Rapport annuel 2018

Parc national Jasper

Parcs Canada a l’honneur de présenter un survol du travail qu’il a accompli dans le parc national Jasper en 2018 à l’appui des différents volets de son mandat. Le présent rapport sert de complément au forum public annuel et rend compte des progrès réalisés dans la mise en œuvre du plan directeur de 2010 du parc national Jasper.

Version PDF à télécharger du rapport annuel 2018 (2 Mo)

Accueillir les visiteurs et leur offrir des montagnes de possibilités

Faits saillants de l’hiver

Visiteurs explorant la nouvelle Galerie des Glaciers.
© Parcs Canada / P. Lynch

Le carrefour hivernal Whirlpool est devenu un camp de base très couru pour diverses aventures. Il donne accès à près de 20 km de pistes de ski de fond damées. Sur le sentier Whirlpool, les skieurs ont pu prolonger leur excursion sur la nouvelle piste damée de 800 m pour gagner un point de vue sur le lac Moab ou prendre une pause dans les chaises rouges à mi-chemin. Les skieurs empruntant le sentier du Lac-Leach ont pu profiter d’une table de pique-nique aménagée près du lac ainsi que de nouveaux repères conçus pour motiver et faciliter l’orientation. Le camping d’hiver au carrefour a débuté le 15 décembre.

Le lac Pyramid demeure un lieu de rendez-vous hivernal chéri des amateurs de sports d’hiver. Deux nouvelles boucles polyvalentes ont été damées sur le lac à titre d’essai, et les résultats sont satisfaisants. Fondeurs, cyclistes, raquetteurs et marcheurs ont pu admirer des vues panoramiques sur des pistes damées et compactées au milieu du lac. Le long du chemin coupe-feu Pyramid, de nouveaux repères ont aidé les usagers à déterminer la distance qui leur convenait le mieux.

Les activités d’initiation à la raquette organisées aux deux carrefours hivernaux pendant le carnaval Jasper en janvier et la fin de semaine du jour de la Famille ont permis aux visiteurs de maîtriser ce sport de plus en plus populaire, tout en explorant plus avant le monde des étoiles, du dendroctone du pin ponderosa et des animaux sauvages.

Ouverture de la Galerie des Glaciers

Au printemps 2018, Parcs Canada a inauguré une nouvelle galerie d’exposition au rez-de-chaussée du Centre d’accueil du Champ-de-Glace-Columbia. La nouvelle Galerie des Glaciers allie des expositions interactives nécessitant un faible entretien et des panneaux d’interprétation axés sur la science des glaciers, l’importance des réseaux hydrographiques et le changement climatique. De plus, de nouveaux panneaux ont été installés sur le sentier du Front-du-Glacier, et les panneaux vieillissants ou endommagés ont été enlevés et réparés. Il en résulte une nette amélioration de l’état et de la qualité des moyens d’interprétation du Centre du Champ-de-Glace.

Investissements dans l’infrastructure

Travaux en cours à l’aire de fréquentation diurne du Mont-Edith Cavell.
© Parcs Canada / S. Potter

En 2018, Parcs Canada a amorcé la quatrième année d’un programme quinquennal national de renouvellement de son infrastructure. Sur un budget total de trois milliards de dollars, il a affecté 270 millions à la réfection de routes, d’installations touristiques et de l’infrastructure essentielle du parc.

 

Routes du parc

Travaux en cours au poste d’entrée Est.
© Parcs Canada / S. Potter

En 2018, Parcs Canada a investi 43 millions de dollars dans des projets sur la route 16 et la route 93 Nord, dans le parc national Jasper, afin d’accroître la sécurité routière. Voici les principaux travaux en cours ou achevés :

  • Approches du poste d’entrée Est;
  • Asphaltage de la promenade des Glaciers, de la route 93A ainsi que des routes menant au lac Pyramid, au mont The Whistlers, à la station de ski Marmot Basin et au bloc des services d’entretien;
  • Intersections de la route 16;
  • Construction du pont du ruisseau Meadow sur la route 16.
 

