisirs de plein air. Il n’y a pas eu d’augmentation de la superficie de la zone de loisirs de plein air, qui permet une infrastructure plus importante pour les visiteurs. Il n’y a pas eu de réduction des outils disponibles pour protéger les ressources naturelles ou culturelles sensibles.

Zone II – Milieu sauvage

La désignation « milieu sauvage » vise à protéger des paysages naturels représentatifs où les visiteurs peuvent faire l’expérience de la nature avec un minimum d’intervention humaine. L’expérience du visiteur dans ces secteurs est axée sur les activités non motorisées. Aucune activité motorisée n’est autorisée. Même si des installations rudimentaires peuvent être prises en charge lorsque la zone est suffisamment grande, la priorité est de maintenir l’état de la terre à l’état sauvage. Les secteurs de la zone II sont parfois appelés « arrière-pays ».

La zone II représente 17 pour cent des terres du parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne. Elles englobent toutes les terres et les îles extérieures, à l’exception de l’île Beausoleil. Ces îles extérieures abritent d’importants habitats d’espèces en péril et d’autres valeurs écologiques et ne peuvent pas accueillir d’infrastructures pour les visiteurs.

Zone III – Milieu naturel

La désignation « milieu naturel » vise à protéger les environnements naturels capables d’accueillir une gamme d’expériences à faible impact pour les visiteurs. Ces zones permettent aux visiteurs d’apprécier et d’apprendre les caractéristiques naturelles et culturelles du parc national. La zone III soutient les activités récréatives et éducatives de plein air nécessitant des installations et des services minimaux ou rustiques. L’utilisation publique, telle que l’amélioration des sentiers et la signalisation, peut être évidente, et ces zones sont parfois appelées « avant-pays ».

La zone III comprend la majorité de l’île Beausoleil, représentant 77 pour cent des terres du parc.

Zone IV – Loisirs de plein air

On applique la désignation « loisirs de plein air » à des secteurs limités d’un parc national qui peuvent supporter une utilisation intensive par les visiteurs et les principales installations.

Les secteurs de la zone IV du parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne comprennent ce qui suit : les deux camps du YMCA et le terrain de camping et l’aire de fréquentation diurne de la Source-aux-Cèdres. Ces zones représentent un pour cent des terres du parc.

Utilisation non conforme

L’utilisation de motoneige est un passe-temps hivernal populaire dans toute la région. Dans le parc national, cependant, la gestion des motoneiges reste nécessaire pour limiter les perturbations de l’environnement et n’est pas soutenue en tant qu’expérience pour les visiteurs.

La grande majorité des motoneiges sont utilisées sur la surface gelée de la baie Georgienne, mais on sait aussi que des gens utilisent les sentiers de l’île Beausoleil. Comme la majorité de l’île Beausoleil est désignée comme un milieu naturel (zone III), l’utilisation de la motoneige n’est pas compatible avec les objectifs de gestion de l’île. Cependant, afin d’éviter les impacts d’un accès aléatoire, le parc dirige l’utilisation des motoneiges vers un seul itinéraire (le long des sentiers Portage, Rockview et Huron).

Carte 3 : Zonage du parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne — La version textuelle suit.
Carte 3 : Zonage du parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne — La version textuelle

Cette carte montre le zonage pour le parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne.

Légende
  • Zone 2 — nature sauvage
  • Zone 3 — milieu naturel
  • Zone 4 — loisirs extérieurs

On peut voir une échelle de 0 à 8 km.

Les endroits qui apparaissent sur la carte sont classés par zone de la façon suivante :

  • Île Beausoleil — la majeure partie de l’île est classée zone 3, et on peut voir de petits secteurs de zone 4 à la Source aux Cèdres et au camp YMCA.
  • Île McQuade — zone 2
  • Île 397 — zone 2
  • Secteur Gifford Rocks — zone 2
  • Île Hatch — zone 2
  • Îles 220, 221 et 226 — zone 2
  • Île Gray — zone 2
  • Île Portage — zone 2
  • Île Bone – zone 2
  • Île 95 — zone 2
  • Île Centenial — zone 2

