Recherche et surveillance

Parc national des Lacs-Waterton

Vous trouverez ci-dessous certaines des initiatives d’inventaire, de surveillance, de recherche et de gestion des ressources exécutées dans le parc national des Lacs-Waterton, y compris un certain nombre d’initiatives regroupant plusieurs organismes.

Pour de plus amples renseignements, veuillez nous envoyer un courriel à waterton.info@pc.gc.ca ou faites le 403-859-2224.

Initiatives écologiques

Programme de conservation du porte-queue demi-lune

Parcs Canada et le zoo de Calgary et institue de wilder travaillent ensemble dans le cadre d’un projet de trois ans pour protéger et rétablir la population de porte-queue demi-lune (Satyrium semiluna), une espèce en péril, dans le parc national des Lacs-Waterton. Parcs Canada collabore à ce projet de conservation et de rétablissement en faisant une contribution de presque 290 000 $ et en offrant un soutien en nature au zoo de Calgary et institue de wilder.

Le porte-queue demi-lune figure sur la liste des espèces en péril en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) depuis 2006. Son seul habitat connu en Alberta est le cône de Blakiston dans le parc national des Lacs-Waterton. Ce secteur est une plaine d’inondation constituée de graminées et de fleurs sauvages qui se trouve à l’est de la route de l’entrée entre le chemin menant à l’aire de fréquentation diurne Hay-Barn et le chemin menant aux écuries.

Après avoir mené à bien un programme pilote en 2019, Parcs Canada et au zoo de Calgary et institue de wilder entreprennent la surveillance à long terme de la population de porte-queue demi-lune et la collecte de matériel génétique afin d’évaluer la possibilité de translocation d’autres populations de milieu sauvage de la C.-B. ou du Montana. Des recherches précédentes donnent à penser que la population de l’Alberta pourrait être une sous-espèce différente des populations de la C.-B. en raison de différences biologiques et comportementales.

Ce programme nous permettra de beaucoup mieux comprendre le cycle vital secret du porte-queue demi-lune, notamment la durée de la phase des œufs et des larves et leur taux de survie, le comportement des larves et leurs interactions avec les fourmis, ainsi que les conditions d’hivernage des œufs. Parmi les autres activités de conservation, notons l’évaluation et le rétablissement de l’habitat de ce papillon et la gestion des plantes envahissantes.

Chefs de projet : Robert Sissons (Parcs Canada) et Natasha Lloyd (au zoo de Calgary et institue de wilder)
Commanditaires : Parcs Canada et le zoo de Calgary et institue de wilder

Recensement des chauves-souris

Le syndrome du museau blanc est une maladie assez récente qui fait des ravages chez les populations de chauves-souris en hibernation. Cette maladie a été remarquée tant à l’est (Ontario) qu’à l’ouest (Washington) de Washington, d’où le besoin urgent d’obtenir des renseignements de base sur la répartition et l’abondance relative des espèces de chauves-souris évoluant dans le parc.

Avant que le syndrome du museau blanc ne commence à décimer les populations de chauves-souris, on en savait peu sur les chauves-souris des parcs nationaux de montagnes. En tant que chef de file mondial en matière de conservation, Parcs Canada a élaboré son propre protocole national de surveillance des chauves-souris, programme qui est conforme au North American Bat Monitoring Program (NABat). Parcs Canada travaille également en collaboration étroite avec Environnement Canada et d’autres partenaires pour que ses connaissances servent dans le cadre d’autres initiatives de conservation de plus grande envergure et favorisent le rétablissement des espèces de chauves-souris en voie de disparition.

Le personnel de Parcs Canada emploie des appareils d’enregistrement acoustique pour détecter et identifier les chauves-souris dans divers endroits du parc national des Lacs-Waterton. De plus, son personnel s’affaire à évaluer comment les chauves-souris utilisent le parc en hiver et il travaille en collaboration avec les biologistes du parc national Glacier au Montana pour surveiller les migrations printanières et automnales de chauves-souris le long des couloirs de déplacement des rivières Belly et Waterton.

Chef de projet : Helena Mahoney
Commanditaire : Parcs Canada

Projets de surveillance de la végétation

L’abondance et la diversité des plantes figurent parmi les raisons pour lesquelles le parc national des Lacs-Waterton est exceptionnel. Des employés de Parcs Canada surveillent la végétation afin d’évaluer son

Des employés de Parcs Canada surveillent la végétation afin d’évaluer son intégrité écologique(sa santé dans l’ensemble).