Sources thermales Miette

Parcs Canada a terminé son projet de modernisation de la station d’épuration des eaux usées au coût de six millions de dollars. Il a appliqué les meilleures technologies accessibles pour cibler les rénovations, de manière à réduire les points de défaillance ponctuelle susceptibles de causer une fermeture. Le projet visait notamment à installer un second cylindre bactériologique tournant pour créer une redondance dans le système en cas de panne. Le nouveau cylindre est arrivé du Québec par camion et a été installé à l’aide d’une haute grue. La station d’épuration est en état de marche, et la mise en service aura lieu à l’été 2019.

Sentiers et campings de l’arrière-pays

Travaux sur le trottoir de bois de la vallée Tonquin.
© Parcs Canada / A. McNutt

Dans l’ensemble, l’affluence dans les campings de l’arrière-pays a connu une baisse de 16 % du 1er avril au 31 octobre par rapport à 2017. Parmi les facteurs qui y ont contribué, mentionnons une forte hausse en 2017 en raison de la gratuité de l’accès à l’occasion du 150e anniversaire du Canada, une baisse de 45 % de l’affluence dans la vallée Tonquin du fait que le point de départ du sentier Astoria était inaccessible, la fumée causée par les feux de forêt en août et l’ouverture tardive des campings du sentier Skyline et de la limite nord. La demande reste forte pour les destinations courues comme le lac Maligne et le sentier Skyline. D’autres destinations, comme le lac Jacques et la vallée du Fryatt, ont connu une hausse d’affluence de 10 %.

Abstraction faite des travaux d’entretien courant et de gestion réactive, l’équipe d’entretien des sentiers a concentré ses efforts sur la vallée Tonquin et le sentier Mary-Schäffer cette année. Dans le cadre d’un plan triennal d’amélioration de l’infrastructure de la vallée Tonquin, elle a :

  • reconstruit 13 ponts,
  • remplacé 110 m de trottoirs de bois,
  • entretenu 6 campings,
  • débroussaillé 600 m de sentier,
  • réparé 120 m de chaussée.

D’importantes améliorations ont été apportées à la chaussée (700 m), au belvédère et aux panneaux directionnels du sentier Mary-Schäffer, le long des rives du lac Maligne. Ce sentier très fréquenté offre maintenant un accès facile aux usagers de tous les niveaux.

Bénévolat

Les bénévoles participent à différents projets dans le parc national Jasper.
© Parcs Canada / D. Wong

Plus de 250 personnes ont fait don d’au-delà de 3 000 heures de travail au parc national Jasper. Les projets étaient variés, depuis la surveillance écologique jusqu’à la protection des ressources culturelles. En tout, 30 bénévoles ont participé à la tenue d’activités d’interprétation et d’événements spéciaux ainsi qu’à l’entretien de sentiers, dans le cadre du nouveau programme des Intendants du parc. Au total, 77 % des bénévoles se sont dits « très satisfaits » de leur expérience estivale et du soutien reçu de Parcs Canada.

 

Programme d’interprétation

En 2018, plus de 90 000 visiteurs ont participé aux activités d’interprétation offertes dans le parc. Nos interprètes ont animé plus de 623 activités au théâtre du camping Whistlers et à la caserne patrimoniale de Jasper. À ce total viennent s’ajouter les activités d’interprétation itinérante et les feux de camp thématiques. Les expositions et les programmes offerts en été à la caserne étaient axés sur les espèces en péril, le dendroctone et l’étiquette à respecter pour l’observation de la faune. Un nouveau programme sur les chauves-souris a été inauguré à l’automne. La caserne patrimoniale de Jasper, les activités d’interprétation itinérantes au printemps et à l’automne et le programme des gardiens de la faune permettent aux interprètes d’entrer en contact avec un public varié et de transmettre des messages importants sur l’intendance et la faune.


