Lignes directrices pour les survols

Parc national Jasper

Wildlife Flight Guidelines

Le parc national Jasper abrite des caribous, des mouflons d’Amérique et des chèvres de montagne – des animaux habitués aux secteurs dégagés de la zone alpine. Ces trois espèces sont facilement effarouchées par les aéronefs volant à basse altitude. Dans l’exercice de ses opérations courantes, le personnel du parc est régulièrement appelé à survoler des zones alpines et risque ainsi de perturber ces animaux. Les présentes lignes directrices ont pour but d’aider les pilotes et le personnel du parc à atténuer certaines de ces perturbations.

Le caribou s’est vu attribuer le statut d’espèce en voie de disparition par le COSEPAC, et il est protégé par la Loi sur les espèces en péril. Dans le parc national Jasper, l’espèce vit principalement dans les prés alpins ou la forêt subalpine supérieure. En été, par temps chaud, les caribous ont besoin de plaques de neige pour éviter d’augmenter excessivement leur température corporelle et pour échapper aux insectes piqueurs. Comme ils sont facilement effarouchés par les aéronefs, les vols à basse altitude peuvent les faire fuir loin des bancs de neige et leur occasionner un grand stress. Les caribous sont également sensibles aux perturbations pendant la mise bas (printemps) et le rut (fin de l’automne).

La chèvre de montagne vit principalement sur du terrain rocheux escarpé pour rester à l’abri des prédateurs. Elle est très sensible aux vols à basse altitude et prend la fuite à l’approche d’un hélicoptère. Dans leur course, les chèvres peuvent perdre pied et s’exposent ainsi à des chutes mortelles.

Le mouflon d’Amérique affectionne les crêtes de gravier aux versants abrupts et échappe à ses prédateurs principalement en courant à vive allure sur des pentes raides (plutôt que d’escalader des falaises escarpées comme le fait la chèvre de montagne). Même si le mouflon court moins de risques que la chèvre et le caribou, le comportement qu’il adopte pour échapper au danger (course sur de longues distances) peut l’amener à dépenser une quantité excessive d’énergie.

Lignes directrices pour les survols (PDF 265 Ko)

 
Lignes directrices pour les vols

Restez à haute altitude

Volez à plus de 500 m du sol pour éviter de perturber la faune. Si vous devez vous poser dans un secteur abritant des animaux sauvages, faites votre descente et votre remontée à 500 m du sol le plus rapidement possible.

Restez au-dessus des arbres

Les arbres amortissent le bruit des aéronefs. Si possible, survolez le creux des vallées.

Restez au-dessus de la roche et de la glace

Si vous devez survoler des secteurs dépourvus d’arbres, il vaut mieux vous en tenir à du terrain couvert de roche ou de glace, là où les animaux sont le plus rares. L’habitat du caribou (prés alpins) et celui du mouflon (crêtes de gravier ou d’herbe) se repèrent facilement, mais il en va autrement de l’habitat de la chèvre, qui peut sembler être entièrement formé de roche.

Ne volez que lorsque la température est inférieure à 20 °C

Il est important de ne pas stresser les animaux pendant les journées chaudes, surtout le caribou. Réservez vos vols pour les jours où les prévisions de température sont inférieures à 20 °C. Si vous ne pouvez pas éviter de voler par temps chaud, effectuez votre vol en matinée, avant que la température n’atteigne 20 °C.

Traversez à angle droit les secteurs abritant des animaux

Si vous devez traverser un secteur sans arbre qui sert d’habitat à la faune, faites-le perpendiculairement : plutôt que de longer une ligne de crête (habitat de la chèvre) ou un pré alpin (habitat du caribou), traversez-les à angle droit à leur point le plus étroit et confinez-vous à du terrain peu susceptible d’être emprunté par des chèvres en fuite. Faites attention lorsque vous survolez un précipice; vous pourriez provoquer la chute de chèvres.

Évitez les périodes du rut et de la mise bas chez le caribou

Les caribous sont vulnérables aux perturbations pendant le rut (de la fin de septembre au début de novembre), période qu’ils passent généralement au-dessus de la limite forestière, et pendant la mise bas (fin mai et début juin), période de grande nervosité pour les femelles.

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