Premier retranchement

Derrière l’abattis, environ 1 500 hommes font partie de la réserve dont la majorité est regroupée derrière quatre lignes défensives composées de ravines naturelles. Ces retranchements situés sur la rive nord permettent d’envoyer assez rapidement des renforts vers la rive sud. Celle-ci était densément boisée et partiellement marécageuse.

Le lieutenant-colonel George Richard John Macdonell (surnommé Red George) commandait les troupes de la réserve.

La carte située au bas de la balise vous permettra de mieux visualiser l’ensemble des positions défensives canadiennes. Le premier retranchement est situé à environ 3,2 kilomètres de la ligne de feu. Il regroupe des troupes des Voltigeurs, de la milice sédentaire et de la milice d’élite et incorporée.

Les Voltigeurs canadiens sont des miliciens volontaires qui se sont engagés pour la durée du conflit. Les soldats de la milice d’élite et incorporée sont des miliciens conscrits et enrôlés par contrats pour une période d’un à deux ans. Leur nom est choisi par un tirage au sort. Les Voltigeurs portent un uniforme gris et un shako en poil d’ours tandis que les soldats de la milice d’élite et incorporée revêtent une veste rouge et un pantalon bleu. Un shako muni d’un plumet complète leur uniforme.

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On raconte qu’en attente de l’offensive des troupes américaines, les Canadiens ont commencé à fortifier leurs positions en plaçant des arbres et en construisant des retranchements :

« C’est derrière ces retranchements que nous avons passé trois jours et trois nuits à guetter l’ennemi. À environ une demi-lieue plus haut que nous, il y avait une pointe de bois qui avançait jusqu’à la rivière; le chemin seul la traversait. Là, le colonel de Salaberry fit faire un abattis que nos piquets ont gardé depuis et où la bataille a eu lieu […].» (V.J.H. Suthren, La bataille de la Châteauguay, 1980)

Aujourd’hui, il peut sembler difficile de repérer les ravines naturelles parmi celles qui ont été artificiellement façonnées ou ajoutées dans le but de mieux drainer les terres agricoles.