Affluence dans le parc et dans les campings

L’affluence s’est stabilisée pour la première fois en huit ans : en 2018, le parc a enregistré une baisse de fréquentation de 0,4 % et une réduction de 3 % du nombre de permis de camping. Notons la forte hausse enregistrée en 2017 en raison de la gratuité de l’accès (Canada 150). Plus de 200 000 visiteurs ont obtenu des services au Centre d’information de Jasper.


Affluence dans le parc
2014 2015 2016 2017 2018 (prévu)
Affluence 2 154 710 2 258 830 2 354 809 2 425 218 2 415 228
Affluence dans les campings
2014 2015 2016 2017 2018 (prévu)
Camping 148 483 166 381 176 735 199 550 193 625

Accroître la visibilité des montagnes dans les foyers canadiens

Exposition d’interprétation au salon du ski 2018 à Edmonton.
© Parcs Canada / K. Weir

Diffusion externe et promotion

En 2018, nos programmes de promotion et de diffusion externe en milieu urbain nous ont permis d’établir des contacts avec plus de 8 000 personnes dans la région d’Edmonton, grâce aux relations établies avec le complexe Telus World of Science, le zoo Edmonton Valley, le centre de la nature John Janzen, le conservatoire Muttart et le parc Fort Edmonton.

L’exposition « Quel est le lien? » de Parcs Canada a attiré 60 000 visiteurs à Edmonton, à Vancouver, à Vernon et à Calgary.

Contacts avec les visiteurs canadiens et étrangers

Notre site Web est demeuré le principal outil de planification pour les visiteurs qui prévoient un séjour dans le parc. Les pages du site ont été consultées un peu plus de 1,9 million de fois en 2018. Nous avons continué d’en améliorer les fonctionnalités, la convivialité et la présentation visuelle pour répondre aux besoins des visiteurs.

La mobilisation par les médias sociaux s’est accrue à un rythme soutenu : notre fil Twitter est suivi par 23 700 abonnés (hausse de 16,5 %), et la page Facebook du parc compte 42 000 abonnés (hausse de 16,8 %). Le nombre de messages directs sur les médias sociaux a lui aussi augmenté pour passer à plus de 2 000 prises de contact directes sur Facebook et Twitter.

Partenariats

Sentier du Sommet-du-Mont-The Whistlers.
© Parcs Canada / K. Gedling

L’accord de partenariat pour la remise en état du sommet du mont The Whistlers a été reconduit jusqu’au printemps 2019. La majeure partie du travail bénévole entrepris par les Amis du parc national Jasper est terminée, et le projet est passé au stade de la planification des moyens d’interprétation.

Programmes d’éducation

En partenariat avec la division des écoles publiques Grande Yellowhead, le Centre des Palissades pour l’enseignement de la gérance a accueilli des jeunes de partout en Alberta et en Colombie-Britannique pour une gamme variée de programmes d’éducation axés sur l’environnement. En janvier 2018, cinq bâtiments ont été inscrits au Service de réservation de Parcs Canada. Les recettes tirées de la location de ces établissements d’hébergement sont réinvesties dans les programmes d’éducation.

L’équipe d’éducateurs a dispensé un enseignement à plus de 2 100 élèves issus de 85 groupes différents. De son côté, le Centre d’apprentissage Marmot, désormais dans ses nouveaux locaux aménagés à mi-montagne à la station de ski Marmot Basin, a accueilli plus de 800 élèves.

Célébrer l’histoire, la culture et le site du patrimoine mondial

Protection des ressources culturelles

Un ouvrier consigne les dimensions de ruines exhumées lors d’une découverte fortuite au poste d’entrée Est.

