Histoire de la conservation

Parc national de la Mauricie

Conserver et protéger au fil du temps

Des premiers inventaires à la mise en place d’importants projets de restauration écologique, notre façon de gérer les ressources a évolué au fil du temps.

De sa création en 1970 à aujourd’hui, voici une brève histoire de la conservation au parc national de la Mauricie.

  1. 1970-1980 : Découvertes et inventaire
  2. 1980-1990 : Pollution et prise de conscience
  3. 1990-2010 : De la protection à la restauration
  4. 2010 à aujourd’hui : L’intégrité écologique au cœur de la mission

1. 1970-1980 : Découvertes et inventaire

Deux gardes de parc sont assis dans une embarcation à moteur sur un lac.

Les gardes de parc se familiarisent avec le territoire.

Les premières années d’existence du parc sont marquées par d’importants travaux d’inventaires visant à documenter la biodiversité présente sur le territoire. Les gardes de parc parcourent l’ensemble du territoire et y découvrent la présence de loups, de tortues des bois. Ils constatent cependant une faible quantité d’ours noirs et d’orignaux, due à la chasse et aux coupes forestières.

C’est aussi durant cette période que l’on trouve des sites archéologiques et des artefacts témoignant de la présence des Premières nations sur le territoire. L’analyse de ces artefacts suggère que les Premières nations utilisaient déjà le territoire entre 3000 et 7000 avant notre ère. Toutes ces informations sur la faune, la flore et l’histoire humaine seront essentielles pour la suite des choses.

Pendant ce temps, l'histoire s'écrit...

2. 1980-1990 : Pollution et prise de conscience

Un panneau d’affichage flotte sur un lac. Sur le panneau, il est écrit « aire de nidification du huard, arrêt interdit sur les îles ».

Des mesures de protection du huard sont mises en place dès 1987.

Les années 1980 ont été fortement marquées par le phénomène des pluies acides liées à la pollution atmosphérique. Au parc, la survie des huards est compromise par le mercure et l’acidification des lacs. Devant ce constat, on met rapidement en place le programme de protection des huards comportant un volet éducatif et de sensibilisation.

On découvre aussi qu’à une certaine époque, l’omble de fontaine était l’espèce de poisson dominante; les autres espèces ont été introduites par les gestionnaires des clubs privés présents avant la création du parc. On fait par ailleurs la découverte d’une population unique sur le territoire d’omble chevalier au lac Français.

En 1988, la loi sur les parcs nationaux est révisée. On introduit le concept d’intégrité écologique dans la gestion des parcs. Le parc doit désormais veiller au maintien de l’intégrité écologique en protégeant les espèces et les écosystèmes de son territoire, et ce, en visant un état comparable à ce qu’il était avant l’époque de l’exploitation des ressources fauniques et forestières. Mais comment y arriver?

Pendant ce temps, l'histoire s'écrit...

3. 1990-2010 : De la protection à la restauration

Un employé à bord d’une embarcation retire un filet de pêche de l’eau.

On étudie le lac Français pour protéger l’omble chevalier

Scientifiques et partenaires du parc se réunissent en 1993 pour réfléchir ensemble sur le concept de préservation de l’intégrité écologique. On établit les critères et on fixe les objectifs nécessaires pour s’assurer de préserver l’intégrité écologique des écosystèmes. On examine des stratégies de gestion et on définit les besoins de recherche et de suivi des écosystèmes du parc.

Suite à cette réflexion, différents projets de restauration écologique voient le jour. Ces initiatives visent à rétablir l’intégrité écologique des lacs et des forêts. Une toute nouvelle façon de gérer la conservation des ressources est mise en application.

On reconnaît aussi que les écosystèmes du parc dépassent largement ses limites physiques où la collaboration avec les partenaires provinciaux et municipaux est désormais indispensable pour assurer efficacement la protection des espèces.

Pendant ce temps, l'histoire s'écrit...

4. 2010 à aujourd’hui : L’intégrité écologique au cœur de la mission

Deux employées de Parcs Canada accroupies près d’un cours d’eau et mesurant une tortue.

Les mesures de protection de la tortue des bois dépassent les frontières du parc.

Une nouvelle approche est mise en place d’un océan à l’autre : le suivi de l’intégrité écologique. Depuis 2008, ce programme permet de suivre l’évolution de l’état des lacs, de la forêt et des milieux humides du parc. L’objectif est d’évaluer leur état de santé, et de mesurer l’efficacité des actions mises en place afin de maintenir ou d’améliorer l’intégrité des écosystèmes.

Aujourd’hui, Parcs Canada a mis en place le programme de Patrimoine naturel. Avec l’appui de ses partenaires régionaux et des premières nations, le parc national de la Mauricie encourage plus que jamais l’adoption de mesures de conservation des espèces à l’échelle du paysage et non seulement à l’intérieur de son territoire.

Cette nouvelle vision vise à protéger les espèces en péril, à maintenir le lien entre les habitats ainsi que les processus écologiques dans les écosystèmes de la région.

Pendant ce temps, l'histoire s'écrit...

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