Il est important de surveiller les changements dans les communautés végétales, et on parle de surveillance d’état pour désigner la surveillance à long terme. Des employés de Parcs Canada se rendent à maintes reprises à certains endroits pour recueillir d’importantes informations, qui portent notamment sur la présence d’espèces, la couverture végétale et la densité des espèces indigènes et introduites. À l’aide de ces renseignements, les écologistes de Parcs Canada peuvent alors déterminer les changements dans la végétation au fil du temps. Des changements radicaux, ou même lents, peuvent avoir des répercussions sur les poissons, la faune, la qualité de l’eau et la santé du sol.

Le projet Fétuque au-delà des frontières repose sur l’importance de collaborer avec nos voisins pour protéger les prairies de fétuque des contreforts. L’un des objectifs de ce projet est de lutter contre la propagation des espèces envahissantes. Des employés de Parcs Canada s’affairent à lutter contre les espèces envahissantes et à surveiller l’efficacité de leurs efforts.

Ce type de surveillance de la végétation s’appelle aussi surveillance de l’efficacité de la gestion. Des chercheurs se rendent à maintes reprises dans certains secteurs où cette lutte a lieu et consignent leurs observations. L’information ayant trait aux efforts de lutte de l’année précédente est analysée afin de mesurer l’efficacité des méthodes et de déterminer s’il est possible de les améliorer.

Chef de projet : Jason Eerkes
Commanditaire : Parcs Canada

Réintroduction de la grenouille leopard

Jadis, les grenouilles léopards évoluaient dans le parc national des Lacs-Waterton, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. La disparition graduelle de cette grenouille, autrefois répartie un peu partout en Alberta, remonte aux années 1970, si bien que cette grenouille n’a pas été aperçue à Waterton depuis 1980. En 2003, d’importants recensements pour repérer les lieux de reproduction historiques et les habitats convenant à cette grenouille ont été effectués en maints endroits du parc, mais aucune grenouille n’a été observée. On ne connaît pas la cause de sa disparition.

La grenouille léopard figure sur la liste des espèces préoccupantes en vertu de la Loi sur les espèces en péril du Canada et est désignée comme espèce menacée en vertu des règlements de la Loi sur la faune de l’Alberta.

En collaboration avec le parc national des Prairies, Parcs Canada a commencé à déplacer des grenouilles léopards à Waterton en 2015. En deux ans, les scientifiques ont recueilli 12 masses d’œufs de grenouille (environ 42 000 oeufs) dans divers lieux du parc des Prairies, là où abonde cette grenouille, et les ont déposés dans trois étangs choisis avec soin à Waterton. Les œufs se sont développés et ont éclos et on a observé la reproduction d’une nouvelle génération de grenouillettes dans le parc national des Lacs-Waterton en 2017 et en 2018. Ceci représente une étape importante vers le rétablissement d’une population autosuffisante dans le parc. Ces travaux se poursuivront pendant plusieurs années afin d’atteindre cet objectif.

Depuis le feu de Kenow en septembre 2017 dans le parc national des Lacs-Waterton, la situation des grenouilles déplacées est incertaine, car la grenouille léopard forage se nourrit d’insectes sur la terre ferme et il est probable que certaines grenouilles ont été tuées par le feu dans les hautes terres. En raison d’un été chaud et sec, la plupart se trouvaient probablement près de leur habitat aquatique durant le feu. Nous savons que suffisamment de grenouilles léopards ont survécu pour se reproduire à au moins deux endroits en 2018 en dépit du feu de Kenow. Parcs Canada a confirmé leur présence par des observations sur le terrain et une surveillance acoustique à distance (enregistrements audio).

La grenouille léopard, espèce indigène importante, a déjà joué un rôle vital dans l’écosystème complexe du parc. Cette grenouille, au même titre que d’autres amphibiens, constitue un bon indicateur de la santé des écosystèmes d’eau douce. L’initiative de Parcs Canada fait partie de plusieurs projets visant à améliorer la situation de l’espèce en Alberta au cours des années à venir. Nous nous appuyons sur les leçons tirées de nos propres travaux et de ceux d’autres organismes pour que les efforts de réintroduction actuels soient couronnés du plus grand succès possible.

Le projet de rétablissement de la grenouille léopard fait partie d’un projet du programme de conservation et de rétablissement, À la rescousse de la fétuque, dans le parc national des Lacs-Waterton. Les projets de ce programme se déroulent un peu partout dans le réseau de Parcs Canada, l’objectif général étant de réaliser des gains de conservation mesurables de manière à mobiliser et à profiter à la société.

Chef de projet : Kim Pearson
Commanditaire : Parcs Canada

Surveillance de la faune à l’aide de caméras à distance

Une grande partie de la faune du parc est rarement aperçue, ce qui permet difficilement de surveiller les fluctuations sur le plan du nombre et de la répartition. Nous nous servons de caméras activées par le mouvement et de modèles d’occupation pour surveiller la faune de Waterton.