L’expression « découverte fortuite » s’applique à tout objet susceptible d’être considéré comme ressource historique ou préeuropéenne importante que des ouvriers remarquent pendant des travaux dans un chantier, un lieu d’excavation ou un bâtiment. Cette année, plusieurs découvertes fortuites ont été faites en marge de grands projets de construction entrepris un peu partout dans le parc. Mentionnons notamment les fondations de l’ancien poste d’entrée Est pendant des travaux de construction routière, des arbres modifiés pour des raisons culturelles et des dépôts de boîtes de conserve le long de la voie ferrée du Canadien National pendant des projets de réduction du combustible forestier Intelli-feu. Ces objets ont été consignés et soumis à une évaluation qui nous a permis d’en déterminer la valeur culturelle ou archéologique.

Nous avons photographié les chantiers de divers projets routiers, tels que la construction de voies de dépassement et des travaux de décapage de rochers, de manière à obtenir une image « Avant ». Des images « Après » sont ensuite prises pour montrer les changements survenus dans le paysage.

Assurer la santé des écosystèmes

Caribou des bois (montagnes du Sud)

Image aérienne de caribous.
© Parcs Canada / M. Bradley

Les résultats des travaux de surveillance donnent à penser que l’effectif des hardes de caribous est stable, quoique très faible, et que les trois hardes de la partie sud du parc disparaîtront probablement sans mesure d’accroissement de l’effectif. À la lumière des résultats des analyses d’ADN et des recensements visuels, l’effectif de la harde de la vallée Tonquin est estimé à 31 bêtes, et celui des hardes de la Brazeau et de la Maligne, à au plus 10 individus. Nous collaborons avec le gouvernement de l’Alberta à la surveillance de la harde de l’À la Pêche, dont l’effectif est estimé à 140 bêtes. Cette harde chevauche la limite nord du parc.

La densité des loups est actuellement faible dans le parc national Jasper, ce qui témoigne de l’existence de conditions de plus en plus favorables à la survie et au rétablissement du caribou. Nous continuons d’étudier la faisabilité d’un projet d’élevage en captivité pour assurer le rétablissement du caribou, et nous surveillons les conditions écologiques de l’habitat de l’espèce.

 

Espèces d’oiseaux en péril

Hirondelle rustique.
© Parcs Canada / M. Bradley

Le plan d’action multi-espèces pour le parc national Jasper souligne l’importance de trouver des lieux de nidification et d’accouplement de deux espèces d’oiseaux menacées : l’engoulevent d’Amérique et le moucherolle à côtés olive. Aucun comportement d’accouplement n’a été détecté pendant les travaux d’inventaire de l’habitat de l’engoulevent, ce qui donne à penser que la nidification demeure un phénomène rare et que l’espèce ne fait probablement que passer dans le parc. Les mentions de moucherolles à côtés olive indiquent que cet oiseau niche toujours dans le parc. Le moucherolle se plaît dans les brûlis, de sorte que les plans de brûlage dirigé sont assortis d’un objectif d’amélioration de l’habitat de cette espèce.

En 2018, l’hirondelle rustique et l’hirondelle de rivage ont été inscrites à la Loi sur les espèces en péril à titre d’espèces menacées, et le personnel du parc a réalisé des relevés de référence de leur habitat de nidification. Nous avons ainsi repéré 59 nids actifs d’hirondelles rustiques et 26 nids actifs d’hirondelles de rivage dans le parc. Nous avons créé des cartes de répartition à l’appui des futures activités de protection et de rétablissement.

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada a récemment attribué au martinet sombre le statut d’espèce en voie de disparition. Les recensements réalisés dans le parc ont révélé la préférence affichée par cette espèce pour la vallée de la Maligne comme lieu de nidification. L’effectif minimal de la population a été estimé à 12 à 14 adultes en âge de se reproduire dans le parc. De nouveaux lieux de nidification ont été repérés, et des cartes de répartition ont été créées à l’appui des efforts de conservation.

