L’histoire des terres et des eaux jusqu’en 1927

Parc national de Prince Albert

Le parc national de Prince Albert n’est pas une étendue de nature sauvage. Pour le créer, il a fallu prendre possession de terres situées sur les territoires traditionnels de nombreuses Premières Nations et de Métis.

Ce paysage est un lieu de grande abondance naturelle qui a une longue histoire relativement à l’occupation humaine. Ce territoire se trouve dans une zone de transition entre la taïga, la forêt-parc à trembles et la prairie de fétuque. Les terres et les eaux fournissaient aux peuples autochtones qui y vivaient tout ce dont ils avaient besoin pour survivre. Avant la création du parc, des communautés de Cris des bois, de Cris des plaines, de Dakota, de Dénés et de la Nation métisse se rendaient dans la forêt pour se procurer du combustible et s’abriter en hiver, elles allaient pêcher dans les rivières et les lacs, et allaient chasser le bison et d’autres grands animaux dans les prairies en automne. La diversité du paysage offrait aux peuples autochtones locaux de la marge de manœuvre, ce qui leur a permis de prospérer. Les rivières et les lacs situés à l’intérieur des limites actuelles du parc, ou à proximité de celles-ci, étaient reliés et permettaient aux communautés de communiquer entre elles. Les rivières Spruce, Waskesiu et Kingsmere étaient des voies de communication historiques pour les Autochtones et, encore aujourd’hui, elles sont utilisées par les plaisanciers, les pagayeurs et les pêcheurs.

Au milieu des années 1800, cette région connaît d’importants bouleversements. Les populations de bisons et d’autres espèces de gibier sont en déclin et des maladies comme la variole déciment des communautés. De plus, en 1870, la Compagnie de la Baie d’Hudson vend ses terres de l’Ouest au Canada, qui les annexe à son territoire. Au cours de la même période, de nombreux colons de l’Est du Canada, des États-Unis et d’Europe affluent vers les prairies. En 1876, la Première Nation de Mistawasis Nêhiyawak et la Nation crie d’Ahtahkakoop concluent le Traité no 6 avec de nombreuses autres nations de la région qui correspond aujourd’hui à l’Alberta et à la Saskatchewan. En 1889, la Bande de Lac La Ronge et la Nation crie de Montreal Lake adhèrent au Traité no 6. Ces communautés et leur territoire sont donc intégrés au Traité. Les traités numérotés doivent servir à définir les relations entre les Premières Nations et la Couronne, y compris les droits, les avantages et les responsabilités des signataires; il y a toutefois des désaccords sur l’objectif des traités, notamment en ce qui concerne les terres. L’esprit du Traité no 6 n’est pas respecté à ce jour.
Les arbres et les lacs de la région constituent également un attrait croissant pour les entreprises privées à la fin des années 1800 et au début des années 1900, et celles-ci exploitent des ressources naturelles à un rythme que le territoire ne peut pas supporter très longtemps. En 1927, le parc national de Prince Albert est créé en tant qu’aire récréative naturelle, ce qui entraîne le déclin marqué de l’extraction de ressources commerciales et favorise l’adoption des premières mesures de conservation. Les magnifiques caractéristiques naturelles du paysage apportent une valeur touristique au parc, ce qui contribue à sa protection au cours des premières années.

Des Autochtones vivaient sur ces terres bien avant la création du parc. Le Traité no 6 est un traité dynamique, et toutes les personnes qui vivent sur ce territoire ou qui le visitent sont visées par le Traité. Le parc national de Prince Albert s’est engagé à raconter des récits qui représentent le mieux possible l’histoire des peuples qui ont vécu sur ce territoire bien avant la création du parc. En communiquant ces récits aux Canadiens, nous espérons faire comprendre les diverses histoires, cultures et réalités de l’histoire du Canada et favoriser les discussions ouvertes sur ces questions.

Pour en savoir plus sur les répercussions de la création du parc sur les communautés locales et sur l’histoire des loisirs au parc, consultez les pages ci-dessous :

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