L'Organisation du traité de l'Atlantique Nord

Lieu historique national Louis-S.-St-Laurent

Sigle de l'OTAN Sigle de l'OTAN

Après la Deuxième Guerre mondiale, les relations se détériorent entre les Soviétiques et les Occidentaux. En 1947, l'URSS établit une zone tampon entre l'Europe de l'Est et l'Allemagne de l'Ouest. Cette mesure inquiète bon nombre de pays occidentaux qui y voient « une politique d'expansion militaire offensive et de subversion à l'étranger 1 . »

Cette menace ne plaît pas du tout au gouvernement canadien. Pour St-Laurent et ses conseillers, la solution consiste en une entente entre les démocraties des deux côtés de l'Atlantique. Il s'agirait d'un pacte défensif protégeant l'Europe de l'Ouest contre une attaque soviétique et qui engagerait fermement les États-Unis dans les affaires mondiales. Le Canada retirerait aussi d'intéressants avantages économiques de cette entente, puisque celle-ci regrouperait ses partenaires commerciaux.

Drapeau de l'URSS Drapeau de l'URSS

En 1947 et 1948, Britanniques, Américains et Canadiens discutent d'abord en secret de ce pacte. À la fin de 1948, les négociations en vue d'une entente plus large deviennent officielles.

Entre-temps, le monde bouge : coup d'État communiste en Tchécoslovaquie, blocus de Berlin, victoire imminente de Mao en Chine. Au Canada, St-Laurent annonce à la Chambre des communes l'intention du pays de se joindre à d'autres États libres afin de constituer « une attraction dynamique [...] qui opposerait une société libre, prospère et amie du progrès à la société totalitaire et réactionnaire du monde communiste 2 . » Coincé entre les territoires soviétiques et américains, le Canada ne peut rester neutre dans une guerre possible entre les deux blocs.

St-Laurent, vers 1949 Louis S. St-Laurent, vers 1949
© Parcs Canada / Coll. Lafferty

Le 4 avril 1949, le Canada joint les rangs de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord, tout comme la plupart des pays européens non communistes. C'est la première fois, en temps de paix, que le Canada signe un pacte militaire défensif.

Sources :

Bothwell Robert, « Le règne de l'oncle Louis », Horizon Canada, St-Laurent, Québec, Le Centre, fascicule 113, c1984-1987.

Granatstein, J. L, « OTAN », L'encyclopédie du Canada, Montréal, Éditions internationales Alain Stanké, vol. 2, 1987.

Quinn, Majella et Claude Marcil, Louis-S. St-Laurent, jurisconsulte, homme politique et chef d'État canadien, Ottawa, ministre des Approvisionnements et Service Canada, 1982, 47 p.

1. J. L. Granatstein, « OTAN », L'encyclopédie du Canada, Montréal, Éditions internationales Alain Stanké, vol. 2, 1987, p. 1404.

2. Quinn, Majella et Claude Marcil, Louis-S. St-Laurent, jurisconsulte, homme politique et chef d'État canadien, Ottawa, ministre des Approvisionnements et Service Canada, 1982, p. 31.

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