Exploration 2017
Lieu historique national des Épaves-du-HMS Erebus-et-du-HMS Terror
HMS Erebus
De la fin août au début septembre 2017, une vaste gamme d’activités se sont déroulées au site de l’épave du HMS Erebus et à Gjoa Haven. Lors de la dernière semaine du mois d’août, l’équipe d’archéologie subaquatique de Parcs Canada ont établi un campement sur le rivage d’une île à proximité de l’épave du HMS Erebus et les Gardiens de Gjoa Haven se sont joint à eux.
En septembre 2017, les archéologues subaquatiques de Parcs Canada ont exploré de façon plus détaillée l’épave du HMS Erebus et ont pu prendre des photos. La mission de 2017 comprenait également la préparation des futures explorations du HMS Erebus, y compris l’excavation du navire.
La découverte du HMS Erebus et du HMS Terror n’aurait pas été possible sans le savoir des Inuits. Parcs Canada a collaboré avec le Comité consultatif provisoire de Franklin à l’élaboration du Programme des gardiens inuits, une initiative importante visant à mieux intégrer le savoir inuit dans la gestion continue des épaves. Les Gardiens surveillent les deux sites pendant les périodes de glace minimale et signalent la présence de tout navire non autorisé. Plus tard, les Gardiens joueront un rôle clé en accueillant des visiteurs sur les sites des épaves en partageant leurs connaissances sur la culture inuite, en présentant l’histoire de Franklin ainsi que l’histoire fascinante des rencontres entre les Inuits du Nunavut et les explorateurs européens.
Résumé des activités liées au HMS Erebus en 2017
En raison des forts vents ayant soufflé dans la région, l’équipe a seulement été en mesure d’effectuer une plongée vers l’épave en début de matinée lors de l’une des journées de la mission. Cependant, comme la visibilité sous-marine était bonne, elle a pu explorer l’épave et évaluer sa condition
Les archéologues de l’équipe subaquatique n’ont décelé aucun changement majeur par rapport à 2016.
Voici quelques-unes des nouvelles découvertes :
- Environ douze bouteilles de verre noir partiellement intactes coincées sous le pont supérieur affaissé du bateau, près de la poupe
- Partie supérieure d’un horizon artificiel au mercure, soit une composante d’un appareil servant à la navigation
- Des petits boutons d’uniforme
Célébrer avec la collectivité
À la suite des travaux archéologiques sur le site du HMS Erebus, l’équipe d’archéologie subaquatique et d’autres membres du personnel de Parcs Canada, y compris Daniel Watson, le DG de Parcs Canada, ont pris part au festival Umiyaqtutt à Gjoa Haven, une activité d’une durée d’une semaine comprenant des célébrations, des présentations et un festin communautaire. On y a également dévoilé la plaque du lieu historique national des Épaves-du-HMS Erebus-et-du-HMS Terror.
HMS Terror
L’équipe d’archéologie subaquatique a visité le site de l’épave du HMS Terror, en avril 2017, de concert avec un archéologue du gouvernement du Nunavut. Le groupe a reçu le soutien de la Gjoa Haven Hunters and Trappers Association et de la CAP Enterprises de Gjoa Haven.
Vues sous-marines du HMS Terror
Sous la glace
Pour débuter les opérations, l’équipe de la Gjoa Haven Hunters and Trappers Association a percé un trou de deux mètres à travers la glace de mer. Ensuite, les archéologues subaquatiques ont envoyé leur véhicule sous-marin téléguidé (VTG) au moyen duquel ils ont pris des photos et des vidéos de la carcasse extérieure du HMS Terror.
Dix observations ou découvertes sur le HMS Terror et dans sa périphérie :
- Les ancres
- Il y avait au moins quatre ancres encore attachées au flanc du navire.
- La petite embarcation
- Une petite embarcation reposait sur le fond marin, à une certaine distance du flanc bâbord du vaisseau
- L’hélice
- L’hélice n’était pas été installée au moment où le HMS Terror a coulé.
- Le gouvernail
- Le gouvernail n’était pas là. Il repose peut-être sur le fond marin recouvert de limon.
- La cloche
- La cloche est tombée du beffroi et reposait en partie sur le pont du navire.
Cloche du HMS Terror s'est retirée du beffroi et reposait sur le pont du navire.
- Les toilettes
- Il y a deux toilettes sur le pont arrière. La porte de l’une d’entre elles est restée ouverte.
- Le guindeau
- Le guindeau (genre de manivelle ou tourniquet utilisé pour déplacer des charges lourdes) était déplacé et un câble tordu reposait dessus.
- Le canon
- Un seul canon a été vu sur le pont supérieur (il n’est pas monté sur un affût).
- Les fenêtres
- La plupart des vitres sur les fenêtres de la galerie étaient brisées.
- L’échelle de tirant d’eau
- L’échelle de tirant d’eau sur la poupe qui indique l’enfoncement de la coque du navire dans l’eau était visible en chiffres romains.
Barre du HMS Terror, vu de la poupe.
Conclusions tirées des indices observés:
Les indices observés sur et autour du HMS Terror indiquent que le navire n’a pas été laissé à l’ancre. Nous le savons parce que les deux câbles d’ancrage avant étaient fixés à leurs ancres respectives et attachés à l’un ou l’autre des pavois (les côtés du navire au-dessus du pont). Il semble aussi que le petit bateau a coulé avec le navire, parce qu’il était au fond de la mer sous les bossoirs (des grues utilisées pour descendre les bateaux).
Pour le moment, il est impossible de dire si le HMS Terror était fermé lorsqu’il a été abandonné parce que certaines écoutilles sont ouvertes et que rien ne laisse croire que les ouvertures aient été scellées. Enfin, il est encore impossible de dire si l’équipage du HMS Terror avait été reconstitué et s’il a navigué jusqu’à l’endroit où il a coulé ou s’il y est simplement arrivé en dérivant.
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