La fin d’un village

Lieu historique national de l'Établissement-Melanson

La Déportation des Acadiens de la Nouvelle-Écosse a commencé à l’été 1755.

Bien que les résidents acadiens de la région d’Annapolis Royal aient d’abord été laissés en liberté, en décembre 1755, environ 1660 Acadiens, y compris tous les habitants de ce village, ont été déportés.

Les hommes, les femmes et les enfants, comme des milliers d’autres avant eux, ont été rassemblés et embarqués dans des navires à destination du Massachusetts, du Connecticut, de New York, de la Caroline du Nord et de la Caroline du Sud. Certains habitants de l’établissement Melanson se trouvaient à bord du Pembroke, en route vers la Caroline du Nord, lorsqu’ils ont réussi à maîtriser l’équipage qui les tenait captifs et à accoster en amont de la rivière Saint-Jean. Bon nombre d’entre eux se sont rendus jusqu’à Québec.

Un officier britannique, le capitaine John Knox, a décrit le résultat mélancolique de la Déportation en remontant la rivière en octobre 1757. Il raconte que, sur chaque rive, on voyait les ruines des habitations et les vastes plantations où les pommiers et les poiriers ployaient sous le poids de leurs fruits.

Une place de non-retour

La majorité des Acadiens ne sont jamais revenus d’exil. Certains ont échappé à la Déportation, d’autres ont lutté pour retourner dans la région. Ils ont commencé à revenir sur le territoire qui forme maintenant les Maritimes dans les années 1760. Ils ont rarement pu s’établir de nouveau sur les terres auparavant occupées. L’histoire des Acadiens s’est poursuivie, mais dans de nouveaux lieux, loin des endroits comme l’établissement Melanson.

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