Les espèces du marais

Parc national de la Pointe-Pelée

Voici quelques-unes des nombreuses espèces que l’on peut trouver dans le marais du parc national de la Pointe-Pelée. Sélectionnez chaque espèce pour en savoir plus sur la façon dont elle dépend de l’eau libre pour sa survie.

Lépisosté tacheté
Un lépisosté tacheté est capturé puis relâché lors d’une recherche
Un lépisosté tacheté est capturé puis relâché lors d’une recherche menée par le ministère des Pêches et des Océans au parc national de la Pointe-Pelée.

On trouve ce poisson en voie de disparition dans les zones humides côtières où les eaux sont chaudes et où la végétation aquatique est abondante. Il préfère les zones à végétation complexe et dense qu’il utilise comme couverture pour tendre des embuscades à ses proies pendant la chasse nocturne. Il se sert également de cette végétation, ainsi que des broussailles ou des débris, comme d’un matériau sur lequel il peut fixer ses œufs. Une fois ces œufs éclos, les jeunes larves dépendent également de la végétation aquatique, car elles s’y accrochent souvent verticalement ou à d’autres débris jusqu’à ce que leur sac vitellin soit absorbé (en 10 à 13 jours). À l’âge adulte, le lépisosté tacheté se nourrit de poissons plus petits, comme la perche jaune et le vairon, et de crustacés.

Tortue musquée
Une tortue musquée adulte est maintenue au-dessus de l’eau par un employé du parc
Une tortue musquée adulte est maintenue au-dessus de l’eau par un employé du parc

Les tortues musquées passent la plupart de leur temps dans l’eau. Cette espèce en péril préfère les eaux peu profondes où la végétation aquatique flottante et submergée est abondante. Cet habitat permet à ces tortues de maintenir une température corporelle idéale sans quitter l’eau. Contrairement aux autres espèces de tortues, que l’on peut voir se prélasser sur des rondins, des rochers et la terre ferme, les tortues musquées utilisent la végétation flottante comme couverture pour se prélasser dans les eaux peu profondes. Comme elles passent la plupart de leurs journées à marcher sur le fond mou de l’eau, n’apparaissant sur terre que pour nicher et accéder aux zones humides voisines, elles sont rarement repérées par les visiteurs du parc, bien qu’elles résident toute l’année dans le marais. Les tortues musquées hibernent généralement dans la boue du fond de l’eau, mais elles peuvent aussi utiliser des terriers, des huttes de castors et de rats musqués, ainsi que le dessous des souches ou des rochers près de l’eau. Elles peuvent également utiliser les huttes de castors et de rats musqués comme lieux de nidification, ainsi que la végétation en décomposition et le bois pourri. Dans le sud-ouest de l’Ontario, cette espèce a connu un déclin important et se limite maintenant à quelques populations minuscules et dispersées.

Ketmie des marais
La ketmie des marais fleurit en bordure du tapis de quenouilles dans le parc national de la Pointe-Pelée.
La ketmie des marais fleurit en bordure du tapis de quenouilles dans le parc national de la Pointe-Pelée.

Au Canada, cette vivace voyante ne se trouve que dans le sud de l’Ontario. Elle pousse généralement dans les marais ouverts, côtiers ou littoraux, protégés des vagues et de l’action des glaces du lac par des digues ou des cordons littoraux. Cependant, on peut également la trouver dans d’autres habitats humides tels que les bois humides, les fourrés et les fossés. Dans les marais de quenouilles, comme celui du parc national de la Pointe-Pelée, on peut trouver de la ketmie des marais qui pousse le long du bord du tapis de quenouilles, là où il rencontre l’eau libre. La ketmie des marais a besoin de cet habitat de bordure pour fournir la combinaison de matière organique, de surface ouverte et de proximité de l’eau dont elle a besoin pour bien pousser. On pense que les graines de ketmie des marais sont distribuées par les canards et qu’elles flottent pendant un certain temps avant de s’établir. C’est ce qui permet à cette espèce de survivre, en plus de sa propagation par le mouvement des touffes de plantes flottantes.

Petit blongios
Un petit blongios adulte se tient dans son nid, avec des œufs à ses pieds, entouré de quenouilles.
Un petit blongios adulte se tient dans son nid, avec des œufs à ses pieds, entouré de quenouilles.

Ces oiseaux secrets se reproduisent dans les zones humides côtières et intérieures, où ils peuvent se cacher dans la végétation aquatique haute. Ils construisent leurs nids avec cette végétation, en pliant les tiges pour former une plate-forme. Les petits blongios ont également besoin de plans d’eau libre pour se nourrir. Leur régime alimentaire se compose principalement d’espèces aquatiques telles que petits poissons, petits serpents, grenouilles, têtards, limaces, écrevisses et autres crustacés, libellules et sangsues. Ces oiseaux ont donc besoin d’eau pour chasser, et font rarement leurs nids à plus de 10 mètres du bord du tapis de quenouilles.

Rat musqué
Un rat musqué nage dans l’eau, avec des tiges de quenouille au premier plan.
Un rat musqué nage dans l’eau.

Ce gros rongeur vit dans les marais d’eau douce, les zones marécageuses des lacs et les cours d’eau à faible courant. Les rats musqués dépendent largement de l’eau libre pour leur alimentation, se nourrissant principalement de plantes aquatiques. Ils ont également besoin de plantes aquatiques pour construire des plateformes pour se nourrir et des gîtes à proximité. Ces loges servent de nids pour leurs petits, de protection contre les prédateurs et d’abri pendant l’hiver. Bien que les rats musqués soient parfaitement fonctionnels sur terre, leur fourrure flottante et imperméable, leurs grandes pattes arrière et leur queue en forme de gouvernail les rendent parfaitement adaptés à leur mode de vie semi-aquatique.

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