Les tortues au parc national de la Pointe-Pelée

Parc national de la Pointe-Pelée

Le sud-ouest de l’Ontario abrite la plus grande concentration et le plus grand nombre d’espèces de tortues au Canada. Six des huit espèces de tortues indigènes de l’Ontario se trouvent dans le parc national de la Pointe-Pelée. À l’échelle nationale, toutes les espèces de tortues sont désignées comme des espèces en péril en raison du déclin des populations résultant de la mortalité routière, de la perte et de la fragmentation de l’habitat, du braconnage et de la prédation des nids.

Le saviez-vous?

La prédation est une interaction naturelle, où le prédateur tue et mange sa proie. Pour les tortues de la Pointe-Pelée, la prédation des nids, lorsque les œufs de tortue sont déterrés et consommés, est également un processus naturel. Cependant, en raison des changements induits par l’homme dans de nombreux paysages, le nombre de prédateurs naturels est beaucoup plus élevé qu’auparavant. Cela entraîne une augmentation de la prédation des nids par des prédateurs tels que les ratons laveurs, les taupes et les corbeaux et grands corbeaux, ce qui peut réduire les populations de tortues au fil du temps.

Protection des nids de tortues de la Pointe-Pelée

Depuis plus d’une décennie, une surveillance des tortues et une protection des nids sont effectuées dans le parc national de la Pointe-Pelée. Ce travail a permis d’augmenter le nombre d’éclosions de tortues dans la population globale (un processus connu sous le nom de recrutement de juvéniles) et de diminuer les taux de prédation des nids dans le parc. Le personnel du département de conservation des ressources des parcs, avec l’aide de différents partenaires du programme au fil des ans, a protégé environ 835 nids de tortues depuis le début du programme en 2001.

En juin et juillet 2020, le personnel de Parcs Canada a effectué des relevés de tortues de l’aube au crépuscule afin de minimiser les pertes ou les dommages causés par la reconstruction de la route. Au cours de la saison de nidification, l’équipe de traqueurs de tortues :

  • a documenté 185 observations de tortues, dont 135 étaient associées à la route (p. ex., traversant la route, en période de nidification active, creusant des trous d’essai),
  • a déplacé dix nids du bord de la route vers une zone plus appropriée pour éviter les perturbations dues aux activités de construction,
  • a documenté 54 emplacements de nids, dont 25 ont été protégés au cours de l’été.

Au total, 754 éclosions de tortues ont émergé des nids de la Pointe-Pelée au cours de la saison de travail sur le terrain de 2020, dont 518 provenaient de nids protégés dans le cadre du programme de surveillance des tortues.

Le saviez-vous?

Toutes les plantes, tous les animaux et tous les objets naturels du parc national de la Pointe-Pelée sont protégés par la Loi sur les parcs nationaux du Canada. D’autres protections juridiques sont accordées aux espèces inscrites sur la liste de la Loi sur les espèces en péril (LEP) et à celles inscrites comme étant en péril par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC).

Les tortues du parc national de la Pointe-Pelée 

Tortue mouchetée

Tortue mouchetée – en voie de disparition

Les tortues mouchetées se caractérisent par leur carapace très bombée (comme un casque d’armée), et leur menton et leur gorge jaune vif. Leur carapace (coquille supérieure) mesure entre 15 et 25 cm de long.
Tortue musquée

Tortue musquée – Préoccupante

Les tortues musquées se caractérisent par une carapace étroite et bombée, et par deux bandes claires sur le dessus de leur tête. Cette espèce est assez petite, sa carapace atteignant une longueur maximale de 13 cm.

Tortue peinte de Midland

Tortue peinte de Midland – Préoccupante

Les tortues peintes de Midland sont l’une des espèces de tortues les plus courantes que les visiteurs peuvent observer au parc national de la Pointe-Pelée. Elles sont caractérisées par une carapace large, lisse et plate avec des marques rouges le long des écailles marginales (bord), et des bandes rouges et jaunes sur la tête et le cou. Leur carapace mesure entre 12 et 14 cm de long.
Tortue géographique

Tortue géographique – Préoccupante

La tortue géographique nordique doit son nom aux marques sur sa carapace, qui ressemblent aux lignes de contour d’une carte topographique. Sa carapace est colorée de ces fines lignes jaunes, et présente une carène (crête) distincte le long de l’épine dorsale, ainsi que des dentelures sur le bord arrière. Cette espèce présente un dimorphisme sexuel, ce qui signifie que les mâles et les femelles n’ont pas la même taille à l’âge adulte. La carapace des mâles atteint une longueur maximale de 13 cm, tandis que la carapace des femelles est beaucoup plus grande et atteint une longueur maximale de 27 cm.
Tortue serpentine

Tortue serpentine – Préoccupante

La tortue serpentine est la plus grande espèce de tortue d’eau douce du Canada en raison de sa taille et de son poids; en effet, sa carapace peut atteindre 25 à 35 cm de long, avec un record de 49 cm. Sa grande carapace, légèrement bombée et souvent recouverte d’algues, est dentelée le long du bord arrière. Son plastron (carapace inférieure) est très petit par rapport aux autres espèces de tortues et ressemble à un « t ». Par conséquent, sur terre, les tortues serpentines ne peuvent pas se cacher dans leur carapace pour se protéger d’une menace perçue. Au lieu de cela, elles se dressent sur leurs quatre pattes et se mettent en position de défense pour faire fuir la menace. Leur queue a également un aspect préhistorique avec des pointes triangulaires semblables à celles des dinosaures.
Tortue molle à épines

Tortue molle à épines – Préoccupante

La tortue molle à épines est la seule espèce en Ontario qui possède une carapace flexible. Cette espèce est caractérisée par une carapace plate, ronde et ressemblant à du cuir, avec deux bandes sombres de chaque côté de la tête et un long museau tubulaire. La taille des femelles varie de 18 à 43 cm, tandis que celle des mâles varie de 12 à 24 cm.

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