Chronologie des événements liés au Complexe d'incendies de Jasper
Parc national Jasper
Merci
Un immense merci aux premier·ères intervenant·es qui ont lutté pour protéger Jasper. Ces personnes ont travaillé sans relâche, jour et nuit, pour protéger cette communauté qui, pour plusieurs, est aussi leur foyer. Leur altruisme et leur bravoure sont véritablement louables – nous nous souviendrons toujours de l’extraordinaire dévouement dont elles ont fait preuve durant les premiers jours difficiles des interventions contre les feux de forêt.
Chronologie des événements liés aux incendies de forêt
À la mi-juillet 2024, la région a connu une période de chaleur et de sécheresse extrêmes. L'indice de danger d'incendie est passé à « extrême » dès le 10 juillet 2024, entraînant la mise en place d'une interdiction de faire du feu le 12 juillet 2024. Dans le parc national Jasper, deux équipes d’incendie de type 1 et deux équipes de type 2 étaient mobilisées pour combattre les feux de forêt Utopia et du sommet Needle, tandis que les équipes d'attaque initiale effectuaient des patrouilles quotidiennes pour détecter la fumée et surveiller les feux de camp illégaux.
Dans l’après-midi du 22 juillet 2024, un incendie a été signalé près de la station de transfert de Jasper. Trente minutes plus tard, un autre feu de forêt a été signalé près du camping Kerkeslin. Dix minutes après, deux nouveaux incendies ont été signalés près de terrains de camping au sud de Jasper. Des rafales de 20 à 30 km/h ont fusionné les trois feux de forêt au sud de la ville en un seul et même incendie, qui est devenu trop important pour que les pompier·ères puissent y faire face seul·es.
Dans les premières heures suivant le début des feux de forêt, la superficie combinée des incendies a atteint plus de 6 000 hectares. Avec des flammes de 30 à 50 mètres de haut, de nouveaux incendies se déclarant jusqu’à 500 mètres au-delà du périmètre du feu, et d’énormes colonnes de fumée; les efforts de suppression aériens et terrestres n’ont eu qu’un succès limité. Tous ces feux de forêt ont fusionné pour donner naissance au Complexe d’incendies de Jasper.
Les actions rapides entreprises par l’équipe de gestion des incidents le 22 juillet ont permis de sauver des vies. L’équipe a agi rapidement pour évacuer la ville et le parc national. Moins d’une heure après le début de l’incendie, le personnel avait évacué plusieurs installations, dont trois grands campings et deux plus petits situés à l’extérieur de la ville. Cette même nuit, en l’espace de seulement deux heures, certaines des zones évacuées, comme les campings Whirlpool et Kerkeslin, étaient déjà en flammes.
Des centaines de pompier·ères et de ressources, y compris des équipements de pointe pour la protection des bâtiments, ont été mobilisés, sont arrivés ou étaient en route dès le 24 juillet. Des bombardiers d’eau ont notamment effectué de nombreux largages de produits ignifugeants, sans toutefois réussir à réduire l’activité du feu.
À mesure que les incendies continuaient de se propager, ils généraient des vents internes qui accéléraient la progression du feu à un rythme effréné. La force destructive des vents générés par les courants de convection du feu a déraciné des arbres sains et matures, y compris leurs systèmes racinaires entiers, projetant de gros tisons parfois jusqu’à un kilomètre devant l’incendie.
Soutien aérien
Des bombardiers d’eau (également appelés avions anti-incendie) ont été demandés le 22 juillet, mais aucun soutien n’était disponible à ce moment-là. Le 23 juillet, des bombardiers d’eau ont été déployés et ont effectué plusieurs largages sur le complexe d’incendies, mais ces derniers n’ont pas eu beaucoup d’impact sur l’activité incendiaire. Des produits ignifugeants ont été largués à plusieurs reprises, mais ils se sont avérés inefficaces en raison de la gravité de l’incendie. Une demande d’assistance aérienne supplémentaire a été formulée le 24 juillet, mais les vents violents, l’instabilité de l’air et la très mauvaise visibilité rendaient toute opération aérienne dangereuse.
Tous les hélicoptères disponibles ont été mobilisés pour des opérations de largage d’eau et l’évacuation des visiteur·ses en arrière-pays. Le gouvernement albertain a fourni un hélicoptère Black Hawk à forte capacité qui est resté sur place pendant les trois semaines suivantes.
Soutien au sol
Moins de deux heures après le début de l’incendie, un système de gicleurs 12 po haute capacité a été commandé pour être installé au sud de la ville de Jasper. L’équipement de protection des bâtiments essentiels a été mis en place dès le 22 juillet. Le 23 juillet, des gicleurs à haut débit ont été installés pour protéger les bâtiments au sud et à l’ouest de la ville de Jasper, ainsi qu’à proximité d'autres infrastructures essentielles.
De la machinerie lourde et des bulldozers ont été déployés le 23 juillet, mais ils ont dû être retirés lorsque les conditions sont devenues trop dangereuses pour que le personnel puisse rester sur la ligne de suppression du feu.
Des spécialistes de l’allumage ont continuellement évalué les endroits propices au retrait stratégique des combustibles à l’échelle du paysage. Ils ont pu effectuer des opérations d’allumage tactique sur la rive est de la rivière Athabasca, au sud du secteur de la Colline-Old-Fort-Point, ce qui a permis de réduire l’intensité du feu vers l’extrémité nord du lotissement urbain de Jasper.
Consultez les bulletins importants du parc national Jasper pour voir la carte la plus récente des secteurs ouverts et des zones toujours fermées pour des raisons de sécurité publique : parcs.canada.ca/alertes-jasper.
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