 

Conflits humains-animaux

Des visiteurs en quête du cliché parfait.
© Parcs Canada / M. Bradley

Les conflits humains-animaux sont une question qui touche à l’expérience du visiteur et à la sécurité publique, et ils peuvent aussi avoir une incidence sur les populations fauniques du parc. L’observation de la faune est l’objectif principal de nombreux visiteurs, qui, en s’adonnant à des activités comme l’escalade, le cyclisme ou la randonnée, se retrouvent parfois nez à nez avec des animaux sauvages. Le parc a adopté des pratiques de gestion des conflits humains-animaux qui contribuent à des expériences positives tout en réduisant la fréquence et la gravité des affrontements. En 2018, le personnel chargé des conflits humains-animaux est intervenu au cours de 2 185 incidents, dont 223 menaçaient la sécurité de visiteurs.

 

Recensement de l’omble à tête plate

Un omble à tête plate sous l’eau.
© R. Sowers

L’omble à tête plate disparaît peu à peu de la majeure partie de son aire de répartition historique dans la province en raison de divers facteurs, tels que la surpêche, la dégradation de l’habitat, l’introduction de poissons non indigènes et le changement climatique. L’espèce est considérée comme menacée par le gouvernement de l’Alberta, et le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada a recommandé qu’elle soit inscrite à la Loi sur les espèces en péril à titre d’espèce préoccupante. Les bassins hydrographiques de haute altitude que protège le parc procurent un important refuge à l’omble à tête plate. Les spécialistes des milieux aquatiques du parc se sont associés à des biologistes du ministère de l’Environnement et des Parcs de l’Alberta pour entreprendre le tout premier recensement complet à la pêche électrique de la haute Miette et du ruisseau Derr.

L’équipe a découvert que les ombles à tête plate étaient disséminés sur un vaste territoire et présents en abondance dans tous les réseaux hydrographiques, sauf là où ils sont exclus en raison d’obstacles infranchissables. C’est là une bonne nouvelle pour l’omble à tête plate. La protection offerte par le parc national assure le maintien d’une population en santé. Le gouvernement provincial compte se servir des résultats du recensement comme cadre de référence pour la gestion des populations d’ombles à tête plate partout en Alberta.

Gestion du dendroctone

Travaux de réduction du combustible sur la terrasse Pyramid.
© Parcs Canada / D. McDonald
Travaux de réduction du combustible sur la terrasse Pyramid.
© Parcs Canada / D. McDonald

En partenariat avec le Service canadien des forêts et le ministère de l’Agriculture et des Forêts de l’Alberta, nous réalisons chaque année des recensements aériens pour estimer la répartition et l’abondance des populations de dendroctones du pin ponderosa ainsi que les niveaux d’infestation. Nous cherchons surtout à contrer les impacts du ravageur : enlèvement d’arbres autour de la ville pour réduire les risques d’incendie, enlèvement d’arbres dangereux dans les campings et protection du pin à écorce blanche, une espèce en voie de disparition, contre toute attaque.

À l’automne 2018, Parcs Canada et la société forestière Canfor ont amorcé des travaux pour réduire le volume d’arbres morts et dépérissants dans la forêt infestée par le dendroctone à l’ouest de Jasper. Ce projet de réduction du combustible vient s’ajouter aux travaux d’éclaircie antérieurs sur la terrasse Pyramid, et il rendra les futurs brûlages dirigés moins complexes, plus sûrs et plus efficaces.

Incendies – État de préparation

Les feux de forêt en Colombie-Britannique ont brûlé des superficies record en 2018, et la fumée a donné lieu à plusieurs mises en garde relatives à la qualité de l’air dans le parc. Parcs Canada et la Municipalité de Jasper ont tenu plusieurs séances d’information pour renseigner les résidents sur les travaux et les activités de formation qu’ils réalisent conjointement afin de se préparer en cas d’incendie près de la ville.

