Archéologie subaquatique
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L’archéologie subaquatique s’intéresse aux sites archéologiques situés en dessous de la surface de l’eau, qu’il s’agisse de l’océan, de rivières ou de lacs. En plus des épaves de navires, les archéologues subaquatiques étudient les sites d’occupation autochtone comme les barrages de pêche et les tertres; les vestiges comme les quais, les écluses ou les slips de carénage; les épaves d’avions et d’autres types de ressources culturelles submergées.
L’archéologie subaquatique utilise la même méthodologie et poursuit les mêmes objectifs que l’archéologie appliquée à des sites terrestres. Toute recherche archéologique consiste, par une étude minutieuse des artéfacts, structures et éléments caractéristiques retrouvés sur les sites, à tenter de reconstituer et expliquer la vie de personnes ayant vécu dans le passé.
Toutefois, l’archéologie subaquatique, comme elle se pratique dans un environnement relativement hostile, est beaucoup plus complexe que l’archéologie terrestre. On doit faire appel à un ensemble impressionnant de techniques et équipements spécialisés afin de simplement survivre et travailler de façon productive sous l’eau. Conserver sa chaleur corporelle alors que l’on travaille sous l’eau pendant de longues périodes constitue un souci permanent. Pour cette raison, les archéologues subaquatiques utilisent souvent des masques qui recouvrent tout le visage, des combinaisons étanches qu’ils enfilent par-dessus des sous-vêtements chauds ou encore, dans le cas des fouilles à Red Bay (Labrador) où l’eau était extrêmement froide, des vêtements chauffant à eau chaude perdue. Pour pouvoir communiquer avec les personnes restées à la surface ou les autres plongeurs, on a également recours à des systèmes de communication sous-marins. Afin de retirer les sédiments qui recouvrent les sites subaquatiques, on doit utiliser des équipements de succion spécialement conçus à cet effet, tels que les suceuses à air ou à eau pulsée. La compilation de renseignements sous l’eau est une activité qui pose en soi des problèmes particuliers. Du papier spécialement conçu à cet effet permet de prendre des notes et de dessiner sous l’eau alors que les appareils de photo et les caméras vidéos doivent être placés dans un boîtier étanche pour pouvoir être utilisés sous la surface de l’eau.
Le travail sur le terrain implique l’utilisation d’instruments de relevé géophysiques lors des prospections, la plongée sous-marine pour vérifier et dresser les plans des sites, la surveillance des sites et les fouilles lorsqu’elles s’avèrent nécessaires. Le succès d’un projet archéologique repose sur l’enregistrement précis de tous les aspects du travail. Une compilation méticuleuse des données est essentielle si on doit effectuer des fouilles car les artefacts et autres traces physiques sont parfois retirées en permanence de leur contexte originel. Idéalement, les archéologues devraient être en mesure de reconstruire un site complet à partir des notes qu’ils ont prises au cours du travail sur le terrain.
L’archéologie subaquatique avec Marc-André Bernier
L'histoire du Canada par l'archéologie subaquatique :
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