Le migration
Parc national de la Pointe-Pelée
Le festival de la plume
Partagez la fièvre de l'observation des oiseaux au parc national de la Pointe-Pelée où des milliers d'enthousiastes se donnent rendez-vous pour célébrer le retour des oiseaux en mai.
Migration printanière
La migration printanière peut débuter dès février à la pointe Pelée, bien que le mouvement des oiseaux venant du sud ne soit pas régulier. La migration évolue par étapes et les migrateurs néotropicaux arrivent habituellement par vagues intermittentes du mi à la fin d'avril, une tendance unique à l’Est de l’Amérique du Nord. Chacune de ces étapes tend à être assez rapide, en particulier chez les oiseaux chanteurs, motivés par le besoin d’atteindre les aires de reproduction situées plus au nord.
La majorité des oiseaux chanteurs passant par la pointe Pelée au printemps sont des migrateurs nocturnes. Lorsqu’ils se trouvent au-dessus du lac Érié à l’approche du lever du soleil, ils cherchent la pointe de terre la plus près pour se reposer et refaire le plein après avoir parcouru au vol jusqu’à 200 km en une nuit. Comme la péninsule de la pointe Pelée s’avance de 20 km dans le lac Érié, elle est souvent la première pointe de terre qu’ils aperçoivent, et son extrémité est souvent grouillante d’oiseaux au petit matin.
En de rares occasions, vous pourriez observer l’arrivée massive de migrateurs dans le parc. Ces arrivées d’oiseaux chanteurs sont causées par la rencontre entre un front météorologique chaud venant du sud ou du sud-ouest et un front froid venant du nord ou du nord-ouest. Les oiseaux se posent alors lorsque les fronts se rencontrent au niveau du sol ou lorsque les oiseaux qui volent sur un front chaud survolent un front froid. Bien qu’étonnante, la pose en masse des migrateurs est habituellement très stressante pour les oiseaux et les observateurs d’oiseaux doivent d’abord penser au bien-être de ces derniers dans ces circonstances.
En raison de la position centrale du parc sur le continent, on y observe souvent des espèces rares qu’on ne retrouve habituellement pas dans cette région du Canada. La présence de nombreux observateurs dans une zone aussi petite que la pointe Pelée mène à la découverte d’espèces rares tous les printemps. Des observations passées, comme la paruline à tête jaune, le martinet sombre et le bruant de Cassin, sont des espèces qui ne seront probablement vues qu’une seule fois dans une vie.
Migration automnale
La migration automnale peut débuter dès la fin de juin. La migration est beaucoup plus lente qu’au printemps – des espèces comme la paruline à croupion jaune et le grand chevalier ont des périodes de migration de quatre à cinq mois chacune.
Même si le nombre d’oiseaux qui passent dans le parc à l’automne double par rapport au printemps en raison des jeunes oiseaux de la saison, on les remarque très peu étant donné leur plumage d’hiver plus terne et leurs habitudes silencieuses.
Les tempêtes de l’automne, en particulier les ouragans, expliquent la venue d’espèces rares. Les quelques jours qui suivent le passage d’un ouragan ou d’une dépression tropicale dans la région sont souvent les plus productifs.
Comme au printemps, les migrateurs de l’automne arrivent généralement par vagues intermittentes. L’approche du lever du jour, tôt le matin, est le meilleur moment pour déterminer si une vague est arrivée durant la nuit. Puisque de nombreux oiseaux de proie se trouvent dans la région, les oiseaux chanteurs tendent à être très actifs aux premières heures du matin avant que les oiseaux de proie entreprennent leur chasse active.
Les migrateurs diurnes sont beaucoup plus visibles à la pointe Pelée à l’automne puisqu’ils se servent des points de repère terrestres pour naviguer. La majorité de ces migrateurs volent en direction sud jusqu’à ce qu’ils atteignent la rive nord du lac Érié, puis ils suivent la rive du lac. La forme de la péninsule concentre les oiseaux vers sa pointe, d’où ils traversent le lac ou continuent en direction ouest le long de la rive pour enfin traverser à la limite sud de la rivière Detroit. Les meilleurs jours pour observer les migrateurs à l’extrémité de la péninsule sont ceux où des vents légers et très humides soufflent du sud et les conditions sont généralement brumeuses ou nuageuses. De grands groupes de geais bleus essaieront de traverser le lac, mais en général, ils rebroussent chemin vers la sécurité des terres.
L’extrémité est également un endroit de choix pour observer des espèces pélagiques comme les labbés et les mouettes qui s’approchent des Grands Lacs en provenance des zones de reproduction arctiques. Les meilleurs jours sont ceux où les vents qui viennent du sud-ouest poussent les oiseaux qui se trouvent au milieu du lac vers la rive, où ils passent souvent l’extrémité du parc.
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