Le parc a été épargné par les gros incendies cette année. Une interdiction de faire du feu est restée en vigueur pendant six semaines de mai à juillet. De plus, un hélicoptère et une équipe de lutte sont restés en disponibilité pendant 65 jours lorsque l’indice de danger était Élevé ou Extrême. L’équipe de lutte a éteint 20 feux de camp illégaux et a rapidement neutralisé de petits feux de foudre au lac Wabasso et au ruisseau Portal.

Resserrer les liens de collaboration avec les Autochtones

Réflexions sur notre relation avec les partenaires autochtones

Ossatures de tipis dans le parc national Jasper.

Lors de l’évaluation de l’état du parc réalisée en 2018, 15 représentants issus de neuf collectivités autochtones ont attribué une cote aux indicateurs de la collaboration entre le parc et les Autochtones au cours des 10 dernières années. Cet exercice a permis aux partenaires et au personnel du parc de relever les points forts et les défis, de faire un suivi des progrès et de réfléchir aux secteurs d’activité où nous devrions concentrer nos efforts.

Nous avons reçu des cotes « Passable » et « Médiocre ». Parmi les réalisations mentionnées, citons l’aménagement de l’aire culturelle autochtone, l’intégration de pratiques cérémonielles aux opérations du parc, la récente chasse traditionnelle des Simpcws et le Forum des Autochtones du parc. Plusieurs éléments à améliorer ont été signalés, dont la nécessité d’assurer une présence autochtone plus concrète dans le parc, la création d’un nombre accru de débouchés économiques pour les partenaires autochtones et l’intégration du savoir traditionnel à la gestion et à la mise en valeur du parc. L’évaluation a révélé de nombreux aspects à améliorer, mais elle donne aussi à conclure que Parcs Canada est sur la bonne voie.

Groupes de travail autochtones

Parcs Canada travaille en étroite collaboration avec plusieurs partenaires autochtones.

Deux fois l’an, le Forum des Autochtones du parc national Jasper réunit des gestionnaires du parc et des représentants de plus de 20 groupes autochtones qui avaient autrefois des liens avec le territoire du parc. En outre, le parc entretient des rapports plus réguliers avec ses partenaires autochtones par l’entremise de groupes de travail, qui lui donnent des conseils sur des activités ou des projets à court terme, et de groupes consultatifs, qui le conseillent sur des questions stratégiques liées aux opérations à long terme du parc.

Resserrer les liens avec les Autochtones pour l’interprétation

En 2018, l’équipe chargée du programme d’interprétation autochtone du parc national Jasper a lancé un projet d’encadrement par les Aînés, qui a permis à des détenteurs du savoir autochtone de la région de transmettre à nos interprètes autochtones certaines de leurs connaissances sur le parc national Jasper. Un groupe consultatif sur l’interprétation autochtone a aussi été mis sur pied pour aider le parc à développer son offre d’interprétation autochtone au public.

Favoriser la transparence dans la gestion et l’innovation

État du parc

Un employé réalisant un recensement des poissons dans la haute Miette.

Les évaluations de l’état des parcs se font à l’aide de données de sources diverses et selon une approche normalisée, ce qui permet à Parcs Canada de comparer les parcs et les lieux historiques de son réseau. Les résultats de l’évaluation du parc national Jasper sont classés sous six grands thèmes : intégrité écologique, ressources culturelles, expérience du visiteur, relations avec les Autochtones, relations externes et biens bâtis.

Résumé financier

Au cours de l’exercice 2017-2018, l’Unité de gestion de Jasper, qui est formée du parc national Jasper et du lieu historique national du Fort-St. James, en Colombie-Britannique, disposait d’un budget approximatif de 25 millions de dollars. Cette somme provenait de recettes générées principalement par les droits d’entrée, les droits de camping et les loyers fonciers. En 2017-2018, le gouvernement du Canada lui a également accordé une aide financière à l’occasion du 150e anniversaire du Canada, pour compenser la gratuité de l’accès. Au total, 55 % du budget a été affecté aux salaires du personnel, 25 %, aux opérations, et 20 %, aux immobilisations.