Le village de Waterton se trouve à un point de jonction critique, entre le lac Waterton Supérieur et les montagnes escarpées de la région. Ces caméras servent également à déterminer comment la faune voyage dans ce couloir de déplacement essentiel de la vallée de Waterton. L’objectif de ce projet consiste à fournir de l’information susceptible d’aider à prendre des décisions au sujet des déplacements de la faune dans cet endroit.

Chefs de projet : Rob Found et Kim Pearson
Commanditaire : Parcs Canada

Lutte biologique contre les plantes non indigenes

Parcs Canada a ajouté un nouvel outil à la gestion intégrée des plantes non indigènes. Depuis 2012, deux espèces de charançons ont été introduites à plusieurs reprises dans le parc national des Lacs-Waterton afin de lutter contre la centaurée maculée à plusieurs endroits. Une des espèces cible les racines de cette plante, tandis que l’autre s’attaque aux porte-graines de la plante. Cette méthode de lutte biologique est une stratégie à long terme qui vise à réduire la densité de la centaurée maculée, une plante envahissante. Nous continuons de surveiller l’établissement des charançons chaque année. Ces insectes sont un outil de plus quis’ajoute aux méthodes chimiques et mécaniques dont Parcs Canada se sert pour lutter contre la centaurée maculée.

En 2015, une espèce de charançon des racines a été introduite pour contribuer à la lutte biologique. Cette espèce cible la langue-de-chien, une autre plante envahissante. Les premiers résultats d’autres régions de la province où ce charançon a été introduit sont prometteurs. Parcs Canada continue de surveiller l’efficacité de cette nouvelle méthode dans le parc national des Lacs-Waterton.

Chef de projet : Roderick Watt
Commanditaire: Parcs Canada

Rétablissement des populations de pin à cinq aiguilles

Les travaux de recherche et de surveillance ont permis de constater la présence d’une perte importante de pins à écorce blanche et de pins flexibles dans le parc national des Lacs-Waterton.

Le pin à écorce blanche et le pin sont des espèces clés qui procurent de la nourriture et un habitat aux oiseaux, aux ours et aux petits mammifères, et abritent les plantes en voie d’établissement. Des employés de Parcs Canada s’affairent à protéger et à rétablir ces espèces. Nous protégeons les arbres à graines susceptibles de résister à la rouille vésiculeuse du dendroctone du pin ponderosa et nous ramassons leurs graines. Chaque année à l’automne, des employés du parc et des bénévoles plantent des semis cultivés à partir de ces graines

Dans certains cas, Parcs Canada a recours à des feux dirigés soigneusement planifiés pour ouvrir le couvert forestier dans des secteurs ciblés afin de les préparer à recevoir des semis.

Chef de projet : Robert Sissons, Parcs Canada
Commanditaires : Parcs Canada, Alberta Environment and Sustainable Resource Development

Vidéo : Préservation du pin à écorce blanche

À la recherche des tiques

La tique d’Anderson et la tique du chien sont des organismes nuisibles et constituent des vecteurs de maladie dans l’Ouest canadien. Les tiques de divers lieux et habitats sont recueillies, notamment au parc national des Lacs-Waterton.

Ce projet permettra de déterminer le nombre de ces deux espèces au sein de leur répartition géographique et de corréler les résultats aux variables environnementales. Cela permettra l’évaluation future de l’expansion continue du parcours ainsi que des changements en matière de densité de population.

Ces données aideront à produire des cartes relatives aux risques et à la transmission de maladies attribuables aux tiques. Des essais en laboratoire permettront de déterminer l’étendue des différences génétiques entre les populations de tiques, ce qui fournira des renseignements sur les différences en matière de caractéristiques biologiques influençant la transmission des pathogènes.

Chef de projet : Tim Lysyk
Commanditaire : Agriculture et Agroalimentaire Canada 

Rétablissement de la prairie au moyen du feu

De nombreuses conséquences écologiques découlent de la suppression des incendies pendant des dizaines d’années dans le parc, dont la perte de la prairie indigène en raison de l’empiètement des trembles et des arbustes. Cela a eu des effets en cascade à la grandeur de l’écosystème.

Afin d'atteindre nos objectifs en matière de rétablissement, nous continuons de réintroduire des incendies planifiés et dirigés avec soin dans la prairie afin de rétablir les herbages de la prairie. De plus, nous surveillons la gravité des incendies, la réaction des herbages de la prairie au broutage du wapiti et l'efficacité des incendies dirigés permettant d'atteindre les objectifs de rétablissement.

Chefs de projet : Matt Rance et Cristina Eisenberg
Commanditaires : Parcs Canada et Earthwatch Institute

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