Qu’arrive-t-il à la faune lors d’un incendie de forêt?
Parc national Jasper
Le 22 juillet 2024, la foudre a déclenché plusieurs feux de forêt dans le parc national Jasper, désormais regroupés sous le nom de Complexe d’incendies de Jasper.
Le feu est une composante naturelle des écosystèmes des Rocheuses et des forêts boréales. De nombreuses espèces végétales et animales se sont adaptées à vivre avec le feu. Bien que certains animaux périssent lors de grands incendies, plusieurs survivent.
L’instinct pousse les animaux à fuir le feu. Les oiseaux en mesure de voler échappent facilement aux flammes, et la plupart des jeunes oiseaux qui ont éclos à Jasper ce printemps et cet été étaient capables de voler dès la fin juillet.
Les grands mammifères, comme les ours, les loups, les wapitis et les orignaux, peuvent s’éloigner de la trajectoire du feu. Les données de suivi de la meute Sunwapta à Jasper montrent que ces loups ont d’abord fui vers le nord depuis la zone de Wabasso, puis sont montés vers la station de ski Marmot Basin, avant de redescendre la vallée derrière le feu pour retourner à Wabasso.
D’autres animaux trouvent refuge dans les zones humides, les lacs et les rivières, ou s’enfouissent sous terre. Les données GPS de l’ourse grizzli 222 et de ses deux oursons montrent qu’ils se sont réfugiés le long de la rivière Athabasca. Les petits mammifères, comme les écureuils terrestres et les lièvres, peuvent creuser des terriers pour se protéger.
Un grand incendie de forêt peut modifier considérablement l’écosystème
De nouvelles plantes peuvent apparaître très rapidement après un incendie – l’herbe verte a déjà poussé dans les brûlis, comme dans le secteur de la piste d’atterrissage de Jasper et le long des routes près de la ville. L’épilobe à feuilles étroites, le tremble, ainsi que certaines espèces comme les arbustes fruitiers et les rosiers, sont parmi les premiers à repousser.
Certaines espèces, comme les wapitis, les cerfs et les orignaux, prospèrent grâce à ces sources de nourriture et s’adaptent bien aux changements de leur habitat après un incendie. De nombreux oiseaux profitent également des nouvelles plantes, du retour des petits mammifères, et des insectes qui vivent dans les arbres morts. La nourriture peut être trouvée dans des zones à l’intérieur du périmètre de l’incendie qui n’ont pas brûlé ou qui ont été moins intensément touchées. Certains prédateurs et détritivores peuvent trouver des animaux blessés ou morts à manger, tandis que d’autres animaux devront peut-être se déplacer vers de nouvelles zones pour trouver de la nourriture.
De nombreuses zones du parc national Jasper continuent d’offrir un habitat adéquat pour les ours
De la mi-août à la fin août, soit environ un mois après le début de l’incendie, les baies en altitude sont à leur apogée et les ours se déplacent naturellement vers ces zones pour se nourrir des fruits riches en calories. Les ours creusent également pour manger des graines, des racines et des insectes dans le sol, et peuvent se nourrir d’animaux blessés ou tués par le feu. L’ourse grizzli 222 et ses oursons se sont récemment déplacés vers le secteur de la limite sud du parc national Jasper, qui n’est pas affecté par le récent feu de forêt.
Bien que certains ours préfèrent les zones moins touchées du parc, plusieurs passent désormais beaucoup de temps dans la ville de Jasper pour profiter de sources de nourriture non naturelles et se tenir à l’écart des autres ours. Certains d’entre eux sont devenus particulièrement à l’aise depuis que la ville est moins achalandée. Ils se nourrissent des fruits non indigènes qu’ils ont trouvés les années précédentes et, dans certains cas, ont fouillé les propriétés endommagées ou détruites à la recherche de nourriture laissée sur place.
Les sources de nourriture humaine et les déchets sont nuisibles aux ours
Bien qu’on puisse penser que toute nourriture trouvée après l’incendie est bénéfique pour les ours, les sources de nourriture humaines sont en réalité plus nuisibles qu’utiles. Il est préférable pour le bien-être des ours et la sécurité des humains que ces animaux trouvent eux-mêmes leur nourriture naturelle, même dans des conditions difficiles après un feu de forêt.
- Les animaux qui apprennent à s’alimenter de nourriture humaine et de déchets passent plus de temps dans des zones où ils risquent d’être blessés ou tués par des véhicules, des personnes ou des animaux de compagnie.
- Les animaux qui accèdent à la nourriture humaine et aux ordures ingèrent également souvent des substances qui peuvent être toxiques ou les rendre malades.
- Les animaux qui apprennent à chercher de la nourriture auprès des humains ou dans les ordures peuvent devenir agressifs et blesser des gens.
- Lorsque les animaux associent la nourriture et les ordures aux humains, le personnel de Parcs Canada peut être contraint d’éliminer ces animaux pour éviter que des personnes ne soient blessées.
Les spécialistes de la faune surveillent les conditions et les animaux sauvages à Jasper, interviennent en cas de conflits entre humains et animaux, et éloignent les ours des sources de nourriture humaine et des ordures.
Les gens peuvent aider à garder les ours en vie et à l’état sauvage en jetant tous leurs déchets dans des contenants à ordures à l’épreuve des ours et en signalant la présence d’ours en ville. Ne laissez pas de déchets, d’objets à recycler ou d’aliments à l’extérieur, à aucun moment. Il suffit parfois de quelques minutes pour qu’un ours soit attiré par de la nourriture laissée sans surveillance.
Signalez toute observation d’ours dans la ville de Jasper au Service de répartition de Jasper en composant le 780-852-6155.
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