Des employés travaillant à la remise en état de la végétation le long du sentier Mary-Schäffer.

De plus, l’Unité de gestion a reçu des fonds spéciaux d’environ 43 millions de dollars pour des projets liés à la gestion du feu, à la conservation et à la remise en état ainsi qu’à l’amélioration de biens divers, dont des sentiers, des campings, des routes et des ponts.

Gérer la croissance et l’aménagement

Aménagement dans la collectivité

Passage pour piétons aux couleurs de l’arc-en-ciel à Jasper.
© Parcs Canada / M. Bradley

En 2018, des projets de construction de 36 logements ont été entrepris ou terminés à Jasper. Cela comprend 21 maisons en rangée dans le secteur Aspen Gardens, qui devraient être prêtes au printemps 2019, et sept logements renfermant des chambres à coucher pour 14 personnes, afin de loger le personnel de la nouvelle auberge de Hostelling International à Jasper.

Nous travaillons en étroite collaboration avec la Municipalité de Jasper, et nous tenons des réunions régulières pour discuter de sujets d’intérêt commun. Parmi les principaux sujets abordés en 2018, mentionnons le programme Intelli-feu et la réduction du combustible à l’intérieur et aux environs de la ville, la légalisation du cannabis et une gamme variée de projets visant à accroître l’offre de logements en ville.

Nous collaborons aussi avec la Jasper Community Housing Corporation dans le cadre d’initiatives de logement destinées à augmenter le nombre de logements locatifs en ville tout en respectant les limites prévues par la loi.

Surface de plancher commerciale (SPC) – Plafond de 2001 9 290 m2 100%
SPC déjà aménagée 4 560 m2 49%
SPC attribuée, mais non aménagée 3 355 m2 36%
SPC restante pour les zones C1, C2, C3 et C4 1 374 m2 15%
SPC restante pour le bloc S 0 m2 0%

En 2018, Parcs Canada a délivré des permis pour l’aménagement de cinq restaurants et de quatre magasins de cannabis. Il a délivré en tout 117 permis d’aménagement et 28 permis de construction dans la ville de Jasper.

Ligne de transport d’ATCO Electric

En juin 2018, Parcs Canada a approuvé le projet de ligne de raccordement de la société ATCO Electric pour le parc national Jasper à la lumière des résultats d’une analyse d’impact environnemental détaillée et de consultations publiques. La compagnie d’électricité pourra donc raccorder le parc au réseau électrique de l’Alberta en installant une ligne de transport d’électricité de 45 km le long de couloirs de services publics et de transport existants. Cette ligne viendra remplacer la centrale au gaz naturel et au diesel qui se trouve près de Jasper et qui a presque atteint la fin de sa durée de vie utile.

L’approbation de Parcs Canada était conditionnelle au respect de certaines exigences imposées à ATCO Electric, à savoir la prise de mesures pour protéger les ressources naturelles et culturelles, l’exécution d’un programme de remise en état écologique et la production d’un rapport annuel. ATCO Electric a amorcé la construction en septembre 2018, et la ligne de transport devrait être en service en mai 2019.

Projet de sentier des Glaciers (Nord)

Glacier Athabasca
©R. Gruys

Le budget de 2016 prévoyait l’octroi de 65,9 millions de dollars à Parcs Canada pour un nouveau sentier de randonnée et de vélo dans le parc national Jasper. Les consultations préliminaires ont mis au jour des inquiétudes au sujet de l’impact environnemental possible et du coût élevé du projet. Pour ces raisons, Parcs Canada a pris la décision de se retirer du projet de sentier des Glaciers. Les fonds seront réaffectés à des besoins prioritaires au sein de l’Agence.

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