Résumé de l’évaluation environnementale stratégique

Une évaluation environnementale stratégique est réalisée pour tous les plans directeurs des parcs nationaux dans le but de comprendre le potentiel d’effets cumulatifs. Cette compréhension favorise une prise de décision fondée sur des preuves qui permet de maintenir ou de rétablir l’intégrité écologique au cours de la durée du plan. L’évaluation environnementale stratégique (EES) pour le plan directeur du parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne et du lieu historique national de l’Île-Beausoleil a tenu compte d’impacts potentiels du changement climatique, des activités locales et régionales autour du parc, de l’augmentation attendue du nombre de visiteurs et des propositions contenues dans le plan directeur. L’évaluation environnementale stratégique a évalué les impacts potentiels sur différents aspects de l’écosystème, y compris l’habitat forestier, l’habitat côtier, l’herpétofaune (amphibiens et reptiles), les espèces en péril, les oiseaux aquatiques coloniaux et les ressources culturelles.

Le parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne fait partie du plus grand archipel d’eau douce au monde et, avec ses 14 kilomètres carrés, c’est le plus petit parc national du Canada. Le parc est un refuge renommé pour les amphibiens et les reptiles de la région et c’est un noyau protégé dans la réserve de la biosphère de la baie Georgienne, désignation de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). En tant que parc insulaire, le parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne reste vulnérable aux facteurs externes, tels que le changement climatique et les fluctuations du niveau de l’eau, ainsi qu’aux modifications de l’habitat régional. Le programme de surveillance écologique a été conçu pour mettre l’accent sur ces vulnérabilités. Le plan directeur se concentre sur la contribution du parc au maintien de la grande biodiversité de la région et sur l’importance de travailler avec les partenaires locaux dans la région et d’approfondir les relations avec les partenaires autochtones afin de gérer les effets environnementaux cumulatifs. Le plan directeur détermine des objectifs pour comprendre les changements environnementaux dans le parc et adapter les pratiques de gestion à l’évolution de l’environnement. L’adaptation et la résilience au changement climatique guideront la conception future des infrastructures dans le parc, ainsi que les activités de conservation. Le lieu historique national de l’Île-Beausoleil a été créé depuis le précédent plan directeur. Sa désignation en tant que lieu historique national et l’identification des zones culturelles qui orientent les activités de gestion contribueront à atténuer les effets cumulatifs potentiels des activités de gestion du parc relatives aux ressources culturelles. Aucune autre mesure d’atténuation n’a été indiquée au cours de l’EES, outre celles prévues dans le plan directeur, les mesures de gestion existantes et les exigences législatives.

Les partenaires autochtones, les parties prenantes et le public ont eu l’opportunité de fournir leurs commentaires sur l’ébauche du plan directeur et un résumé de l’ébauche de l’EES. Les commentaires ont été pris en compte au moment de peaufiner le plan directeur et l’EES, le cas échéant.

L’évaluation environnementale stratégique a été réalisée conformément à la Directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes et a permis l’évaluation de la contribution du plan directeur à la Stratégie Fédérale de Développement Durable. Les projets individuels entrepris pour appliquer les objectifs du plan directeur sur le site seront évalués afin de déterminer si une évaluation d’impact est requise en vertu de la Loi sur l’évaluation d’impact ou de toute loi lui succédant. Le plan directeur appuie les objectifs ci-après de la Stratégie Fédérale de Développement Durable : écologisation du gouvernement; côtes et océans sains; terres et forêts gérées de façon durable; populations d’espèces sauvages en santé; rapprocher les Canadiens et les Canadiennes de la nature.

Contactez-nous

Pour obtenir de plus amples renseignements sur le plan directeur ou sur le parc national du Canada des Îles-de-la-Baie-Georgienne et du lieu historique national du Canada de l’Île-Beausoleil :

Parc national du Canada des Îles-de-la-Baie-Georgienne et lieu historique national du Canada de l’Île-Beausoleil
901 chemin Wye Valley, C.P. 9
Midland (Ontario) L4R 4K6

Courriel :  info.gbi-ibg@pc.gc.ca

Téléphone : 705-527-7200

  Parc national des Îles-de-la-Baie-Georgienne

Renseignements sur la publication

© Sa Majesté le Roi du chef du Canada, représenté par le président et directeur général de Parcs Canada, 2022.

Sources des images de la page couverture
En haut, de gauche à droite : Maya March, Ethan Meleg, Hunter Corbiere
En bas :Ethan Meleg

PDF : R64-105/91-2022F-PDF
978-0-660-44448-2

Paper :R64-105/91-2022F
978-0-660-44449-9

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