L’ajout du mot « Skmaqn » au nom du lieu historique national de Port-la-Joye-Fort-Amherst
Lieu historique national de Skmaqn–Port-la-Joye–Fort-Amherst
Les collaborations entre Parcs Canada et les partenaires autochtones au lieu historique national Skmaqn—Port-la-Joye—Fort-Amherst sont un exemple concret de l’engagement de Parcs Canada à favoriser une meilleure compréhension des perspectives, des cultures et des traditions des peuples autochtones pour les générations d’aujourd’hui et de demain, et ont contribué à ce que les récits du passé soient présentés par l’entremise de nombreuses voix et vérités plutôt qu’en adoptant une perspective coloniale.
La transformation du nom et de l’offre d’interprétation du lieu historique national Skmaqn—Port-la-Joye—Fort-Amherst découle d’une demande d’un membre du public de retirer le nom « Fort-Amherst » et de changer le nom officiel du lieu. Grâce au leadership et aux conseils des Premières Nations de Lennox Island et Abegweit, le mot mi’kmaq « Skmaqn » (lieu d’attente) a été ajouté au nom du lieu historique national. Brian Francis, l’ancien chef de la Première Nation Abegweit, aujourd’hui sénateur, a préconisé l’ajout du nom mi’kmaq pour former un nom en trois parties qui représente les différents volets de l’histoire. Le nouveau nom est représentatif de l’enseignement de la réconciliation et de la manière mi’kmaq d’intégrer les gens, en donnant à chacun l’occasion de présenter son histoire.
Outre le changement de nom, l’Assemblée des conseils d’Epekwitk souhaitait aussi améliorer la représentation des perspectives et des expériences des Mi’kmaq. C’est ici qu’entre en jeu Récits du Canada, un programme conçu en vue de mettre en œuvre Le Cadre pour l’histoire et la commémoration : le plan du réseau des lieux historiques nationaux 2019. Grâce au financement du programme, Parcs Canada s’est associé à l’Assemblée des conseils d’Epekwitk (L’nuey) pour préparer un nouveau cadre thématique historique pour le lieu historique.
L’équipe principale du projet comprenait du personnel de L’nuey et des employés de Parcs Canada de l’Unité de gestion de l’Île-du-Prince-Édouard et du Bureau national. Le travail a été guidé par un comité consultatif d’intervenants composé de représentants des communautés mi’kmaq, acadienne, française et britannique, et élaboré à travers une variété d’ateliers et de séances de mobilisation. Ces discussions ont permis de mieux cerner les lacunes dans l’interprétation historique du lieu, d’influencer directement les produits d’interprétation et de renforcer les relations.
Les résultats de ce projet de collaboration comprennent de nouveaux panneaux d’interprétation trilingues et une vidéo historique qui inclut des voix diverses, présente des perspectives multiples et encourage le dialogue. Les panneaux présentent l’histoire humaine complexe du lieu à l’aide de descriptions historiques détaillées, de représentations artistiques et de photographies. La collaboration productive et durable entre les communautés mi’kmaq, acadienne, française et britannique pour raconter l’histoire du lieu historique ainsi que les relations nouvelles et renforcées qui ont été établies sont des legs importants du projet.
Grâce à ce projet, le lieu historique communique mieux l’histoire et la culture sous divers angles, en révélant des vérités qui n’étaient pas présentées auparavant, y compris l’importance du lieu pour les Epekwitnewaq Mi`kmaq. Le projet crée un espace éthique, où les systèmes de connaissances interagissent dans le respect mutuel, la gentillesse et la générosité.
Toquktmekl : Le Mi’kmaq Epekwitnewaq Kapmntemuow et Parcs Canada signent une entente de cogestion pour les lieux administrés par Parcs Canada sur l’Île-du-Prince-Édouard.
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